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en d’autres termes, et sous une apparente modemtion de formes, c’était un bombardement brutal et immédiat.

t A mini juste, "la première bombe tomba ;

Suis ce" fût un "feu roulant ; quelque chosehorrible ; cinq ou six inrendies se déclarèrent, d’éul très-considérubles ; & cinq heures

— du soir’, une vingtaine de maisons brûlaient, . le tiers- à peu près de la petite ville. Le bombardement se ralentit alors peu à peu, puis cessH tout à fait. À six heures un quart, le parlementaire prussien se présenta de nouveau et offrit aux autorités les conditions de capiiulaiion de Mézières : garnison, mobiles, mobilisés, douaniers et gendarmes prisonniers de guerre : remise des armes et munitions ; garde nationale sédentaire prisonnière sur parole ; autorités civiles libres ; ajoutant que, en cas de refus, la ville serait entièrement détruite par la grosse artillerie de siège, qui é : ait toute prête. Le commandant déclara qu’il, voulait, avant de répondre, consulter le conseil de défense ; Il demanda, toutefois, au jnaire et au sous-préfet quelle était leur opinion. M. Sanier répondit que, tout en appréciant l’horrible puissance de destruction de l’artillerie prussienne et l’étendue des sacrifices que le bombardement imposait à la population civile, il ne croyait pas encore arrivé le. iïiûitiiiu où toute résistance était impossible ; que, tout au contraire, la défense utile allait commencer a se produire quand l’ennemi, jugeant la ville détruite, s’approcherait forcement de la place à portée de nos projectiles. Le commandant affirma qu’il était bien déterminé ù prolonger lu résistance et consulta le conseil de délense, dont tous les membres étaient jusque-là restés silencieux. C’étaient MM. Dupuis, capitaine d’artillerie ; Chereau, capitaine du génie ; Lebeau, capitaine des mobiles, et Cornu, capitaine commandant la garde nationale. Le

’ conseil décida a l’unanimité "la capitulation ans conditions de Mézières, les pièces ne

Jportant pas jusqu’aux batteries prussiennes, es remparts n’étant défendus que par une centaine de mobiles incapables de repousser un assaut et dont plusieurs avaient iléjà déserté ieur poste. D ailleurs, la poudrière n’étant pas suffisamment protégée contre la frosse artillerie prussienne, il fallait crainre au premier instant une explosion et ses épouvantables conséquences. •

11 est évident que, dans de pareilles conditions, la défense était impossible ; si l’on a le droit d’exiger d’une garnison une résistance proportionnée à ses forces et à ses ressources, on ne saurait lui imposer des actes d’héroïsme, toujours glorieux sans doute, mais impuissants dans cette circonstance à changer la face des événements. Les Léonidas né sont plus de saisoti, et, si par hasard quelque homme de guerre semble s’inspirer de ces antiques traditions, comme le défenseur da Belfort, il ne trouve que colère et dédain chez certains hommes chargés plus tard de juger sa conduite. Mais la pensée d’avoir servi son pays le console et le venge. Dans sa séance du 15 mai 1872, le conseil d’enquête a tenu compte au commandant Melin de l’insuffisance ubsolue des moyens de défense dont il disposait, et il l’a simplement blâmé de n’avoir pas fait détruire, avant de capituler, le matériel d’artillerie et les approvisionnements en vivres et en munitions qui oni ensuite servi à l’ennemi.


ROCTEUR (ro-kteur — rad. roc). Techn. Ouvrier qui détache les blocs de pierre dans les carrières : Quuud tes ROCTHVJRS oui détruit l’adhérence du bloc à la masse, il s’agit d’amener la pierre au niveau du sol. (Ulustr.)

BOC7.E (NAGY-), bourg de Hongrie, à 34 ki-om. N.-N.-O. de Gomor, au continent de la Bnbiizkaeidii Murimy, qui forment luJolswn. Manufactures de draps et de toiles, forges, fabriques de poteries. Ou trouve aux environs des topazes et des cristaux.

RÛD s. m. (rpd). Mélrol. Mesure agraire usitée en Angleterre, et valant un quart d’are ou 25 mètres, carrés.

RODA, bourg d’Espagne, province et à 70 kiluin. N.-N.-E. de Barcelone, sur la rive gauche du Ter, qu’on y traverse sur un beau pont de pierre ; 3,000 hab. Fabrication de bavettes fines et de flanelle, filature de coton ; carrières de jaspe noir tacheté- de blanc.

KODA (la), bourg d’Espagne, station du chemin de 1er de Madrid à Alicante, a 242 kilôm. de. Madrid. < Cette station, dit M. Germoud de Lavigne, acquerra peu à

S eu une grande importance commerciale. Le ucar ; qui pusse à 10 kilom. au N., y apporte par frottage les bois du sapin des montagnes de Cuença. Les grains y viennent, des plaines de lu Manche, a une importante usine a mouture, mue par la même rivière et armée de quinze paires de meules. Les farines sont expédiées sur Madrid et sur la Catalogue pur Valence. Il arrive aussi à La Uoda, des" montagnes de Cuença, du minerai de cuivre et de» hodlies. Lndu, on y exploite lé blanc d’Espagne eu énormes quantités.

ROE»A, petite ville du duché de Saxe-Alteubourg, ch, -l. de bailliage ;’ à. 17 kiioul. K.b.-K. d’iéiia et à 60 ki.om. O.-S.-O. d’Altenbourg, -dans une contrée sauvage, entre des munia^ues boisées, sur la petite rivière —de sou nom ;-3,0110 hab. Fabriques- de bas, commerce de bestiaux. -Château ducal.

RODE

ROOACH, rivière d’Allemagne, qui prend sa source dans le duché de Saxe-Meiningen, à 6 kilom. O.-S.-O. d’Hildburghausen, entra dans le duché de Saxe-Cobuurg-Gotha, où elle arrose la ville de son nom, pénètre enfin dans le royaume de Bavière et débouche dans l’iiz, après un cours de 35 kilom. Elle coule généralement vers le S.-S.-O.

ItODACIl, petite ville du duché de Saxe-Cobtiur^-Gotlia, a. îû kilom. O.-N.-O. de Cobourg, à 12 kilom. S.-S.-E. d’Hildlmrghau-Sen, cb.-l. de bailliuge, sur la rivière de son nom ; 2,000 hab. Brasseries ; carrières de gypse et de pierre à chaux aux environs.

RODAGE s. m. (ro-da-je — rad. roder). Techu. Action de roder ; état de ce qui est rodé.

— Ane. coût. Droit que le seigneur péager percevait sur les charrettes qui suivaient les chemins publics.

— Encycl. Technol. Le rodage s’opère à l’aide de machines spéciales, dites machinesà roder, qui se rapprochent beaucoup par leur construction des machines à raboter ; on leur donne encore le nom de machines à parer. Ces outils mécaniques se composent d’une plate-forme circulaire horizontale, à laquelle on donne un mouvement de rotation et deux mouvements de translation perpendiculaires ; c’est sur cette plate-l’orme que se rixe la pièce à travailler. Au-dessojis se trouve le porte-outil fonctionnantentre des glissières et animé d’un mouvement vertical lectiligne alternatif, ousimplement d’un mouvement de va-etvient ; mouvement qui lui est donné par l’intermédiaire d’une manivelle à rayon variable, montée sur un axe horizontal ou vertical, suivant le cas. Comme en général-l’outil ne doit mordre que peu de matière a la fois, ou mieux n’opérer qu’un grattage superficiel, on lui donne la forme qu’exige le travail à confectionner ; le plus suuveut il est taillé en bec d’aigle très-recourbé, peu tranchant et armé de striés. Le rodage s’opère encore à la main en interposant entre les deux pièces k roder du gravier et de la terre pourrie, et en les faisant tourner l’une sur l’autre jusqu’à ce qu’elles aient un contact parfait ; c est ce système que l’on emploie pour roder les clefs des robinets dans leur boisseau, ainsi que les brides de deux tubulures planes. Dans l’industrie, on opère le rodage des pointes des cardes et des déchireuses en les plaçant avec dé la limaille de fer, ou mieux du grès en poudre, dans un tonneau fermé auquel on imprime un mouvement de rotation très-rapide. Ou rode ainsi les balles de plomb, pour abattre leurs aspérités. Quelquefois on se contente, pour opérer le roa’fq/e de deux pièces, de les frutter l’une sur l’autre sans interposition de matières étrangères.

RÔDAILLER v. n. ou intr. (rô-da-llé ; il mil. — fréquent, de rôder). Fam. Rôder ça et là.

RODAKOWSKI (Henri), peintre polonais, né à Leinberg (Guilicie, empire d’Autriche) en 1823. Venu à Paris en 1846, il entra aussitôt dans l’atelier de M. Léon Coguiet, et, six ans plus lard, il débutait d’une façon brillante eu envoyant au tjulun son beau portrait de Dembinski, qui lui vulut une première médaille (1852). M. Rodakowski exposa ensuite le portrait de sa Mère (1853), celui de Frédéric Vitlot (1855), qui n’eurent pas le succès du premier. Eu 1857, son exposition était nombreuse et variée : au Portrait du prince Czartoryski, k celui d’Adam jl/ipIciewicz, il avait yjuuié une grande composition, Paysans de la Gullicie dans une église du rit grec uni, peinture qui est moins un tableau qu’une réunion de portraits. On y trouve d’excellents morceaux ; mais, comme arrangement, la composition est’tout à fait insuffisante-, La même observation s’applique à sa bataille de Chocsim et au /loi Sooieski promeltant de recourir Vienne assiégée par les Turcs, tableau exposé en 1861. C’est dans le portrait que M. Rodakowski a donné les meilleures preuves de son talent. Au Salon de 1859, on admira sou portrait ’du Comte Roger Hticsynskij figure excellente, bien campée et bien peinte. M. Rodakowski a expose depuis lors : le Portrait de Al^a S

(1863) ; le Portrait de M. de K..., lieutenantcolonel dans l’armée d’Autriche (1865) ; un Prédicateur (1866) ; un Portrait (1867) ; Sigismond./er, roi de Pologne, fait proclamer aux magistrats ameutés le rescrit confirmant leurs.pritiiléges (1872) ; Portrait de j1/"û B... (1872) ; le Colonel J. Rodakowski et la C’ohi- tesse J. D... (1875), etc. M. Rodakowski a obtenu une médaille de 1» classe en 1852, une de 3e classe à l’Exposition universelle de 1855 et la croix de la Légion d’honneur eu 1861.

RODATION s. f. (ro-da-si-on — rad. roder). Mèd. Diminution de la longueur des poils.

RODBAH, ville du royaume de Kaboul, région de Sistan, sur Flliiiuend, dans une contrée très-bien cultivée. C’est une des principales villes de la sultanie de Ljelalabad.

HODBVE, petite ville du Danemark, diocèse de Laalaiid, bailliage et u 15 kïiom. S.-O. de MaiieLOe, sur la cote méridionale de l’Ile de Laalaud, au fond d’un golfe, pur 54° 41’ 30" de huit. N.’ et 90 4’ 23" Ue louait. O. ; petit port ; 1,000 hab. — ■

" RODE s.’-f. (ro-de — lat. rota, même sons). Vieille forme du mot boue.

RODE •

— Mar. Rode de proue, Ancien nom de l’étrave. u llode de poupe, Ancien nom de l’étambot.

— Jeux. Rode de fer, Espèce de palet.

— Econ. rur. Nom donné, en Provence, à un équipage de quinze ou dix-huit chevaux de la Camargue, employés au dépiquage des grains.

RODE (Chrétien-Bernard), peintre et graveur allemand, né à Berlin en 1725, mort dans cette ville en 1797. Après avoir reçu des leçons de Pesne, il alla compléter son éducation artistique à Paris, où il fut pendant quelque temps l’élève de Carie Vanloo et de Restout, puis en Italie. De retour a- Berlin, il devint membre (1756), puis directeur de l’Académie des beaux-arts (nS3). Rode a exécuté un grand nombre de tableaux et de portraits et décoré de peintures plusieurs édifices, notamment les résidences royales de Potsdam et de Sans-Souci. Ses compositions sont généralement bien groupées ; les attitudes de ses personnages sont naturelles et variées ; mais les têtes manquent souvent d’expression et de noblesse. Nous citerons de lui : Alexandre devant le cadaore de Darius ; la Persécution des chrétiens sous Néron ; Descente de croix ; Bataille de Léitthe» ; la Mort de Frédéric le Grand. Comme graveur, on lui doit environ 250 planches à l’eau-forte, qui sont estimées.

RODE (Pierre), célèbre violoniste et compositeur français, né à Bordeaux en 1774, mort en 1830. Tout jeune il se rendit U Paris, où il fit de rapides progrès sous la direction de Viotti et se fit entendre pour la première fois dans cette ville eu 1790 ; Son talent hors ligne excita la plus vive admiration. Après avoir été attaché comme musicien au théâtre Feydeau, il visita la Hollande (1704), puis l’Allemagne, revint à Paris en 1800 et fut successivement professeur de violon au (Jonservatoire, ! ors de la création de cet établissement, premier violon du premier consul (1800), puis de l’empereur Alexandre (1S03). De retour en France en 1811, il rentra au Couservatoirô comme professeur honoraire. On u de lui des Variations, qui sont devenues célèbres, des Concertos, des Quatuors et une Méthode de violon (1803), composée en commun avec Baillot.

RODELIIEIM, bourg du grand-duché de Hesse- ;Durmstadt, province de la Hesse supérieure, bailliage et à 10 kilom. S.-O. de Vilbel, sur la Nidda ; 1,500 hab. Brasseries, distilleries d’eau-de-vie, fabrique de tabac. On y voit un beau château entouré de charmants jardins.

RODELLA (Jean-Baptiste), érudit italien, né près de Brescia eu 1724, mort dans cette ville en 1794. Il entra dans les ordres, devint secrétaire du comte Mazzuchelli, qui s’occufiait de composer un important ouvrage sur a littérature italienne, et, après la mort de ce dernier, il résolut de compléter son travail (1765). Pendant vingt-huit ans, Rodella travailla à cette continuation qui.forma six volumes et qui n’a pus été publiée. Parmi les écriis de ce remarquable érudit, on cite particulièrement : Vita, eostumi et scritti del conte G. M. Mazzuchelli (1766), des notices biographiques et Cent deux éloges des dames bresciuues, restés inédits.

RODEMACK, ancien bourg de France (Moselle), canton de Catlenom, arrond. et k 13 kilom. N.-E. de Thiunville ; 918 hab. Cédé a l’Allemagne par le traité de 1871. C’est une localité ancienne qui a joué, un moyen âge, un rôle important dans l’histoire de Metz. Elle fut cédée à la France par le traité de Nimègue. À l’époque de la Kévolutiou, la seigneurie appartenait aux comtes de (Justine. Rodemack avait un château fort et une enceinte défensive. Le château a été démoli au commencement de ce siècle. On en voit cependant encore quelques pans de murailles. Il subsiste aussi quelques traces des fortifications, notamment une porte par laquelle, dit-on, le roi Henri H lit sou eiurée à Rodemack. En 1815, 15 !) Français réfugiés dans le château déjà démantelé le défendirent contré 6,000 Prussiens, qu’ils obligèrent k battre en retraite, après ieur uvoir tué ou blessé plus de 600 hommes.

RODENBACH (Alexandre), homme politique et littérateur belge, né à Roulers (Flandre occidentale) en 1786, mort en 1869. Frappé de cécité à l’âge da onze ans, il fut envoyé par sou père à Paris, dans l’institution d’aveugles fondée par Valentiu Haûy, dont il devint, grâce à sa vive intelligence, l’élève de prédilection. Ses études terminées, Rodénbach partit pour la Hollande dans le but d’établir k Amsterdam une école d’aveugles, d’après le système de son maître. Son œuvre d’organisation terminée, il revint dans sa ville natale et s’occupa d’abord d’opérations industrielles ; puis, se décidant à uboruer la littérature, il publia, en 1828, une Lettre sur les aveugles, rectification de l’écrit de Diderot sur la même question, et fit paraître, l’année suivante, un ouvrage intitulé Coup d’ail d’un aoeuyle sur tes sourds-muets. À ces ueux essais succédèrent divers articles intéressants insérés dans les journaux et les revues périodique.-. Se jetant ensuite hardiment dans la polémique d’opposition, Rodenbach devint Collaborateur du Catholique des Puas-Bus, qui s’intitula plus tard le Journal des Flandres, et

RODE

s’y montra un des plus énergiques champions de l’émancipation de la Belgique. Aidé de ses trois frères, hommes d’énergie comme lui, l’aveugle de Roulers (c’est sous ce nom qu’il est connu dans sa patrie) prit une part active à la révolution qui précipita du tiône lu famille d’Orange-Nassau. Nommé, en 1830, député par les électeurs de sa ville naiale, il a vu son mandat continué sans interruption pendant trente-six ans. Mnlgré les nombreuses occupations de sa carrière parlementaire, il ne cessa d’appeler l’attention «tu gouvernement sur la situation des aveugles et des sourds-muets, provoqua en leur faveur de nombreuses mesures philanthropiques et leur consacra constamment sa voix et sa plume ; en 1853, il a publié un nouvel ouvrage sur les Aveugles et les sourds-muets (histoire, instruction, éducation, biographies).

RODENBERG (Jules), littérateur et pottte allemand, né à Rodeuberg (Hesse électorale) en 1831. U étudia le droit aux universités d’Heidelberg, de Gcettingue et de Berlin, et

I se fît recevoir en 1856 docteur à Marbourg ;

| mais il renonça presque aussitôt aux études juridiques, pour se consacrer exclusivement à la~ !ittéraiure. De 1S5S ù 1862, il mena une vie assez agitée, parcourut les Iles-lîritnuniques, les Iles normandes, celles de la Frise septentrionale et les lacs de la Suisse et de l’Italie, et revint, en 1863, s’établir à Berlin, où il a toujours résidé depuis cette époque. Il s’était d’aïord fait connaître par des poésies, dont la plupart obtinrent beaucoup Ue succès. Nous citerons, entre autres : les lioses épineuses (Brème, 1852) ; Histoire de ta guerre entre Su A/ajusté le Vin du Ithin et Su Mu jeté la Bière de Felsen, poSuie comique (Hanovre, 1853 ; 3e édit., 1854) ; Chansons (Hanovre, 1853) ; Idylles dramatiques (Cassel, 1858), etc. Outre ces poésies, Rodeuberg a publie (1S5S) soit dans les feuilletons du Journal de Cologne, du Journal du Weser, de la Presse, soit en volumes, des impressions de voyages, des romans et d’autres travaux littéraires. Dans le livre intitulé Paris à lu lueur du soleil et à la lumière des lampes (Berlin, 1S67 ; 2 édit. la même année), Rodeuberg a entrepris, en collaboration avec Gottschall, Oppeuheiin, Woitinann, etc., de tracer un tableau fidèle et animé de la métropole française sous le second Empire. Entiu, on a encore de lui quelques libretti d’opéra et un recueil de chansons intitulé : Pour le cœur des mères (Berlin, 1S66).

RODER v. a. ou tr. (ro-dé — lat. rodere, ronger). Techn. User par le frottement mutuel de deux objets : RoDiiK du cristal, un bouchon à t’émeri, la clef d’un robinet.

RÔDER v. n. ou intr. (rô-dé. — Ménage et après lui Diez et Scheler rapportent ce mot au provençal rodar, italien rolare, rouler, tournoyer, de rota, roue. L’accent cucunflexe est moderne. Le Uuchat meutiunne pour rôder la forme plus française rouer, ce quf confirme l’explication indiquée plus haut). Errer tout autour, passer et repasser au même eudroit : Roder autour d’une maison. Un loup qui rodl autour de ta bergerie. voua vois tous les soirs de ce côté rider,

V. Hoao-Il Errer de ci, de là ; vagabonder : Je RdDE dans la Sologne, à ta piste de t !homme eu question. (Volt.) Il faut être soldat pour son pays ; mais servir sans but, aujourd’hui-ici, demain là, c’est RôoiiR e« valet de boucher. (Lessing.) Les hérons RODiiNT dans les champs africuins et s’y nourrissent de re/Uiles. (A, Martin.) « Tu ne fais que rider du matin jusqu’au soir. — Si cela vous déplalt, monsieur, je vais nfasseoir. •

Etien.nb. Un jeune coq des mieux huppés, Eu ridant par son voisinage, D’une jeune poulette aussi belle que sage Eut les j’eur. et k cœur également frappés.

Boubsault.

—Fig. Roder autour de. Chercher k atteindre, être k lu piste ne : Comme l’insecte autour du fruit saooiireuj :, la calomnie nous sans cesse autour du mente. (Maie c Bachi.)

— M.ir. Rôder sur son ancre, Manœuvrer, dans un courant où l’un est mouillé, de part et d’autre de la direction du connaît.

— Techn. Accomplir sur un pivot un mouvement de rotation.

— Activ. Parcourir en tout sens :

Depuis plus de vingt ans je i^tîde l’univers. Où je fais admirer l’effet de mes concerts.

REQH&aD,

li Emploi vieilli.

RODK1UC ou RODRIGUE, le trente-quatrième et le dernier des princes wisigolhi qui occupèrent le troue d’Espagne de 411 à 711. Les événements qui amenèrent son élévation et sa chute sont, comme la plupart des faits de cette période de l’histoire d Espagne, enveloppés dans une obscurité profonde, encore accrue par les exagérations des chroniqueurs et des poêles espagnols, qui se sont —plu, ou ne sait pourquoi, a représenter ce prince sous les cuuieurs les plus odieuses. Ausai, en essayant, dans cette courte esquisse biographique, de l’établir les faits dans leur vérité historique, nousappuierous-uous moins sur leurs recils que sur ce que racouieut les historiens arabes, — notamment Al Mukkari, dans sou histoire des dynasties makométates en Espnçne.