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"de vue climatoiogique. La connaissance de l’étendue des forêts, comparée à la surface nue ou couverte d’herbes et de graminées, est, dit de Huraboldt, un des éléments numériques les plus intéressants et les plus négligés de la climatologie d’un pays, Lorsqu’on examine les terrains au milieu desquels sont jetés les torrents d’origine récente, on s’aperçoit qu’ils sont toujours dépouillés d’arbres et de toute espèce de végétation robuste. Lorsqu’on examine, d’autre part, les revers dont les flancs ont été récemment déboisés, on les voit rongés par une infinité de torrents du troisième genre qui n’ont pu évidemment se former que dans ces derniers

temps. Voici un double fait bien remarquable : partout où il y a des torrents récents, il n’y a plus de forêts, et partout où l’on a’déboisé lesol, Je3 torrents récents se sont formés. Mais si le déboisement est la cause principale de ta formation et du développement des torrents, le reboisement est susceptible de mettre à sec les torrents déjà formés. En examinant les bassins de réception des grands torrents àsec, on y découvre le plus souvent des forêts épaisses. On remarque aussi le long des versants boisés une multitude de torrents de troisième genre qui paraissent comme étouffés sous les masses de la végétation et sont complètement à sec. Or, cette seconde observation, qui peut être vérifiée par une multitude d’exemples, démontre que les forêts sont capables de provoquer la mise à sec des torrents déjà formés. Parmi le grand nombre de torrents à sec dont les bassins sont boisés, H en est dont les forêts ont subi la loi commune et sont tombées en partie sous la cognée des habitants. Eh bien ! le résultat de ces déboisements a été de raviver la violence des torrents qui n’était qu’assoupie. On sait que les côtes de l’Océan, entre 1 embouchure de la Gironde et celle de l’Adour, sont occupées par des sables quartzeux et très-fins, sur une longueur d’environ 200 kilom. Ces sables, poussés par les vents d’ouest, s’avançaient graduellement au milieu d’un pays plat et dénudé. Le boisement des sables a arrêté leur marche envahissante. Il y a quelques années, le Rhône, la Loire, le Rhin, en débordant sur leurs rives, ont causé des désastres dont on gardera longtemps ta mémoire. Tout le monde est d’accord pour attribuer ces désastres, en grande partie du moins, au déboisement des montagnes.

Les bois, en retardant la fonte des neiges, empêchent par cela même les crues subites qui se produisent quelquefois au printemps. D’un autre côté, ils diminuent considérablement la vitesse des eaux, Les pluies et les neiges, lorsqu’elles tombent sur des cime3 pelées, s’écoulent ou s’évaporent avec une vitesse extrême ; au lieu de maintenir les fleuves et les rivières à des niveaux moyens dont profiteraient les bateliers et dont se féliciteraient les propriétaires riverains, elles produisent alors des crues subites, des inondations qui suspendent la navigation, dévastent les propriétés en jes couvrant de graviers et quelquefois les rongent et les entraînent ; puis, après les débordements, viennent brusquement de basses eaux qui ne cessent que de loin en loin et pour de courts délais à la faveur de quelque orage. Avec un déboisement déréglé, nos pays tempérés se rapprochent ainsi des régions méridionales, où il n’y a que dès torrents pendant le printemps et l’automne, des filets d’eau imperceptibles au milieu d’un océan de sables pendant l’été, et jamais de rivières faciles et maniables. On peut concevoir que le déboisement des montagnes, qui a eu lieu depuis un siècle sur une assez grande échelle dans un grand nombre de pays, a dû contribuer à rendre les, crues des neuves plu3 fortes et leur étiage plus fré

?uent. Sur les pentes boisées, l’eau tombe de

feuille en feuille sur un terrain couvert de débris végétaux, s’y insinue lentement, s’y imbibe complètement et n’en sort qu’en filets, tandis que, sur les pentes dénudées, elle court rapidement de haut en bas, se creuse des ravins où elle se rassemble, accroissant sa vitesse par sa masse.

Les dommages-occasionnés par les inondations ne se bornent pas à la destruction des récoltes existantes ; les eaux déposent sur les terrains qu’elles envahissent les matières qu’elles entraînent avec elles depuis le sable fin jusqu’aux cailloux du plus fort calibre. C’est ce qu’on remarque surtout à i’embouchute des fleuves. Le déboisement et la m.i$e en culture de l’immense bassin traverse par le Pô est un fait bien constaté ; il s’est opéré graduellement, dans te cours des cinq ou six derniers siècles ; mais la violence des crues et la quantité de limon charriée par les eaux ont augmenté dans une proportion très-rapide. La nécessité de maintenir cette masse d’eau entre des digues en a encore augmenté les inconvénients. Le ileuve traverse à sou embouchure fin vaste promontoire formé de ses propres alluvions. Du xneau xvue siècle, la longueur de l’accroissement annuel n’éluit que de 25 mètres par anj elle a été de 70 mè. très du xvue au xvuie siècle inclusivement. Le déboisement exerce aussi sur la température une influence considérable ; it rend les climats moins constants, plus variables et plus excessifs. Si nous considérons particulièrement le sol forestier de la France, nous y découvrons une relation constante entre la situation des bois et l’état géologique du pays. Les terrains primitifs" conviennent rarement

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à l’agriculture, mais sont avantageusement occupés par des bois et des pâturages. C’est ainsi que les Ardennes, les Vosges, la Bretagne, le Bocage normand, la Vendée, le plateau central ont été de tout temps couverts de vastes forêts. De nos jours ; malheureusement, la plupart de ces forêts n’existent plus ; mais, partout où elles ont disparu, on peut voir se produire les, funestes effets du déboisement dont nous nous sommes occupés au commencement de cet article. Toutes les crêtes occupées par les terrains pénéen, triasique, jurassique, crétacé inférieur, sont généralement occupées.par des forêts. Et ce n’est que justice. Les parties les moin3 accidentées de ces terrains sont livrées à l’agriculture proprement dite. Dans les terrains tertiaires eux-mêmes, dont la fécondité se prête avantageusement k toutes les cultures, les bois

ont leur place marquée partout où se rencontrent des bancs de sable, degrès-ou de meulière. Les alluvions siliceuses et caillouteuses constituent des’ sols essentiellement forestiers. Les forêts de Hagueuau, de la Hardt sont situées sur un terrain de cette nature.

On ne connaît guère avec précision en France que l’étendue des bois de l’État, des communes et des établissements publics. Les bois de l’État occupent 1,113,000 hectares ; ceux du domaine, 67,000 ; ceux des communes et des établissements publics également soumis au régime forestier s’étendent sur 2,020,000 hectares. Quant à l’espace occupé pur les bois des particuliers, on manque d’appréciations exactes, parce qu’à aucune époque on n’en a fait le relevé géométrique et qu’on s’est contenté d’emprunter les évaluations du cadastre qui sont loin d’être aujourd’hui d’accord avec le véritable état des choses. Aussi, tandis qu’en 1831 les documents officiels évaluaient à 3,490,000 hectares ta superficie des bois des particuliers, en 1864 ces mêmes documents la portent à S,126.849 hectares. Sans pouvoir dire auquel de ces deux nombres il convient d’ajouter foi, il est certain que* l’étendue du sol boisé de notre pays tend à diminuer rapidement par suite des défrichements qui ont lieu tous les ans. « Depuis seize ans, dit à ce sujet M. Becquerel dans un mémoire présenté à l’Académie des sciences le 22 mai 1865, on autorise annuellement le défrichement d’environ 15,000 hectares. On peut évaluer k une contenance de 9,000 hectares les défrichements au-dessous de 10 hectares en plaine et les défrichements illicites. Si l’on ajoute encore à cette contenance 6,000 hectares de bois domaniaux et 1,000 hectares de bois communaux, on arrivé à un total d’environ 31,000 hectares, qui représentent très-approximativement la surface boisée livrée chaque année au défrichement. On ne sait pas encore officiellement si la totalité est défrichée. Or, si le défrichement n’éprouvait pas un temps d’arrêt et qu’il fût effectué en totalité, on aurait défriché, en un siècle, 3,100,000 hectares. ■ Heureusement qu’on s’est maintenant aperçu du danger que présentait cette manie des défrichements. On a même senti qu’il était urgent de procéder à des reboisementst si l’on voulait échapper aux terribles désastres dont les inondations de 1846, 1856, 1866, nous ont fourni de trop fréquents exemples.

On a toutefois contesté l’efficacité du reboisement pour’prévenir les inondations. «Des études très-importantes, disait en 1865, à la tribune du Corps législatif, un orateur du gouvernement, ont été faites sur le régime des inondations en France ; il en résulte que, contrairement à une opinion généralement reçue, ce ne serait pas le déboisement ni le changement de culture qui déterminerait ces catastrophes ; car, il y a des siècles, les inondations étaient aussi considérables et souvent plus désastreuses qu’aujourd’hui. Les grandes crues ne se produisent que par suite de la coïncidence de certaines circonstances atmosphériques spéciales, coïncidence qui est heureusement assez rare. » Il y a dans ce passage des vérités incontestables, mais à côté d’une erreur d’appréciation qu’il suffira d’indiquer pour donner aux faits leur véritable signification. Assurément, il est des circonstances, par exemple des pluies prolongées, des changements de température, qui déterminent la fonte brusque des neiges sur des espaces très-eonsiuérables où le reboisement est impuissant à empêcher une catastrophe de se produire. On sait d’ailleurs que la plupart des grands cours d’eau prennent naissance sur des hauteurs éternellement interdites à la végétulion forestière. Les grandes surfaces couvertes de neifje et de glace qui, dans les Alpes, occupent les hauts sommets sont toujours une menace contre laquelle les meilleurs palliatifs viendront infailliblement échouer quand se produiront dans ces régions élevées les phénomènes naturels contre lesquels l’homme ne peut lutter. Mais ces cas sont heureusement assez rares et, en dehors d’eux, il en exista * d’autres où le reboisement est d’une utilité incontestable.-Or, c’est en vue de ces cas seulement que nous le préconisons. À côté des grandes inondations, que l’homme est foreê de subir, il en est d’autres pour ainsi dire locales et propres aux contrées montagneuses qui, pour atteindre une surface plus restreinte, n’en constituent pas moins des fléaux qu’il est urgent de combattre en boisant les pentes où ils se produisent. Voilà en quoi consiste l’utilité du

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reboisement ; réduite à ces proportions, elle n’en mérite pas moins l’attention du gouvernement comme des simples particuliers. Ces effets du boisement des montagnes ont été depuis longtemps constatés. Voici ce que dit, entre autres, Louis Gollut, dans ses Mémoires historiques de la république Séquanoise imprimés à Dole en 1592 : «Lonsçuitquelea pluies tombantes sur les montagnes, collines et campaignes nues et, découvertes, après avoir humecté la. terre, se écoulent presque entièrement en bas et se jettent dedans le canal des.rivières ; mats si, avant que de donner en terre, l’eau rencontre les arbres, les arbrisseaux, les ronces, les espines, les herbes et autres telles choses qui serpentent par terre, une partie s’arrestera sur les feuilles et sur le bois. Puis, ce qui tombe en bas ne humectera pas seulement la terre "saiche et altérée, mais s’arrestera et s’empreschera à abreuver jusqu’à ce que toutes les racines et tout le dedans du bois, jusques au sommet’ et aux branches plus extendues, haient sucé et attiré ce que leur est nécessaire. De quoi il advient que tout ce que réside là ne se coule aux rivières ; et, au contraire.ee qui n’y est arresté se glisse et passe en bas aux. rivières prochaines. » De son côté, le savant ingénieur Surell, qui a fait des torrents une étude si approfondie, s’exprime ainsi : « On comprend comment les forêts, en envahissant les bassins de réception, ènt du contribuer puissamment à étouffer certains torrents. Pendant que les eaux se créaient tes pentes les plus convenables, les forêts retenaient le sol prêt à fuir, le rendaient plus solide, diminuaient, par conséquent, la masse des alluvions et surtout s’opposaient à la concentration des torrents. Ainsi la nature, en plaçant les forêts sur les montagnes, mettait le remède à côté du mal. Elle combattait les forces actives des eaux par d’autres forces actives ; aux envahissements des torrents elle opposait les conquêtes progressives de la végétation... Il y a mieux à faire, pour brider les’ torrents, que d’entasser à grands frais des terrassements et des maçonneries, qui seront toujours, quoi qu’on tasse, de dispendieux palliatifs, plus propres à masquer la plaie qu à l’extirper. Pourquoi l’homme ne demanderait-il pas un secours à ces puissances nouvelles dont l’énergie et l’efficacité lui sont si clairement révélées ? Pourquoi ne leur commanderait-il pas de faire encore une fois et sou3 l’impulsion de son génie ce qu’elles ont déjà fait anciennement sur tant de torrents qui n’existent plus et par le seul mouvement de la nature ? »

Frappé de l’exactitude de ces considérations,

le gouvernement de Louis-Philippe mit la question du reboisement des montagnes à l’étude. Bientôt les Chambres votèrent la loi de 1845 qui, malheureusement, resta lettre morte. Cette loi disait en substance que des ordonnances royales devaient déterminer les départements ou le reboisement des montagnes étant.une question de nécessité publique serait opéré à l’aide de mesures administratives. Malheureusement, on voulut faire trop et trop vite en classant dès le premier abord tous les points où le reboisement était jugé nécessaire. On recula devant la responsabilité d’une mesure générale. Bientôt d’ailleurs les événements de février 1848, en renversant Louis-Philippe, firent oublier la loi de 1845 qui ne reçut pas même un commencement d’exécution. La question du reboisement ne fut de nouveau mise sur le tapis qu’en 1860. Evitant la faute commise en 1845, on ne songea pas à entreprendre d’un seul coup le reboisement des- 1,200,000 hectares auxquels on devait l’appliquer. On résolut de former des massifs distincts sur les points les plus menacés, en attendant que le temps permît d’étendre l’opération proportionnellement aux ressources disponibles. Une somme de 10 millions à dépenser en dix ans fut affectée à la formation de cesmassifsqui devaient comprendre une étendue de 80,000 à 100,000 hectares. En vertu de cette loi, le boisement était facultatif sur certains points et obligatoire sur d’autres. Tout propriétaire de terrains situés sur le sommet ou la pente des montagnes qui désire reboiser tout ou partie de ces terrains peut demander une subvention à l’administration qui l’accorde toutes les fois que le reboisement puojetô est d’intérêt public. D’autre part, lorsque l’administration forestier» juge qu’il est nécessaire d’établir sur un point un massif forestier, un projet du travail à exécuter est soumis à une enquête dans chaque commune intéressée ; le conseil municipal prend une délibération de concert avec les propriétaires les plus imposés ; puis, après avis du’conseil général et du conseil darrondissement, un décret, rendu en conseil d’État, déclare l’utilité publique, s’il y a lieu. Les particuliers peuvent exécuter eux-mêmes les travaux à l’aide de la subvention à eux allouée par l’administration. Sinon, on procède à l’expropriation. L’exproprié peut désintéresser 1 État et rentrer dans la possession de son bien, soit en remboursant l’indemnité d’expropriation et ta dépense des travaux, soit en remboursant l’indemnité d’expropriation et en abandonnant la moitié des

terrains reboisés. Pour les communes et les établissements publics, on procède à peu près de la même manière, sauf quant à l’expropriation, qui est remplacée par une vente

à l’amiable. Voici les résultats’ de la loi de 1860 pendant les quatre premières années.

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En 1861, il a été reboisé 4,639 hectares ; en 1862, 11,416 ; en 1863, 12,834 ; en 1864, 12,192 ; soit 41,081 hectares. 2.9,000 hectares ont été reboisés à titre facultatif. Les projets de reboisement obligatoire embrassaient, à cette époque, une étendue de plus de 200,000 hectares répartis en 400 à 500 périmètres. Le reboisement de 80,000 hectares ft été déclaré d’utilité publique.

Pour stimuler le zèle des particuliers et faciliter les reboisements, on a établi des pépinières de plants forestiers en différents endroits, notamment à Arpajon (Cantal), Bourg (Ain), Gap (Hautes-Alpes), Vigan (Gard), Royat (Puy-de-Dôme), Luz (Hautes-Pyré-, nées). Des sécheriea de graines forestières ont été aussi construites partout où elles pouvaient rendre des services. Nous citerons parmi les plus importantes celle de Murât (Cantal), pour les graines de pins à crochet ; celles de Briançon et de Montlouis. On n’a eu que très-rarement besoin de recourir à l’expropriation ; mais, dans certains pays pauvres, adonnés.à la culture pastorale, pat exemple dans les Alpes, les reboisements ont suscité des craintes et des résistances dont il a fallu tenir compte. C’est alors qu’une nouvelle loi, votée en juin 1864, est venue con> pléter celle de 1860 en substituant, pour certaines localités, le gazonneraent à la.culture forestière. Le gazonnementpeut, en effet, suffire, dans certains cas, à empêcher l’érosion du sol par les eaux. Il a de plus l’avantage de ne pas diminuer les surfaces affectées au pâturage. Toutefois, il est d’un emploi trop récent pour qu’on puisse prédire quel sera au juste son avenir. Un rapport officiel sur le reboisement des montagnes nous apprend que, pendant les huit années qui se sont écoulées de 1861 a 1308 inclusivement, la contenance totale des terrains reboisés et regftr zonnes s’est, élevée à 79,704 hectares. À la fin de 1870, l’étendue des reboisements effectués devait embrasser près de 95,000 hectares. Déjà, dans les Alpes, .notamment aux environs d’Embrun, un certain nombre de torrents ont été éteints par les reboisements et les barrages construits en.travers.du lit. Près de Digne, on n’a pas construit moins de 2,139 barrages, en pierres, en bois ou en fascines, dans la gorge du Labouret et dans les ravins latéraux. Cinq tonnes de graines d’essences diverses y ont été semées et on y a planté 640,000 jeunes arbres.

Constatons enfin qu’à présent le reboisement est en bonne vote. Les 100,000 francs employés chaque année par l’administration à repeupler les vides dans les forêts domaniales représentent à peine le cinquième de la somme nécessaire pour mener à-bonne fin une opération que réclament tant d’intérêts. Il faut, nous le répétous, que l’État accorde des primes et des encouragements sérieux, qu’il fournisse aux propriétaires de bonnes essences, qu’il donna l’exemple surtout, et les particuliers, témoins des améliorations pratiquées et des bénéfices qui en résulteront, imiteront le gouvernement.

REBOISER v. a. ou tn. (re-boi-zô — du préf. re, et de boiser). Recouvrir de bois une partie de terrain qui avait été déboisée : Le sol des ilés d’Byères, jadis fertile, aujourd’hui tout à fait stérile, pourrait acquérir de la valeur si l’on tentait de le reboiser. (MulteBrun.)

Se reboiser v. pr. Être reboisé.

REBOLLEDO (Bernardin, comte db), littérateur espagnol, né à Léon en 1597, mort à Madrid en 1677. Il embrassa fort jeune la

firofession des armes, servit contre les Turcs, es Génois, et fut charge, en 1636, de secourir contre les’SuéUois’ l’empereur "Ferdinand II, qui le créa comté de l’empire et gouverneur du bas Palutinat, En 1649^1ér’oi d’Espagne le nomma ambassadeur en Danemark, puis président du conseil de guerre de. Castille en 1661. Rebolledo avait un remarquable talent pour ia poésie ; mais, dit Sismondi, Une savait pas disiinguerce qui peut appartenir à l’inspiration de ce qu H" faut laisser au raisonnement. Un effet, ses Selvas militaresypoli(iciis(Coj>mihitgue, ie50, ïu-i<’), préceptes versifiés sur la guerre et le gouvernement, et ses Seloas danicas (Copenhague 1655), histoire et géographie limées du. Danemark, appartiennent plutôt à la prose rimée. Ses Ocios ou Loisirs t.1660), recueil de sonnets, d’épîtres, de romans, etc., contien» nent de gracieux morceaux. La meilleure édition des poésies de Rebolledo est celle de Madrid (1778, 4 vol, in-S°).

REBOND s. m. (re-bon — du préf. re, et de bund). Néol. Saut ou rejaillissement que fait un corps par l’effet du choc qu’il éprouve en tombant sur un corps dur : De là tombent dans ta vallée déS cascades de mille sortes avec des rebonds admirables de rockers en rockers. (St-Marc. Gir.) il Saut, bond en arrière : Dans le choc longitudinal de deux barres élastiques, il y a un rebond, .

REBONDI, IE adj. (re-bon-di, I — rad, .rebondir). Goutté, rempli : A peiné était-il dépuis huit jours à Livourne, que l’es flancs niinoNDis du navire étaient remplis de mousselines peintes, de cotons prohibés, de poudre anglaise et de tabac sur lequel la régie avait oublié de mettre son cachet. (Alex. Dum.)

— Fam. Arrondi, en parlant de certaines parties de corps : Nous voyons déjeunes corps