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personne, mais en le couchant en joue avec une arme à feu.

Une question d’importance majeure est celle qui concerne la légalité ou l’illégalité des actes auxquels se -livrent les dépositaires ou agents de l’autorité auxquels il est fait résistance avec voies de fuit. Le principe juridique en cette matière est que l’article 209 ne peut couvrir que les actes légitimes de l’autorité ou de ses agents. La constitution de 1793, article 11, formulait ce principe avec une certaine énergie ; cet article portait ce qui suit : ■ » Tout acte exercé contre un homme hors les cas et sans les formes que la loi détermine est arbitraire et tyranriique ; celui contre lequel on voudrait l’exécuter par la violence a le droit de le repousser par la force.’ Toutefois, cette règle, qui est vraiment un axiome de justice stricte, est loin li’êire appliquée sans difficulté et sans réserve dans la pratique. La cour de cassation, notamment, l’a plus d’une fois fs<it fléchir. La cour suprême, dans de nombreux cas, a été déterminée par cette considération qu’il y aurait quelque chose de subversif a rendre les particuliers juges, dans leur propre cause, de la légalité ou de l’illégalité des actes des agents du pouvoir. Dans Ta pensée de la cour de cassation, une présomption de légalité doit en général couvrir le fonctionnaire ou officier public, et, si cette présomption est démentie par le fait, les particuliers lésés doivent demander réparation aux tribunaux plutôt que de se faire en quelque sorte justice a eux-mêmes en résistant par la force. Ainsi la cour.régulatrice a jugé et très-peu juridiquement, selon lious, qi ?il y avait rébellion dans le fait d’un* débiteur repoussant par l’emploi de la force un huissier qui voulait procéder à son arrestation pour dettes, bien que l’arrestation fût irrégulièrement opérée,

I huissier ayant procédé sans l’assistance du juge de paix dans un cas où l’intervention de ce magistrat était’légalement nécessaire.

Les cours d’appel ont généralement une jurisprudence plus libérale et tendent à considérer comme un cas de légitime défense parfaitement licite la résistance, même à torce ouverte, aux actes irréguliers des dépositaires ou agents de l’autorité. Nous cite" rons seulement deux espèces où ce prindpa a été affirmé par la jurisprudence des cours d’une manière fort nette et fort accentuée.

II a été jugé qu’un artisan a pu repousser par la force, sans commettre le délit de rébellion, un huissier qui, d’ailleurs, porteur d’un titre exécutoire régulier, prétendait procéder à la saisie des outils de l’ouvrier, outils que la loi déclare insaisissables (art. 592, C. de pr. civ.). Nous citerons encore un cas assez remarquable. Un sieur Poivre avait été surpris par des gardes au moment où il venait de couper du bois en délit dans une forêt et encore armé de la serpe dont il avait fait usage. Il était en flagrant délit et les gardes forestiers pouvaient l’arrêter, mais uniquement pour le conduire devant le juge de

Îtaix ou le maire, suivant la disposition dearticle 163 du code forestier. Au lieu de procéder ainsi, les gardes, en opérant son arrestation, lui intimèrent l’ordre de les conduire eux-mêmes sur le point de la forêt où il venait de couper du bois en délit. Le délinquant se dégagea de leur étreinte et les tinta distance en les menaçant défaire contre eux usage de sa serpe ; les gardes dressèrent procès-verbal de rébellion. Mais la cour de Douai acquitta Poivre sur la prévention de rébellion, par le motif que les fardes forestiers avaient commis un excès ù pouvoir en arrêtant le délinquant dans un autre but que celui de le conduire devant le juge de paix ou le maire, et que, dans semblable circonstance, le prévenu s’était trouvé en-état de légitime défense. La cour de cassation, saisie par le ministère public, adopta la solution de la cour de Douai et rejeta le pourvoi formé contre l’arrêt de cette cour (Cn. crim., arrêt du 7 avril 1837).

Arrivons à la pénalité qui atteint la rébellion et qui varie selon qu’elle est considérée comme un crime ou comme un simple délit correctionnel. Les circonstances aggravantes dans cette matière résident : 1° dans le nom- ; bre des délinquants ; 2° dans le fait qu’ils étaient porteurs d’armes. Si les personnes qui ont commis de concert l’acte de rébellion étaient au nombre de plus de vingt et qu’il y eûtj en outre, la circonstance qu’elles étaient porteurs ! "d’armes, la peine est celle des travaux forcés à temps (art. 210, code pénal}. Si les rebelles’ n’étaient point armés, bien qu’ils fussent au nombre de plus de vingt, la peine s’abaisse d’un degré et les coupables ne sont plus passibles que de la réclusion (même article). Si, les rebelles étant armés, leur nombre est de trois à vingt inclusivement, la peine encourue est la réclusion ; si, dans les mêmes conditions de nombre, les rebelles ne sont point armés, la pénalité est réduite à un emprisonnement de six mois à deux ans (art. 211 du code pénal). Si enfin la rébellion n’a été commise que par une ou deux personnes munies d’armes, la peine est de six mois a deux ans d’emprisonnement, et l’emprisonnement se réduit à une durée de Six jours à six mois si la circonstance aggravante des aimes fait défaut» Au reste, pour que la rébellion soit punie comme rébellion armée, il n’est point nécessaire que chacune des personnes qui formaient le

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groupe soit individuellement porteur d’une arme. La réunion est traitée comme réunion armée du moment que deux seulement des individus qui la composent sont pourvus d’armes ostensibles (art. 214 du code pénal). Les armes étant apparentes, ceux qui, quoique personnellement désarmés, se joignent au groupe assument la responsabilité des intentions peut-être meurtrières et, en tout cas, incontestablement menaçantes des meneurs de la bande.

RÉBELLIONNA1RE s. m. (rê-bè-lio-nè-re — rad. rébellion). Jurispr. Celui qui fait acte de rébellion.

REBELLO DA SILVA (Louis - Auguste), écrivain et homme politique portugais, né à Lisbonne le 2 avril 1S21, mort dans la même ville le 19 septembre 1871. En 1838, il fonda avec quelques jeunes gens la Société philomathique et, à partir de ce moment, il se prit de passion pour les lettres. L’année suivante, il alla suivre les cours de l’université de Colmbre ; mais, en 1841, une grave maladie le força d’interrompre ses études et il revint à Lisbonne. Rebello, qui avait déjà publié quelques essais dans le journal de la Société philomathique, résolut de suivre la carrière littéraire. En même temps qu’il s’adonnait à des travaux historiques, il collaborait à divers journaux et publiait un roman intitulé : Haussa par homisio, qui eut du succès. En 1845, il fut nommé officiai à la secrétairerie du conseil d’État et, quatre ans plus tard, Secrétaire de ce conseil ; mais il donna peu après sa démission. Devenu quelque temps auparavant rédacteur du Diario do governo, journal officiel du gouvernement, il futchargé ensuite, pendant quelques années, de rédiger le Bulletin du ministère des travaux publics. M. Rebello, qui avait été nommé membre du conservatoire royal en 1845, fiscal du théâtre de Doâa-Maria en 1848, membre de l’Académie des sciences de Lisbonne en 1854, fut appelé, en 1858, à professer l’histoire nationale et universelle au nouveau cours supérieur des lettres et, en 1859, à faire partie du conseil supérieur de l’instruction publique. Il était, en outre, membre de plusieurs sociétés savantes.

Comme homme politique, M. Rebello avait été élu député aux cortès en 1S4S et réélu depuis lors à plusieurs reprises. Il ne tarda pas à se faire remarquer par ses talents oratoires, par son esprit élevé et libéral et se vit élever a la pairie en 1864. En 1869, le duc de Loulé, président du conseil, l’appela à prendre le portefeuille de la marine et des colonies, qu’il conserva jusqu’au mois de mai 1870.

Indépendamment d’un grand nombre d’articles publiés dans des journaux littéraires et politiques : la Revista, l’Universal Lisboneuse, YEpocha, le Panorama, la Revista peninsidar, l’Archivo pittoreseo, les Annales des sciences et des lettres, la Revue contemporaine, ï’Imprensa, la Discussion, la Politica libéral, etc., M. Rebello a publié un grand nombre de travaux historiques et littéraires. Les ouvrages historiques les plus remarquables sont : l’Histoire du Portugal au xvme et au xixe siècle (Lisbonne, 18G1) ; une Étude sur l’homme d’État portugais Diogo de Mendonça Corte-Real, et la continuation, dont il a été chargé par l’Académie royale, de l’important ouvrage, commencé et conduit jusqu’au quinzième volume par le vicomte de Sautarem, le Tableau élémentaire des relations politiques et diplomatiques du Portugal. Il a, en outre, publié, soit dans divers recueils, soit & part, un grand nombre d’écrits sur l’histoire de la littérature et sur la politique, notamment : le Corps diplomatique portugais (Lisbonne, 1862) ; l’École moderne littéraire ; les Orateurs portugais. Mais ce qui a surtout contribué à rendre son nom popufaire, -ce sont ses romans historiques, dont les plus remarquables sont : Odio velho nao cauca (1849, 2 vol.), et surtout celui quia pour titre : la Jeunesse du roi dom Jean V (Lisbonne, 1851-1853, 4 vol.). Malgré de nombreux, défauts, cet ouvrage est incontestablement l’une des meilleures productions de la littérature portugaise a notre époque. Enfin, on lui doit quelques pièces de théâtre et des imitations de l’Othelto de Shakspeare, de l’Honneur et l’argent de Ponsard, etc.

rÈBElUN "s. m. (rè-be-lun). Expression employée dans les fromageries de Roquefort pour désigner le produit d’un premier grattage.

RÉBÉNACQ, village et commune de France (Basses-Pyrénées), cant. d’Artidy, arrond. et à 18 kilom. d’Oloron, à 16 kilora. de Pau, sur le Néez ; 1,005 hab. Sources minérales, petit établissement de bains. Le château, bâti au milieu de vastes prairies, a été le berceau de la famille de Bitaubé. On visite aux environs de ce village une grotte d’environ 260 mètres de profondeur et les sources du Néez, dont l’une semble jaillir du rocher ; l’autre sort de la terre avec tant de force et d’abondance qu’elle fait immédiatement mou voir des usines.

REBÉNIR v. a. ou tr. (re-bé-nir — du préf. re, et de bénir). Bénir une seconde fois : On eebenit une église lorsqu’elle a été profanée, (Acad.)

REBENQUÉ s. ni. (re-bain-ké). Sorte de fouet très-court, de lanière de cuir, dont se servent les gauchos.

REBENTISCH (Jean-Frédéric), botaniste

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allemand, né à Landsberg-sur-la-Warthe en 1772, mort le le» mai 1810. Tout en exerçant la médecine dans sa ville natale, il s’adonna à la botanique. Comme Linné, il divisait les classes de plantes d’après le nombre des étamines ; mais il supprimait cette de la dodécandrie et établissait les ordres d’après le nombre des pistils. On a de lui : Prodromus flore Neomarchicis secundum systema propriitm (Berlin, 1804, in-8°) ; Indexplantarum circum Berolinum sponte nascenlium (1305, inr8°).

REBÉQUER v. n. ou intr. (re-bé-ké — du préf. re, et de bec). Répondre avec hauteur a une personne à qui 1 on doit du respect :

Ma belle-mère, arrivez, venez vite ;

Vous n’êtes plus la maîtresse au logis,

Chacun rebéque.

VotTAIRB.

Se rebéquer v. pr. Même sens : Je vous conseille se ne pas vous rebéq, uisr.

REBER (Napoléon - Henri), compositeur français, né à Mulhouse le 21 octobre 1807. Il s’adonna d’abord à l’étude des sciences appliquées à l’industrie ; mais il renonça bientôt à la carrière industrielle pour suivre l’irrésistible penchant qui le poussait vers la musique. M. Reber avait appris la flûte et le piano, et il possédait quelques notions de composition lorsqu’il se rendit, en 1828, à Paris. Il entra alors au Conservatoire, y reçut les leçons de Jalensperger, puis de Lesueur, (1829) et commença à se faire connaître, en 1835, par des œuvres de musique instrumentale, par des mélodies dans le genre des lieder allemands, qui obtinrent un grand succès auprès des connaisseurs. Depuis 1848, M. Reber a composé des opéras, dont quelques-uns ont eu du succès en dépit d’une distinction ordinairement peu appréciée de la masse des spectateurs. Plaire aux délicats parait être avant tout le but du compositeur : a ce point de vue, il n’a rien à désirer. En 1853, M. Reber a remplacé Onslow comme membre de l’Institut. Chargé d’une des classes d’harmonie au Conservatoire, il a été nommé professeur de composition musicale à la mort d’Halévy, en 1862. Les œuvres principales de M. Reber sont : Traité d’harmonie (1862, in-8°) ; trois grands quatuors pour deux violons, alto et basse ; deux trios pour piano, violon et violoncelle ; quelques mélodies à voix seule et piano, parmi lesquelles on remar

?ue le Yoile de la châtelaine ; la Captive ; Haiuli ; la Chanson du pays, etc. ; des valses d’un

caractère original, des symphonies, etc. Au théâtre, il a donné la musique du deuxième acte du Diable amoureux, ballet-pantomime de MM. de Saint-Georges et Mazitlier (Opéra, 1840) ; la Nuit de Noël ou l’Anniversaire, opéra-comique en trois actes, paroles de Scribe (Opéra-Comique, 1848), qui eut du succès, le Père Gaillard, opéra-comique en trois actes, paroles de M.Thomas Sauvage (Opéra-Comique, 1852), ouvrage agréable que le public accueillit avec faveur ; les Papillotes de Monsieur Benoit, opéra-comique en un actu, paroles de MM. Jules Barbier’ et Michel Carré (Opéra-Comique, 1853), petit chefd’œuvre de grâce et de sentiment ; les Dames capitaines, opéra-comique en trois actes, paroles de ilélesville (Opéra-Comique, 1857), où on trouve d’agréables mélodies, mais dont le poème manquait de gaieté et d’intérêt ; Naïm, ouvrage destiné à l’Opéra (non représenté). L’ouverture en a été exécutée dans les concerts de Paris.

REBERCER v. a. ou tr. (re-bèr-sé — du préf. re, et de bercer. Prend une cédille sous la c devant les voyelles a et o : Il reberça ; nous reberçons). Bereer de nouveau : Vous avez réveillé la petite, rebebcez-Zo.

Se rebercer v. pr. Être rebercé.

REBÊTRE s. m. (re-bè-tre). Omith. Nom vulgaire du troglodyte, en Normandie. Il On dit aussi rebetrin.

REBEOV1LLE, village et commune de France (Vosges), cant., arrond. et à 3 kilom. de Neufchâteau, à 68 kilom. d’Epinal, sur le Mouzon ; 442 hab. Carrières de pierres à bâtir et à paver. Dans l’un des murs du presbytère est encastrée une pierre portant une inscription antique, trouvée sur la voie romaine de Langres à Tout. Rebeuvillè est dominé par une belle masse de rochers dans lesquels s’ouvre une vaste et curieuse grotte.

REBH UN (Paul), pasteu r allemand. V. Rhb-

BHUN.

REBI s. m. (re-bi). Fête japonaise.

REBIFFER v. a. ou tr. (re-bi-fé — du préf. re, et de biffer). Relever en haut, retrousser : Il lui rebiffa le ne : d’un coup de poing.

— Pop. Regimber, refuser d’une manière

disgracieuse.

Se rebiffer v. pr. Se révolter, se refuser à quelque chose : Ces pauvres envieux, en raison de leur secrète misère, se rebiffent contre le mérite. (Cuateaub.) Personne ne SB RE-BIFFE, on obéit avec contentement. (E. Sue.)

REBUTE s. f. (ré-bi-i-te). Mesure de capacité, usitée pour les liquides chez les Hébreux et les Égyptiens : La rebute était la 28SS partie du batk et équivalait à oli’,063 ; après la réforme philétérlenne, sous les Ptolémées, elle valut oH’,122.

rebinage s. m. (re-bi-na-je — du.préf. re, et de binage). Agric. Troisième faconde terre

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ou labour que l’on donne à la vigne : Le RBbinage se donne au moment de l’ébourgeonnage et de l’accolage des sarments, quand le raisin est noué, en mai ou juin.

REBINER v. a. ou tr. (re-bi-nê — du préf. re, et de biner). Agric. Donner un troisième labour à une vigne : On bine six semaines ou deux mois après le premier labour ; mais, lorsqu’on a donné cette première façon immédiatement après la récolte, on résine de nouveau dès que les gelées sont passées. (Morog.)

REBiS s. m, (re-bis — du lat. bis, deux fois). Hermét. Se dit des composés et, en général, de tout ce qui a une double propriété.

REBI-UL-ACHIR a. m. (re-bi-ul-a-kir), Chron. Mois turc qui correspond au mois de novembre.

REBI-UL-ELVEL s. m. (re-bi-ul-èl-vèl). Chi’ou. Mois turc qui correspond au mois d’octobre,

REBKOW (Eike de), jurisconsulte allemand. V. Rëfgow.

REBLANCHI, IE (re-blan-chî, î) part, passé du v. Reblanchir. Blanchi de nouveau : Murs reblanchis. Voyes-vaus cette maison couverte d’ardoises, dunt les fenêtres sont reblanchies depuis peu ?

REBLANCHIR v. a. ou tr. (re-blan«chirdu préf. re, et de blanchir). Blanchir de nouveau : On a reblanchi les murs de ce corridor. Il fuut qu’on reblanchisse ce linge. (Acad.)

— v. n. ou intr. Redevenir blanc : Là tout s’éclaircissait sous les premières influences du printemps ; les marbres reblanchissaient, les arbres secouaient ta mousse de leurs branches pour reuerdir bientôt. (Clém. Robert.)

Se reblanchir v. pr. Être reblanchi. 0 Pop. Mettre du linge blanc, faire sa toilette.

REBLANDIR v. n. ou intr. (re-blan-dir). Féod. Demander au seigneur la cause des saisies qu’il a pratiquées ou des erftraves qu’il met à la jouissance d’une propriété.quelconque.

— v. a. ou tr. Amadouer, flatter : Le connétable de Montmorency, disgracié par François /c», reblandit en toute humilité la boude du roi son maître. (Pasq.) Il Vieux mot.

REBLANDISSEMENT s. m. (re-blan-di-seman — rad. reblandir). Féod’. Action de reblandir.

— Encycl. On appelait ainsi une réclamation respectueuse. Les anciennes chartes font diverses applications du mot reblandissement. Les unes disent que le vassal doit, quarante jours après avoir donné l’aveu à son seigneur, « retourner par devers ledit seigneur féodal, le reblandir et savoir s’il veut débattre, ledit aveu et dénombrement, » c’est-à-dire lui demander respectueusement s’il y a des blâmes a fournir contre l’aveu.

D’autres coutumes se servent du mot reblandir ou reblandissement en parlant de la réclamation du bétail saisi que le propriétaire vient faire au seigneur ou à son juge. C’est dans ce sens que des lettres de grâce de 1463 portent le verbe reblandir comme synonyme de prévenir.

RÈBLE s. m. (rè-ble). Bot. Nom vulgaire du grateron.

REBLESSER v. a. ou tr. (re-blè-sé — du préf. re, et de blesser). Blesser de nouveau.

HEBLETTE s. f. (re-blè-te). Ornith. Un des noms vulgaires du troglodyte. Il On dit aussi reblot s. m.

REBMANN (André-Georges-Frédêric), magistrat et publiciste français d’origine allemande, né à Kitzingen (Franconie) en 1768, mort à Wiesbaden en 1824. Avocat en 1794, lorsque les Français firent la conquête de la rive gauche dû Rhin, il fut successivement, de 1812 à 1814, juge à. Trêves, à Cologne, président au tribunal criminel de Mayence et président à la cour impériale de Trêves. On a de Rebmann : Rapport fait au divan par Esseid-Aly-Effendi, ambassadeur de la Porte Ottomane près de la République française, sur la situation actuelle de ta France et sur l’esprit public (l’~97, in-S°) ; Coup d’ail sur les quatre départements de la rive gauche du Rhin (Trêves, 1802, in-12), etc.

REBOI s. m. (re-boi). Hortic. Espèce de pomme.

REBOIRE v. a. ou tr. (re-boi-re— du préf. re, et de boire). Boire de nouveau : // était si altéré qu’il but et rebut à plusieurs reprises. Il présenta de son eau des Barbades à Mils de Kerkabon et à M. son frère ; il en but avec eux ; il leur en fit iîeboire encore. (Volt.) I) Reprendre des habitudes d’ivrognerie après les avoir quittées : Malheureusement, il rbboit plus que jamais.

— Techn. S’humecter, en parlant du grain que le brasseur fait germer.

REBOISÉ, ÉE (re-boi-zè) part, passé du v. Reboiser. Boisé de nouveau : Le pays est

REBOISÉ.

REBOISEMENT s. va. (re-boi-ze-manrad. reboiser). Action de reboiser, de couvrir de bois : Les moutons et tes chèvres sont les plus grands ennemis du Reboisement des montagnes. (Manias.)

— Encycl. L’existence des forêts est intimement liée à la prospérité de l’agriculture. Les bois ont une grande importance au point