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vous dite». Il faut prendre iout le REBOURS cfe ce qu’il dit. Tout ce qu’il fait est le Rebours du lion sens. (Acad.) tes ministres, les hommes en place s>a souvent obligés de dire te rebours de ce qu’ils pensent. (Lav.) Bref, on fait le reboun des choses qu’on à dites.

PONSARD.

— Loc, ndv. A rebours. Au rebours, A contre-poil : Vergeter, épuusspter du drap k rebours. (Aciicl.) U jùi sens contraire : Lire k rebours. Marcher k rkbours. Il y a deux mille cinq cents ons qu’on fait graver des médailles en gravant k rebours tes inscriptions qu’on a voulu qu’elles portassent. (Turgot.)

— Fig. A. contre-pied, à contre-sens, tout au contraire de ce qu’il faut ; Les esprits k rebours comme le sien ne veulent jamais ce qu’on veut et veulent toujours ce qu’on ne veut pas. (Brueys.) Les plus éclairés des hommes civilisés prennent soutient k rebours ou ne prennent pas du tout le cours des connaissances humaines. (G. Sand.)

Ne me fatigue point par tes mauvais discours ; Les valets sont f&cheux et font tout à rebours. ■

Reomard. Vous vous tuez a chercher dans les nôtres De quoi blâmer, et l’y trouvez très-bien ; Mous, au rebours, nous cherchons dans les vôtres De quoi louer, et nous n’y trouvons rien.

J.-B. Rousseau.

— Loc. prép. A rebours de. Au rebours de, Contrairement à : On nous apprend tout k rebours DE la nature. (Turgot.) Il nie semble que tout cela est au rebours des choses naturelles. (Volt.) au rkbours de iout autre être, te mou-veinent seul est son repos. (Michetet.) Au rkbours dk nous, qui sommes sans cesse rappelés à la terre, les hirondelles semblent graviter en haut. (Michelet.)

— Jeux. Jouer à rebours, Jouer d’une manière opposée a celle qu’on observe habituel’ lement : On JOUR À REBOURS lorsque, par exemple, étant fort en atout, on procède comme si l’on était faible.

— Moeurs et Coût. Déménagement à rebours ou simplement.rteéoKrs, Déménagement furtif.

— Encycl. Mœurs et Coût. Dans toutes les grandes vnlei, et à Paris surtout, on a recours ù différentes ruses pour déménager sans payer ; voici comments’opère le rebours proprement dit. Le locataire introduit chez lui, u l’msu du concierge, plusieurs commissionnaires qui lui sont dévoués. L’un de ceuxci prend le lit, l’autre la commode, le troisième le secrétaire, etc., puis, ainsi chargés, ils descendent l’escalier à reculons et dans le plus profond silence. Arrivés k proximité de la loge du cerbère, le plus éloigné crie à ’ ses camarades : « Eh I ce n’est pas ici que nous avons affaire. — Je te dis que c’est ici, lui répond un autre, je reconnais bien l’escalier. — Et non. — Et si. ■ Grande dispute. Le concierge met la tète à son carreau et demande aux commissionnaires ce qu’ils’désirent. ■ N’est-ce pas ici le no 15, lui demande alors l’un d’eux. — Et non, c’est le no 17, répond le concierge.— Mille pardons, monsieur, nous nous sommes trompés de numéro ; voilà tout. >

REBOURS, OURSE adj. (re-bour, our-serad. rebours s. in.). Revêche, peu traitable : Un caractère rebours. Une femme hebouesb. Démontiez à vos agréables s’il est aisé d’étaler longtemps son caquet avec un esprit aussi rebours que celui-là. (J.-J. Rouss.) Madame, je vous remercie De m’avoir été si rebourse.

Marot. Maître Uaac Gripon, d’une ame fort rebourse, Ferme depuis un an les cordons de sa bourse.

VOLTAIEE.

— Sylvie. Se dit des bois noueux et dont les fibres sont entre-croisées en divers sens, ce qui les rend difficiles à travailler. Ne s’emploie qu’au masculin : Les bois sont rebours ou par leur nature, ou parce qu’on les a élagués, étronçonnés outre mesure. (De Pertbuis.)

— Man. Cheval rebours, Celui qui s’arrête, recule ou rue, en dépit des menaces et des coups.

REBOURS (MUe Lk), maîtresse de Henri IV. V. Lb Rebours (Guillaume).

REBOURS (.Mme Marie-Angélique Anel£jE)) femme auteur française. V. Le Rkbours.

REBOURSER v. a. ou tr. (re-bour-sé). Techn. V. rebrousser.

REBOURSOIR s. m. (re-bour-soir). Techn. V. rhbroussoir.

REBOUSSE s. f. (re-bou-se). Mar. Morceau de fer employé pour repousser une cheville d’un trou où elle était enfoncée.

REBOUTEMENT s. m. (re-bou-te-man —, rad. rebouter). Action de rebouter ; résultat de cette action.

REBOUTER v. a. ou tr. (re-bou-té). Techn-Faire passer les dents d’une carde à travers le cuir qui doit les maintenir.

— Pop. Remettre une foulure, une cassure pur des moyens autres que ceux indiqués par la science : Le nom de rebouteur appartenait à quelques génies bruts qui, sans étude apparente, mais pur des connaissances héréditaires et souvent par l’effet d’une longue pratique dont tes observations s’accumulent dans âne famille, reboutaient, c’est-à-dire remettaient les jambes et les bras cassés, guérissaient

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béies et gens de certaines maladies et possédaient des secrets prétendus merveilleux pour le traitement des cas graves. (Balz.)

Se rebouter v. pr. Être rebouté.

REBQUTERIE.s. f. (re-bou-te-rt — rad. rebouter). Action, métier de rebouteur :'Ce mot fit sourire le médecin, qui depuis longtemps avait quittéses rkbouteri’es. (Bulz.)

REBOUTEUR, EUSEs. (re-bou-teur, eu-ze). Celui, celle qui fait le métier de remettre les membres froissés, disloqués : Le procédé qui consisté à effectuer d’un seul coup le redressement des membres est celui des charlatans et des rebouteurs. (Dupuytren.) Cet homme était l’espèce de sorcier, que les paysans nomment encore, dans plusieurs endroits de la France, un rebouteur. (Balz.) n On dit aussi

RENOCEUR, KUSE.

— Encycl. Les rebouteurs, qu’on désigne aussi sous les noms de méges, de bailleuls, da renoueurs et de rhubilleurs, sont très-répandus en France. Ils font métier de remettre en état les membres fracturés ou luxés et surtout les entorses. Quelques-uns d’entre eux, eu très-petit nombre, ont étudié l’ostéolofrie et sont arrivés à posséder une grande habileté pratique ; mais la très-grande majorité se compose de charlatans véritables et profondément ignorants. Taniôt ils torturent les malheureux qui leur ’tombent entre les mains, leur appliquent à tort et à travers des ligatures et des appareils grossiers et laissent le blessé estropié pour toujours ; tantôt, poussant encore plus loin le charlatanisme, ils se livrent à de ridicules pratiques, destinées à frapper l’imagination des imbéciles.

La façon ordinaire dont procèdent les rebouteurs se trouve tout entière" dans les Livres hippocraliquesel, si on perdait le Defracturis et de articulis d’Hippocrute, il serait facile de le reconstituer sous la dictée des méges : s’agit-il d’une entorse, le rebouteur prend entre ses mains le membre violenté et le masse, le pousse, le tourmente, afin de le faire revenir en sa position normale. Si quelqu’un a les vertèbres luxées en dehors, ou le fait coucher sur le ventre et un homme robuste, étant monté sur lui, repousse les vertèbres avec le pied (Hipp., De art.). On se sert aussi de machines.meurtrières que les anciens appelaient la plinthe de Nilée, le tripuste d’Architnède, le glotiocoine de Nymphodore, le banc d’Hippocrate, l’ambi, le treuil, le coin, etc. S’il y a fracture et que les bouts des os cassés présentent des saillies, on u des barres de fer à peu près pareilles à celles dont les tailleurs de pierre se servent en guise de levier, un peu plus larges et amincies d’un bout ; on eu a trois ou même davantage de différentes grandeurs, pour servir suivant les différents cas. On en insère une entre les deux bouts de l’os, par le côté aminci, et on la fait jouer comme un levier, en appuyant sur l’os, en travaillant à en ramener les deux bouts à leur-place naturelle. En un mot, on s’en sert comme si l’on avait à mouvoir une pierre ou une pièce de bois opposant une très-grande résistance. (Hipp., De fract., 27.)

Ces méthodes, quelque peu effrayantes, sont employées presque toujours par des individus qui n’ont pas même la plus simple notion d’ostéologie. Muis à quoi sert de connaître l’ostéologie ? La chirurgie est un don de nature, comme disait un jour Biohat, et ce don, ajoutent les rebouteurs, est héréditaire ; il est trnnsmissible de mâle en mâle ; tous cas empiriques ont eu un ancêtre mége do Charlemagne ou tout au moins de saint Louis. Outre le massage, tes machines meurtrières, et lorsque d’une simple entorse il a fait une vraie fracture, le rebouteur applique sur le mal des étoupes imbibées de blancs d’oeufs et de térébenthine. Cette composition’ est encore un secret qui se transmet de mâle on mâle.

Le docteur Fodéré raconte que, parmi les rebouteurs, il u rencontré un homme instruit. La chose vaut la peine d’être notée. « Ayant entendu, dit-il, faire l’éloge d’une famille connue sous le nom de Valdajol, qui habite les Vosges et qui jouit d’une grande réputation en Alsace et en Lorraine, je résolus de la connaître. Je partis donc et j’appris à Plombières qu’ils s appelaient Fleuriot ; qu’il n’en restait qu’un des anciens, nomme Jean-Baptiste, qui habitait Hérival, lequel avait des neveux établis, l’un à La Brone, commune de Val-d’Ajol, et l’autre à La Madeleine, près de Remiremont. Je me dirigeai vers ces vallées, et, accompagné de mon fils et du médecin de Plombières, je me présentai k Hérival, chez J.-B. Fleuriot. Je vis un vieillard vénérable et d’une belle figure, toute différente de celle des habitants des Vosges, qui me mit au l’ait, avec une admirable simplicité, de toute l’histoire de sa famille et qui me montra lus livres, les ossements et tous les matériaux de l’art qu’il cultive. Il m’apprit que cet état de renoueur était dans la tamiile des Fleuriot depuis deux siècles ; que le premier de ses ancêtres dont il avait connaissance l’avait acquis d’un nommé Lambert, dont il avait épousé la tille unique-t que 1 apprentissage de cet état consistait à faire jouer les enfuiis mâles avec des os humains séparés, pour les accoutumer à les réunir et, lorsqu’ils en avaient bien pris l’habitude, on les exerçait avec le squelette entier et le mannequin ; qu’ils s’étudiaient particulièrement à se passer de machines, dont l’emploi était trop douloureux ;

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qu’ils apprenaient bien aussi à traiter les fractures ? mais que leur principal objet était les ’ luxations. Ce dont ne me parla pas cet homme honnête, d’une modestie rare, et ce que je savais déjà, ce fut de ses succès nombreux, de son désintéressement et des bienfaits qu’il prodigue-aux habitants de "ces âpres monta-gnes, où naturellement les fraeturès et les luxations doivent être très-fréquentes... Je l’ai quitté, pénétré qu’il méritait toute confiance. • Ce fait prouve qu’on peut trouver par hasard un boti’rebouteur ; mais l’exception est fort rare.

Galien nous dit que, de ; son temps, les rebouteurs étaient très-habiles ; puis il nous raconte que, s’êtant luxé la clavicule en s’exerçant à la lutte, le maître de la palestre (tous les maîtres de palestre étaient rebouteurs), sous prétexte de réduire la luxation, lui ut endurer des douleurs atroces. Fodéré fait comme Galien. Après avoir, par des éloges, presque autorisé l’usurpation des rebouteurs, il raconte naïvement qu’une de ses filles Vêtant foulé le pied pendant son absence, elle fut apportée chez un rebouteur qui faillit l’estropier.

Tous les rebouteurs n’appnrtiennent pas à une même école. Les uns, prenant pour devise ces mots : « Rien ne nous résiste, » emploient le massage et se servent de machines auxquelles rien ne résiste en effet-, les autres, adoptant ce consolant aphorisme : «N’opérez pas, guérissez, • rejettent bien loin le tripaste et la plinthe et n’usent’ pas même de la compresse imbibée de blancs o’teufs et de térébenthine ; quelques passes suffisent à ceuxci pour réduire une luxation, quelques paroles magiques pour guérir une fracture. « Un certain prieur de Saint-Quentin, rapporte naïvement Thomas Sonnet, sous ombre de charité se mêlait de remettre les fractures, luxations et dislocations des os, ce qu’il pratiquait d’une façon qui ne sentait rien moins que charme et magie ; car, en tenant seulement en sa main la ceinture, jarretière ou chemise du patient, encore qu’il lût éloigné de lui d’uti bout de salle à l’autre, et prononçant certains mots, en élevant la Voix avec un grand cri, tout soudain les os se remettaient en leur place et le malade se trouvait guéri. •

Le rebouteur • mystique, » lorsqu’un client se présente chez lui, examine le mernbre lésé pour lequel on vient faire appel u sa science. Il l’examine des yeux seulement, et, après avoir, en son for intérieur, mûrement réfléchi, il le prend entre ses mains, mais aveu ménagement, avec délicatesse. Si le reiotiletir juge qu’il y a simple entorse, il fait faire par le.membre malade trois signes dé croix sur le membre opposé et bredouille quelques paroles pendant 1 opération. S’il y a luxation, trots signes de croix ne suffisent plus ; il faut en faire six, et k chacun d’eux l’opérateur prononce un des mots de.la formule : Ante, super, ante^ super, ante, ...

Enfin, s’il s’agit d’une fracture, on doit, quand on a prononcé Vante, super, et fait les signes de croix, appliquer une pièce de mounaie enchantée par le guérisseur.

Quelques-uns fendent a demi on osier et, tandis que les deux bouts se rejoignent et que l’empirique marmotte quelques paroles, les os du patient se remboîtent et reviennent en leur situation naturelle.

On peut aussi, d’après le médecin Lerighan, se servir d’une baguette de coudrier : il faut la couper d’un s>: ul coup, lorsque le soleil entre dans le signe du bélier, et en sceller ensuite les deux bouts avec "de la cire d’Espagne, de peur que la vertu ne s’en échappe. Il suffit ensuite de promener cette baguette sur un bras cassé pour le remettre.

Décidément, les rebouteurs « mystiques • sont préférables aux rebouteurs auxquels < rien ne résiste. » Les premiers n’en veulent qu’à la bourse, des imbéciles, les seconds a la fois k leur bourse et h leur santé.

REBOUTIL s. m. (re-bou-til). Agric. Bourgeon qui sort de l’aisselle des feuilles de la vigne et qu’on enlève.

REBOUTONNER v. a. ou tr. (re-bou-to-né — du prêt", re, et de boulonner). Boutonner de nouveau : Àramis rougit jusqu’au blanc des yeux, renfonça son feutre et reboutonna son pourpoint. (Alex. Dum.)

— Eser. Donner à quelqu’un un nouveau coup du bouton d’un fleuret.

Se reboutonner v. pr. Se boutonner de nouveau : Il est temps de vous reboutonner.

REBRAS s. m. (re-bra — du préf. re, et de bras). S’est dit autrefois pour Rebord, repli, il Parement, revers d’un habit. il Pourpomt à double rebras, Pourpoint qui avait deux paires de manches, dont une pendait par derrière, ir Manteau à rebras. Espèce de manteau que l’on repliait sur le bras’, et qui était fort ample.

— Techn. Partie de la peau du gant qui doit s’étendre jusque sur le bras.

— Proverbial, et fig. Catholique à double rebras, Se disait de ceux qui témoignaient pour ia religion romaine un zèle exagéré.

RÈBRASEMENT s. m. (re-bra-ze-manrad. rebraser). Techn, Action de rebraser ; résultat de cette action.

REBRASER v. a. ou tr. (re-bra-zé — du préf. re, et de braser), Techn. Braser de nou REBR

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veau des morceaux de fer qui ont été mal joints...

. Se rebraser v. pr. Être rebrasé.

REBRASSÉ, ÉE adj. (re-bra-sé •>- rad. rebras). Blii». Bordé, eu parlant des vêtements ; Une toque rebrassées d’hermine. ’ REBRASSER v. a. ou tr. (re-bra-sé — du préf. re, et de bras). Retrousser : RebrASSBB ses manches. Rebrasser sa robe. ■ REDRHCH1EN, village et comm. de France (Loiret), eau t. de Neuville-aux-Bois, arrond,et à 16 kiloin. d’Orléans, sur le penchant d’une colline ; 933 hub. Le manoir féodal, connu souâ le nom de Cour de Bacchus, recouvre du vastes souterrains.

REBREUVE-SUR-CANCHE, village et comm. de France (Fas-de-Calais), cant. d’Avesnesle-Comte, arrond. et à 15 kilom. de Saint-Pol, à 31 kilom. d’Arias, sur la Canche ; 534 hab. Graines oléagineuses. On y remarque une partie dés fossés de l’ancienne forteresse, sur les ruines’de laquelle s’est élevé un château moderne.

UEBKEUVE LEZ-HOUDAIN, village et commune de France (Pas-de-Calais), cant. d’Houdain, arrond. et à 16 kilom. de Bèthmie, à 23 kilom. d’Anna, sur la Lawe ; 172 hab ; Grains, huile, lin, graines oléagineuses. Château féodal.

REBRBUVES (Blanche de), une des maîtresses du roi Charles VU. Elle vivait au Xve siècle, faisait partie des demoiselles de compagnie d’Antoinette de Meignelais, nièce d’Agnès Sorel et qui avait n-mplacé sa tante dans les faveurs royales. Voici ce que dit d’elle le chroniqueur Jacques Du Clereq : C’estoit vers l’année 1155. La fille d’un écuyer de la ville d’Arras, nommé Antoine do Rebreuves, vint à la cour de France, en compagnie de la daine de Uenlis. Cette jeune fille, qui s’appeloit Blanche, étoit bien la plus belle que l’on pût voir. La daine de Villecquier, rayant rencontrée, pria la dame de Genlis de la lui confier ; mais celle-ci refusa, disant qu’elle ne peu voit ainsi disposer de cette enfant sans la permission de son père. Elle la reconduisit chez ses parents ; ceux-ci, c’est-k-dire son oncle et son père, .ayûnt eu connoissance du désir manifesté par la favorite, s’empressèrent d’y acquiescer. Jacques de Rebreuves, jeune et bel ecuyer, âgé de vingt-sept ans environ, mena su sœur Blanche, qui n’estoit âgée que de dix-huit ans, U la cour du roi de Frauce, pour demeurer avec la dame de Villecquier. Jacques fut engagé comme écuyer tranchant de cette dame. Blanche ne vouloir pas quitter Arras ; elle plunroit beuucoup et disoit qu’elle aimoit mieux demeurer et manger toute sa vie du pain et boire de l’eau. Lo père, riche, mais avare, estoit bien aise de n’a’ voir plus k sa charge ses deux enfants. »Le chroniqueur dit que, peu de temps après l’arrivée de Blanche h ja cour, elle était ausst bien avec le roi que la dame de Villecquier.

REBREDV1ETTE, village et commune de France (Pas-de-Calais), cant. d’Avesues-le-Comte, arrond. et à 16 kilom. de Saint-Pol, à 32 kilom. d’Arras ; 531 hab. Grains, graines oléagineuses ; élève de moutons. L’église, autrefois très-ornée, a conservé de beaux pendentifs.

■ REBRICHE s. f. (rebri-che). Ane. coût. Écritures que les parties produisaient l’une contre l’autre. U On dit aussi rebkkjue.

REBRICHER v. a. ou tr. (re-bri-ché). Ane. coût. Repeter, renouveler.

REBRIDÉ, ÉE (re-bri-dé) part, passé du v. Rebrider. Kridé de nouveau : Mon cheval est-il REBRIOÉÎ

REBRIDER v. a. ou tr. (re-bri-dé — du pref. re, et de brider). Brider de nouveau : Au grand contentement du comte, le voiturier vint pour rbbrioer lui-même ses chevaux. (Balz.) Il Ab—ol. : Les Arabes peuvent sans des1 cendre de cheuul débrider pour faire boire et rebrider ensuite. (Marey-Monge.)

REBROCHÉ, ÉE (re-bro-che) part, passé du v. Rebrocher. Qui a été broché de nouveau, en parlant d’un volume.

REBROCHER v. a. ou tr. (re-bro-ebé —du préf. re, et ce brocher). Brocher de nouveau : Jl faut faire rebrochkr ce volume.

REBRODÉ, ÉE (re-bro-dé) part, passé du v. Rebroder. Qui a été brodé de nouveau.

— Fig. Où il entre un autre sentiment : Je ne vois duns cette confusion de sentiments que beaucoup d’umilié sur un fond d’inclinaison rebrode de passion. (M™e je Sèv.)

REBRODER v. a. ou tr. (re-bro-dé — du préf. re, et de broder). Broder de nouveau : «ébrouer un point d’Atençnn. Il Refaire une broderie : Rbbrodbr le collet et tes parements d’un uniforme.

— Fig. Remettre en usage, en vigueur : C’est un vieux mythe qui se blanchit tons les dix ans et que tes mwurs rkbrodekt. (Baiz.j

Se rebroder v. pr. Être rebrodé.

REBROUILLÉ, ÉE (re-brou-llé ; /{ mil.) part, passe du v. Rebroiiiller. Brouillé de nouveau : Dites s’étaient réconciliées, et les voici riïBrouillées. Il Mêlé de nouveau ; Tous les billets sont jetés dans une urne, brouillés et rebrouiixés. (Lamotte.)

REBROUILLER v. a, ou, tr, (re-brou-lléj