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ressorts, comme la balance, parce que l’action de la pesanteur est la même sur les corps placés dans les deux plateaux ; mais lu propriété de la balance d’indiquer partout le même poids pour un môme corps a son avantage dans les opérations commerciales.
— Poids spécifique. V. densité.
— Métrol. L’unité de poids est une des cinq principales unités de tous les systèmes de mesures usités dans le monde entier. En France, d’après les lois du la germinal an III et du 4 juillet 1837, l’unité de poids légale est le gramme ou le poids dans le vide d’un centimètre cube d’eau distillée, prise à son maximum de densité, qui correspond à la température de 4» centigrades au-dessus de 0". Les multiples de cette unité sont : le décagramme, qui vaut lOgrammes ; l’hectogramme ou 100 grammes ; le kilogramme ou 1,000 grammes ; le myriagramrae ou 10,000 grammes ; les sous-multiples sont : le décigramine ou Ogr, i ; le centigramme ou OB^Ol ; le milligramme ou OS’,001. Dans l’industrie, pour évaluer les poids considérables, on fait quelquefois usage du quintal métrique, qui vaut 100 kilogrammes, et du millier, qui vaut 10 quintaux métriques ou 1,000 kilogrammes. Dans la marine, on emploie le tonneau, qui est de 1,000 kilogrammes. Pour le transport des marchandises sur routes, chemins de fer et canaux, on fait usage de la tonne, qui vaut 1,000 kilogrammes. Les poids usités dans le commerce se divisent en gros poids, qui dépassent l kilogramme ; en poids moyens, qui vont de 1 kilogramme à l gramme ; en petite poids, qui sont comptés à partir de gramme. On les fait en fonte de fer ou en cuivre jaune. Ceux en fonte sont de : 50 kilogrammes, 20 kilogrammes, in kilogrammes, 5 kilogrammes, 2 kilogrammes, l kilogramme ; 5 hectogrammes, 2 hectogrammes,
1 hectogramme, 5 décagrammes. Ceux en cuivre sont de 20 kilogrammes, 10 kilogrammes, 5 kilogrammes, " 2 kilogrammes, l kilogramme, 1 hectogramme, 5 décagrammes,
2 décagrammes, 1 décagramme, 5 grammes, 2 grammes, 1 gramme, OS^s, osr’,2. osr, l, 06f,05, OE’,02, OB’,01, Ofir,005, 0Sr,002, OS’.OOl. I-.es poids inférieurs au gramme sont de petites plaques de cuivre carrées dont l’un des angles est ordinairement relevé pour qu’on puisse les saisir avec une petite pince. On les emploie surtout pour les pesées pharmaceutiques, dans les analyses chimiques et dans les expériences de physique.
Le poids des diamants, des perles fines et des pierres précieuses s’évalue en karats ou
1 l S’ 16’
—, — et il varie si peu d’un pays à un au »>* 64
ire, qu’on peut le considérer comme universel. Kn France, les diamants se pèsentàl’once de 29er,592 ; cette once vaut 144 carats, et chaque carat se divise en quatre grains. Les poids eu carats étant : 11. Illl
1. -, — ou grain, -, —, —, —, ’ 2’ 4 8 ’ 8’ 16 ’ 32’ 64’
les poids en milligrammes sont respectivement :
205,5000, 102,7500, 51,3750, 25,687 ?, 12,8438, 6,1219, 3,2109.
Dans les anciennes mesures, qui ont été abandonnées depuis le 1» janvier 1840, les unités de poids étaient : le quintal, qui valait 100 livres ; la livre, valant 2 marcs ou 16 onces ; l’once, 8 gros ; le gros, 72 grains. La livre vaut okil,1895 ; l’once, 30gr,59 ; le gros, 3gr, g2 ; le grain, ogr, Û53.
Eu 1873, une commission internationale, dans laquelle étaient représentés tous les États du globe, a adopté en principe le kilogramme pour unité de poids, eu même ternes que le mètre pour unité de longueur. V. MÉTRIQUE.
Poids étrangers. (Les nombres que nous donnons dans cette nomenclature représentent des kilogrammes.)
carats. Le carat se divise en -,
2 4
ABVSSINIE.
Rotolo.. Kuletar.. Walkaes.
31 0,30 0,15
ALLEMAGNE.
Le système métrique a été établi dans la Confédération de l’Allemagne du Nord au mois d’août 1868. Au 1er janvier ig7U, l’emploi des nouveaux poids et mesures était encore facultatif ; deux ans plus tard, en 1872, il a été déclaré obligatoire. Nous avons donné à l’article mesure (v. ce mot) tous les renseignements désirables relativement aux mesures linéaires, de surface et de volume adoptées dans l’empire d’Allemagne ; il nous suffira de dire ici que l’unité de poids est le kilogramme.
Le kilogramme se divise en 1,000 grammes avec sous-divisions décimales.
Les divisions et multiples ci-après du kilogramme portent les dénominations suivantes :
Dix grammes Décagramme ou
nouvelle demionce (Neuloth).
Dixième de gramme... Décigramme.
Centième de gramme.. Centigramme.
Millième de gramme.. Milligramme,
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Demi-kilogramme.... Livre. Cinquante kilogrammes
ou cent livres Quintal (Zenlner).
Mille kilogrammes ou
deux mille livres... Tonneau (Tonne).
Il n’est point admis de pouls médicinal différent des poids ci-dessus énumérés.
ANGLETERRE.
lo Poids avoir du poids.
Ton (20 quintaux ou 2,240
livres, 1015,65
Hundredweight (quintal
de 112 livres) 50,78
Pound impérial (livre).. 0,453
Ounce (1/16 de livre)... 0,023
Drachm (1/16 d’once).’.. 0,00177
20 Poids troy.
Pound (livre) 0,373
Ounce (1/12 livre).... 0,031
Pennyveight(l/20 once). 0,0016
Grain (1/24 pennyweight). 0,000065
ARABIE.
Mahnd 1,5
AUTRICHE.
Tonneau, 1120
Quintal de Vienne 56
Quintal de douane.... 50
Livre n,56
Livre de douane 0,50
BELGIQUE.
(Comme la Krance.)
BRÊMB.
Quintal.., 54,49
Livre 0,498
BRÉSIL.
Quintal (poids 12S livres). 588 Livre. 0,46
CHINE.
Livre 0,605
CONFÉDÉRATION ARGENTINE OU LA PLATA.
(Comme en France.)
On se sert encore des poids suivants :
Tonnelade 919
Quintal 46,94
Livre 9,46
DANEMARK.
Quintal 50
Livre, 0,47
KGÏPTE.
Once antique 0,27
Kuntar 44,47
Okn. 1
Rotolo 0,4
ESPAGNE.
Quintal (100 livres).., . 46,036
Livre (2 marcs) 0,1608
Maie (8 onces) 0,230
Once (578 grains) 0,028
ÉTATS-UNIS.
(Comme en Angleterre.)
FRANCFORT.
Livre légale 0,50
Livn : u.iiinaire 0,467
GRÈCE.
Millar.. 0,47
HAÏTI.
Livre 0,49
(Le système français est décrété.)
HOLLANDE.
Poiul 1
Once 0,1
Load. 0,01
Wigtju 0,001
INDES ORIENTALES.
Murch 392
Maund. 11,30
Seer 0,93
ITALIE.
(Comme en France.) JAPON.
Monme 0,02
« MAROC.
Kintar 52,5
Artal 0,51
PERSE.
Miskal • 0,005
PORTUGAL.
Quintal 58,75
Arrobe 14,69
Livre 0,46
RUSSIE.
Pud (40 livres)....... 16,372
Livre (96 zolotniks).... 0,409
Berkovetz (10 pucls)... 163,72 ZolotiiiU (9G dolias).... 0,0043
Dolia 0,00005
SUÉDE ET NORVEGE.
Lispund 8,50
Livre. 0,525
SUISSE.
Livre 0,5
TURQUIE.
Occa 1,23
Chéqui.. 0,32
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— Admin. Poids public. Afin de pouvoir vérifier la contenancu et le poids -des matières échangées, vendues ou achetées, la diversité des systèmes de poids et mesures qui régnait en France avant l’établissement du système métrique rendait indispensable la création d’un pesage public dans les localités importantes. Les droits à payer, qui constituaient une partie des redevances féodales, disparurent avec tous les droits féodaux qui furent abolis par le fameux décret du 15 mars 1790.
Les bureaux de poids public furent rétablis par un arrêté du 27 brumaire an VII, qui affecta le produit des taxes au service des hospices. Les fonctions de ces bureaux se trouvent déterminées par un autre arrêté du 7 brumaire an IX.
Dans toutes les villes où les besoins du commerce l’exigent, il est établi par le préfet, sur la demande des maires et adjoints, approuvée par le sous-préfet, des bureaux de pesage, mesurage et jaugeage publics, où toutes les personnes qui le désirent peuvent faire peser, mesurer et jauger leurs marchandises, moyennant une rétribution juste et modérée (arrêté du 7 brumaire an IX, art. l").
Nul ne peut exercer, sans avoir prêté serment, les fonctions do peseur, mesureur et jaugeur. Le serment est reçu par le président du tribunal de commerce ou devant le juge de paix du lieu (art. 2). Dans les lieux où il n’est pas nécessaire d établir des bureaux de poids public, les fonctions de peseur, mesureur et jaugeur peuvent être confiées par te préfet à des hommes d’une probité et d’une capacité reconnues, qui devront prêter serment (art. 2).
Aucune personne, autre que tes peseurs, mesureurs et jaugeurs publics, ne peut exercer leurs fonctions, à peine de confiscation des instruments destinés au mesurage, dans l’enceinte des marchés, halles et ports qui est déterminée et désignée d’une manière apparente par l’administration municipale, sous l’approbation du sous-préfet (art. 4 et 5).
Ceux à qui sont confiées les fonctions de peseur ou mesureur public sont obligés de tenir les marchés, halles et ports garnis d’instruments nécessaires a l’exercice de leur état et d’avoir un nombre d’employés suffisant ; faute de quoi, il y est pourvu ù leurs frais pur la police, et ils sont destitués. Ils ne doivent se servir que des poids et mesures dûment étalonnés, certifiés et portant l’inscription de leur valeur (art. 6).
Les peseurs et mesureurs publics délivrent aux personnes qui le demandent un bulletin constatant le résultat de leurs opérations (art. 7).
L’infidélité dans les poids et mesures employés au pesage public est assimilée à la vente a faux poids ou fausse mesure par les marchands, poursuivie comme ce délit devant les tribunaux correctionnels et punie des mêmes peines (art. 8).
Mais c’est au tribunal de simple police, et non au tribunal de police correctionnelle qu’il appartient de connaître des contraventions aux règlements sur les bureaux publics de mesurage, pesage et jaugeage, dans tous les cas où il ne s’agit point d’infidélité dans les poids et mesures, ainsi qu’il résulte d’un arrêt de la cour de cassation en date du 16 mars 1822.
Suivant l’article le» de la loi du 29 floréal an X, nul n’est obligé de recourir au pesage et mesurage publics, si ce n’est dans le cas de contestation. Ainsi, ce cas excepté, un arrêté municipal qui voudrait contraindre les particuliers à recourir au mesurage public n’est point obligatoire. Toutefois, d après un arrêt de la cour de cassation du 12 novembre 1842, l’administration municipale a le droit d’imposer à ceux qui fréquentent les ports et marchés le ministère des préposés publics pour le pesage et le mesurage.
Une instruction du ministre de l’intérieur du 4 thermidor an XII, relative à. la matière, porte : « Nul n’est forcé à faire mesurer sa marchandise, nul n’est empêché de la mesurer lui-même. La régie ne peut percevoir le prix d’un mesurage, s’il n’est pas effectué par ses agents ; mais aussi il est défendu k tous individus autres que les préposés de la régie de faire les fondions de peseur, mesureur et jaugeur publics, soit à domicile, soit dans les halles, marchés, places et ports, soit gratuitement, soit moyennant salaire, sous les peines portées par les règlements. •
Les dispositions précédentes, en ce qui concerne le personnel et le service des poids et mesures, ont été modifiées par un décret daté du 26 février 1873 et rendu par M. Thiers, alors président de la République française. Aux termes de ce décret, les agents institué- ; par l’ordonnance du 17 avril 1839 pour procéder à la vérification des poids et mesures sont nommés par le ministre de l’agriculture et du commerce. Le personnel du service de la vérification se compose de vérificateurs eu chef, de vérificateurs et de vérificateurs adjoints. Les vérificateurs sont répartis en cinq classes. Nul ne peut être nommé vérificatetir adjoint s’il n’a été déclaré admissible à la suite d’un examen et s’il est âgé de moins de vingt-cinq ans ou de plus de trente-six ans. Les vérificateurs de- cinquième classe sont pris exclusivement parmi les vérificateurs adjoints ayant au moins deux ans de service. ■Sont assujettis à la vérification les coin POIG
merces, industries et professions désignés att tableau A joint au décret.
Les commerces, industries et professions analogues à ceux qui sont énumérés dans ee tableau et qui n’y ont pas été compris peuvent être soumis à la vérification par arrêtés spéciaux des préfets, sauf l’approbation du ministre de l’agriculture et du commerce.
Tous les trois ans, des tableaux additionnels contenant les commerces, industries et professions assujettis en vertu de ces arrêtés sont l’objet de décrets rendus dans la forme des règlements de l’administration publique.
Les assujettis doivent être pourvus des séries complètes des poids et mesures dont ils font usage d’après la nature de leurs opérations, conformément aux désignations du tableau B annexé au décret. Les poids et mesures isolés autres que tes poids et mesures hors séries ne sont point tolérés.
La vérification est faite chaque année dans toutes les communes.
Les droits de vérification sont perçus conformément au tarif annexé nu décret (tableau C).
La vérification première des poid mesures et instruments de pesage neufs ou rajustés est soumise aux mêmes droits que la vérification périodique. Les droits de la vérification périodique sont payés pour tous les poids, mesures et instruments de pesage désignés au tarif et que les assujettis ont en leur possession.
Le décret de 1873 est suivi de trois tableaux renfermant la désignation des professions et industries assujetties à la vérification des poids et mesures ; la désignation des poids et mesures en usage ; enfin tes tarifs. Nous y renvoyons les intéressés.
POIGNAMMENT adv. (poi-gna-man ; gn mil. — rad. poignant). D’une manière poignante.
POIGNANT, ANTE adj, (jioignan, an-te ; gn mil. — rad. poindre). Qui point, qui causeuns impression vive et pénible : Douleur poignante. Jiemords poignant. Bonheur, plaisirs, transports, que vos traits sont poignants ! (J.-J. Rouss.) Le plus grand nombre, suivant la poignante ironie de Montaigne, est catholique ou protestant, au même titre qu’il est Périgourdin ou Allemand. (Laboulaye.) Le jeune homme qui débute dans la vie, et qui ne connaît encore ni ses poignantes amertumes ni ses secrets déboires, s’exalte en face de l’obstacle. (L. Enault.) l’histoire du livre est la poignante histoire de la pensée. (Edm. Texier.) Il y a quelque chose de plus poignant qu’un corps agonisant faute de pain, c’est une âme qui meurt de la faim de ta lumière. (V. Hugo.) Le remords est une souffrance d’autant plus poignante que nous la sentous méritée. (V. Cousin.) L’exil est peut-être la peine morale la plus poignante qu’on puisse infliger à un cœur sensible. (Barbaste.) En amour, les blessures de l’orgueil sont poignantes et saignent longtemps. (G. Sand.)
— Syn. Poifaam, piquant. V. PIQUANT.
POIGNARD s. ni. (poi-gDar ou po-gnar ; gn mil. — L’étymologie de ce mot est controversée : quelques-uns le tirent depoindre, du latin pungere. D’un autre côté, l’italier pugnale, espagnol punal, fait supposer Scheler une origine du latin pugio, poignarqui se rapporte du reste très-probablement au même primitif que pungere, poindre. M. Littré tire poignard do poing, proprement ce qui se porto au poing). Arme courte, formée d’une lame et d’un manche, dont on frappe par la pointe : Tel trait de calomnie est plus cruel que le poignard d’un assassin. (Diaer.) Le poignard d’un Dru tus peut être aisément forgé dans le sceptre de fer d’un César. (Chateaub.) Les poignards des Espagnols sont ornés de chapelets. (Lamenn.) Le poignard plus que l’épée, te poison plus que le poignard, élève et renverse les trônes, (h.^eaù- lot.) Les lois d’exception sont impuissantes contre les coups de poignard. (E. Picard.)
— Couteau-poignard, Couteau à lame aiguë, qu’on peut rendre fixe au moyen d’un arrêt spécial.
— Fig. Coup de poignard, Effet soudain et pénible, surprise douloureuse causée pur urî événement : Cinq cents ccus qu’on lui demande sont justement cinq cents coups de poignard qu’on lui donne. (Mol.)
— Mettre, plonger, enfoncer à quelqu’un le poignard dans le sein, Lui causer uae vive douleur :
C’est médire avec art, Et c’est avec respect enfoncer le poignard.
Boileau.
Et sa naïveté, confondant ma fureur, Enfonce innocemment le poignard dans le cœur.
Voltaire. "
— Tourner le poignard dans le cœur de quelqu’un, lui tourner te poignard dans la plaie, S’appesantir sur un objet de nature k affliger profondément : Quelle cruauté ! n’est-ce
pas TOURNER LE POIGNARD DANS LECtEOR, après
l’y avoir enfoncé ? (Beaumarch.)
— Mettre, tenir à quelqu’un le poignard sur la gorge, Le contraindre à faire quelque chose : Il est en étal de me faire tout accepter et me tibSt, le scélérat, le poignard sur la gorge. (Mol.)
— Affiler, aiguiser les poignards, Fomenter des haines : C’est là qu’on akfile le poignard, sous prétexte défaire moins de mal,
