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SALVI (Giovanni-Battista), dit il Snssoferrato, peintre italiçn, né k Sassoferrato en 1605, mort à Rome en 16S5. Après avoir étudié sous la direction de son père, Tarquinio Salvi, il se rendit à Firme, puis à Naples, où il entra dans l’atelier du Dominiquin. Salvi se mit à faire des copies réduites de l’Albane, de Guido Reni, du Baroccio et surtout de Raphaël. Ses œuvres originales ne manquent point de mérite ; ses madones surtout ont un caractère particulier de modestie et de noblesse qui charme le regard. Son coloris est agréable et il employait avec beaucoup d’art le clair-obscur. Parmi ses principaux tableaux, qui sont généralement de petite dimension, on cite : Notre-Dame du Rosaire, k Sainte-Sabine du mont Aventin ; une Madone, k Rome ; une Sainte Famille, au musée de Naples ; les peintures du maître-autel de la cathédrale de Montefiascone. On voit de lui au Louvre : la Vierge en prière, la Vierge transportée au ciel par des anges et l’Enfant Jésus dormant sur les genoux de sa mère.

SALVI (Niccolo), architecte italien, né à Rome en 1699, mort dans la même ville en 1751. Élevé de la façon la plus brillante, il étudia les lettres, la philosophie, la médecine, l’anatomie, les mathématiques, puis reçut des leçons d’architecture de Connevari. Lorsque cet artiste quitta Rome pour se rendre en Portugal à l’appel du roi Jean V, Salvi fut chargé de continuer les travaux qu’il nvait commencés ou qu’il avait été chargé d’exécuter. On lui doit la restauration du baptistère de Saint-Paul, la villa Corsini et divers autres travaux, dont le plus remarquable est la belle fontaine de Trevi ou de i’Aqua-Vergine dont l’aspect est grandiose et qui frappe surtout par sa richesse et par sa beauté. Les quelques défauts qu’on peut reprocher à ce beau monument attirèrent à Salvi d’acerbes critiques de la part de ses ennemis et de ses envieux. Cet artiste distingué succomba à une attaque de paralysie.

SALVIA s. m. (sal-vi-a). Bot. Nom scien-v tifique du genre sauge.

SALVIA, bourg du royaume d’Italie, province de la Basilicate, district de Potenza, mandement de Yietri-di-Potenza ; 2,052 liab.

SALV1AC, bourg de France (Lot), ch.-l. de cant., arrond. et à 13 kilom. S.-O. de Gourdon ; pop. aggl., 1,191 hab. — pop. tôt., 2,204 hab. Église paroissiale du xivc siècle ornée de beaux vitraux.

SALV1AM (Hippolyte), médecin et naturaliste italien, né à Citta-di-Castello (Ombrie) en 1514, mort à Rome en 1572. Il alla se fixer à Rome, où il exerça la médecine et devint médecin des papes Jules III, Marcel II et Paul IV. Tout en pratiquant son art, il cukiva les lettres et fit une étude toute particulière des poissons. On lui doit une histoire des poissons intitulée : Aquatilium animalium historia (Rome, 1554-1558, in-fol.), pour l’impression de laquelle il établit dans sa maison un atelier typographique. Dans cet ouvrage, qui a eu trois éditions, l’auteur décrit seulement quatre-vingt-douze espèces de poissons, rangés d’après leur caractère extérieur. Dans chaque article, on trouve la synonymie du poisson, sa description, l’indication des lieux où on le trouve en plus grande abondance, ses habitudes d’après ce qu’en disent les anciens, la manière de le pécher, ses propriétés médicales ou hygiéniques. Les erreurs abondent dans cet ouvrage, auquel Salviuni ajoint des figures très-fidèles et bien exécutées. On lui doit, en outre : De crisibus ad Galeni censurant liber (1558, in-S0), et la livffina (1554., in-8û), comédie dans laquelle il peint les vices de son temps.

SALVIANI (Salustio), médecin italien, fils du précédent. Il exerçait son art à Rome, où il professa avec distinction la médecine de 1576 à 1587. On lui doit : De calore naturali acquisito et febrili (Rome, 158G, in-8o) ; De urinis (Rome, 1587, in-8o) ; Varix lectiones de re medica (Rome, 1588, in-8o).

SALV1ATI (Jean), cardinal et ■ diplomate italien, né à Florence en 1490, mort en 1553. Il était par sa mère petit-fils de Laurent le Magnifique et neveu de Léon X, qui lui donna, avec l’ôvëché de Ferrure, le chapeau de cardinal. Sous Clément VII, il fut chargé de missions à Parme et à Plaisance, puis fut envoyé à Madrid pour négocier auprès de Charles-Quint la liberté de François I«r. Salviati fit ensuite un voyage à Paris, où se trouvait alors François Ier, puis prépara l’entrevue qui eut lieu entre le pape et Charles-Quint k Bologne. À la mort de Paul III, il vit sa candidature au trône pontifical repoussée uniquement parce que Charles-Quint y fit opposition. Suivant les traditions des Médicis, il se montra le protecteur des lettres et des arts, se fit construire un palais par le Bramante et fournit les moyens au peintre François de Rossi de développer son remarquable talent. Il mourut à Ravenne d’une attaque d’apoplexie.

SALVIATI (Bernard), cardinal italien, frère du précédent, né à Florence vers la fin du xve siècle, mort à Rome en 1568. Étant entré dans l’ordre de Malte, il ne tarda pas à se rendre redoutable aux Turcs par sa valeur et devint successivement prieur de Capoue, grand prieur de Rome et général des galères de son ordre. Sulviati ruina Tripoli, prit

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Coron et ravagea l’île de Scio. Ce fut par le crédit de Catherine de Médicis, qu’il avait suivie en France et dont il était devenu le premier aumônier, qu’il obtint le chapeau de cardinal (1561). Kvèque de Saint-Papoul, puis de Clermont (1561), il avait figuré aux états généraux de 1557.

SALVIATI (Antonio-Maria), cardinal italien, neveu des précédents, né en 1507, mort k Rome en 1602. Il fit ses études de droit, puis suivit la carrière ecclésiastique, devint évêque de Saint-Papoul, en Languedoc, et fut envoyé deux fois par Pie IV, avec le titre d’ambassadeur, à la cour de France. Grégoire XIII lui’conféra ensuite la pourpre et le nomma successivement légat à Bologne et préfet de la signature. On l’avait surnommé, k cause de ses qualités morales, io

grand cardinal Salviati.

SALVIATI (Francesco Rossi, dit Cecco ou Cccciiiiio de), peintre italien, né à Florence en 1510, mort dans la même ville en 15G3. Il était élève d’Andréa del Sarto et de Baccio Baudinelli et condisciple de Vasari. S’étant rendu à Rome, il y trouva un protecteur éclairé dans le cardinal Jean Salviati, qui le prit dans sa maison, et ce fut en souvenir de ses bienfaits qu’il reçut le nom de Salviati. Cet artiste exécuta de nombreuses fresques de grande dimension dans les palais et les monuments de Rome, de Florence et de Venise, et déploya dans ces vastes compositions historiques une rare fécondité, la hardiesse et la correction du dessin, une richesse et une magnificence d’architecture tout à fait remarquables. Rossi fit un voyage en France,

mais ses tableaux n’y eurent pas le succès qu’ils méritaient. Parmf les ouvrages de ce remarquable artiste, dont le caractère était très-original et l’esprit fort caustique, nous nous bornerons à citer : l’Histoire de Psyché, représentée sur le plafond du palais Grimaldi, à Venise, et dont Vasari a fait le plus grand éloge ; les Batailles elle Triomphe de Camille, au Palais-Vieux, à Florence ; la Déposition de^ croix, à l’église Sainte-Croix, dans la même ville ; une autre déposition, dans le palais Panfili, à Rome ; Saint Jérôme, #u palais Spada ; une Madone, k Bologne ; une Sainte Famille, à Madrid ; la Résurrection, k Vienne ; la Géométrie, à Turin ; Psyché et l’Amour, à Berlin ; la Vierge et des saints, à Munich. Le musée cfti Louvre possède de co maître Adam et Eve, l’Incrédulité de saint Thomas et une Sainte Famille.

SALVIATI (Léonard), philologue et critique italien, de la famille des précédents, né à Florence en 1540, mort en 15S9. Élève du savant Varchi, il montra de bonne heure de grandes dispositions littéraires, et, comme il était doué d’une extrême facilité d’élocution, il fut chargé, tout jeune encore, de prononcer des discours dans des fêtes et cérémonies publiques, ce qui attira vivement sur lui l’attention publique. Salviati contribua puissamment à la fondation de la célèbre Académie della Crusca (1582), dans laquelle il prit le nom de l’Infarinato. Le grand-duc de Toscane François Ier le chargea de donner une édition corrigée du Décaméron de Boccace, qui parut à Venise en 1582 ; mais cette édition, plusieurs fois reproduite, lui fit peu d’honneur, car il y fit des changements, des additions et des suppressions que rien ne justifiait. Devenu un des membres les plus influents de l’Académie della Crusca, il se montra un des plus violents adversaires du Tasse, dont il a amèrement censuré l’œuvre dans un ouvrage, et fit partager à ses collègues ses antipathies contre le célèbre poète. Cette conduite lui valut les applaudissements des ennemis du Tasse, notamment de Guarini et de Montecatino, qui le firent appeler à Ferrare par Alphonse II en 1587. À cette époque, Salviati, qui était pauvre et fort endetté, venait de perdre la pension que lui faisait le duc de Sora. Espérant trouver à Ferrare une situation qui le mît à l’abri du besoin, il s’y rendit, y fut bien accueilli, mais fut déçu a tel point dans ses espérances de fortune qu’il revint à Florence. Bientôt après, atteint d’une maladie mortelle, il trouva un asile dans un couvent de camaldules, où il mourut. Ce fut Salviati qui posa les bases du fameux dictionnaire della Crusca. Ses écrits, qui font partie des classiques italiens, ont été réunis sous le titre d’Œuvres complètes à Milan (1809-1810, 5 vol. in-8o). Nous citerons, comme les plus remarquables : De' dialoghi del amicizia libro primo (Florence, 1564, in-8o) ; Il Granchio, comédie en vers (1566, in-8o) ; Orazioni (1575, in-8o), recueil de discours ; Cinque lezioni sopra il sonetto di Petrarca (1575, in-4o) ; Avvertimenti della lingua' sopra’l Decamerone (1584-1586, 2 vol. in-4o), ouvrage très-estimé ; Il Lasca, dialogue (1584, in-4o), sous le pseudonyme de Rigogoli ; Dell’ Infarinato Riposta all’ apologia di Torquato Tasso (1585, in-8o) ; Considerazioni di Carlo Fioretti (158G, in-8o), écrit également dirigé contre le Tasse, dont il avait été d’abord l’ami ; La Spina, comédie en prose (Ferrare, 1592, in-8o), etc.

SALVIATI (Alamanno), cardinal italien, né à Florence en 1668, mort k Rome en 1733. Il fut successivement protonotaire apostolique, vice-légat d’Avignon (1711), légat d’Urbin (1717), cardinal (1730), préfet de la signature de justice. Il était membre do l’Académie délia Crusca sous le nom de l’Iuronne. On

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trouve en tête du Vocabulaire de cette Académie (1729-1738, 6 vol, in-ful.) une épître dédicatoire adressée au grand-duc de Florence, Jean Gaston, et qui est de lui.

SALVIATI (Giuseppe), dit le Jeuue, peintre et graveur italien. V. PoKTA.

SALVIÉ, ÉE adj. (sal-vi-é — du lat. salvia, sauge). Bot. Qui ressemble à la sauge.

— s. f. pi. Tribu de la famille des labiées, ayant pour type le genre sauge.

SALVIEN, en latin Salvianus, célèbre écrivain ecclésiastique, né, suivant Tillemont, à Cologne ou à Trêves vers 390, mort à Marseille vers 484. Il s’adonna de bonne heure à l’étude des sciences, se maria avec une jeune païenne, Palladia, qu’il convertit au christianisme, et eut d’elle une fille appelée Auspiciola. Par la suite, il se rendit en France, séjourna à Vienne, d’où il passa dans le monastère Saint-Honorat, à Lérins (420), y embrassa la vie ecclésiastique et y passa six ans. À cette époque, il se lia avec saint Hifaire d’Arles et donna des leçons k Veranus et à Salonius, fils de saint Aueher. Vers 426, Salvien alla habiter Marseille et peu après l’évêque Honorât lui cqnféra la prêtrise. Ses talents, sa piété, sa modestie et son inépuisable charité lui méritèrent l’admiration enthousiaste de ses contemporains. Les prélats les plus illustres des Gaules le consultaientsur des matières de foi ou de discipline ; il composa, sur leur demande, une foule d’iTomélies et d’Instructions qui lui valurent le surnom flatteur de Mnîiro des évoques. Il ne reste de ses nombreux ouvrages que deux traités : Adversus avaritiam, où.il s’élève avec tant d’énergie contre les désordres dont il était le témoin, qu’on f*a regardé comme le Jérémie de son siècle ; De gubernatione Dei, traité de la Providence, où il considère les barbares comme suscités par Dieu pour le châtiment du monde romain. On a aussi neuf Lettres, dont la plus intéressante est celle qu’il écrivit à sa belle-mère Hypa.cc, tant en son nom qu’en celui de sa femme, pourjustifier leur résolution de garder désormais la continence. Ses Œuvres, publiées pour la première fois par Brassicanus (Bâle, 1530, in-fol.) et dont la meilleure édition est celle qu’a donnée Baluze (Paris, 1634), ont été traduites en français, notamment par Grégoire et Collombet (1834).

SALVINI (Antonio-Maria), littérateur italien, né à Florence en 1653, mort dans la même ville en 1729. Il étudia le droit et reçut le diplôme de docteur ; mais cette science lui inspirait une telle répulsion qu’il obtint de ses parents l’autorisation de s’adonner aux lettres. Nommé professeur de grec à Florence dès l’âge de vingt-trois ans, il consacra son existence entière aux travaux littéraires. Salvini était membre de l’Académie de la Crusca, au. dictionnaire de laquelle il travailla activement. C’était un homme fort instruit, modeste, obligeant, et un infatigable travailleur ; mais, en somme, un littérateur médiocre. Il a laissé beaucoup d’écrits en prose et en vers, au style boursouflé, des discours et de nombreuses traductions, faibles et inexactes, etc. Nous citerons, parmi ses productions originales : Prose toscane (1715-1735, 2 vol. in-4"), recueil de discours et de leçons ; Prose sacre (1716, in-4o), recueil de discours et de sermons ; Discorsi accademici (1695-1733,3 vol. in-4»), recueil de deux cent quarante-trois discours ; Vie de Galilée (1718) ; Sonetti(1728, in-4o) ; Sonetti inediti (1823, in-4») ; enfin des morceaux inédits publiés dans les Opusculi inediti degli Toscani (1808-1809, 3 vol. in-8o). Parmi ses traductions, qui eurent du temps de Salvini un succès immérité, nous mentionnerons : Anacréon (1695, in-12) ; Théocrite(nn, in-12) ; ffomëre(1723, 2 vol. in-S°) ; Perse (1726, in-4u) ; Oppien (1728, in-8o) ; Hésiode, Orphée et Proclus (1747, in-is) ; Nicandre (1764, in-S°) ; Béro et Léandre (1765, in-8o) ; l’héognis, Phocylide et les Vers dorés (1766, in-8o), etc. Enfin, on lui doit des éditions de plusieurs ouvrages.

SALVINI (Salvino), littérateur italien, frère dn précédent, né à Florence en 1667, mort dans la même ville en 1751. Il s’adonna aux travaux littéraires et fit de savantes recherches sur les antiquités de son pays. Salvini devint chanoine à Florence et membre des Académies de la Crusca et de l’Arcadie. Ses principaux ouvrages sont : Fasti consolari dell’ accademia fiorentina (Florence, 1717, gr. in-4") ; Componimenti poctici (Florence, 1750, in-S°) ; Catalogo dei canonial ftorentini ; des Notices littéraires, etc.

SALVINI (Thomas), acteur italien, né à Milan en 1829. Sou père, professeur de littérature à Livourne, lui donna uDe excellente éducation. Ses précoces dispositions pour le. théâtre le firent admettre à quatorze ans dans la troupe du célèbre acteur Modena qui lui donna des leçons, comme il en donna aussi au camarade et à l’émule de Salvini, Ernest Rossi. Salvini fit partie de la troupe royale à Naples, fut ensuite engagé par les impresarii Domeniconi et Capocomiro, et joua avec succès à côté de Mm« Adélaïde Ristori. Après six années passées dans la troupe de Domeniconi, il se retira pendant une année du théâtre pour se livrer k de sérieuses études qui lui préparèrent de nouveaux triomphes dans le répertoire classique. Jusqu’ici, ses principaux rôles sont Egisto, dans la Mérope

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d’Alfleri ; Paolo, dans Françoise de Jtimini de Silvio Pellico ; Romeo, Oreste, divers personnages des tragédies de Crébillon et de Voltaire, notamment Orosmane, dans Zaïre. Il aborda aussi la comédie ; aux fêtes de Florence, données au mois de mai 1865 en l’honneur du sixième centenaire de Dante, Salvini fit partie de la députation chargée de représenter l’art dramatique à côté de Mme Ristori et de Rossi.

SALVINIACÉ, ÉE adj. (sal-vi-ni-a-sé — rad. salvinie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la salvinie.

— s. f. pi. Famille de plantes cryptogames aquatiques, comprenant les genres azolle et salvinie : Les salviniacbes paraissent trèsrépandues dans les régions tempérées et tropicales. (Û. d’Orbigny.)

SALVINIE s. f. (sal-vi-nî — de Salvini, savant ital.). Bot. Genre de plantes cryptogames aquatiques, type de la famille des salviniacces, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’hémisphère nord et dans l’Amérique tropicale : La germination des salvikies se fait dans le mois d’avril. (F. Foy.)

— Encycl. Les salvinies sont des plantes à radicelles flottantes, à tiges simples et peu rameuses, portant des feuilles opposées, oblongues, couvertes (le papilles ou de poils courts ; les organes reproducteurs sont renfermés dans des involticres sphériques, uniloculaires, recouvertsd’une double membrane

et réunis en forme de grappe à l’aisselle des feuilles. Elles croissent dans les eaux douces des régions chaudes et tempérées. « Les suivîmes, dit M. F. Hoefer, flottent en beaux tapis de verdure à la surface des eaux stagnantes ; quelquefois elles suivent le courant des rivières jusqu’à ce que, portées dans quelque petite anse d’une eau plus tranquille, elles y abordent, s’y groupent et masquent aux regards, sous un giizon trompeur, les dangers de l’élément qu’elles recouvrent. » lies touffes de ces plantes atteignent parfois de grandes dimensions.

SALVINIE, ÉE adj. (sal-vi-ni-é— rad. salvinie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte k la salvinie,

— s. f. pi, Tribu de la famille des marsiléacées, ayant pour type le genre salvinie, et érigée par plusieurs auteurs en famille distincte, sous le nom de salvini, ciîes.

SALVINO DEGLI AHMATI, religieux italien, né k Florence vers le milieu du xme siècle, mort en 1317. Il est regardé généralement comme l’inventeur des lunettes, dont l’usage était inconnu aux anciens, bien que quelques savants aient soutenu la thèse contraire, en s’appuyant sur un vers’de Plaute, regardé par les meilleurs critiques comme une interpolation, La découverte de Salvino peut être placée vers 1285.

SALVIOS, dit Trvphon, chef des esclaves révoltés eu Sicile contre Rome. V. Tryphon.

SALVIUS JULIEN, jurisconsulte romain dn ne siècle de notre ère. V. édit perpétuel.

SALVO s. m. (sal-vô — mot lat. qui signif. je sauve). Légist. angl. Article supplémentaire ajouté au statut d’Édouard III, touchant les crimes qualifiés mal à propos de crimes de trahison.

SALVOLINI (François), égyptologue italien, né k Faenza en 1809, mort à Paris en 1838. Il étudia, sous la direction de Mezzofanti, la littérature orientale, puis vint à Paris pour perfectionner son éducation et s’occupa d’une façon toute particulière d’hiéroglyphes et des antiquités de l’Égypte. Les travaux qu’il avait publiés le révélaient comme un savant du premier ordre, et peut-être Salvolini fùt-il devenu une personnalité scientifique hors ligne, si une fluxion de poitrine ne l’eût emporté à l’âge de vingt-neuf ans. On a de lui : Des principales expressions gui servent à la notation des dates sur les monuments de l’ancienne Égypte, d’après l’inscription de Rosette (Paris, 1835, in-s°) ; Campagnes de Ramsès le Grand contre les Schéla (Paris, 1835, in-go) ; Analyse grammaticale raisonnée de différents textes anciens égyptiens {Paris, 1636, in-4o), ouvrage remarquable, que la mort prématurée de l’auteur l’empêcha de terminer.

SALVONI (Pierre-Bernard), poète italien, né k Parme en 1723, mort en 1784. Il fit ses études an séminaire de Pise, puis il fonda à Plaisance une imprimerie qui lui servit à publier ses propres œuvres. Salvoni se lia avec Métastase et devint membre de l’Académie des Arcades, sous le nom de NMaivo Eurilenge, ainsi que de plusieurs autres sociétés littéraires. Devenu l’agent général de la maison Sforza Césarini en Lombardie, il quitta Plaisance pour aller habiter en 1766 sa ville natale, où il fut en même temps directeur de la poste aux lettres. Bien que Métastase ait beaucoup loué ses talents poétiques, Salvoni n’était en réalité qu’un fort médiocre poète. Nous citerons de lui : Masinissa, tragédie (Plaisance, 1744, in-S°) ; Recueil de poésies (1745, in-s°) ; Compositions dramatique ? écrites par ordre de ta cour de Saint-Ildefonse (1753, in-S°) ; les Combats des amants (Parme, in-4"), comédie représentée dans cette ville en 1772. Salvini a réuni la plupart de ses œuvres sous le titre Cl Œuvres poétiques (Plaisance, 1777, 2 vol. in-8o).

SALWYN (William), jurisconsulte anglais