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Son apprentissage terminé, il demeura six ans, comme chef d’atelier, dans la même imprimerie et s’établit ensuite pour son propre compte. Ses affaires ayant roussi, il épousa la fille de son vieux patron, mais il la perdit en 1131, après avoir eu d’elle cinq fils et une fille, qui moururent tons avant lui. Il se remaria plus tard avec la sœur d’un libraire et. eu eut six autres enfants, dont quatre lui survécurent.

Ce ne fut qu’en 1740 que Richardson prit rang dans le monde littéraire. Il avait l’habitude d’écrire, à la requête des éditeurs, des préfaces et des dédicaces pour les ouvrages qu’ils imprimaient et avait été prié à différentes reprises, par ses amis Rivington et Osborne, de composer pour eux un petit recueil de lettres sur des sujets d’un intérêt général dans la vie ordinaire, lâche qu’ils jugeaient devoir convenir parfaitement à sa manière d’écrire et à la tournure de son esprit. Ayant été fort intéressé, quelques années auparavant, par le récit de l’histoire d’une jeune personne, Riehardson songea à en faire le sujet d’une ou deux lettres, qui devaient entrer dans le petit recueil en question ; mais, lorsqu’il se fut mis à réfléchir sur cette matière, son talent de romancier se développa de lui-même. « Je pensai, dit-il, que, si cette histoire était écrite dans le style facila et naturel qui convenait à la simplicité du sujet, elle pourrait peut-être amener les jeunes gens à la lecture d’ouvrages exempts de l’affectation et de l’exagération des romans, et qu’en suppririiant l’invraisemblable et le merveilleux, qui forment le fond de toutes les nouvelles, ce serait servir la cause de la religion et de la vertu. • Sous l’empire de ces réflexions, il composa la première partie de Paméla, nu forma deux volumes, écrits * entre le 10 novembre 1739 et le 10 janvier 1740. Publié peu de temps après, l’ouvrage obtint aussitôt un tel succès qu’il fallut en faire cinq éditions dans l’espace de douze mois. À cette première partie succéda bientôt une seconde, qui ne fut pas, à beaucoup près, aussi bien accueillie par la plu-Fart des lecteurs, Riehardson fut amené a écrire par la publication anonyme d’une suite à son livre, intitulée : Paméla dans le grand monde, œuvre de quelque écrivain besoigneux qui voulait exploiter à son profit la curiosité et l’intérêt excités par l’œuvre de Riehardson. Ce dernier termina et publia aussi, vers la même époque, le Hecueil de lettres familières qui avait été le point de départ primitif de son roman. La publication de Paméla eut encore un autre résultat ; ce fut de pousser le célèbre Fielding, alors inconnu, dans le. même vote littéraire ; sa première nouvelle, Joseph Andrews (1742), n’est qu’une parodie burlesque de l’œuvre de Richardson, qui ne le lui pardonna jamais.

Ce ne fut qu’après un intervalle de plusieurs années que parurent les quatre premiers volumes de Y Histoire de Clarisse Harlowe (1748), qui mit le comble à la réputation de sou auteur et qui, traduite presque aussitôt en français et en allemand, rendit son nom populaire dans toute l’Europe. Ce roman produisit un tel effet sur l’imagination de ses lecteurs qu’un grand nombre de personnes écrivirent h. Riehardson pour le remercier d’avoir su à ce point les émouvoir et les intéresser, et pour le supplier de délivrer, dans ta seconde partie du roman, son héroïne des malheurs inextricables dans lesquels il l’avait plongée. En 1753 parut le dernier de ses grands ouvrages, l’Histoire de Charles Grandissait, qui est en même temps la plus faible de ses compositions. Il y a trop souvent quitté l’arène qui convenait a son génie pour s’aventurer sur un terrain où il n’avait pas les "qualités nécessaires pour paraître avec avantage. Le caractère du héros principal est tracé en opposition avec toutes les vraisemblances de la vie idéale et de la vie réelle, et le plan général du roman est peu fait pour exciter la curiosité ou la sympathie ; mais, au milieu de tous ces défauts, on retrouve encore le génie littéraire, dramatique et vraiment créateur de Riehardson, et le caractère de Clémentine, en particulier, n’est pas inférieur à ceux de Paméla et de Clarisse.

Ce sont ces trois ouvrages qui ont assigné à Riehardson le premier rang parmi les écrivains de son époque et qui lui ont valu le titre de créateur du véritable roman anglais. On a encore de lui : une édition des Fables d’Ésope, suivies de réflexions ; une petite brochure, les iievoirs des femmes envers leurs maris, devoirs sur lesquels, disons-le en passant, l’auteur avait des idées d’une rigidité extrême, malgré toute l’aménité de son caractère ; enfin un mémoire intitulé Mon procès, où il dévoile la contrefaçon de l’Histoire de Charles Grandisson par les libraires de Dublin, Devenu célèbre et riche par ses ouvrages, il obtint’l’impression du Journal de la Chambre des communes, qui lui rapporta des béin-Uces assez considérables pour qu’il pût acheter, en 1760, la moitié du brevet d’imprimeur du roi ; il n’en profita pas longtemps, car il mourut l’année suivante. A part la fermeté de caractère, il possédait toutes les venus qui font l’honnête homme, et nul ne mena une vie plus irréprochable. Son plus grand défaut fut une forte dose de vanité littéraire, qui le portait à critiquer et à déprécier tous les littérateurs de son époque, mais surtout ceux qui, suivant la même

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voie, lui faisaient concurrence dans l’admiration des lecteurs.

Les œuvres de Riehardson ont été, à différentes reprises, traduites en français, notamment par l’abbé Prévost, par Letourneur et par G.-F. Monod. Baré a donné une traduction de Clarisse Uàrlowe (Paris, 1845, 4 vol. in-8o), abrégée par Jules Janin, qui y a joint un Essai sur la vie et les ouvrages de l’auteur (1846, 2 vol. in-8"). Mistress Barbauld publia, en 1804, la Vî’e et la correspondance de Samuel Jiichardson (S vol.), trad. également en français par Leuliette (Paris, 1808, in-8o).

RICUAKDSON (.William), littérateur anglais, né dans le Perthshire en 1743, mort à Glascowen 1814.11 devint précepteur des enfants du comte Cathcart, qu’il accompagna à Saint-Pétersbourg, où il fut pendant quatre ans le secréiaire particulier du comte, puis si enseigna jusqu’à sa mort les humanités à Glascow(1773).S’SprineipauxouvrBgessont : Anecdotes of the russian empire (1780, in-8o) ; une série d’essais intitulés : The philanthrope ; Essays on the principal characters of Shuhpeare (1775-1788, 3 vol.), qui ont été souvent réimprimés et dans lesquels Richardson critique le grand poète avec une excessive sévérité ; un recueil de poésies (1784, in-8o) ; quelques romans, deux drames, etc. MCÏUHDSON (sir John), naturaliste anglais, né à Dumfries (Écosse) en 1787, mort en 1865. Il entra, en 1S07, dans la marine royale comme aide-major, assista au siège de Copenhague, se rendu ensuite au Canada et, de retour en Europe en 1S1C, se lit recevoir docteur en médecine a Édimbourg. En 1S19 et en 1825, RichaTdson accompagna, comme chirurgien et naturaliste, le célèbre capitaine Franklin dans ses voyages d’exploration au pôle nord. Il put ainsi explorer la branche orientale du ’Mackensie, remonter la rivière du Coppermine, puis rejoindre le capitaine Franklin, qui, de son côté, venait d’explorer la branche occidentale du Mackensie. En 1SÎ7, il revint à Londres, puis fut nommé médecin de la flotte (1838) et inspecteur des hôpitaux (1840). Lorsque, en 1848, le gouvernement anglais envoya des expéditions a la recherche de sir John Franklin, dont on n’avait pas 4e nouvelles depuis 1845, Riehardson reçut la mission de visiter les côtes entre les embouchures du Mackensie et le Coppermine et celles de la terre de Victoria et de Wollaston, situées a, l’opposé du cap lirusenstern. Dans ce but, il quitta l’Angleterre avec M. Rae (25 mars 1848) et, après un pénible voyage qu’il fit sans résultat, il débarqua à Liverpool en novembre 1849. En 1855, il quitta le service de ’la marine. Il avait alors la surintendance du muséum établi à l’hôpital do Haslar. On doit à ce, savant naturalisa la partie scientifique du second voyage de Franklin aux mers arctiques. Cette publication fut commencée en 1S29 sous le titre : Fauna boreali-americana, or the Zoology of the norihern ports of lirilish America, containing descriptions of the abjects of aaturut history collected on the laie norihern land expéditions under the command of sir John Franklin assisted by William Swainson and the Rev. William Eirby (in - 4°) ; la IIe partie, les Oiseaux, par Swainson et Richardson, parut en 1831 ; la IU«, les Poissons, par Riehardson, en 1836, et la IVe, les Insectes, en 1838. Sir Riehardson a, en outre, donné les Mammifères du voyage du capitaine Buchey au Pacifique et ail détroit de Behring (1839, in-4o) ; les Poissons du voyage de l’Èrèbe et la l’erreur, sous le commandement de sir James Clarke Ross, pendant les années 1839 et 1843 (1845, in-4o) ; les Poissons du voyage du Samarang, sous le commandement du capitaine sir Edward Belcher, durant les années 1843-1846 (1848, in-4<>) ; les Mammifères fossiles du voyage du Herald, sous le commandement du capitaine Henry Kellett, durant les années 1845-1851 (1S52, in-4o) ; des notes sur 'Histoire naturelle des derniers voyages arctiques du capitaine Edw. Belcher à la recherche de sir John Franklin, durant les années 1852, 1853, 1854 (1855, 2 vol. in-8o) ; Arctic searching expédition ; ajournai of a boat voyage irough Itupert’s land and the Arctic sea, in search of the Discovery ships under command of sir John Franklin (1851, 2 vol. in-8o), relation de son voyage à la recherche de Franklin. Cet ouvrage, outre la. relation de l’expédition, contient de nombreuses informations sur la zoologie, la géographie et l’histoire naturelle de la partie septentrionale du continent américain, aussi bien que sur les différentes tribus d’Indiens et d’Esquimaux qui l’habitent.

KlCHARDSOS (James), voyageur anglais, né en Écosse en 1806, mort a, Ungouiuina (Afrique intérieure) en 1851. Attaché à la Société anglaise pour l’abolition de l’esclavage, il se rendit à Malte, y étudia l’arabe et la géographie, puis passa en Afrique. En 1845, il se dirigea vers le désert. Après avoir visité Ghadamez, Ghat, le Fezzan, Mourzouk, Sockua et Misratah, il revint à Tripoli le 18 avril 1847, De retour en Angleterre, il parvint à obtenir l’appui de lord Palmerston pour une expédition qu’il projetait de faire dans l’Afrique centrale, dans le but de découvrir le mystérieux lac Ischad. S’étant adjoint deux savants allemands, Henri Barthet Overweg, il se rendit avec eux à Tripoli au commencement de 1850. Les trois voyageurs s’enfoncèrent alors dans le désert et prirent

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des directions différentes après être arrivés dans le Damerghou, Riehardson était arrivé à quelques journées du lac, lorsqu’il mourut des suites de ses fatigues. On a de lui : Voyages dans les grands déserts du Sahara en.1845 et 1846 (Londres, 1848, 2 vol. in-8o) ; Récit d’une mission dans l’Afrique centrale (Londres, 1853,2 vol.- in-8»), publié par sa veuve d’après les notes et le journal de voyage laissés par Riehardson. En 1860, la veuve de ce voyageur a publié, en outre, la relation jusque-là demeurée inédite de l’excursion qu’il avait faite dans le Maroc. On doit encore à Riehardson plusieurs brochures sur l’état des études géographiques en Angleterre, ainsi que sur. diverses questions relatives à l’esclavage.

RICHARDSONIE s. f. (ri-char-dso-nî — de Jiichardson, botan. angl.), Bot. Genre de plantes de la famille des rubiacées, tribu des coffèacées, comprenant des espèces qui croissent dans l’Amérique tropicale.

— Encycl. Les richardsonies sont des plantes vivuoes, à rhizomes généralement grêles, presque cylindriques, sinueux, annelés, grisâtres, à partie centrale ligneuse ; la tige, courte, herbacée, rameuse, porte des feuilles opposées, accompagnées de stipules interpétiolaires, découpées. Les fleurs, petites, blanches ou roses, groupées en capitules sessilas, terminaux, présentent un calice adhérent dans sa partie inférieure, à limbe divisé en six lobes ; une corolle turbinée ; six ou huit étamines ; un ovaire infère, à trots loges uniovulées, surmonté d’un style trifide. Le fruit est une capsule a trois loges mouospermes. Les richardsonies scabre et rose croissent au Pérou et au Brésil. Leurs racines, ou mieux leurs rhizomes, sont employées en médecine comme succédanés de l’ipecacuana, sous le nom d’ipécacuana ondulé

ou amylacé.

Cette racine se trouve, dans le commerce, sous la forme de fragments de volume variable, mais généralement petits et irréguliers, gris blanchâtre au dehors, blancs et farineux h l’intérieur, à surface ondulée et marquée d’anneaux demi-circulaires et à cassure nette ; l’épidémie, vu à la loupe, présente des points brillants, formés par des grains d’amidon. Cette racine exhale une odeur spéciale de moisi. Elle renferme del’émétine, une matière grasse, du ligneux et de l’amidon. Sa poudre est beaucoup plus blanche que celle de l’ipécacuana ordinaire, qu’elle peut remplacer dans certains cas, bien qu’elle ait des propriétés beaucoup moins actives. Appliquée sur les muqueuses, elle ne détermine qu’une faible irritation. Cette espèce est d’ailleurs assez rare dans le commerce et, par conséquent, peu employée.

IUCHAUD (Joseph), peintre français, né à Aix en 1812, Élève de Paul Delaroche, il débuta en 1838 par deux portraits qui passèrent inaperçus. Mais, en 1846, il exposa un Saint Sébastien qui fut remarqué ; la Communion qu’il exposa en 1848 fut lune des toiles les plus admirées au Salon de cette même année. Plein d’onction et de sévérité, ce sujet difficile se déroule simplement. Le dessin en est distingué, presque grandiose ; le modelé, savant, précis et très-serré. Le Baptistère de la cathédrale a"Aix, la Vue de l’église SaintLaurent parurent ensuite au Salon de 1852. Ces toiles, très-étudiées cependant, semblaient inférieures aux deux tableaux précédents. De ce moment datent aussi quelques Portraits habilement peints, dont un, celui de M. Chavet, peintre, fut exposé en 1855 avec la Vue intérieure de la chapelle de la communion à Saint-Aferry. M. Ri chaud aurait pu envoyer à cette Exposition universelle des œuvres bien supérieures, et l’on s’explique difficilement qu’il ait choisi les compositions les plus modestes. Du reste, le silence du jury des récompenses à son égard dut prouver à l’artiste qu’il s’était trompé duns son choix.

R1CHBOROUGH, hameau d’Angleterre (Kent), sur le Stour, à 3 kilom. N.-N.-O. de Sandwich. On croit qu’il est bâti sur l’emplacement du Rutupium des Romains, dont on ne voit plus aucune trace. On y remarque les ruines d un château et d’un amphithéâtre.

RICHE adj.’ (ri-che. — Ce mot avait, au xn° siècle, la même signification qu’aujourd’hui, mais il en avait une autre assez voisine, celle de puissant. Cette signification se retrouve dans la basse latinité, où rici hominés signifiait les grands, les principaux, les puissants de la nation. Lea Espagnols disaient ricos nombres dans le même sens. Cette acception de puissant est, du reste, l’acception primitive, car le mot riche, de même que le bas latin ricus et l’espagnol rico, provient du germanique : gothique reiks, chef, et comme adjectif honoré, digue ; ancien haut allemand richi, rihhi, puissant, opulent ; anglo-saxon ryc, vice, rica, Scandinave rikr, même sens, d où l’allemand moderne reich, anglais rich, riche. À la même famille appartiennent : le gothique reiki, domination, reikinon, régner ; l’anglo-saxon rici, règne, ricsias, régner ; le scaudinave riki, règne, rikia, régner ; l’ancien allemand richi, règne, richan et richisân, régner. Toutes ces formes font partie du principal groupe des noms aryens du roi : sanscrit râg, ràgan, roi ; zend ragi, royaume ; latin rex, roi : ancien irlandais rig ; irlandais moderne righ, riogh, roi ; kymrique rhi, chef, etc.). Qui possède beaucoup de bien : Un riche propriétaire. Une riche héritière. Une famille puissamment richb. C’est la ville la plus kichb du département. Quiconque est richb est éminemment toutes choses et, sans mérite, il a tout mérite. (Boss.) Celui-là est ricub qui reçoit plus qu’il ne consomme. (La Bruyi) Rien de si affreux que d’être ricub tau* vertu. (Rivarol.) H faut être bien richs pour n’avoir besoin ni de dévouement ni de liberté. (Chateaub.) Le plus riche des hommes, c’est l’économe ; te plus pauvre, c’est l’avare. (Chainfort.) L’homme n’est richb que de la modération de ses désirs. (De Bonabl.) On est richb aussitôt que l’on a tout ou que l’on peut se passer de tout. (J. Janin.) On est flatté de passer pour plus richb qu’on n’est. (E. Scherer.) Richb 1 Quand on applique cetti épUhète à un homme, il semble que, par là, on te dote d’un privilège surnaturel et qu’on n’a plus qu’à envier son sort. (X. Marinier.) Qui borne ses déairs est toujours assez riche.

Voltaire.

Etro ricAe n’est rien ; le tout est d’être heureux.

Voltaire.

Que je devienne riche et j’aurai de» vertus.

Desmams.

Je suis riche de» biens dont je sa !» me passer.

ViaÉB.

Quiconque est ri’cAc est tout ; sans sagesse il est sage ; 11 a, sans rien savoir, la science en partage.

Do ILE AU.

.... Combien en a-t-on vus

Qui, du soir au matin, sont pauvres devenus Pour vouloir trop tôt être riches !

La Fontaine.

— Abondamment pourvu : Être riche en mérite, en vertus. Un minerai riche en argent. Un composé richk en oxygène. Une bibliothèque richk en manuscrits, riche en bonnes éditions. Une galerie richk en tableaux des grands maîtres. Jlien ne prouve que l’atmosphère terrestre de la période houillère fût plus richb en acide carbonique que celle de nos jours. (L. Eiguier.)

— Abondant, fertile : Une riche contrée. Un pays richb en blé, riche en prairies. Ces champs sont couverts de riches moissons et les coteaux de vignes et de vergers. (Peu.) Les sols marécageux ; lorsqu’ils sont défrichés, donnent de très-mernsproduits. (M. de Doinb.) La jachère doit être fumée si le sol n’est pas RICHB. (M- de Doinb.)

— Magnifique, éclatant, superbement orné : Un habit richk. De menus broderies. L’illusion est semblable à cette bulle de savon, parée des plus riches couleurs, que le moindre souffle détruit. (La Rochef.-Doud.) les robes trop riches ont des inconvénients sérieux pour une jeunesse. (J. Janin.) Une tache d’huile choque moins sur une bure grossière que sur une RtCBK-éioffe. (Th. Gaut.)

— Fécond en idées, en images ; qui peut donner lieu à d’abondants développements : Un sujet riche. Cette allégorie, cette comparaison est très-RiCHE.. Montaigne est l’écrivain le plus riche en comparaisons vives, hardies, le plus naturellement fertile en métaphores. (Sie-Beuve.) Zampa est la parlitio.ii la plus riche, la plus puissante, ta plus variée, la plus colorée dont une plume française ait doté le théâtre. (A. Azevedo.)

Soyez rich» et pompeux data vos descriptions.

Boilead.

— Fam. Remarquable, excellent en son genre : Goûtes cela, c’est un riche morceau. Jfous avons fait une riche pommade. Il fait aujourd’hui un richk temps. Voilà un riche pays pour les amateurs de sites. Cette femme a une richk taille.

— Riche de. Qui possède : Il est riche de cinj cent mille francs.

Langue riche, Langue abondante en mots, en expressions, en tournures : La LA.NGUK française n’est vraiment ricub que dans les tournures qui expriment les rapports les plus déliés de la société. (Mmo de Staël.) Toutes tes langues sont richks dans l’ordre d’idées qui leur est familier. (Renan.) La langes latine était plus mena que la ndtre.^ (Boissonade.)

Miche parti, Personne à marier qui possède de grands biens.

— Loc. fain. Être riche comme Crésus comme un Crésus, Être riche comme un juif Riche comme un puits, Être extrêmement riche : On dit que vous êtes au mieux avec le ministre et déjà riche comme un juif. (Le Sage.)

Faire un riche mariage, Epouser une personne riche.

— Loc, fam. S’il est riche, qu’il dîne deux fois, Se dit pour se moquer d’une personne qui se vante ou que l’on vante mal à propos de ses richesses.

— Prov. Riche marchand, pauvre poulailler, On ne s’enrichit dans le commerce qu’en économisant sur les dépenses de table. ∥ Pauvres gens ne sont pas riches, On ne peut attendra de chacun que des dépenses proportionnées à sa fortune.

— Prosod. Rimes riches, Celles qui vont au delà de l’exactitude exigée.

— s. m. Personne riche : Un juge doit rendre également la justice au riche et au pauvre. (Acad.) Le superflu des riches est le nécessaire des pauvres. (Paso.) Le bonheur des riches ne consiste pas dans le bien qu’ils ont, mais dans le bien qu’ils peuvent faire. (Fléch.)

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