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que ce grand saint Nicolas ait ressuscité trois petits enfants coupés en menus morceaux et rais au saloir depuis sept ans l V.

BALLADE,

RIBADEO, bourg d’Espagne, province et à 90 kilora. N.-E. de Lugo, sur la gauche de l’estuaire que forme l’Eo, un peu au-dessus de son embouchure dans le golfe de Gascogne ; 3,000 hab. Fabrication de rubans, fils et toiles ; fabriques d’ustensiles en fer et en cuivre ; le port ne peut recevoir que de petits navires ;.néanmoins le commerce y et>t assez actif,

RIBAD1EU (Henri), journaliste français, né à. Coimère (Gironde) en 1825. Après avoir été rédacteur du Courrier de la Gironde, il. est devenu rédacteur en chef de la Guyenne. M. Ribadieu est membre correspondant de l’institut genevois. On lui doit un certain nombre d’ouvrages, notamment : Histoire de Bordeaux pendant le règne de Louis XVI (Bordeaux, 1853, in-8°) ; Histoire maritime de  ! Bordeaux ; Histoire des eorsaires bordelais 0854, in-8°) ; les Négociateurs de Bordeaux, épisode de la Fronde (1856, in-12) ; les Châteaux de la Gironde ; mœurs féodales, détails biographiques, traditions, légendes, etc. (1855, in-s°) ; Un voyage au bpssin d’Arcachon (1858, in-lG) ; Ésope peintre (1858, in-i6) ; Notice sur Élie Vinet (1860, in-4») ; Une colonie grecque dans tes landes de Gascogne (1863, in-8«) ; les Campagnes du comte Derby en Guyenne (1864, in-8°), etc.

R1BALTA (François), peintre espagnol, né à Castellon-de-la-Plana en 1551, mort k Madrid en 1628. Après avoir reçu les éléments de son art à Valence, il se rendit en Italie, où il fit une étude approfondie de Raphaël, de Carrache et surtout de Sébastien del Piombo. Revenu dans sa patrie, il se fit une grande réputation et enrichit de ses œuvres les églises de Valence, de Madrid, de Tolède, de Ségovie, etc. II était grand anatomiste et imprimait à ses compositions un cachet noble et grandiose. Sa couleur offre un peu de dureté. Le Louvre a possédé de ce maître Saint Pierre et la Cène (rendus en 1815).-Son fils, Juan de Ribalta, né à Valence en 1597, mort en 1617, exécuta a dix-huit ans le magnifique Calvaire de San-Miyuel de los Reyes (à Valence). Il mourut à trente ans, laissant la réputation d’un artiste du plus grand mérite.

RIBAMBELLE s. f. (ri-ban-bè-le — pour "rubanbelle, vieux mot formé de ruban). Longue suite : Une ribambkllh d’enfants. Cette chanson a une ribambelle de couplets. Il nous dit une ribambelle d’injures, il Très-familier.

RIBABD s. m. (ri-bar). Bot. Nom vulgaire du nymphéa et du nénufar.

RIDAS, bourg d’Espagne, province de Barcelone^ il kilom. de Ripoll et à 23 kilom. de Puycerda, dans le fond d’un entonnoir entouré de montagnes arides et au point de confluence de trois cours d’eau qui forment le Frazer ; 900 hab. Près du bourg jaillissent, de la base d’une roche, deux, sources d’eaux minérales froides, auxquelles on a donné le nom de Biuïos do Ribas.

RIBAS (Joseph Boujons, connu sous le nom de), général russe, né à Naples, mort vers la fin du xvme siècle. Il était fils d’un maréchal ferrant espagnol. Grâce à la protection d’Orlotf, qui l’avait connu à Livourne et emmené en Russie, Ribas devint colonel, brigadier, amiral et fut chargé par Potemkin en 1790 de commander la flottille à rames qui devait opérer contre les Turcs. Il justifia la confiance qui lui avait été accordée en chassant les Turcs de Cadgiu-Bey, en attaquant par eau la forteresse d’ismaël, et en contribuant, le il avril 1791, k la victoire que remporta le prince Galitzin. Peu après il assista comme plénipotentiaire au congrès de Jassy. Après la mort de Potemkin, Ribas trouva un protecteur dans Zoubow, qui l’opposa à l’amiral Mordwinow. En 1796, k la mort de Catherine, il disparut de la scène politique, et l’on pense qu’il ne survécut pas longtemps à cette princesse.

RIBAS (Joseph-Félix), l’un des chefs des premières guerres de l’indépendance de l’Amérique du Sud, né à Caracas vers 1760,

mort en 1814. Il appartenait à une famille opulente et était cousin de Bolivar. Patriote ardent, il leva un des premiers l’étendard de la révolte contre les Espagnols, arma à ses frais un corps de volontaires et battit dans diverses rencontres les troupes du gouverneur Monteverde. Son exemple et l’énergie de ses conseils décidèrent la brillante expédition qui rendit les indépendants maîtres des provinces de Venezuela et prépara l’entrée triomphante de Bolivar à Caracas. Ribas fut alors nommé général et commanda l’avantgarde du libérateur. Ayant fait massacrer un grand nombre de prisonniers espagnols qu’il ne pouvait garder, il ne tarda pas àyexpier cet acte d’inhumanité. Battu au combat d’Urica, il parvint à se sauver, mais il fut découvert dans une cabane d’Indiens par une troupe d’ennemis et conduit à un chef espagnol qui, par représailles, lui coupa la tète.

RIBAS Y CARASQUlLLAS(Juan de), dominicain, prédicateur, théologien espagnol, né a Cordoue en 1612, mort dans la même ville en 1687. On lui attribue le Theatro jesuiiico (Coïmbre, 1654 ; traduit en hollandais, Am RIBA

sterdam, 1683). Cet ouvrage, qui fit beaucoup debruit à cette époque et que l’inquisition fit brûler, est la satire la plus violente que l’on connaisse contre les jésuites, auxquels l’auteur reproche les vices et les désordres les plus honteux. Il a écrit contre eux un autre ouvrage intitulé : Barragan Boléro, dont le roi Philippe IV se faisait souvent lire des passages par forme de récréation.

RIBAUD, AUDE adj. (ri-bô, ô-de. — L’origine de ce mot est incertaine. Les uns le font venir de l’allemand reiben, frotter, les autres du haut allemand hripa, prostituée, d’autres enfin du préf. eri, avant, très, et de l’ancien français baud, hardi. Si, comme on le croit, le nom de ribaud a été- appliqué primitivement k des troupes d’avant-garde, la dernière explication paraît très-probable. Nous ne croyons pas utile de rappeler les efforts tentés par quelques-uns pour rattacher ribaud au latin ripa, rive). Impudique, débauché : Femme ribaude.

— Substantiv. Personne ribaude, impudique, débauchée : C’est un ribaud, une ribaude. Il ne fréquente que des ribauds.

— s. m. Hist. Soldat d’une garde royale créée par Philippe -Auguste, il Roi des ribauds, Officier qui était chargé de rechercher et de poursuivre les crimes et délits commis dans les maisons de jeu et de débauche, ainsi que ceux qui étaient commis par les gens de la suite du souverain.

— Techn. Sorte de barre saillante que présente quelquefois la surface des étoffes, et qui provient soit de l’inégalité des matières employées, soit de l’inégalité de la réduction.

— s. f. Nom que les Parisiens donnaient autrefois à une pomme entourée de pâte et cuite au four.

— EncycL Hist. Le corps des ribauds fut créé par Philippe-Auguste pour la sûreté de sa vie, menacée, dit-on, par les assassins du Vieux de la montagne, ou plutôt par une troupe de jeunes bravi que Richard, roi d’Angleterre, taisait élever à sa cour dans l’art de braver la mort en assassinant tous ceux que le roi leur désignait. Les ribauds étaient armés de massues et veillaient jour et nuit sur la personne du roi. Leur chef avait lui-même le titre de roi, cas unique dans l’histoire. Le roi des ribauds était un personnage marquant, jouissant de prérogatives et de privilèges spéciaux. Lorsque le roi était à la guerre, les ribauds l’y suivaient, conduits par leur roi. Le roi des ribauds se tenait à la porte du souverain et ne laissait entrer que ceux qui en avaient le droit. Il jugeait des crimes commis dans l’enceinte de la demeure royale et exécutai t lui-même les sentences rendues par lui. Sa fonction fut plus tard réduite à celle de bourreau, exécutant les jugements du prévôt du palais. Une ordonnance de Philippe III le Hardi, donnée à Vincennesla 23 février 1280, fixa le traitement du roi des ribauds k 6 deniers pour gages et une provende, et 40 sols pour robe et un valet à gages. On lit dans une autre ordonnance du même roi : • Le roi des ribauds aura sa livraison et 13 deniers dégages et ne mangera point à court et ne viendra en salle s’il n’est mandé. • La Somme rurale, après avoir exposé que le prévôt a seul connaissance des délits se commettant dans le camp du roi, ajoute : « Et le roy des ribauds en a l’exécution, et s’il advenoit que aucun forface qui soit mis à exécution criminelle, le prévôt de son droit a l’or et l’argent de la ceinture du malfaiteur, et les maréchaux ont le cheval et les harnois et tous autres hostils, se il y sont ; réservé les draps et les habits quels qu’ils soient dont ils soient vestus, qui sont au roy des ribauds qui en fait l’exécution. Le roy des ribauds, si so fait, toutes fois que le roy va en ost ou en chevauchée, appeler l’exécuteur des sentences et commandements des maréchaux et de leurs prévôts. Le roy des ribauds a, de son droit, k cause de son office, conuoissance sur tous jeux de dez, berlens et autres qu’ils se font en ost et chevauchée du roy ; item, sur tous les logis des bourdeaux et des femmes bourdelières, doit avoir 2 sols la semaine ; item, à l’exécution des crimes de son droit, les vestements des exécutés par justice criminelle. » Enfin, dernière prérogative qui donne une idée des mœurs de l’époque, les filles publiques qui suivaient la cour étaient tenues de faire pendant tout le mois de mai le lit du roi des ribauds qui, de plus, percevait une contribution de 5 sols sur toutes les femmes adultères. On trouve trace pour la dernière fois du roi des ribauds au xvû siècle. Dès cette date, ce personnage disparaît. Il n’est guère plus que légendaire aujourd’hui. M. Paul Lacroix ^bibliophile Jacob) a publié, vers 1835, sous le titre du Roi des ribauds, un roman où l’on trouve plus d’un épisode intéressant.

RIBAUDA1LLE s. f. (ri-bô-da-lle ; «mil.

— rad. ribaud). Ramassis de ribauds : Débarrassez-moi de cette ribaudaille. Nous finirons là notre interminable pérégrination à iravers la RiBAUDAiLLK du moyen âge et de la Renaissance. (F. Michel.)

RIBAUDEAU s. m. (ri-bô-dô). Sorte de. charrette garnie de fer, dont on se servait autrefois dans les armées.

RIBAUDEAU (André), dit de Rivaudamu,

poëte français. V. Rivàudeau.

RIBAUDEQUIN s. in. (ri-bô-de-kain). An RIBB

cienne arme de guerre, qui fut d’abord un grand arc monté sur un fût, puis un gros mousquet de rempart,

— Encycl. Artill. Pendant le moyen âge, on appelait ribaudequin une espèce de grande arbalète qui était montée sur un léger chariot à deux roues et dont on se servait pour la défense des murailles. Plus tard, le mot ribaudequin changea de signification. Il servit alors k désigner une machine composée d’une petite voiture à deux roues, sur laquelle on avait fixé un ou plusieurs canons de faible calibre. « Un, deux ou trois canons de petit calibre, veuglaires, crapaudeaux ou couleuvrines, enchâssés en bois, étaient placés avec leur fût sur une voiture à deux roues qui servait d’affût et qui portait, en outre, un coffre contenant les boulets de pierre, les tampons en bois et la poudre pour le service des pièces. Le système composa de l’affût à rouage et des petits canons disposés pour le tir prenait le nom de ribaudequin ; il était complété par un manteau formé de planches jointes qui, suspendu sur les crochets, pouvait servir à garantir des projectiles ennemis le canonnier, le conducteur et le cheval. » (Général Favé, Études sur l’artillerie.)

Les ribaudequins datent de la première moitié du xve siècle." Moritz Meyer (Technologie des armes à feu) mentionne l’ordonnance de Blois, rendué par Charles IX, en vertu de laquelle au roi seul appartient la fabrication des bouches à feu et de la poudre et qui supprime la grande variété des bouches à feu, parmi lesquelles se trouvent les ribaudequins, pour leur substituer des pièces de calibres un peu moins nombreux et ayant entre eux plus d’uniformité.

Le mot ribaudequin a été souvent employé pour désigner, au lieu du système entier dont nous venons de parler, seulement les petites bouches à feu que portait la voiture, et parfois aussi la voiture seule. Enfin, « on a donné le nom de 'ribaudequin à une machine de guerre qui, suivant Roquefort, était un petit chariot en forme d’arc de 4 à 5 mètres de longueur et arrêté sur un arbre large de O1",325, dans lequel était creusé un canal pour y mettre un javelot d’environ 2 mètres de longueur, ferré et empenné. » (Le comte de Chesuel, Encyclopédie militaire et maritime ) Ce chariot était dressé sur les murailles d’une ville assiégée et, au moyen d’un tourniquet, on lançait les javelots avec tant de rapidité et liant de force qu’ils tuaient et blessaient plusieurs hommes à la fois.

RIBAUDERIE s. f, (ri-bô-de-ri — rad. ribaud). Action de ribaud ; divertissement licencieux.

RIBAUDET s. m. (ri-bô-dè — dimin. de ribaud). Oruith. Nom vulgaire du pluvier à collier.

RIBAUDURE s. f. (ri-bô-du-re). Techn. Faux pli qui se forme au drap qu’on foule.


RIBAUT (Jean), navigateur français, né à Dieppe vers 1520, mort au fort Caroline (Floride) en 1565. Coligny, voulant ménager un refuge à ses coreligionnaires menacés de persécution, chargea en 1562 Ribaut, dont il connaissait le zèle comme protestant et l’habileté comme marin, d’aller chercher en Amérique un lieu propre à établir une colonie. Ribaut visita les côtes orientales de l’Amérique du Nord, construisit sur une île de la Caroline du Sud une redoute qu’il appela Charles-Fort, y laissa une garnison et revint en France (1563). Après avoir pris part à la guerre civile, il repartit pour la Caroline avec 7 navires et 400 émigrants (1565), Mais, à peine débarqué, il fut attaqué par une flotte espagnole, commandée par Menendez, et perdit ses navires dans une tempête en voulant combattre l’ennemi. Les Espagnols s’emparèrent alors des retranchements français et massacrèrent sans pitié les émigrants ; malades, femmes, enfants, rien ne fut épargné. Par ordre de Menendez, les cadavres des principaux officiers furent attachés à des gibets avec cette inscription : « Pendus non comme Français, mais comme hérétiques. » Quant à Ribaut, il fut poignardé par derrière et écorché encore palpitant. On envoya sa peau en Europe et on planta les lambeaux de son corps coupé en morceaux sur des piquets autour du fort. Cet acte d’atroce barbarie ne demeura pas impuni. Trois ans après, Dominique de Gourgue en tira de justes représailles. Après s’être emparé du fort Caroline, il fit pendre les Espagnols aux mêmes arbres où ils avaient pendu les Français et fit attacher aux cadavres cette inscription : « Non comme Espagnols, mais comme assassins. »


RIBBE (Charles DE), écrivain français, né k Aixen 1827. Il fitsesètudesdedroitetse mit à exercer sa profession d’avocat dans sa ville natale. M. de Ribbe a publié un certain nombre d’ouvrages sur les anciennes institutions et les personnages célèbres de la Provence. Appartenant au parti légitimiste, il a fréquemment essayé de démontrer que la Révolution de 1789, dans son ardeur pour le progrès, a jeté bas mainte institution, brisé mainte coutume destinée à protéger l’ordre moral et même, selon lui, la liberté, et il fait de l’ancien régime, dans certaines parties de son histoire, une image tout à fait idéale qu’il oppose aux réalités du présent. Si de pareils aperçus sont plus que discutables, si M. de Rtbbe, entraîné par l’esprit de parti,

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n’hésite point à réclamer la refonte d’une partie de nos lois civiles, surtout de nos lois testamentaires, en un mot un retour impossible vers un régime condamné par la justice et la raison, on ne doit pas moins reconnaître qu’il est un écrivain sincère, qu’il s’attache à appuyer ses assertions sur des faits et qu’il a mis en lumière beaucoup de faits nouveaux. Nous citerons de lui : la Provence au point de vue du bois, des torrents et des inondations avant et après 1789(1857, in-8°) ; l’Ancien barreau du parlement de Provence (1S62, in-8°) ; Une famille au xvia siècle (in-12) ; les Familles et ta société en France avant la Révolution, d’après les documents originaux (1873-1874, 2 vol. in-12) ; Deux chrétiennes pendant la peste de 1720 (1874, in-is), etc.

1UBDECK (Jean-Charles-Othon), philologue et critique allemand, ’né à Erfur.t en 1.827. Il étudia la philologie k l’université de Berlin, prit ses grades en 1849 et, après avoir passé quelque temps à Bonn, il fit un voyage en Italie (1852). De retour en Allemagne, il devint successivement membre du séminaire philologique dirigé k Berlin par Bceckh, professeur au gymnase d’Elberfeld (1854), professeur à l’université et au gymnase supérieur de Berne (1856). Ribbeck fonda dans cette ville, en 1860, un séminaire philologique, dont il quitta la direction en 1862 pour accepter une chaire k l’université de Bâle ; mais, peu après, il alla occuper une chaire de philologie et d’éloquence k Kiel. On cite, comme ses deux ouvrages les plus importants, sa collection des Scenics Romanorum poeseos fragmenta (Leipzig, 1852-1855,2 vol.) et sa grande édition critique de Virgile (1855-1862), un des travaux les plus importants de la philologie allemande. On lui doit. encore des éditions de Juvénal (1859), des Dirs (1867), de Virgile (1867) et différents opuscules sur des questions de philologie, entre autres : Sur la comédie attique de l’époque intermédiaire et de l’époque moderne (1857) ; Vaterius Catullus (1S63) ; le Juvénal authentique et le Juvénal apocryphe (1865) ; Prolegomena critica ad Publii Virgitii Maronis opéra (1866), etc.

R1BB1MG DE lEUVEN (Adolphe-Louis), homme politique suédois, né k Stockholm en 1764, mort à Paris en 1843. Entré fort jeune au service de France, il fit, sous le comte d’Estaing, la guerre d’Amérique, puis revint dans sa patrie (1786), se signala bientôt par son opposition violente k tous les actes de Gustave III et prit part au complot tramé contre la vio du roi. Ce fut lui qui, dans la salle de l’Opéra, désigna la victime aux coups d’Ankarstroem en lui mettant la main sur l’épaule et en disant : ■ Bonjour, beau masque. » Arrêté le lendemain, il avoua, ainsi que le comte de Horn, sa complicité avec 1 auteur principal de l’assassinat et fut condamné à mort ; mais on commua sa peine en celle du bannissement perpétuel. Ribbing se mit alors à voyager sous le nom de Van Leuyen, se rendit à Paris en 1796 et fut désigné dans les salons de l’époque sous le nom de beau Régicide. Peu après, il alla visiter Mme de Staël à Coppet, parcourut la Suisse, où il se maria, et revint k Paris. Comme il était lié avec le parti révolutionnaire, il partit en 1816 pour la Belgique, où il sembla vouloir partager le sort des conventionnels qui avaient voté la mort de Louis XVI, et devint un des rédacteurs du Vrai libéral.Lorsque l’amnistie permit k ses amis de rentrer en France, il revint avec euxk Paris, y traduisit les journaux anglais pour le Courrier français et termina sa vie dans l’obscurité.-Son fils, Adolphe de Leuven (v. ce nom), s’est fait connaître comme auteur dramatique.

RIBBLE, rivière d’Angleterre. Elle naît dans le comté d’York, près de Beggermans, coule vers le S., entre dans le comté île Lancastre, se dirige ensuite vers le S.-O. et débouche dans la mer d’Irlande, après un cours d’environ 200 kilom. Elle baigne Seule et Preston. Ses affluents principaux sont : le Hodder, le Calder et le Douglas.

R1BCHESTER, bourg d’Angleterre, comté et k 30 kiloin. S.-S.-E. de Lancastre, sur la Ribble ; 4,200 hab. Antiquités. On suppose que c’est le Regodunum des Romains.

RIBE s. m. (ri-be. — M. Littré rapporte ce mot, mais avec doute, à l’allemand reiben, frotter). Agric. Nom.donné, en Franche-Comté et dans quelques autres pays, k un moulin qui sert à broyer le fin et le chanvre.

RIBE, en allemand Ripen} ville du Danemark (Jutland), ch.-l. de stift ou diocèse, sur la Nibs-Aa, à 1 kilom. de son embouchure, et qui n’est navigable que pour de petits bâtiments, à 23 kilom. O. de Copenhague et 100 kilom. N.-O. de Slesvig ; 2,500 hab, Evèche luthérien. École latine, 2 écoles danoises. Fabrique de poterie, de toiles rayées. Commerce assez important en bestiaux et chevaux. C’est une des plus anciennes villes du Danemark et, dès 860, elle avait des privilèges ; elle fut pendant longtemps assez florissante ; mai 3 des incendies, des inondations et, plus encore, les obstacles que la navigation a éprouves, par suite du limon qui a obstrue le lit de la Nibs-Aa, l’ont beaucoup fait déchoir. Le stift de Ribe est borné au N. par ceux d’Aalborg et de Viborg, à l’E. par celui d’Aarhems et le Cattégat, au S. par le Slesvig et k l’O. par la mer du Nord-