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do poisson* ganoïdes, type de la famille des pyctioiiontes, comprenant un grand nombre d espèces fossiles répandues depuis le trias jusqu’aux terrains tertiaires.

FYCNODONte adj, (pï-kno-don-te — du préf. pycno, et du gr. odous, dent). Zool. Qui a des»dents épaisses.

— s. f. Moll, Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, formé aux dépens des huîtres ou des gryphées et dont l’espèce type se trouve a l’état fossile dans les terrains crétacés.

— s. m. pi. Famille de poissons ganoïdes, ayant pour type le genre pycnode.

PYCNOGONIDE adj. V. pychnogonidb.

PVCNOGONON 8. m. V. PYCHNOGONON.

PYCNOMÈRE s. m. (pi-kno-mè-re — du pref. pycno, et du gr.méros, cuisse). Entom. Genre <1 insectes coléoptères tétramères, de la famille des xylophages, tribu des monotomites, formé aux dépens des lyetes, et dont 1 espèce type habite l’Europe.

PVCNOMON s. m. (pi-kno-mon). Bot. Genre de plantes, de lu famille des composées, tribu des eurduacées, formé aux dépens îles chardons et dont l’espèce type croit dans le midi de lu Elance.

PYCNONÉPBTE s. f. (pi-kno-né-pè-tedu prêt, pycno, et de nèpête). Bot. Section du genre népete.

PYCNONEUnotf s. m. (pi-kno-neu-rondu préf. pycno, et du er. neuron, nervure). Bot. Genre de plantes, de la famille des aselépiadées, tribu des cynanchées, comprenant des espèces qui croissent à Madagascar.

PYCNONOTE s. m. (pi-kno-no-te — du préf. pycno, et du gr. nâtos, dos). Orniih.

!s>yn. de TURDQÏDE.

PYCNONOTINÊ, ÊE adj. (pi-kno-no-ti-né ~ nid. pi/cnonote). Orniih. Qui ressemble ou qui se rapporte au pycnonote,

— s, f, pi. Tribu d’oiseaux, de la famille des turdidées, ayant pour type le genre pycnonote ou turdoïde,

PYCNOPALPE s. m. (pi-kno-pal-pe — du pref. pycno, et de palpe). Entom. Genre d’insectes orthoptères sauteurs, de la famille des locustiens, formé aux dépens des phylloptères, et dont l’espèce type habite le Brésil.

PYCNOPE s. m. (pi-kno-pe — du préf. pycno, et du gr. pous, pied). Entom. Syn. de

GUIOPEBB.

PYCNOPHYLLE adj. (pi-kno-fi-le — du pref. pycno, et du gr. phullon, feuille). Bot. Qui a des feuilles épaisses.

PYCNOPHYQOE s. m. (pi-kno-fl-ke — du pref, pycno, et du gr. phukos, plante marine). Bot. Genre d’algues, de la famille des i’ucacées, formé aux dépens des fucus ou varechs, et dont l’espèce type habite l’océan Atlantique.

PYCNOsore s. m. (pi-kno-so-re — du préf. pycno, et du gr. sâros, amas). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famitiédes composées, tribu des sénécionées, comprenant des espèces qui croissent en Australie.

PYCNOSPHACE a. f. (pi-kno-sfa-se — du préf. pycno, et du gr. spliakos, sauge). Bot. Division des Sauges, genre de labiées.

PYCNOSPOP.E s. m. (pi-kno-spo-re — du prêt, pycno, et de spore). Bot. Genre de plantes, de la famille des légumineuses, tribu des lotées, comprenant des espèces qui croissent dans l’Inde.

FYCNOSTACHYDE s. f. (pi-kno-sta-ki-de —■ du prêt, pycno, et du gr. stachus, épi). Bot. Genre de plantes, de la famille des labiées, tribu des ocimoïdées, comprenant des espèces qui croissent en Abyssinie, au Cap de Bonne-Espérance et à Madagascar.

PYCNOSTACBYÉ, ÉE (pi-kno-sta-ki-édu prêt, pycno, et du gr. siachus, épi). Bot. Dont les rieurs sont disposées en gros épis.

PYCNOSTEBINX s. m. (pi-kno-sté-rainkss — du prêt, pycno, et du gr. slerinx, étançon). Ichthyol. Genre de poissons fossiles, voisin du genre chromis.

— Eucycl. Les pymosterinx ont une bouche médiocrement fendue, les deux mâchoires armées de petites dents très-fines ; le corps comprimé et élevé, l’opercule arrondi, la nageoire dorsale simple, naissant à peu près au milieu du dos, soutenue en avant par cinq ou six rayons épineux ; une nageoire anale a peu près semblable à la dorsale ; des écailles arrondies, dentées sur leur bord, diminuant de grosseur en approchant des nageoires verticales, dont elles couvrent une partiedes vertèbres solides ; des côtes courtes, portées sur de longues apophyses transverses. Les espèces connues viennent des calcaires tendres du mont Liban.

PYCNOSTYLE s. m. (pi-kno-sti-le — du pref. pycno, et du gr. stulus, colonne). Archit. Système d’entre-colonnement dans lequel l’intervalle qui sépare les colonnes est de trois modules ou un diamètre et demi, céqui constitue le plus étroit de tous les entre-colonnements.

— Encyci. On appliquait l’épithéte de pycnostyle aux édifices dans lesquels le système des entre-colonnements • était le plus étroit possible. Ainsi, on disait un temple pycno-

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ttyle, un portique pycnostyle. Dans les édifices pycnostyles, il n’y avait entre deux colonnes qu’une distance égale à un diamètre et demi de la colonne. Dans l’entre-colonnement immédialemeiitsupérieur, qu’on appelaitsyslyie, la distance entre deux colonnes était de deux colonnes ; puis venaient Veusiyle, où elle était de deux diamètres et un quart de diamètre ; te diastyle, où elle était de trois diamètres ; enfin Yarxoslyle, où elle comprenait quatre diamètres et même davantage. Le mot pycnostyle s’employait aussi substantivement ; un pycnostyle était un édifice dans lequel les colonnes étaient le plus rapprochées possible lus unes des autres ; mais, en parlant ainsi, on ne disait pas si l’édifice était un temple ou un autre.monument. Aussi l’emploi du mot comme épithète était-il bien plus fréquent.

PYCNOTHÉLIE s. f. (pi-kno-té-ll — du préf.

fiyato, et du gr. theté, mamelon)- Genre de ichens, formé aux dépens des cénomyces, et qui parait devoir être réuni au genre cladonie.

PYCNOTHYM s. m. (pi-kpo-tain — du préf. pycno, et de thym). Bot. Division des sarriettes, genre de labiées.

PYCNOTIQOE adj. (pi-kno-ti-ke - du gr. i"**’«d, j’èpaissis).Méd.Qut est propre à épaissir les humeurs.

— s. m. Remède considéré comme propre a épaissir les humeurs.

PVCROCHOLE, personnage-de l’invention de Rabelais dans son roman de Gargantua. 0 est le type comique du conquérant à la façon de Pyrrhus. Dans la scène du conseil (iiv. I, ch. xxxiv), cet extravagant se livre aux espérances les plus folles et les plus chimériques ; c’est une amplification bouffonne et satirique de la conférence entre Pyrrhus et Cinéas, qu’a rapportée Plutarque et que Boileau a versifiée. La Fontaine ne pouvait laisser passer ce trait dans la Laitière et le pot au lait :

Quel esprit ne bat la campagne ?

Qui ne l’ait chAteau* en Espagne 7 Pycrochole, Pyrrhus, la laitière, enfin tous,

Autant les gages que les fous, Comme il est toujours bon de rechercher un personnage réel et contemporain sous les fictions plaisantes de Rabelais, nous croyons qu’il est impossible de ne pas reconnaître Charles-Quint dans Pycrochole. On a cru voirLouis XII dans Grandgousier, bien qu’il ne fût pas le père de François l«.

PYCTACIUM s. m. (pi-kta-si-oimn — gr. puktakion, diinin. de puktai, tablettes à écrire). Antiq. gr. Tableau blanchi servant à écrire les noms des juges du pugilat.

PYCTODÈRE s. m. (pi-kto-dè-re —du gr. puktos, plié ; derê, cou). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des cyclomides, dont l’espèce type vit au Cap de Bonne-Espérance.

PYDNA, ville de la Macédoine, dans la Pièrie, à l’embouchure de l’Haliacmon dans le golfe Thermotque. Durant la guerre du Péloponèse, cette ville appartenait déjà aux Macédoniens, contre lesquels elle se révolta plusieurs fois ; elle fut prise vers la fin do cette guerre par Archélaus, puis par Philippe, qui la fortifia. En 316, Oîyrapias, mère dAiexandre, y fut assiégée, prise et mise à mort par Cassaudre. C’est sous les murs de cette ville qu’en ififiav. J.-C. Paul-Emile remporta sur Perséc une victoire qui décida du sort de la Macédoine. Py dna, qui fut aussi appeléo Citron, s’élevait près du bourg moderne de Iiitro.

PYE (Henry-James), poète anglais, né à Loudres en 1745, mort dans la même ville en J813. Il se fit recevoir docteur en droit en 1772, fut élu député dans le Berkshire en 1784 ; se ruina par les dépenses qu’il dut faire pour obtenir et pour conserver ce poste et vota presque toujours avec la majorité pour le ministère. En 1790, il succéda comme poëte lauréat à Thomas Whartoii et devait, deux ans plus tard, juge de paix à Londres. Pye, comme littérateur et poète, ne s’est jamais élevé au-dessus du médiocre. Nous citerons, parmi ses productions : Elégies on différent occasions (vos, in-4o) ; The triumph of fushion a vision (1771, in-4o) ; Faringdon HUl, apoem (1774, in-4o) ; The progrès* of re/inement, a poem (1783, in-4») ; Poems on various sttbjects (1787, 2 vol. in-SO/ ; The démocrate, with anecdotes of well known clmraciers (1785, 2 vol. iu-IZ) ; The aristocrat (1799, 2 vol. in-12) ; Alfred, an epic poem (1802’, in-4o) ; Commenté on the commeiitators on Shakspeare (1807, in-ao). On doit au même auteur plusieurs pièces de théâtre et différentes traductions, notamment celle de l’Ari de la guerre de Frédéric II, roi de Prusse (177S), et la célèbre ballade de ignore par Burger (1796).

PYE (Jean), graveur anglais, né à Birmingham en 1782, mort en 1874, Élève de Jacques Heath, il s’adonna à la gravure de paysage, dans laquelle il s’est fait une grande réputation. La première œuvre qui attira sur lui [’attention du public artistique fut ia gravure de la Villa de Pope, d’apr.ès Tunier, duut il a admirablement rendu la mamère, C’est, du reste d’après les tableaux de cet artiste que AI. FyJ a fait ses planches les plus estimées, entre lesquelles ou cite surtout le Temple de Jupiter, la forteresse d’Ehrenbreitstein, les Hésideaces d’Havdrawfall et de Wycliffe, etc

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H. Pye a, en outre, fourni un grand nombre d’illustrations a différents ouvrages ; mais ses gravures sur cuivre sont, en général, préférées a celles qu’il a faites sur acier. En 1809, ila pris part à la fondation-d’une association d’artistes appelée Artist’s fund, et il a été nommé membre correspondant de l’Académie des beaux-arts de Pans en 1862. On a de lui un ouvrage intitulé Défense de l’art anglais (1845, in-8») et deux ou trois brochures sur la position inférieure que les graveurs occupent a l’Académie royale de Londres, position que de récentes ordonnances ont beaucoup modifiée.

PYÉLITE s. f. (pi-é-li-te — du gr. puelos, bassin). Pathol. Inflammation de la membrane muqueuse qui tapisse le bassinet et les calices des reins.

— Encyci. Cette affection se divise en deux espèces principales qui sont : lu la pyélile produite par la présence d’un corps étranger ; S" la pyéîite qui survient sans le concours de cette cause.

Etiologie. La pyélite se déclare rarement d’une manière spontanée ; elle est presque toujours occasionnée par lapfésence de graviers ou de calculs qui irritent et enflamment la membrane qui tapisse les cavités du rein. Quelquefois, cependant, la maladie se déclare par suite de l’accumulation de l’urine lorsque, les voies naturelles étant obstruées par un calcul, ce liquide ne peut trouver un écoulement facile. Par la même raison, toutes les fois qu’il y aura un obstacle, soit dans le canal de l’urètre, soit dnns la vessie, soit dans les uretères, qui empêchera l’urine de s’échapper au dehors, il y aura une cause déterminante de l’ibrlummution interne du rein. D’après Royer, cette maladie serait parfois consécutive à la sup Fressioti brusque d’une blennorrhagie et à absorption des cantharides.

Description. La pyélite débute presque toujours sans prodromes ; elle éclate tout d’un coup par la réunion des symptômes qui caractérisent les coliques néphrétiques. Toutefois, ces accidents disparaissent si le corps étranger qui les produit vient à se déplacer et à être expulsé. Lorsque, au coutraire, son séjour se prolonge dans les voies ur’maires, les symptômes inflammatoires ne tardent pas à, se manifester. Les malades éprouvent de vives douleurs souvent répétées, surtout pendant les mouvements. Quelquefois ils’ n’accusent qu’un sentiment de pesanteur que la pression transforme aussitôt en une douleur aigus. L’urina ne présente parfois aucun caractère anomal, mais souvent elle est sanguinolente et chargée de mucus. D’autres lois, elle est trouble et alcaline. En même temps que ces symptômes locaux, on observe une diminution notable ou la perte complète de l’appétit ; il y a des nausées, des vomissements, de la constipation, une certaine accélération du pouls, une chaleur fébrile et du malaise. La durée de ia pyélite consécutive à la blennorrhagie ou h. l’absorption des cantharides ne dépasse guère une dizaine de jours ; mais il n’en est pas ainsi lorsque la maladie est occasionnée par la présence d’un calcul, à moins cependant que celui-ci ne soit bientôt expulsé. Dans le cas contraire, les symptômes primitifs persistent et ne tardent même pas à être suivis de quelques frissons irrèguliers. La région lombaire devient le siège d’une douleur pulsative et d’un engourdissement qui se prolonge parfois vers le membre inférieur correspondaut. Il survient des hématuries abondantes chez quelques malades ; chez d’autres, les urines sont seulement troubles, lactescentes ou purulentes. Après un certain temps, les individus peuvent se rétablir ; mais il est assez rare que les accidents ne se reproduisent pus et, après plusieurs rechutes, les malades dépérissent et succombent. La marche de a.pyétite est, en général, progressivement ascendante et, lorsque toute communication a été interrompue entre la vessie et le rein, colui-ci, distendu par le pus, forme une tumeur bosselée, fluctuante, qu’on peut sentir dans la région lombaire. Souvent même elle offre une saiiiie considérable qui déforme le flanc. L’abcès se vide fréquemment en suivant le cours des urines, qui sont alors mêlées d’une plus ou moins grande quantité de pus. D’autres(t’ois, il se fait jour à travers l’intestin ou l’estomac. Dans le premier cas, le pus est rendu par les selles ; dans le second, par les vomissements. Il peut s’ouvrir encore dans le péritoine ou dans le tissu cellulaire qui entoure le rein, et alors on voit se déclarer une péritonite suraiguB, promptement mortelle, ou les signes d’une phlegmasie diffuse dans la région lombaire, dans le flanc et l’hypogastre. Le pus peut encore se frayer un passade à travers les parois abdominales et tuser au loin, de maniera à aller former des abcès par congestion ; mais, en général, quel que soit le mode d’évacuation que la nature ait choisi et quoique les.malades se trouvent momentanément soulagés après l’ouverture de l’abcès, lamortlne tarde pas à arriver dans le dernier degré de marasme. Si quelquefois les individus se rétablissent, ce qui peut avoir lieu quand les désordres n’ont pas été considérables, le rein ne reprend pas ses fonctions, mais il s’atrophie et se convertit en une coque fibreuse ou libro-cartilagineuse au centre de laquelle est un calcul plus ou moins volumineux. La sécrétion urinaire ne

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se fait donc uniquement que par le rein opposé qui souvent, en raison de son activité, acquiert un volume considérable. Le pronostic de la pyélite est le plus souvent grave, car elle se termine fréquemment par suppuration^ et le danger est plus grand encore lorsqu un abcès se forme daiislô rein. Dans ce Ojis, la.guérison peut avoir lieu quelquefois’ ; mais les individus ne vivent plus qu’avec’un seul rein et si, pour une cause quelconque, il vient a. s’enflammer, la mort en est la suite inévitable. Enfin, le pronostic est extrêmement fâcheux lorsque le rein forme une tumeur considérable ; car, quel que soit le point du corps où l’abcès se vide, la mort est a peu près certuine. Une des terminaisons les plus fâcheuses est celle dans laquelle l’abcès se vide par le tube intestinal, parce que, s’r le rein sécrète encore du pus, ce liquide, en passant continuellement à travers 1 intestin, y détermine une inflammation ulcéreuse et devient ainsi une nouvelle cause de marasme qui accélère le terme fatal.

Traitement. Lorsque les accidents sont dans toute leur acuité, dit Grisolle, il faut leur opposer le traitement antiphlogistiqua ordinaire et insister en même temps sur l’emploi de l’opium pour calmer les douleurs atroces qui marquent ia première période de la maladie. On commencera à donner ce médicament par lu bouche, puis en lavement jusqu’à eSet sédatif ; on en donnera d’abord S ou 10 centigrammes, selon la violence des douleurs, et on prescrira plus tard une nouvelle dose de 5 centigrammes ou plus tous les teois quarts d’heure. On peut pousser la dose jusqu’à 60 centigrammes. II faut s’abstenir de toute espèce de boisson abondante et surtout des diurétiques, pour éviter le plus possible de faire fonctionner l’organe malade. Si l’on parvient k enrayer les accidents et si les malades se rétablissent, qu’ils aient ou non expulsé le calcul, on devra les soumettre au régime le plus propre k empêcher la formation de nouveaux corps étrangers ou l’accroissement de ceux qui existent. C’est dans ce but que l’on prescrit un régime végétal, l’usage de boissons abondantes et surtout l’emploi de quelques eaux minérales, telles que celles de Vichy, d’Evian, de Fougues ou de Contrexevilie, qui agissent à la fuis par leurs propriétés chimiques et diurétiques. Ce traitement convient encore lorsque la présence du pus dans l’urine indique une suppuration des reins ; il fuut, en outre, dans ces cas si graves, établir une forte révulsion en appliquant plusieurs cautères au niveau du rein altéré. Enfin, lors1 que le rein a considérablement augmenté de volume, qu’il est distendu par un abcès formé* dans sou intérieur et que le pus a une tendance k se faire jour à travers les téguments, il faut hâter ce mode de terminaison. Si l’abcès est superficiel et s’il adhère aux parois, on pratique hardiment une large incision ; dans le cas contraire, on doit provoquer l’adhérence par l’application successive de plusieurs fragments de potasse caustique. On peut, par ce moyen, ouvrir l’ubcès en évitant les accidents d’une infiltration de pus. Quant a la pyélite blenuorrhugique et k la pyélite cantharidionne, qui n’entraînent aucun danger et dont la durée n’est que de quelques jours, on se contente de les combattre par des boissons douces et des bains tièdes.

pyÉmie s. f. (pi-é-mt). Pathol, Y. pyohb-

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PYGANISIE s. f. (pi-ga-ni-zl). Entom. Syn. de PYANisas.

PYGARGUE s. m. (pi-gar-gha —du gr. pugé, croupion ; argos, blanc). Mamm. Nom spécifique d’une antilope.

— Ornitli. Genre de rapaces diurnes, de la famille des falconidées, tribu des aigles, comprenant un grand nombre d’espèces répandues dans les diverses parties du monde : Les PYGARGOKS vicent le plus ordinairement dans le voisinage des eaux, (Z. Gerbe.)

— Encyci. Orniih. Ce genre diffère de celui des aigles proprement dits par les tarses nus, écussonnés en avant, réticulés eu arrière ; par les doigts entièrement séparés, dont l’externe est versatile, c’esi-â-diro indifféremment antérieur ou postérieur, et par la queue, qui est eu forme de coin. Les pygargues se tiennent près de la mer, des fleuves et des lacs, où ils se nourrissent de poissons, d’oiseaux aquatiques et de mammifères vivants ou morts. Le pygargue orfraie, nommé aussi orfraie, grand aigle de mer, habite spécialement l’hémisphère nord ; les naturalistes, trompés pur les différences de

’ taille et de livrée que produisent luge et le sexe, en ont fait longtemps trois~*espèces. L’oiseau, dans le jeune âge, a le bec noir ; lu queue noirâtre, cachetée de blanchâtre ; lo plumage brunâtre, avec une flamme brun foncé sur le milieu de chaque plume. La femelle adulte a une taille d’un mètre, qui égule presque celle de l’aigle royal. Enfin, le petit pygargue n’est que le mâle, inoins grand d’un huitième que la femelle. Le mâle et lu femelle vieux ont le dessus’ et le dessous du corps d’un brun cendré, uniforme, moins foncé & la tête, nu cou, et tirant sur’ie gris blanchâtre à la face ; les rémiges brunes, lu queue d’un blanc pur ; les tarses elles doigts d’un jaune citron, de même que la cire ; le uec d’un jaune pâte et l’iris d’un jaune brillant. Le pygargue habite de préférence les fo 56