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RaphaSl et le jeune Tobie, Apparition de l’ombre de Samuel à Saûl, Bataille antique, présent d’un nonce du pape à Louis XIV en 1652, Paysage ; k Angers, une petite Marine ; à Arles, deux Paysages ; à Avignon, deux Paysages ; à Besançon, Annonciation delà venue du Messie aux bergers ; à Bordeaux, Repos de soldats, Paysage ; à Marseille, un Ermite contemplant une tête de mort ; à Montpellier, Marine ; à Toulouse, Jésus au jardin des Oliviers, Résurrection de Jésus, le Quos ego de Neptune (Enéide) ; à Nantes, Halle de soldais, Jason endormant des dragons. Citons enfin, parmi les tableaux de Sulvator Rosa qui ne se trouvent pas dans les musées d’Europe : Y Enfant prodigue, la Mort de Socrate, le Purgatoire, l’Assomption, le Triomphe de David, Heraclite et Démocrite, Socrate buvant la ciguë, Régulits enfermé dans un tonneau, Jouas prêchant dans JVinive, l’Ombre de Catilina, Tobie tirant le poisson, etc.

Sulvator Rosa gravait à l’eau-forte d’une manière supérieure, et il a reproduit ainsi plusieurs de ses peintures. La collection de ses eaux-fortes comprend quatre-vingt-quatre pièces, outre un livre représentant des habillements militaires, des bandits, des soldats. Comme musicien, il composa un assez grand nombre de morceaux, dont plusieurs sont devenus populaires en Italie et dont Burney a publié quelques-uns dans son Histoire de la musique. Enfin, comme poëte, on a de lui des sonnets, des cantates et surtout des satires pleines de véhémence et d’originalité, parmi lesquelles on remarque : Babylona, où il fait un tableau de la hideuse corruption de la Rome papale ; la Musique, la Poésie, la Peinture, la Guerre et l’Envie. La meilleure édition de ses poésies, publiées pour la première fois à Amsterdam (1719, in-8°), est celle de Florence (1770, in-S°).

Salvator Rosa, fantaisie par Hoffmann, (1816).Le sujet de cette singulière histoire sert à mettre en relief l’imagination vive et hardie de l’homme de génie dont elle porte le nom. On a fait souvent de Salvator Rosa !e héros de sombres légendes. Hoffmann a voulu au contraire lui faire jouer le premier rôle dans une histoire plaisante, dont le fond rappelle le Barbier de Sévilte. Antonio Scacciati, un ami du célèbre artiste, adore Marianna, la nièce de Pasquale Capuzzi, une seconde édition du docteur Bartholo. Il s’agit de souffler sa pupille au vieux tuteur amoureux, et c’est Salvator qui se charge de rendre ce service à Antonio. À cette époque, un certain Nicolo Musso réunissait tous les soirs l’élite de la société romaine à son théâtre, où l’on ne représentait que de petites bouffonneries improvisées. Cette vogue était due principalement au talent merveilleux d’un acteurnommé Formica, personnage mystérieux qui avait su déjouer toutes les ruses de la curiosité qui cherchait à le connaître. Salvator Rosa, qui avait de secrètes relations, parait-il, avec la troupe de Nicolo, fit représenter dans une pièce Capuzzi au naturel, avec son avarice et ses ridicules prétentions comme musicien. Enflammé de fureur, Capuzzi s’élance sur la scène pour prendre son Sosie aux cheveux, et pendant ce temps Antonio enlève Marianna. Lorsque la colère du vieux tuteur fut un peu calmée, H s’aperçut de la disparition de sa nièce. Le tour était joué. Mais ce n’était pas encore assez pour Salvator Rosa. Il s’était juré de forcer Capuzzi à donner son consentement au mariage de sa nifce avec Antonio. Une seconde soirée chez Nicolo compléta sa victoire. Effrayé à la vue du spectre de sou frère qui lui reprochait d’être cause de la mort de sa fille, le vieillard s’évanouit et, trop heureux, en revenant à lui, de retrouver Marianna vivante, lui ouvrit ses bras ainsi qu’à l’heureux Antonio. Lorsque tous les trois voulurent exprimer leur reconnaissance à Formica, l’auteur de leur bonheur commun, quel ne fut pas leur étonnement en reconnaissant sous son masque les traits de Salvator Rosa lui-même. Le grand artiste se vengeait de l’injustice des Romains envers "le peintre en les forçant d’applaudir tous les soirs l’acteur qui se moquait d’eux avec autant de talent que d’esprit.

Cette fantaisie est menée avec beaucoup de vivacité et d’entrain ; les scènes comiques y abondent, et ce serait un charmant sujet de vaudeville à traiter pour un auteur qui posséderait l’originalité et l’esprit d’Hoffmann. Ordinairement le plus.diffioile à trouver c’est le sujet ; cette fois, par exception, ce serait l’auteur.

Sniïoior Rom, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. Grange et Trianon, musique de M. Duprato ; représenté à l’Opéra-Comique le 30 avril 1861. Parmi les morceaux agréables qui composent la partition, on a distingué la chanson de Salvator au premier acte : Sans regret et sans envie ; le chœur dansé : Au son des guitares et des ta7itbouiins, et la chanson de l’ermite. Joué par Crosti, Warot, Nathan, Lemaire et Mlle Saint-Urbain.

Saivatore (ermitage de), célèbre ermitage d’Italie, situé à 2 kiloin. N.-O. du Vésuve, sur un coteau peu élevé, vis-à-vis de l’ancien cratère de la Somma, cultivé et planté de vignes. C’est lk qu’on est le mieux placé pour observer les éruptions du Vésuve, entendre les détonations et enfin jouir de ce magnifique spectacle. La vue s étend de lit ù la fois sur le mont et sur la vaste étendue

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des campagnes qui l’environnent. Aux matières près, qui sont jetées au loin par les éruptions et qui tombent sur l’ermitage comme ailleurs, il n’y a rien à craindre ni des terrents de feu ni même des tremblements de terre ; car la chapelle, qui est assez grance, et les petits logements de l’ermitage, quoique d’ancienne construction, n’ont rien souffert jusqu’ici d’aucun des mouvements convuls fs de cette terre volcanique.

Un Français habitait cet ermitage dans le dernier siècle ; il a laissé quelque souverir dans le pays ; il exerçait la profession le mendiant. C’était un très-singulier persoinage, grand hâbleur de son métier, qui avait voulu se donner pour un homme à miracles ; qui d’abord par ses intrigues avait acquis une sorte de crédit et s’était fait connaître même à la cour ; mais, comme sa conduite ne répondait pas exactement à l’idée qu’il avait voulu donner de sa sainteté, il avait été obligé de renoncer à sa prédication et à ses miracles, pour s’en tenir k son état de mendiant, qu’il exerçait avec beaucoup d’assurance.

Le vin du coteau sur lequel est construit l’ermitage est de très-bonne qualité ; il ressemble pour le goût et la couleur au lacrymaehristi, et souvent on le vend pour tel.

Martial a chanté ce coteau dans son IV« livre, épigramme XLIV :

Hic est pampineis, vividis modo Vesuîus mnbris,

Presserat hic madidos nobilis uva lacus. Bscjuga, quam iVisœ coites plus Bacchus amavit

lioc, nuper Satyri monte dedere choros. Ilic Veneris sede3, Laccd&mone, gratior illi,

Eic locus Herculeo nomine clarus erat. Cuncta jacent flammis, et trisii mersa favilîa,

jVec superi vellent hoc licuisse sibi.

SALVATORE (SAN-).V. San-Salvatore.

SALVE s. f. (sal-ve — du latin salve, portetoi bien, impératif de salvere, se bien porte :-. Le verbe saloere est la forme intransitive de salvnre, sauver, lequel est rattaché par Eichholf à la racine sanscrite saiv, aider, assister). Décharge de plusieurs armes à feu faite en l’honneur de quelqu’un ou en signe de réjouissance : Des salves demousgueterie, d’artil/erie.

Salves d’adieu, retentissez dans l’air, Couvrez la voix de son enfant qui crie.

C. Delavjgne.

Le champion armé da la vieille Angleterre, Aux salves des canons, au branle du beffroi,

Doit défier le monde

V. Iîueo.

— Décharge simultanée d’armes à feu, ii l’exercice ou dans le combat : En approchant de la contrescarpe, de la redoute, il fut accueilli par une salve de mousqueterie. (Acad.)

Tirer en salve, Tirer plusieurs pièces de canon en même temps. Il Tirer par salve, Tirer chaque pièce d’artillerie successivement, mais sans interruption, et de façon à produire un feu roulant.

Salve d’applaudissements, Bruit que font un grand nombre de personnes assemblées, en applaudissant toutes à la fois : Cet acteur, à son entrée, fut accueilli par deux salves d’applaudissements. (Acad.)

■—Encycl. Lorsqu’on veut témoigner sa sympathie ou son enthousiasme pour un homme ou pour un principe, surtout lorsque cette démonstration est collective, on acclame cet homme ou ce principe par un vivat. C’est aux cris de : « Vive la République I > que les volontaires de 1792 culbutèrent les troupes coalisées ; c’est aux cris de : «Vive le roi ! » que les partisans de la monarchie manifestent leurs sentiments pour le prince qu’ils servent. Il est, en effet, dans la nature de désirer la conservation, la vie de ce que l’on aime. Ainsi les Romains disaient : Salve, Csesar imperator, au dictateur triomphant, et cette expression était à la fois une salutation et un souhait. Ainsi Virgile, dans son admiration pour l’Italie, sa terre natale, s’écrie dans les Gêorgiques :

Salve, magna pqrens, frugum Saturnia tellus. Magna virum...

Ce mot latin de salve est passé dans notre langue ; la prononciation seule a change. Quant au sens, il est analogue. La salve est chez nous une marque bruyante de sympathie publique et collective qui so traduit de diverses manières, mais qui toujours témoigne l’affection, ou l’enthousiasme, ou la joie du peuple ou du parti qui la fait retentir.

Les jours de réjouissances publiques, de fêtes nationales, etc., sont inaugures par des salves d’artillerie. Ce sont des coups de canon, en nombre variable, mais déterminé d’avance, pour chaque solennité, et qui varient généralement de vingt et un à cent.

Lorsque les vaisseaux quittent le port ou y rentrent, ils tirent également des coups de canon pour saluer la mère patrie.

L’armée de ligne, la garde nationale, etc., sont appelées k assister aux obsèques des grands dignitaires de la couronne, de l’armée, de la Légion d honneur, et tirent sur la tomba du défunt une salve de coups de fusil.

Des salves semblables, des décharges de boites, des pétards, des fusées sont tirées dans les campagnes lorsqu’un homme influent, un préfet, un député, etc., viennent dans le pays ; les mêmes manifestations se reproduisent a toutes les noces des gens un peu eossus.du village ou du hameau.

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En dehors des salves d’armes à feu ou d’instruments explosibles, il existe d’autres variétés de salves, et notamment les salves d’applaudissements.

Les salves d’applaudissements existaient dans l’ancienne Rome. Le peuple y témoignait sa satisfaction au Forum, au théâtre, au cirque par desplausus, c’est-à-dire en frappant 1 une contre l’autre les deux mains arrondies en forme de coquille. Les applaudissements étaient ainsi, non pas éclatants, mais sourds et profonds.

L’applaudissement est naturel ; l’enfant bat l’une contre l’autre ses deux mains pour exprimer sa joie.

En France, les salves d’applaudissements ont de tout temps été dans nos mœurs. On applaudit en battant des mains ; on ne tient pas les mains comme les Romains qui frappaient en les creusant le plus possible ; on les tient tout ouvertes et l’on frappe à plat. L’applaudissement est ainsi très-bruyant, il claque comme un coup de fouet.

Lorsque l’enthousiasme de la foule ou de

l’assemblée est considérable, on- applaudit à plusieurs reprises, en s’arrêtant un instant après chaque fois. C’est ce que l’on appelle plusieurs salves d’applaudissements.

Parfois, les salves sont rhythmées et les mains se frappent en cadence, généralement sur le rhythme primitif et si célèbre des Lampions. Ce genre de batterie appartient exclusivement aux classes populaires.

Il en est autrement en Suisse. Dans les brasseries, les assemblées populaires, les banquets, etc., on a l’habitude de donner une cadence aux salves d’applaudissements ; cela s’appelle battre un ban. Il y a plusieurs manières d’applaudir ainsi ; la plus répandue est le ban« fédéral, »où les batteries, rhythmées avec quelque harmonie, sont entremêlées de chants.

Les salves d’artillerie sont fréquentes sous la monarchie ; les salves d’applaudissements, fréquentes sous la République. Il est aisé k un prince de faire gronder le canon ; un peu de poudre lui fait fêter sa propre personne ; il est plus difficile d’obtenir les suives d’applaudiSsements des peuples mécontents. Mirabeau l’a dit : « Le silence des peuples est la leçon des rois. »Les républiques, d’ailleurs, réservent leurs applaudissements pour les principes et non pour les hommes. Leurs salves sont le plus souvent tirées sur les champs de bataille où le peuple combat contre les envahisseurs ou les tyrans. C’est ce que firent nos pères de la grande Révolution.

SALVES, m. (sal-vé — dulat. salve, sauve). Prière que l’Église catholique chante en l’honneur de la Vierge : Chanter le Salve. (Acad). C’est la même prière que le Salve regina. V. ci-après.

— Ane. loc. Il faut chanter le Salve, C’est une affaire perdue, terminée. Se dit par allusion à l’ancien usage de chanter le Salve au moment de l’exécution des condamnés.

SALVELINE s. f. (sal-ve-li-ne). Ichthyol. Espèce de saumon, il On dit aussi salvelin s. m.

SALVE REGINA s. m. (sal-vé-ré-ji-namots lat. par lesquels commence cette antienne, et qui signifient Sauve, reine). Antienne à la Vierge. Il Morceau de musique ou de plain-charit sur les paroles de cette antienne.

— Encycl. Le Satve regina est une antienne dont quelques-uns attribuent l’origine à Pierre, évêque de Compostelle au xii^ siècle, tandis que d’autres en font honneur à Hennann Contract, et que d’autres encore la font remonter k Adhémar, évêque du Puy, qui mourut à Antioche en 1098 ; c’est de ce dernier que le Salue regina aurait pris le nom « d’antienne du Puy, » antipliona de Podio. On raconteque saiutBernard, ayant entendu chanter cet hymne dans l’église de Spire, y ajouta les derniers mots : 0 démens/ opiat o duteis Virgo Mariai Le Salve regina se chante depuis la Trinité jusqu’à l’Avent. Le chant du Satveregina n’est pas le même partout : « Nous avons entendu, lit-on dans le Dictionnaire de plain-chant et de musique d’église, l’admirable Salve des trappistes, et nous croyons qu’il n’y a rien dans aucune église qui puisse être comparé k ce chant magnifique et si digue de la Mère de Dieu. »

On a fait beaucoup de Salve regina en musique, et quelques-uns sont remarquables ; le plus parfait sans doute est celui de Pergolèse, qui, quoique célèbre, ne l’est pourtant pas autant qu’il le mérite. Moins connu que le Stabat du même maître, il est considéré, par les mus.cieus, comme une composition plus achevée et d’un mérite supérieur.

SALVERTE (Jean-Marie-Eustache Baconnière de), administrateur, né à Paris eu 1768, mort dans la même ville en 1827. Directeur, puis administrateur de l’enregistrement et des domaines sous l’Empire, il fut élu député de Paj-is pendant les Cent-Jours et misa la retraite en ISIS. IL a laissé : Examen des budgels pour 1818 des directions des finances (1818, 4 broch. in-s»),

SALVERTE (Anne-Joseph-Eusèbe BaCOnnière de), écrivain, philosophe et homme politique, frère du précédent, né k Paris en 1771, mort en 1839. Il lit ses études chez les oratoriens de Juilly, fut avocat du roi au

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Châtelet de Paria de 1789 jusqu’à la suppression de ce tribunal en 1798, puis employé dans les bureaux des affaires étrangères (1792-1793) et professeur d’algèbre à l’École des ponts et chaussées. Condamné à mort pour avoir présidé la section du Mont-Blanc le 13 vendémiaire an IV, il purgea sa contumace l’année suivante et se fit acquitter. Salverte publia, sous le Directoire, plusieurs brochures républicaines et quelques écrits littéraires, notamment une tragédie sur la mort de Jésus-Christ, étudié au point de vue philosophique. À cette époque, il entra dans l’administration du cadastre et, aprèsle coup d’Etat du 18 brumaire, il se livra tout entier à la littérature et à la philosophie. Au début de lasecondeRestauration, il se retira à Genève, où il passa cinq ans. De retour à Paris, il publia diverses brochures sur les questions politiques et s’attacha à propager l’enseignement mutuel sur les caisses d’épargne. Nommé député dû IIIo arrondissement de Paris en 1828, il prit rang parmi les défenseurs les plus énergiques des libertés, proposa de mettre en accusation le ministère, attaqua avec une égale vigueur le gouvernement, le cléricalisme et les jésuites et signa l’adresse des 221. Absent de Paris au moment où éclata la révolution de juillet 1830, il s’empressa d’y accourir et demanda que le catholicisme ne fût plus reconnu comme religion d’État et qu’on renouvelât entièrement la magistrature. Au mois d’octobre suivant, il fut réélu député à Paris ; il proposa de mettre en accusation le dernier ministère de Charles X, puis la duchesse de Berry, vota avec l’opposition républicaine et signa le fameux compte rendu. Non réélu en 1834, il rentra néanmoins quelque temps après k la Chambre, où il continua k faire au gouvernement de Louis-Philippe l’opposition la plus vive, et prit fréquemment part aux discussions de cette Assemblée. Salverte voulut être enterré civilement. Il était membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et de l’Académie celtique. Ses ouvrages témoignent d’un grand savoir, de vues profondes et d’un admirable talent d’analyse. Indépendamment d’un grand nombre d’articles publiés dans le Mercure, l’Esprit des journaux, lu. Revue encyclopédique, la Bibliothèque française, la Bibliothèque universelle de Genève, etc., on lui doit une trentaine de brochures et d’ouvrages. Nuus nous bornerons à citer les principaux : Épître à une femme raisonnable ou Essai sur ce qu’où doit croire (1793, in-8<>) ; les Journées des 12 et 13 germinal an III (1793, in-8<>) ; Idées constitutionnelles (1795, in-8»), publiées patordre de la Convention ; le Premier jour de prairial (1793, in-8°) ; De la balance du gouvernement et de la législation (1798, in-8<>) ; Du droit des nations (1799, in-8°) ; Éloge philosophique de Denis Diderot (1801, ni-8°) ; Rapports de la médecine avec ta politique (1806, in-8°) ; Tableau littéraire de ta France au xvme siècle (1809, in-go), qui obtint une mention au concuurs ouvert par l’Académie française ; De la civilisation depuis les premiers temps historiques (1813. in-8u) ; Phédasic, tragédie (1813, in-8<>) ; Neïla ou les Serments (1812, 2 vol. in-12) ; Épître sur ta liberté (1817, in-S°) ; Un députe doit-ii accepter des places’.' (1820, in-S<>) ; Des maisons de santé destinées aux aliénés (1821, in-8°) ; Essai historique et philosophique sur les noms d’hommes, de peuples, de lieux, etc. (1823, 2 vol. in-go) ; Horace et l’empereur Auguste (1823, in-8") ; les Menaces et les promesses (1823, in-S°) ; Du taux de l’argent, de l’intérêt et de la réduction- (1824, in-8°) ; Opinion sur les pétitions relatives aux jésuites (1S28, in-8°) ; Des sciences occultes ou Essai sur la magie, les prodiges, les miracles (1829,2 vol. in-go), etc.— Sa. icinine, Mme Salvertk, née Aglaé Deslacs d’Areambal, morte en 182G, était veuve du comte Ularet de Fleurieu lorsqu’il l’épousa en 1812. C’était une femme instruite et distinguée, qui a publié sans nom d’autour un romun intitulé Stella, histoire anglaise (1800, 4 vol, in-12).

SALVERTIE s. f. (sal-vèr-tî — de Salverte, savant fr.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des vochysiacées, dont l’espèce type croit au Brésil.

SALVETAT (la), bourg (le France (Hérault), ch.-l. de cant., arrond. et k 14 kilom. N. du Saint-Pons, sur l’Agout ; pop. uggl., 832 hab.

— pop. tôt., 3,068 hab. Fabrication do molletons, flanelles, ratines, quincaillerie ; tanneries, teintureries. Commerce de laine, bestiaux, grains et beurre. Eaux minérales k Rieumajou. Ces eaux, qui jaillissent dans une prairie près de La Salvétat, n’ont été utilisées sérieusement que depuis quelques années. J usque-là, elles coulaient troubles et bourbeuses au milieu de marécages, où quelques paysans allaient en boire. Ce sont des eaux froides, alcalines, extrêmement gazeuses. Leur saveur est piquante et agréable ; elles sont très-digestives et agissent comme fondants dans les engorgements des viscères abdominaux. On les expédie au loin. Elles se vendent par bouteilles d’un litre, goudronnées, et se conservent beaucoup mieux que d’autres eaux gazeuses dont nous faisons usage sur nos tables. Il est regrettable qu’elles ne soient pas connues davantage.

SALVBTAT - PEVRALÈS (LA), bourg de

France (Aveyron), ch.-l. decant., arrond. etk 51 kilom. S.-O. de Rodez ; pop. aggl., 229 hab.

— pop. tôt., ?,0C9 hab.