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Jupiter ou de Minerve, n’avait pas sous les yeux, un modèle particulier dont il s’appliquait il exprimer la ressemblance ; mais au fond do son âme résidait un certain type accompli de la beauté sur lequel il tenait ses regards attachés et qui conduisait son art et sa main. ■ De ces hypothèses esthétiques, Quatremère de Quincy (Essais sur l’idéal dans ses applications pratiques) et d’autres écrivains modernes ont conclu que le procédé véritable de l’art grec a été la représentation d’une beauté purement idéale. Cousin (Du vrai, du beau et du bien) a développé sur ce sujet une théorie un peu moins exclusive : « Sans doute, en un sens, l’art est une imitation, dit-il ; car la création absolue n’appartient qu’à Dieu. Où le génie peut-il prendre les éléments sur lesquels il travaille, sinon dans la nature dont il fait partie ? Muis se bornera-t-il à les reproduire tels que la nature les lui fournit ? N’est-il que le copiste de la réalité ? Son seul mérite alors est celui de la fidélité de la copie. Et quel travail plus stérile que de calquer des œuvres essentiellement inimitables par la vie dont elles sont douées 1 Si l’art est un écolier servile, il est condamné à n’être jamais qu’un écolier impuissant. Le véritable artiste sent et admire profondément la nature ; mais tout dans la nature n’est pas également admirable. Ainsi que nous venons de le dire, elle a quelque chose par quoi elle surpasse infiniment l’art, c’est la vie. Hors de là, l’art peut k son tour surpasser la nature, à la conuition de ne pas vouloir l’imiter trop scrupuleusement. Tout objet naturel, si beau qu’il soit, est défectueux par quelque côté. Tout ce qui est réel est imparfait, lui, l’horrible et le hideux s’unissent au sublime ; là, l’élégance et la grâce sont séparées de la grandeur et de la force. Les traits de la beauté sont épars et divisés. Les réunir arbitrairement, emprunter à tel visage une bouche, à tel autre des yeux, sans une règle qui préside à ce choix et dirige ces emprunts, c’est composer des monstres ; admettre une règle, c’est admettre déjà un idéal diiTéient de tous les individus. C’est cet idéal que le véritable artiste sa forme en étudiant la nature. Sans elle, il ne l’eût jamais conçu ; mais avec cet idéal il la juge elle-même, il la rectifie et il ose entreprendre de se mesurer avec elle... Deux extrémités également dangereuses : un idéal mort ou l’absence d’idéal. Ou bien on copie le modèle et on manque la vraie beauté ; ou bien on travaille de tête et ontombe dans une idéalité sans caractère. Le génie est une perception prompte et il ne de la juste proportion dans laquelle . l’idéal et le naturel, la forme et la pensée se doivent unir. Cette union est !a perfection de l’art ; les chefs-d’œuvre sont, à ce prix... Mais, en réunissant ces deux éléments, ces ’ deux conditions, il les faut distinguer et savoir les mettre à leur place. Il n’y a pas d’idéal viai sans forme déterminée ; il n’y a pas d’unité sans variété, de genre sans individus ; mais enfin le fond du beau, c’est l’idée ; ce qui fait l’art, c’est avant tout la réalisation de l’idée et non pas l’imitation de telle ou telle forme particulière. » Celte théorie, qui est devenue classique, insiste à bon droit sur le grand rôle que doit jouer l’imagination dans la création d œuvres d’urt ; elle reconnaît également l’importance que doit avoir l’observation de la réalité, mais elle la subordonne complètement à la recherche de l’idée. La doctrine réaliste veut que ces rôles soient intervertis.

L’art s’est corrompu, à diverses époques, par l’abus de l’idéal ; il s’est régénéré par le retour à l’imitation directe de la nature. Vers la fin du moyen âge, la peinture et la sculpture, condamnées depuis longtemps à régler leurs conceptions d après les prescriptions ecclésiastiques, reproduisaient servilement et uniformément des types consacrés, dépourvus do tout caractère de réalité. Giotto et les illustres’précurseurs de la Renaissance italienne eurent l’audace de peindre les hommes et les choses qu’ils avaient sous les yeux ; ils sauvèrent l’art. Une révolution anafogue s’opéra au xv» siècle dans les écoles du Nord, en France, en Allemagne et dans les Pays-Bas. Les Van Eyck et leurs disciples, Rogicr van der Weyden, Memling, Hugo van der Goes, etc., sont des réalistes naïfs et charmants, qui ont pris pour modèles de leurs figures religieuses les gens de leur époque, qui en ont reproduit minutieusement les beautés et les laideurs, les allures et les eostumes et qui les ont fait se mouvoir dans des paysages empruntés aux Flandres. En Allemagne, Martin SchOn, Albert Durer et ses disciples ; en France, Jehan Fouquet, les Clouet, Dunionstiur ont été des imitateurs sincères de la nature. Les maîtres les plus illustres de l’école italienne, Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, le Titien, n’ont point été des idéalistes, au sens étroit, exclusif du mot ; ils ont pu concevoir dos compositions d’un sentiment plus ou moins élevé, d’un caractère plus ou moins noble ; mais ils n’ont peint aucune figure sans prendre la nature pour modèle. La Madone de Raphaël n’est autre que "la Fornarinu. Certains peintres des écoles italienne et espagnole, le Caravane, Manfredi, le Bassan, Kibeiu, iîurbaran, Murillo, Yelazquëz, ont été des naturalistes véhéments, de véritables réalistes ; ils ont voulu prouver que toute réalité était bonne à peindre et que la laideur même pouvait être transfigurée par le charme d’une exécution puis REAL

santé, d’une couleur hardie, d’une lumière habilement et savamment distribuée ; ils ont mis en scène des mendiants, des ivrognes, des bohémiens, des truands, des nains, des estropiés, toutes les misères morales et’toutes les difformités physiques.

En Hollande et en Flandre, la peinture fut aussi essentiellement réaliste ; elle entreprit de représenter les types, les mœurs et les usages des gens des villes et des campagnes ; elle ne recula ni devant la triviuUté ni devant la laideur ; mais elle sut trouver aussi la beauté, l’élégance et la grâce : à côté de Teniers, de Brauwer, des Ostade, de Jan Steen, il y eut llieris, Metsu, Gérard Dov ; àcôté de Jordaens, il y eut Van Dycfc ; à côté du Rubens de la Kermesse, il y eut le Rubans de lu galerie de Marie de Medieis ; a. côté du Rembrandt marquant dans l’expression d’un visage les vices les plus ignobles, il y eut le Rembrandt éclairant d’un rayon magique et entourant d’une auréole de poésie des têtes de penseurs, de philosophes, d’apôtres, de savants.

Le réalisme contemporain se distingue par sa tendance à représenter les paysans et les ouvriers dans leurs occupations les plus graves, dans leurs joies les plus douces, dans leurs misères les moins dégradantes ; il laisse aux Hollandais et aux Flamands les ivrognes et les débauchés, il peint les travailleurs. La preuve, du reste, que ces sujets-là contiennent autant d’idéal que les scènes héroïques des académiciens, c’est que les artistes qui les ont traités y ont déployé une extrême variété de sentiment et nous impressionnent, par suite, fort diversement. Millet a quelque chose d’austère, d’âpre, de solennel dans sa manière de représenter les paysans ; Breton est plus souriant et plus doux. S’il nous fallait citer ici tous les peintres de ce temps qui sont plus ou moins entachés de réalisme, la liste serait longue. Nous nous contenterons de mentionner : Fr. Bon vin, Amand Gautier, Billet, Gustave Brion, Desbrusses, Gustave Doré, Ch. Jacque, Duez, Carolus Duran, Pantin-Latour, Henner, F. llumbert. Manet (réaliste excentrique ;, MonginOt, A. de Neuville, Ribot, Vollon, etc., et, parmi les peintres étrangers, le Hongrois Munkacsy, le Suisse Franck Bucbser, le Belge Ch. De Groux, etc. Quant aux réalistes anglais, nous en avons parlé au mot préraphaélites, sous lequel ou les désigne.

RÉALISTE s. (ré-a-li-ste — du lat. realis, réel). lJhdos. Nom donné, à des scolastiques qui croyaient que les universuux existent réellement et s’individualisent dans des êtres particuliers, dont ils forment l’essence identique -.Les réalistes et les nominalistes. Louis A7, fatigua des disputes des nominaux et des réalistes, fit enchaîner et enclouer dans les bibliothèques les gros ouvrages des premiers, afin qu’un ne les pût lire. (Chateaub.)

— Se dit de ceux qui, en Allemagne, veulent restreindre l’étude des langues classiques, et prendre pour base de l’enseignement les sciences pratiques et industrielles.

— Littér. et B.-arts. l’artisans de l’école du réalisme : Écrivains réalistes. Tout homme qui se dit réaliste nie parait aussi fat "que celui qui ferait graver sur ses cartes de visite, à ta suite de son nom ; M.*", homme d’esprit. (Clmmpfl.) Nul doute qu’à un moment donné les critiques, pris dans leurs propres pièges, ne cherchent à diviser les écrivains en bons réalistes et eu mauvais réalistes. (Champfl.) Soyons vrai ; mais pourquoi être réaliste, pourquoi être vulgaire ? {H.n-livAxva.) Hoffmann passe pour un poète fantastique ; c’est, au contraire, un réaliste violent, fl’h. Gaut.) iVe me partes pas de drames à noires intrigues, de pièces réalistes, représentant à leur miroir trop fidèle les ennuis de la journée. (Th. Gaut.) Viens, réaliste I Dans les pots que tu nommes ta.palette, trempe ces queues de vache que tu nommes tes pinceaux. (L. Veuillot.) Le réaliste est celui qui cherche d s’effacer devant la nature. (E.Scherer.)

Au Heu d’Êtres humains, ils font des animaux Encore non classés par les naturalistes ; Excuseî-les, Seigneur, ce sont des réalistes.

Tu. de Banville.

— Encycl. V. RÉALISME.

RÉALITÉS, f. (ré-a-li-té — du hit. realitas). Chose réelle ; existence effective : La réalité d’un payement. On ne vous offre pas des choses en l’air, des chimères, ce sont des réalités. La poésie s’exerce, se plaît dans les fictions, dans les figures, toujours hors de la réalité des choses, et c’est ta réalité seule qui peut satisfaire un entendement bien sain. (St-iivrem.) Les hommes, ne pouvant guère compter tes uns sur tes autres pour la réalité, soi» convenus entre eux de se contenter des apparences. (La Bruy.) Dans tes faveurs de la fortune r comme dans celtes de l’amour, on ne pusse guère de l’imagination à la réalité sans y perdre. (Fonten.) Réduisez le bonheur au petit sachet de la réalité, et puis dites-moi ce que ce sera. (Diderot.) H y a quelque chose d’aride dans la réalité que l’on s’efforce en vain de changer. (Mme de Staël.) Les écrivains du dernier siècle supposent un ordre de choses purement idéal, bon suivant eux, et dont ils partent comme d’une donnée pour juger les réalités. (J.’de Maistre.) La philosophie idéaliste s’est perdue dans la négation dès réalités. (Ballauche.) La censure crée une société factice, substitue la fie-

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(ton à la réalité. (Chateaub.) Les femmes croient à la réalité de tout ce qui sert teurs intérêts et leurs passions. (Balz.) Le travail, comme la liberté, l’amour, l’ambition, le génie, est chose vague et indéterminée de sa nature, mais oui se définit qualitativement par son objet, c est-à-dire qui devient une réalité par le produit. (Proudh.) Si l’égalité absolue est une chimère, la mutualité seule est une réalité. (Mm<> E. de Gir.) La réalité est trop froide pour fanatiser l’esprit humain ; il ne se passionne que pour des choses un peu plus grandes que nature. (Lamart.) La réalité qui tombe sous nos sens n’est pas toute la réalité. (JoufFroy.) L’imagination ne peut rien créer d’aussi laid que certaines RÉALITÉS. (G. Sand.) La science est la connaîtsance des réalités de la nature et de l’histoire. (Lacord.) L’homme de lettres élève autour de lui un monde idéal auquel il donne la réalité et la vie. (Berryer.) En tout, comme peintre, Rousseau a le sentiment de la réalité. (Sle-Benve.) Le cantr se brise lorsque.après avoir été dilaté outre mesure par l’espérance à la tiède haleine, il rentre et se renferme dans la froide réalité. (Alex. Dum.) L’incertitude est le pire de tous les maux, jusqu’au moment où la réalité vient nous faire regretter l’incertitude. (A. Karr.) L’imagination, c’est h sentiment indéfini des formes possibles, moins la conscience de leur réalité ; c’est l’anachronisme de la vérité. (Raspail.)

Elle fait des tableaux couvrir les nudités,

Mais elle a de l’amour pour les réalités.

Molière.

Chacun tourne en réalités,

Autant qVil peut, ses propres songes. La Fontaine.

Du nectar idéal sitôt qu’elle a goûté,

La nature répugne à la réalité.

Lamartine.

Pourquoi le ciel mrt-il tant d’inégalité

Entre noire désir et la réalité ?

E. Auocea.

— Loc. adv. En réalité, Réellement, effectivement ; Il est heureux en apparence ; muis il ne l’est pas en réalité. (Acnd.) Plus an a de morale en paroles, moins on a de mœurs en réalité. (Palissot.) Citez les peuples barbares, tes parents vendaient leur fille à qui voulait l’épouser et l’hymen n’était en réalité qu’une vente. (Maury.)

RénlUés dans l’Iliade et dans 1 Odyssée

(les) (Die Healien in der Iliade uud Odyssée], par J.-B. Friedreich (1851, 1 vol. in-S»).

Etudier les réalités dans Homère, c’est rechercher dans l’Iliade et dans l’Odyssée, ces sources premières des connaissances du monde occidental, toutes les notions positives de physique, de géographie, d’histoire, de scionces, d’arts, de théologie.de morale, etc,

?ui ont servi, pour ainsi dire, de trame et de

onds à ces poèmes immortels. Il existe sur ce sujet, soit des ouvrages généraux, par exemple ceux de Feith et de Terpstra, soit des monographies publiées à part ou imprimées dans des recueils. M. Friedreich a réuni toutes les recherches éparses ; il y a ajouté ses propres observations et il a donné ainsi un travail complet sur les réalités homériques ; son volume est divisa en huit chapitres qui renferment eux-mêmes de nombreuses subdivisions : le Globe et la Connaissance de la terre ; Minéraux, végétaux et animaux ; l’Homme (organisation physique, famille, société, usages domestiques, arts, coutumes, exercices, guerre et, en particulier, guerre de Troie, politique, jurisprudence, religion) ; Héros ; Individualités (histoire des divers personnages dont il est question dans Homère) ; Dieux. On a reproché k M. Friedreich de n’être pas toujours au courant des questions scientifiques que soulève l’étude des poèmes homériques, de ne pas connaître i’existence de plusieurs monographies relatives à ces questions, de n’avoir pas usé assez des scoliasles, de n’avoir pas cité intégralement les vers d’Homère ; enfin, de n’avoir donna qu’une table tout à fait insuffisante, et d’avoir omis complètement un index des mots grecs ; son livre n’en est pas moins une des publications les plus importantes qu’on doive à l’Allemagne savante.

RÉALLÉGUER v. a. OU tr. (ré-al-lé-ghédu préf. ré et de alléguer). Alléguer de nouveau.

HLALI.ON, village et commune de France (Hautes-Alpes), cant. de Savines, arrond. et à 14 kilom. d’Embrun, à 33 kilom. de Gap ; S54 hub. Ce village est dominé par des rochers que couronnent les ruines d’un ancien château fort. Au S. se dresse la montagne de Chabrières dont le sommet atteint 2,405 met.

RÉALMOÎST, bourg de France (Tarn), ch.-1. de cant., arrond. et à is kilom. d’Albi, dans une riche vallée que fertilisent les eaux de l’Adou ; pop, aggl., 2,114 hab. — pop. lot., 2,647 hab. Filature de laine, fabriques de draps, teintureries, tanneries. Aux environs, —mines d’argent et de houille. Patrie du jurisconsulte Jean Cotas. Cette petite ville a été bâtie au xme siècle,

KÙ.ILP, chalet de la Suisse, cant. d’Uri, dans les environs d’Hospit&l ou Hospenthal. Les capucins y ont une chapelle et un couvent fondés en 1753, et y font le commerce de cabureliers. Leurs crêpes méritent la réputation dont elles jouissent.

REAL SCHULE s. m. (re-al-chu-le — mot

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ail.). Nom que l’on donne en Allemagne aux écoles fondées d’après le système des réalistes.

EÊALVILLE, village et comm, de France (Tarn-et-Garonne), cant. de Caussade, arrond. età 15 kilom. de Montauban ; 1,815 hab. Réulville est situé près de la rive droite de l’Aveyron, que l’on franchit sur un beau pont en pierre. Le nom de Réalville vient du latin Itégalis villa. Près de là se trouve l’abbaye de Saint-Marcel, donnée par Armand de Montpezat et ses frères aux religieux de SeptfontS.

RÉAMARRER v. a. ou tr. (ré-a-ma-rédu préf. et de amarrer). Amarrer de nouveau.

RÉAMONCELER v. a. OU tr. (ré-a-monse-lé

— du préf. et de amonceisr). Amonceler de nouveau.

RÉANIMÉ, ÉE adj. (ré-a-ni-mé — du préf. et de animé). Techn. Se dit des terres sèches que l’on arrose pour qu’il s’y réforme du salpêtre.

RÉANIMER v. a. ou tr.’ (ré-a-ni-mé — du préf. et de animer). Animer de nouveau : Réanimer le feu.

— Technol. Arroser des terres sèches pour que le salpêtre s’y reproduise.

RÉANNEXER v. a. ou tr. (ré-a-nè-ksédu préf. et de annexer). Annexer de nouveau.

RÉANNEXION s. f. (re-a-no-ksi-on — du préf. et de annexion). Nouvelle unnexion : L’avenir amènera sans doute In réannexion à la France d’un territoire qui en fait naturellement partie. Les Snvoisiens s’agitent et se réunissent pour demander à leur roi de consentir à la réannexion de la Savoie à la France. (Jotirn.)

RÉAPLANIR v. a. ou tr.(ré-a-pla-nir — du préf. et do aplanir). Aplanir do nouveau : // faut réaplanir ces terres.

RÉAPPARAÎTRE v. n. ou intr. (ré-a-parè-tre

— du préf. et de apparaître). Apparaître de nouveau : Le fantôme lui réapparut plusieurs fois.

RÉAPPARITION s. f. (ré-a-pa-ri-si-ondu préf. et de apparition). Action d’apparaître de nouveau : La réapparition d’une fièvre. Le public s’est montré très-satisfait de la réapparition de cette pièce.

— Astron. Vue d’un astre qui commence k reparaître, après une éclipse, ou après avoir été longtemps sans être aperçu : La réapparition d’une étoile. La réapparition d’une comète,

RÉAPPEL s. m. (ré-apél — du préf. et de appel). Second appel, appel que l’on fait après le premier : Ou avait fait l’appel, et on venait de commencer te réappel.

RÉAPPELANT s. m. (ré-a-pe-Ian — du préf. et de appelant), frat. Celui qui a interjeté deux fois appel.

RÉAPPELER v. a. ou tr. (ré-a-pe-lé — du préf. et de appeler. Double !a consonne linale du radical, toutes les fois que la terminaison commence par un e muet : Je réappelle ; je réappellerai, etc.). Appeler de nouveau.

— v. n. ou intr. Faire un second appel : On va réapfkler. (Acad.)

RÉAPPLIQUER v. a. ou tr, (ré-a-pli-kédu préf. ré et de appliquer). Appliquer de nouveau : Il lia d’abord l’artère au moyen d’un fit de soie ; puis il lava tes chairs et les RÉAPPLtQUA sur le crâne. (Alex. Dum.)

RÉÂPPOSER v, a. ou tr, (ré-a-pc«-zâ — du préf. ré et de apposer). Apposer de nouveau : Réapfoser des scellés.

RÉAPPOSITION s, f. (ré-a-po-zi-si-ondu préf. et de apposition). Action d’apposer de nouveau : La réapposition des scellés.

RÉAPPRÉCIATION s. f. (ré-n-pré-si-a-sion

— du préf. ré et de appréciation). Action d’upprécier une seconde fois ; On dut faire une juste réappréciation de tous les tarifs.

RÉAPPRÉGIER v. a. ou tr. (ré-a-prô-si-édu préf. et de apprécier). Admin. Apprécier de nouveau lu valeur d’un objet.

RÉAPPRENDRE v. a. ou tr. (ré-a-pran-dra

— du préf. ré et de apprendre). Apprendre de nouveau : le crois que je vais être obligé de réapprendra «ion arithmétique.

EÉARGENTÉ, ÉE (ré-ar-jan-té) part, passé du v. Réargenter. Argenté de nouveau : Des couverts réargentés.

RÉARGENTER v. a. ou tr. (ré-ar-jan-tédu préf. et de argenter). Argenter de nouveau : Réargenter des chandeliers. Réargenter des couverts.

Se réargenter v. pr. Être réargenté : Les couverts dits de Ruais SB RÉaRGentent et se conservent plus ou moins selon la proportion de l’argenture.

RÉARMEMENT s. m. (ré-ar-me-man —rad. réarmer). Nouvel armement : Le réarmement d’une place de guerre. Le réarmement d’tois flotte.

RÉARMER v. a. ou tr. (ré-ar-mé — du préf. et de armer). Armer de nouveau ; Réarmer une place forte, une citadelle. Réarmer un vaisseau. Sur cet isthme et sur les glacis de la vieille forteresse en ruine que l’on va réar-