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Q

qvom pour la préposition cum, r qvoqirca pour quocirca.

En réalité, le q des Latins a été emprunté à l’alphabet primitif des Grecs qui, sous le nom de koppa, l’avaient emprunté au qof des Phéniciens et des Sémites. Le koppa des Grecs était placé entre le pi et le rho, comme le q des Latins entre le p et ie r. Les Grecs, après avoir admis le qof des Hébreux dans la nomenclature de leurs signes alphabétiques, le reléguèrent ensuite parmi les lettres superflues. Cependant, tout en cessant de l’employer comme un des éléments orthographiques de leur langue, ils en conservèrent l’usage dans leur numération écrite, donnant au koppa considéré comme chiffre la valeur qu’indiquait la place qu’il avait eue un moment dans l’alphabet.

Kn hébreu, le qof représentait une des plus dures gutturales de la prononciation des Juifs, gutturale qui se produisait avec une explosion de souffle plus forte que celle qui avait lieu pour le caf. Les Grecs, n’ayant point dans leur langue cet élément^phonique, abandonnèrent la lettre koppa, que l’on ne retrouve que sur un assez petit nombre de monuments.

Le q ne faisait point partie de l’alphabet des anciens Latins. Les Osques ne l’admirent point et le remplacèrent toujours par ko ; ils écrivaient kvaistur pour quxstor.

Le qu des Latins correspond souvent au p et au t des Grecs, que la langue des Osques remplaçait aussi par p •• grec tis, ti, osque pis, pif, latin quis, quid ; grec te, osqùe pe, latin que ; grec tettara, osque petora, latin quatuor ; grec peplô, latin coquo. Voici comment Max Millier explique la transition 4u p au q : ■ Si nous voulons prouver que le latin coquo, je fais cuire, est le même mot que le grec peptô (même sens), il nous faut établir ce fait, que la ténue gutturale et la ténue la-biale peuvent permuter en grec et en latin. Certes, les langues anciennes suffisent pour lever tout doute sur ce sujet. Peu de philologues seraient tentés de nier l’identité de pentt et guinque, et, s’il s’en trouvait, nous n’aurions qu’à rappeler te dialecte osque, où cinq se disait pomtis et non quinque, pour leur montrer que les deux formes ne différaient l’une de l’autre que par la prononciation dialectale seulement. Néanmoins, les arguments de l’étymologiste reçoivent un renfort considérable, s’il peut citer l’exemple de langues vivantes et y faire voir à l’œuvre exactement les mêmes influences phonétiques ; et dans le fait, nous rencontrons en gaélique la ténue gutturale là où se trouve la ténue labiale en gallois : cinq est coie en irlandais, ptmp en gallois ; quatre est ceihir en irlandais, petwar en gallois. En outre, nous voyons qu’en valaque le qu latin suivi de a se change en p : aqua devient en valaque apa ; equa, épà ; quatuor, pairu.

A 1 époque de la fondation du Collège de France, au xvie siècle, la prononciation antique était perdue dans les écoles, au point que l’on faisait disparaître le son u toutes tes fois que cette lettre accompagnait la consonne q} et l’on prononçait en conséquence kis, kahs, ikantus pour quis, qualis, quantus. Les professeurs royaux entreprirent de substituer à cette prononciation gothique ce qu’ils jugeaient la prononciation romaine. Cette question de philologie fut l’occasion d’un assez singulier procès. Un jeune prêtre ayant, dans une thèse qu’il soutenait devant l’a Faculté de théologie, suivi la prononciation rectifiée qu’enseignait Ramus et ayant prononcé quanguam autrement que cancan, la Sorbonne s’imagina voir dans cette manière de lire la langue des livres liturgiques une Attaque contre la religion et voulut sévir contre notre latiniste, en le çrivant d’un bénéfice ecclésiastique dont il était pourvu. Le Euriste condamné ne s’étant pas tenu pour attu, l’affaire fut portée au parlement. Ramus y vint défendre son élève et sa méthode. Un arrêt renvoya l’abbé absous du chef d’hérésie et laissa chacun libre de lire le latin comme Hl’entendrait. Cette dispute de mots avait un moment occupé l’attention publique ; il en est resté le mot cancan, dont on se servit d’abord pour imiter plaisamment la prononciation des docteurs de la Sorbonne et qui finit par désigner proverbialement le bruit que fait la médisance pour une chose qui n’en vaut pas la peine. Nous dirons en passant que Ménage prétendit plus tard reviser le jugement et soutint que l’u ne devait se faire entendre dans aucun des mots quis, qu», quod, quia, quatuor, etc.

La.lettre q manque à l’alphabet slavon, comme aussi à l’alphabet anglo-saxon et irlandais. Pour qu, les Anglo-Saxons écrivaient cto. Les Allemands écrivent qu, mais prononcent kv. En anglais, où la lettre q est d’un fréquent usage, elle ne s’emploie jamais pour terminer un mot.

Quelques orientalistes modernes ont voulu employer le q sans l’u dans la transcription de quelques mots arabes et ils ont écrit : Qoran, Abd-el-Qader, ’Qabyle, etc., pour Coran, Abdel-Kader, Kabyle.

Court de Gébelin, dans son Histoire naturelle de la parole., prétend que la lettre q conserve encore la forme qu elle eut dans l’alphabet primitif, laquelle est, selon lui, celle d’un couperet ou d une hache, parce que le son qu’elle représente semble imiter celui que produit un coup d’instrument tranchant. Notre auteur ajoute, à l’appui de son expli QUAD

cation, que • les langues sont remplies de mots, écrits par q ou dans lesquels e a prissa place, qui signifient partage, division. » M. Oescherelle donne une explication non moins pittoresque. « Le q, dit-il, équivalent du c et du A et représentatif de la même articulation, est aussi dessiné d’après le même modèle, c’est-à-dire d’après 1 organe auquel il appartient, mais considéré sous un aspect différent. La racine de la langue, dans la production de ce triple élément, s’élève et se gonfle, tandis que sa pointe s’allonge dans le bas de la bouche, deux opérations que la forme du Q représente exactement. En effet. la partie supérieure de ce caractère, consistant en un rond qui paraît s’enfler, n’est-elle pas une image naturelle de ce gonflement de la langue ? La queue descendant au-dessous n’est-elle pas également une imitation Adèle de la pointé de cet organe ? La ressemblance de la copie avec son modèle est donc aussi sensible qu’elle peut l’être dans ce genre de représentation. •

En hébreu, le nom de la lettre qof, significatif comme ceux de toutes les autres lettres de cette langue, se traduit, selon les grammairiens, par oreille et, selon les cabafistes cités par Eusèbe, par appellation.

Sur les anciens monuments grecs, la forme du koppa est celle d’un cercle, de la partie inférieure duquel part une petite ligne ou queue verticale. C est, comme on le voit, à part la direction de ce dernier, trait, notre 0 majuscule. Quant au q minuscule, c’est notre p ou le rho des Grecs retourné.

Le nom de ku, que porte dans l’èpellation ordinaire la lettre qui nous occupe, dériverait, selon quelques auteurs, du mot queue, t parce que 1 on peut considérer ce caractère comme étant formé d’un o avec une sorte d’appendice caudal. D’autres se demandent avec quelque raison si ce nom ne lui viendrait pas plutôt de l’association à peu près constante de cette consonne avec la voyelle u.

QALABCHÉH (El) (Tairais], village de Nubie, dans le pays des Kenous, à 45 kilom."*S. d’Assouan, sur la rive gauche du Nil, par 23» 33’ de latit. N. et 300 25’ de longit. E. ; .,1,000 hab. On y compte environ 200 maisons construites en pierre, chargées d’hiéroglyphes, et l’on y remarque les restes d’un temple, qui est, selon Burckhardt, le plus beau reste d’antiquité égyptienne de la Nubie, Des inscriptions grecques prouvent que ce temple fut consacré à Sérapis. Dan3 les premiers temps du christianisme, cet édifice fut transformé en église ; aussi toutes les sculptures païennes ont-elles été recouvertes avec ; du plâtre sur lequel on a peint des images.de saints.

QOF s. m. (koff). Philol. Dix-neuvième lettre de l’alphabet hébreu, ayant la valeur du k. ti Nom d’une lettre de l’alphabet arabe.

QOU s. m. (kou). Linguist. Nom de la dixseptième lettre de l’alphabet gothique, qui correspond à notre q.

"•-QOIIA ou QUA, rovaume de l’Afrique occideutulé, dans la Guinée supérieure, sur la côte deCalabar. Uest traversé parla rivière du Vieux-Catâbar ou. Bongo. Ses habitants sont sauvages et très^poirs,

QUACHA s. m. (koua-cha), Mamm. Nom donné quelquefois au couagga, espèce du genre cheval,

QUACHI s. m. (koua-chi). Mamm. Espèce ou variété de coati qui vit à la Guyane > Les quacbis ue couchent jamais dans le même endroit. (V. de Bomare.)

QUACKENDBUCK, ville de Prusse, dans l’ex-royaume de Hanovre, gouvernement d’Osnaoruck, sur la Hase, dans une contrée fertile ; 2,300 hab. Raffinerie ; commerce considérable.

QUADE (Michel-Frédéric), érudit et philologue allemand, né en Poméranie en 1682, mort àStettin en 1757. Devenu bibliothécaire et secrétaire de Mayer, vice-chancelier de l’université de Greifswalde, il suivit ce dernier dans ses voyages en Allemagne, fit alors connaissance avec plusieurs hommes éminents, notamment avec Leibniz, professa la philosophie et la théologie à Greifswalde à" partir de 1706 et fut, enfin, de 1716 jusqu’à sa mort, recteur du gymnase du Vieux-Stettin. On lui doit un assez grand nombre de petits traités et de dissertations, parmi lesquels nous citerons. De viris statura parvis, erudiiione magnis (Greifswalde, 1706) ; De pfincipum Fridericorum in litteras et littérales favore (Stettin, 1717, in-fol.) ; De jurisconsUtis ex theologisfactis (SteUin,1720, in-fol.) ; Prodromus vindiciarum glorix et nominis Pomeranorum (Rostock, 1721, in-so) ; De modestia erudilorum (1727, in-io) ; De morbis eruditorum familiaribus et plerumque exitiosis (17*1, in-fol.) ; De usu et abusu studii mathematici (1747, in-fol.), etc.

QUADEN (Matthias), géographe allemand, né à Kilkenbaeh, mort à Cologne en 1609. Il alla se fixer dans cette dernière ville, où il s’occupa de sculpture, de gravure, de géographie et d’histoire, de grammaire et de poésie. On lui doit plusieurs ouvrages qui attestent sçn instruction variée : Compendium universi, compleetens géographie, descript. libri V (Cologne, 1600, in-12) ; Géographisches Handbuch (Cologne, 1600, in-fol.) j Mernorabilia mundt (Cologne, 1601) ; Excellence de la nation alleniande (Cologne, 1609, in-4o).

QUAD

QUADEBNES s. m. pi. (koua-dèr-«e — du lat. quaterni, quatre k quatre). Jeux. Coup de dés amenant deux quatre, au trictrac.

QUADI, ancien peuple limitrophe du S.-Ode la Germanie, dans la Moravie. Son nom disparut au ve siècle. Le territoire des Quadi était borné au S. par le Danube, à l’E. par le Gran et le pays des Jazyges ; au N. par les Nord-Karpathes et les SuBètes ; et à l’O. par le pays des Marcomans.

QUADR, QTJADRI ou QUADRU, préf. qui signifie quatre et qui vient d’un radical latin inusité, mais également employé en composition, V. l’étymologie de quatre.

QUADBA-ET-VANCOUVER, lie du grand Océan boréal, sur la côte N.-O. de l’Amérique septentrionale, par 48<> 2l’ et 50° 5*’ de latit. N. et 125» 9’ et 130" 41’ de longit. O. ; 490 kilom. de longueur sur 130 de largeur ; ch.-)., Victoria. Le golfe de Géorgie, les détroits de John s ton, de la Reine-Charlotte et de Juan-de-Fuca la séparent du continent. La baie de Nootka, sur la côte occidentale, est la plus remarquable de l’île. Quadra-et-Vancouver fut découverte en 1778 par le capitaine Cook. Elle a été très-peu visitée depuis ; mais elle passe pour être très-montagneuse et couverte de.forêts, dont les principales essences sont les cyprès et les pins d« diverses espèces. Ces forêts sont peuplées d’ours, de daims, de renards, de loups, d hermines et d’écureuils. Les côtes abondent en tortues, harengs, moules, phoques et baleines. « Les indigènes, dit le Dictionnaire géographique universel, habitent des cabanes dont les toits sont en planches, portent des bracelets de cuir peint ou de cuivre et de grandes boucles d’oreilles de ce métal ; mais l’ornement qu’ils estiment le plus est celui qu’ils suspendent au cartilage du nez ; c’est pour le peuple un morceau de bois qui, de chaque côté, dépasse les oreilles de g à 9 pouces, et pour le roi et les chefs ua morceau de cuivre ouvré, en forme de eeeur, ou des coquilles. Leurs armes Sontl’arc et ta lance. Leurs canots, faits d’ùtt Seul arbrsj ont, les plus grands, jusqu’à 46 : pieds-de ton* gueur. Us ne vont guère qu’à Wchassé’des phoques et des oiseaux aquatiques -, ils s’adonnent beaucoup à la pêche, ’flont le produit est leur principal aliment, et se servent de filets, d’hameçons, de lignes, etc. ».

« Cette île, disent MM. Ennery éi^Hirth, est couverte de hautes montagnes^’ilont les cimes, couvertes d’une neige éternelle, n’ofc frent aucune trace de végétation, tandis qué les versants sont couverts de forêts inugnifi* ques. Ses principaux caps ?Sont le cap Scott au N., les caps Sp eat, "Woody-PointauS.-E. ; cô dernier est près du cap de Fuka ; elle est arrosée pas* un grand nombre de ’petites rivières et dé petits ruisseaux qui descendent de la chaîné centrale et se dispersent dans toutes les directions de l’île. Elle possède plusieurs rades excellentes et de belles baies ; ta plus sûre et la plus considérable est la baie de Nootka, sur les bords de laquelle les Anglais ont érigé un petit établissement, protégé par un fort et qui porte le même nom. On y trouve aussi un grand village appelé Nootka, qui est la résidence d’un chef puissant de la nation dès Wakas ; cette nation, , qui forme la population de l’île, est divisée en plusieurs tribus, dont le chiffre total est évalué à’plus de 30,000 âin’és ; Les tribus les plus considérables sont celles dé Nootka et de Ouikanaouiek ; elles vivent de quelques fruits et racines sauvages et principalement des produits de la pêche et de la chasse. Les forêts sont magnifiques et offrent une grande richesse de végétation. La baie de Nootka renferme les petites lies de Klayoguat et de Nilinat. Cette Ue, dont la position est très-favorable pour le commerce, est regardée

par les Anglais comme faisant partie He leur territoire.

QUADRAGÉNAIRE adj. (koua-dra-jé-nè-re

— lat. qudragenarius ; de quadrageni, quarante). Qui contient quarante unités : Nombre QUADRAGÉNAIRE.

— Qui est âgé de quarante ans ; Tel que vous me voyez, j’ai failli avoir une bonne fortune... À une époque indéterminée où la photographie ne ftorissait pas encore et où j’étais à peine quadragénaire. (A. de Pontmartin.)

— Substantiv. Personne qui a quarante ans : Voilà ce que c’est, jeune homme, dit le quadragénaire en peignant ses favoris. (Balz.)

QUADRAGÉSIMAL, ALE adj. (koua-drajé-si-inal, a-le — lat. quadragesimalis ; de quadragesima, carêir.e). Qui appartient au carême : Jeûnes quadragésimaux. Prédication quadbaqÉsimauj. Il Vie quadragésimale, Vie de jeûnes semblable à celle des fidèles pendant le carême : Certains religieux embrassent la VIE QUADRAGÉSIMALE.

QUADRAGÉSIME s. f. (koua-dra-jé-zi-me

— lat. quadragesima, quarantième). Antiq. rom. Droit du quarantième que percevaient jes douanes.

— Liturg. Ancien nom du carême, ainsi dit parce qu’il confient quarante jours de jeûne : L’agriculture demande nos secours pendant la quadragèsimb comme dans les autres saisons. (Volt.) il Dimanche de la Quadragésime, Premier dimanche du carême,

QUADRAGESIMO adv. (koua-dra-jé-zi-mo

— de quadragesimus, quarantième). Quarantièmement. Il s’emploie pour désigner le qua QUAD -

rantiéme objet d’une série, il S’écrit souvent 40".

QUADRANGLE s. m. (koua-dran-ghle — du lat. quatuor, quatre, et de angle). Géom. Figure qui a quatre angles. Il Vieux mot ; on dit aujourd’hui quadrilatère.

— Chirom. Partie de la main située entre la ligne de tête et la ligne de vie : Si le QCAdrangle marque dans une main, c’est signe de méchanceté et demalheur. (Dasbarrolles.) Il On l’appelle aussi tables de la main.

QUADHANGOLAIRE adj, (koua-dran-gulè-re

— rad. quadrangie). Géoin. Qui a quatre angles : Figure quadranguIjAIRK. Q pont la hase a quatre angles ; Prisme. Pyramide Quadrangulaike.

— Zooph. Eurymine quadrangulaire, Méduse qui a le corps carré.

— s. m. Ichthyot. Nom vulgaire d’un poisson du genre ostracion.

QUADRANGULAIREMENT adv. (kouadran-gu-lè-re-inan

— rad. quadrangulairé).

D’une façon quadrangulaire : Les armes dont les Indien se servent consistent en flèches empoisonnées, en massues de bois dur taillées QUADRANGOLAïKiiMENT, e» tomahawks et en couteaux. (Fainin.)

QUADRANGULÉ, ÉE adj. (koua-dran-gu-lé

— rad. quadrangie). Bot. Qui a quatre angles.

QUADRANS s. m. (koua-dranss — mot lat, dérivé de'quatuor, quatre). Antiq. rom. Quart de l’as, poids ou monnaie.

— Encycl. Comme monnaie, le quadrans représentait le quart de l’as. La. valeur eh fut donc soumise aux variations que subit la valeur de l’as lui-même. Or, l’as fut primitivement l’équivalent d’une masse de cuivre pesant une livre ; én-264 avant notre ère, U ne représenta plus^qûe- le poids de 2 onces ; en 211, celui de r once ; en 191, celui de 1/2 once. Tant que l’as yaïut environ 9 centimes de notre-monnaie^ le quadrans valut à peu près 2 centimes-&t’3 dixièmes. Mais, à partir de Î64, l’as névalut plus que 6 centimes, et par conséquent la valeur du quadrans se réduisit à iE centime et 5 dixièmes. On peut conclure facilement de là ce que valait

—le quadrans par rapport aux autres subdi"Visioiis de l’as, et notamment par rapport au sèmissis, qui était la moitié de 1 as ; par rapport au triens, qui en était le tiers, et au sextans, qui en était le sixième. Le sesterce, qui avait la valeur de 4 as, avait pas conséquent celle de 16 quadrans. De même que l’as, le quadrans était une monnaie de cuivre ou d’airain. Il portait une main ouverte, ou un dauphin, ou des grains de blé, ou encore les têtes d’Hercule, de Cérès, etc. Le quadrans était, eri général, le prix d’entrée des bains publics ; Horace dit, dans sa troisième satire : «Tandis que roi tu iras te baigner pour un quadrans...*

Ne tongttm faeiam, dvtn tu quadrants lavalum Rex ibis...

Comme poids, le çuadrans était aussi lo quart de l’as. Il se, plaçait à la neuvième, place parmi les onze subdivisions faites de las à l’once, et qui étaient, en partant des plus fortes : le deunx, le dextans, le dodrans, le bessis, le septunx^ le sèmissis (demi-as), le quincunx, le triens (tiers d’as), le quadrans, tesextans (sixième d’as), le sescunx (huitième d’once). Après venait l’once, qui était le douzième de l’as. Le quadrans comprenait 3 onces. Comme l’once, comparée à notre système de poids, valait 27Kf, ia, il en résulte que le quadrans valait le triple, c’est-à-dire 81ïr,57. Tous les auteurs ne sont pas d’accord sur cette évaluation, et quelques-uns portentle poids du quadrans à e3gr,29. Cette différence vient de ce- que les mêmes auteurs donnent à l’once une évaluation différente.

QUADRANT s. m. (koua-dran — lat. quadrans ; de quatuor, quatre). Géora. Quart de la circonférence.

— Encycl. On emploie surtout la mot de quadrant dans la géométrie de la sphère pour désigner le quart de la circonférence d’un grand cercle. L’ouverture à donner à un compas sphérique pour décrire un grand cercle sur la sphère est la corde d’un quadrant. Bn effet, si l’on conçoit le diamètre meiré par le pôle choisi, le cercle décrit de ce pôle avec la corde d’un quadrant pour ouverture de compas aura tous ses points à égale distance des deux extrémités de ce diamètre ; son plan passera donc par le centre de la sphère. Ce sera un grand cercle. Une sphère matérielle étant donnée, pour trouver la corde d’un quadrant correspondant à cette

« sphère, il faut en construire le rayon, décrire sur le papier un cercle ayant pour rayon la longueur trouvée, diviser ce cercle en quatre parties égales par deux diamètres rectangulaires et joindre deux points de division voisins.

quadrantai. s. m. (koua-dran-talrad. quadrans). Antiq. rom. Mesure romaine de capacité pour les liquides.

— Encycl. Chez les Romains, le quadrantai était la principale mesure pour les liquides. Toutes les mesures romaines de capacité ayant pour base le système des poids, lo quadrantai fut primitivement l’espace oc-