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l’innovation moitié sérieuse, moitié puérile et qui tantôt cherchait sincèrement une expression pour des sentiments éprouvés, tantôt cherchait seulement à s’écarter le plus possible de ce qui avait été jusque‑là consacré et convenu. Il est inutile de se dissimuler qu’il y eut beaucoup de parti pris dans cette révolution. On avait la bonne volonté de revenir à la nature ; et qui pourrait nier, en effet, que les poëtes de la nouvelle école n’aient trouvé bien des effets pittoresques dont la poésie n’avait pas l’idée auparavant ? Mais aussi que de manière et de calcul dans tout cela ! On se proclamait indépendant et l’on n’avait fait que changer de modèle, Shakspeare et Byron au lieu de Racine et de Boileau, et, comme il arrive dans ces cas‑là, les étrangetés du modèle copiées comme des beautés, les rugosités du chêne prises pour le chêne lui‑même.

«  En résumé, le romantisme a été une révolution, et, comme la plupart des révolutions, il a détruit plus qu’il n’a édifié ; ce qui n’est pas étonnant puisqu’il est venu proprement pour cela. Il a été un 1792 littéraire, 1792 littéraire suivi d’un 1793, et 1793 suivi d’un Directoire. Il a eu son Mirabeau, ses girondins, ses terroristes et enfin ses muscadins ; il a produit plus de factieux éloquents que d’hommes d’État, je veux dire plus de génies violents que d’artistes véritables. Et maintenant qu’arrivera‑t‑il ? la révolution consommée, qu’en va‑t‑il sortir ? car une révolution n’est qu’une œuvre négative et préparatoire. Le romantisme nous a moins donné une littérature que le lieu d’une littérature, si j’ose ainsi parler, la liberté d’en avoir une. » C’est aller peut‑être un peu loin. Le côté négatif, destructif du romantisme a été sans doute beaucoup trop accentué, surtout dans sa première période, de 1830 à 1843 ; mais on ne doit pas considérer comme une simple négation un mouvement si fécond en grandes œuvres durables, un mouvement auquel se rattachent des historiens comme Michelet et Augustin Thierry, des romanciers comme G. Sand et Balzac, des peintres comme Delacroix, Decamps, Rousseau, des compositeurs comme Berlioz et Félicien David, des poëtes comme Victor Hugo, Lamartine, Alfred de Musset et Th. Gautier.

Pour le romantisme dans l’art, v. CLASSIQUE.

Romantisme (HISTOIRE DU), par Théophile Gautier (1874, in-16). Il est regrettable que la mort ait empêché Th. Gautier d’écrire cette Histoire du romantisme qu’il avait entreprise et sur laquelle il avait commencé à rassembler bon nombre de notes, de matériaux et d’aperçus de tout genre. Mieux que tout autre il eût été apte à exposer dans tous ses détails, et surtout dans ses particularités ignorées, ce grand mouvement auquel il avait été si intimement mêlé, dont il avait connu toutes les phases, de même qu’il avait appartenu à tous les cénacles, grands et petits, d’où était parti le mot d’ordre, aux différentes phases du romantisme. M. Maurice Dreyfus a réuni et publié, sous le titre que devait porter l’ouvrage complet, les fragments trouvés dans les papiers de l’auteur. Sans doute Th. Gautier aurait donné à tout cela une autre forme ; cependant, tel qu’il est, le volume n’en est pas moins intéressant. Il comprend un travail inachevé sur les origines du romantisme ; c’est le morceau qui devait servir d’introduction ; l’histoire de la formation du cénacle de la Place‑Royale, dont Victor Hugo était le grand prêtre, celle de la bataille d’Hernani, qui fut le premier coup d’éclat du romantisme ; de curieux aperçus sur le petit cénacle ou plutôt la bohème de l’impasse du Doyenné, que fréquentaient Th. Gautier, Gérard de Nerval, Arsène Houssaye, Marilhat, Corot, Rousseau, et d’où sortit le romantisme artistique. Des notices publiées à diverses époques sur les littérateurs, les peintres, les sculpteurs, les musiciens, les comédiens romantiques complètent, ce que ces aperçus généraux, auxquels l’auteur n’a pas mis la dernière main, ont naturellement d’imparfait. Le rapport fait par Th. Gautier, en 1867, sur les Progrès de la poésie achève le volume et en donne la conclusion ; on y voit le romantisme arrivé à sa dernière période et tentant de se dégager de ce que la réaction de 1830 avait de trop absolu comme toutes les réactions, qui, en général, exagèrent le mouvement, quitte à revenir plus tard dans les justes bornes. Ce rapport, finement écrit, méritait d’être réimprimé ; il sauvera de l’oubli un certain nombre de noms et d’œuvres que l’indifférence imméritée du public n’a pas mis à leur véritable place.

Ce que Th. Gautier fait très‑bien comprendre, c’est le côté révolutionnaire et quelque peu excentrique du romantisme à sa première heure, la jeunesse de ce temps « où tout le monde était jeune, » dit‑il, les fantaisies et même les gamineries des « poètes à outrance et des paroxystes, » l’enthousiasme qui agitait les valeureux champions de ce grand duel où il s’agissait moins de combattre pour le vrai et le beau que de « terrasser l’hydre du perruquinisme, d’épouvanter les épiciers, bourgeois et philistins. » De là tant de nouveautés préconisées en vers comme en prose, tant d’excentricités calculées chez les Pétrus Borel, les Aloysius Bertrand, les O’Neddy, les Mac-Keat, tant d’œuvres puériles ou bouffonnes. C’était le délire d’écoliers délivrés de la férule du maître et démolissant avec un entrain féroce tout ce qui ressemblait à une autorité, à une règle.


ROMANULE adj. f. (ro-ma-nu-le — dimin. du lat. romanus, romain). Antiq. Se disait d’une porte de Rome située sur le mont Palatin, et qu’il ne faut pas confondre avec la porte Romaine.

ROMANZOFF.BOMANZOWouRlOUMIANT-ZOFF (Alexandre, comte), général et diplomate russe, né en 1680, mort à Moscou en 1749. Appartenant à une famille presque pauvre, il entra dans l’armée, comme simple soldat, en 1704, et se fit remarquer par Pierre le Grand, dont il ne tarda pas àgagner la faveur. Le czar le nomma bientôt capitaine de ses gardes, l’emmena avec lui dans son voyage en Hollande, puis le chargea d’aller chercher à Naples le prince Alexis. Romanzoff fut employé ensuite dans la diplomatie. Il prit part à la conclusion du traité de Neustadt, fit avec Pierre le Grand un voyage en Perse (1722), puis devint ambassadeur k Constantinople, où il resta jusqu’en 1730. Ayant été nommé alors, par la czarine Anne, inspecteur.des revenus de la couronne, il exposa qu’il remplirait d’une façon peu satisfaisante cette charge, étant peu versé en matière de finance, tomba pour ce fait en disgrâce et fut exilé pendant trois ans dans la province de Kazan. Romanzoff devint ensuite gouverneur de Kazan, puis de la Petite-Russie, prit part, sous les ordres de Munnich, àl’attaque d’Otchakof (1737), reçut le gouvernement de l’Ukraine et redevint ambassadeur à Constantinople en 1740. Trois ans plus tard, il fut un des négociateurs envoyés pour conclure le traité d’Abo. Il lit preuve d’une très-grande habileté, obtint de grands avantages pour la Russie et reçut alors, avec le titre de comte, un siège au sénat.

ROMANZOFF ou RIOUMlANTZOFF(Pièrre,

comte), célèbre général russe, né en 1725, mort à Tachan en 1796. Il entra fort jeune au service, devint capitaine dès 1744 et se fit remarquer par son goût ardent pour les plaisirs aussi bien que par son courage. Les talents militaires qu’il déploya pendant la guerre contre la Prusse, de 1757 à 1762, lui valurent un avancement rapide et, après la prise de Ivolberg (1761), il fut mis à la tête d’une armée de 40, 000 hommes, chargée d’opérer dans le Holstein ; mais ce projet d’expédition n’eut pas de suite. Devenu gouverneur de la Petite-Russie, it reçut, en 1769, le commandement d’un corps devant opérer contre les Turcs, de concert avec le prince Galitzin, puis il fut nommé général eu chef de toute l’armée. En 1770, il battit les Turcs, d’abord à Kartal (17 juillet), puis près de la rivière le Kagoul, où, n’ayant que 17, 000 hommes, il parvint, grâce à son sang-froid et à sa tactique habile, à faire subir une terrible défaite à 150, 000 hommes. Le grand vizir perdit dans cette bataille 100, 000 hommes, son artillerie et tous ses bagages. Après cette victoire, Romanzoff se rendit facilement maître d’Isniaïloff, de Kilia, d’Akierman, de Bender, de Braïtotï et de toute la rive gauche du Danube. Eh 1771, il s’empara de Giurjjewo. Peu après, un. armistice fut signé (17 juin 1772), pour faciliter des négociations de paix entamées au congrès de Fokchany, puis à celui de Buchaiest ; mais ces négociations ayant été rompues par suité des prétentions exorbitantes de la Russie, Romanzoff reçut, au mois de juin 1773, l’ordre de franchir de nouveau le Danube. Moins heureux cette fois, il échoua devant Silistrie ; on reprit les négociations sans résultat, et la guerre recommença en juillet 1774. Romanzoff ayant bloqué le grand vizir, Mouchsin-Zad-Mohamoud, dans son canip de Schumla, celui-ci, redoutant de voir son armée entièrement anéantie, consentit à signer le traité de paix de Iioutchouk (10 juillet 1774), aux conditions exigées par le général russe, conditions qui assuraient l’inrtueuce de la Russie en Orient. Catherine, qui avait déjà fait ériger un obélisque en marbre à Tzars-Kozelo. en commémoration’ de la victoire de Kagoul, combla de biens et d’honneurs Romanzoff lorsque, à la suite de cette campagne, il se rendit auprès d’elle à Moscou. Elle lui fit don notamment de 100, 000 roubles et de vastes propriétés renfermant 5, 000 serfs, lui conféra le bâton de feld-maréchal, lui fit prendre le surnom de Zadonuîakoi (Transdanubien) et poussa la libéralité jusqu’à lui envoyer de la vaisselle plate et des objets d’art. Nommé gouverneur de l’Ukraine, Romanzoff fut chargé peu après d’accompagner à Berlin le prince héritier Paul, qui allait épouser la princesse Marie de Wurtemberg, et Frédéric II le combla de marques de distinction. Il se retira ensuite dans l’Ukraine, où il passa les dernières années de sa vie et accueillit avec la plus grande magnificence dans ses terres Catherine lors de son voyage en Crimée. Le favori Potemkin ayant empêché les mouvements stratégiques de l’armée qu’il commandait dans l’Ukraine en 1787 et 1788, il se démit de son commandement. Enfin, en.1794, il aida Souvaroff h soumettre la Pologne. Roumanzoff, que Kararazin appelle le Turenne russe, fut un des plus grands généraux de son pays. Après sa mort, Paul I « * fit ériger en son honneur une pyramide sur la place du Palais de marbre, et Alexandre Ier lui fit élever une statue. Après une jeunesse orageuse, il avait mené une vie fort simple, au milieu de ses richesses,

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de sorte qu’on l’accusa d’avarice. Il parait avoir eu une médiocre tendresse pour "sa famille, pour sa femme, dont il se sépara, et pour ses enfants, qu’il considérait presque comme des étrangers. On raconte que, pour être bien accueilli par lui, son fils ;, le comte Sergius, en revenant de l’ambassade de Suède, jugea utile de demander au comte Sallikoff de lui donner une lettre de recommandation pour se présenter à son père.

BOMANZOFF (Nicolas, comte), homme d’État russe, fils du précédent, né en 1754, mort k Saint-Pétersbourg en 1826. Élevé loin de son père, il reçut une instruction très-soignée et contracta de bonne heure le goût des lettres. Successivement chambellan, ministre à Francfort, où il passa quinze ans, il fut chargé, en 1791, par Catherine, d’une mission auprès des frères de Louis XVI à Coblentz. Aurès l’avènement de Paul au trône, Romanzoff devint maître des cérémonies, mais il n’occupa point cette charge. Alexandre Ier le nomma conseiller privé, ministre du commerce (1802), puis lui confia, en outre, le ministère des affaires étrangères (1807) et l’appela à siéger au sénat. Romanzoff se montra, en toute occasion, ennemi de l’Angleterre et favorable à l’alliance française. Il accompagna Alexandre à Erfurt, parvint à réconcilier lAutriche avec Napoléon (1809), reçut de ce dernier le grand-aigle de la Légion d’honneur et signa, en 1810, le traité de Friedriksham, qui amena l’annexion de la Finlande à la Russie. À cette époque, le comte Nicolas devint président du conseil de l’empire et chancelier. Lorsque Napoléon, dont il était un grand admirateur, entreprit d’envahir la Russie, Romanzoff, trompé dans toutes ses prévisions, perdit tout crédit et se démit de ses fonctions. À partir de ce moment, il ne s’occupa plus que de sciences et de littérature et contribua beaucoup aux progrès de la civilisation dans son pays. Possesseur d’une fortune considérable, il l’employa à rassembler des livres, des manuscrits et des objets d’art, à encourager les savants, k doter les établissements scientifiques de sa patrie. C’est aiusi qu’il donna à l’Académie impériale 37, 000 roubles pour la publication d’anciennes chroniques ou autres monuments de l’histoire russe j que Krusenstern fit, à ses frais, un voyage autour du monde ; qu’il envoya le fils de ICotzebue dans les mers du Nord pour y découvrir un passage entre l’Europe et l’Amérique (1815-1818) ; qu’il chargea l’archéologue Stroef d’explorer l’intérieur de la Russie ; qu’Adelung reçut de lui l’argent nécessaire pour faire paraître plusieurs de ses •ouvrages, etc. Ou lui doit la publication d’un assez grand nombre d’ouvrages ; Anciennes poésies russes (1818) ; le Soudebnik ou Code du czar Ivan (1820) ; les Redierches de Lehberg sur l’anciet » whistoirerusse(l&20)-.JJistoiredu diacre Léon et d’autres écrivains byzantins (1820) ; Chroniques de sainté Sophie (1820-1821, 2 vol. in-4°) ; Alémoires sur quelques peuples du centre de l’Asie (1821) ; Mouvement de la littérature russe au xn « siècle (1821) ; Essai historique et chronologique sur les produits de Novgorod (1821) ; les Lettres archéologiques de ta province de Jîiazan (1823) ; Collection de chartesrelatiuesàla Russie Blanche(&M), etc.

ROBIANZOFF1E s. f. (ro-man-zo-fî — de liomanzojf, botaniste russe). Bot. Genre de plantes, de la famille des hydroléaeées, dont l’espèce type croit dans les vallées de l’Ile Uualaschka.

ROMANZOV ou BOMANZOW, groupe d’Iles du grand Océan équinoxial, dans la partie de l’archipel Mulgrave qui porte le nom de Radack, par 9°28’delatit. N.et 167 » 56’de longit. E. Ce groupe a été découvert par Kotzebue en 1B16.

ROMANZOWITE s. f. (ro-mau-zo-vi-tedu nom du comte Romansow). Miner. Variété de grenat.

ROMARIN s. m. (ro-ma-rain — du lat. ros, rosée ; marina, marine, parce que cet arbuste se trouve assez communément dans le voisinage de la mer). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des labiées, tribu des monardées, dont l’espèce type croit au pourtour du bassin méditerranéen : Le ROMARtN est une des plantes les plus aromatiques de la famille des labiées. (P. Duchartre.) On connaît une variété de romarin à tris-petites feuilles. (Bosc.) Avec le eomarin, on fait de jolies bordures. (T. de Berneaud.) Il est d’usage en certains pays de mettre dans la main des morts une branche de romarin. (V. de Bomare.) il Romarin sauvage, Nom vulgaire du gale.

"Pharm. Esprit de romarin, Alcoolat plus connu sous le nom d’KAu du la reins de Hongrie,

— Encycl. Bot. Ce genre présente les caractères suivants:calice tubulé à deux lèvres, la lèvre supérieure entière et la ièvra inférieure bifide ; tube de la corolle plus long que le calice, et limbe partagé en deux lèvres, la lèvre supérieure plus courte et bifide la lèvre inférieure k trois divisions dont la’ moyenne est beaucoup plus grande et concave ; deux étamines à lilameuts subulés, arqués vers la lèvre supérieure qu’ils surpassent, munis d’une dent au-dessous de leur partie moyenne et portant une anthère linéaire, uuiloculaire ; style à lobe supérieur très-court.

be romarin commun, dont nous venons d’indiquer les caractères, est un arbrisseau

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dont la hauteur atteint rarement 1 mètre ; il est très-rameux et abondamment fourni do feuilles sessiles, opposées, étroites, persistantes, un peu glabres et luisantes en dessus, blanchâtres et cotonneuses en dessous. Les fleurs sont légèrement colorées en bleu ; elles se développent à l’aisselle des feuilles. Cet arbrisseau exhale une odeur aromatique extrêmement prononcée ; il fournit à la distillation une grande quantité d’huile volatile. On le rencontre en abondance sur tout le littoral méditerranéen, où il croit spontanément. On le cultive aussi dans les jardins. Il en existe des quantités énormes aux environa de Narbonné ; c’est même à sa présence dans cette contrée que le miel qu’on y récolte doit sas propriétés parfumées.

Dans le midi de la France, on s’en sert pour faire des haies. Ses feuilles et son essence sont usitées en médecine. Le romarin est, en effet, stimulant ; on en fait un vin aromatique, un alcoolat, une eau distillée. Son essence entre dans la composition d’un certain nombre de médicaments aromatiques composés, notamment dans l’Eau de ia reine de Hongrie, alcoolat autrefois célèbre. Mais c’est principalement dans la composition des liniments excitants que l’on fait entrer cette essence.

L’huile volatile de romarin, considérée au point de vue chimique, est une matière de composition un peu variable. Elle parait être formée par le mélange d’un carbure d’hydrogène et d’une substance oxygénée. Le carbure d’hydrogène est un isomère de l’essence de térébenthine; sa formule est, par conséquent, CSOH.16. La substance oxygénée est une matière camphrée particulière. L’acide sulfurique concentré noircit l’essence de romarin et forme avec elle un acide Copule. Le mélange d’acide et d’essence donne, a la distillation, un carbure d’hydrogène particulier. L’essence elle-même bout à 173<>.

La parfumerie consomme une grande quantité de cette essence qui, d’ailleurs, est d’un prix peu élevé.

On emploie aussi le romarin comme condiment.

ROMAS (Jacques as), physicien français, né à Nérac en 1713, mort dans la même ville en 1776. Son père, avocat au parlement, le destina à la magistrature et le fit nommer, en 1738, lieutenant assesseur au présidial de Nérac. Tout en remplissant ces fonctions, de Romas s’adonna avec passion à son goût pour les sciences, particulièrement pour la mécanique et la physique, et devint membre correspondant de l’Académie de Bordeaux. Ayant vu la foudre tomber sur le château de Tampouy en 1750, il se livra avec ardeur à des études sur les phénomènes électriques et inventa, pour détourner la foudre., un instrument qui fut appelé èrontomêlre. Ce fut lui qui, le premier, eut l’idée de lancer dans l’air, pendant un orage, un cerf-volant électrique, retenu à terre par un.fil, dans le but d’attirer le fluide (1752). De Romas expérimenta son appareil l’année suivante, et cette expérience « démontra, dit M. J. Serret, d’une manière frappante l’action des pointes métalliques en contact avec l’atmosphère et leur pouvoir de dégager le fluide électrique aérien en le conduisant sans danger sur le sol. » Un mémoire qu’il écrivit sur ce sujet lui valut d’être nommé membre correspondant de l’Académie des sciences de Paris. C’est donc à tort qu’on a attribué à Franklin l’idée du cerf-volant électrique. On a de lui:Mémoire sur tes moyens de se garantir de la foudre dans tes maisons, suivi d’une Lettre sur l’invention du cerf-volant électrique (1776, in-12) ; Mémoire où, après avoir donné un moyen aisé pour élever fort haut et à peu de frais un corps électrisable isolé, on rapporte des observations frappantes qui prouvent que, plus le corps isolé est élevé au-dessus de la ten-e, plus te feu de l’électricité est abondant, inséré dans le Recueil de l’Académie des seiences (1755), et un assez grand nombre de Mémoires, de Dissertations, etc., restés manuscrits.

ROMAT1ÈRE s. f. (ro-ma-tiè-re — rad, roui). Pêche. Manière de prendre le turbot avec une entre-maillade, usitée en Provence.

ROMBAILLET s. m. (ron-ba-Hè ; Il mil.). Mar. Pièce que l’on met à un bordage pour le réparer.

ROMBALtÈRE s. f. (rou-’ba-liè-re). Mur. Planche qui recouvre le bordage d’une galère.

BOMBAS, village de France (Meurthe-et-Moselle), cant. et arrond. de Briev, en amphithéâtre sur un coteau qui domine la riva droite de l’Orne, petit affluent de la Moselle; 1, 214 hab. Son industrie, très-importante, comprend principalement des fabriques de bois de brosses, des tanneries, plusieurs établissements de menuiserie, de uharpenterie et d’autres fabrications se rattachant au travail du bois, une tuilerie, des fabriques de machines a battre et une exploitation de carrières de pierre de taille.

ROMBERG, cap de Chine, le plus septentrional de la Mandchourie.par 53 » 30’de latit. N. et 1390 25’de longit..E., au N.-E. de l’embouchure de l’Amour, en face du cap Golavatchev, qui se trouve dans l’Ile Sakhalien,

ROMBBBG (André), célèbre violoniste et compositeur, maître de chapelle du duc da