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somme de principes aqueux, ne présente plus la même composition qu’auparavant. Ce sujet mérite d’attirer l’attention des chimistes. >

SALIVAL, ALE adj. (sa-li-val, a-le — rad. salive). Qui appartient à la salive.

SALIVANT, ANTE ndj. (sa-li-van, an-te — rad. saliver). Méd. Qui produit la salivation : Remèdes salivants, h On dit aussi SiAlagogue.

SALIVATION s. f. (sa li-va-si-on — rad. saliver). Méd. Ecoulement surabondant de salive.

— Encycl. Salivation mercurielle. V. ptyalisme.

SALIVE s. f. (sa-li-ve — latin saliva, même sens ; irlandais seile, sileadh ; de silim, couler, distiller, cracher ; armoricain sila, filtrer ; kymrique haliw, s ; ilive. Le latin saliva se rapporte au sanscrit sala, salila, eau, qu’on dérive de sal, sél, aller. Comparez le grec selâ, sellô, mouvoir, agiter, d’où salos, fluctuation, agitation des vagues). Humeur aqueuse et un peu visqueuse qui coule dans la bouche : Une salivk abondante. Avaler sa salive. (Acad.) La salive est purement et simplement de l’eau dans laquelle il y a un peu d’albumine. (J. Macé.) Ici cet orateur, qui pousse une invective, À chaque mot qu’il dit fait pleuvoir sa salive.

SANLt’QUE.

Il Salive abdominale, Nom donné quelquefois au suc pancréatique.

— Loc. fam. Dépenser beaucoup de salive, Parler beaucoup : Vous dépensez beaucoup de sauve inutile ; parlez peu et agissez. Il Avalez votre salive. Ne dites pas ce que vous êtes tenté dédire ; n’achevez pas ce que vous avez commencé à dire.

— Encycl. La salive provient de sources diverses et constitue un mélange complexe d’humeurs différant un peu les unes des antres par leur composition et leurs propriétés. M. Cl. Bernard a très-bien distingué expérimentalement les salives d’après leur origine, c’est-à-dire d’après les glandes qui les sécrètent ; il les a ainsi divisées : l" salive parotidienne ; 2° salive sons-maxillaire ; 3° salive sublinguale et bucco-labiale ; 4° enfin salive mixte, résultant du mélange des premières dans la cavité buccale, tant entre elles qu’avec le mucus sécrété par les nombreux follicules disséminés dans la bouche.

l<> La salive parotidt’enne, sécrétée par les glandes parotides et déversée dans la bouche par le canal de Sténon, est insipide et inodore au moment de la sécrétion ; abandonnée à elle-même, elle devient opaline au bout de quelques heures. Sa densité est d’environ 1,007 (1,0061 à 1,0088). Elle est toujours alcaline et contient une quantité notable de carbonate de chaux en dissolution.

2" La salive sous-maxillaire, provenant de la glande sous-maxillaire, est fournie par le canal de Wharton ; elle est moins fluide et un peu moins dense que 1a précédente, mais tout aussi alcaline. Fraîche, elle constitue un liquide assez limpide, légèrement visqueux, beaucoup moins fluide et un peu moins dense que la salive parotidienne. Soumise à l’ébullition, la salive sous-maxillaire ne se coagule point comme la parotidienne ; elle mousse et se boursoufle. Abandonnée à elle-même, elle se prend en gelée.

3° La salive sublinguale et bucco-labiale se distingue des précédentes par sa grande viscosité et par la grande quantité de pt3’aline qu’elle contient. Elle est d’ailleurs alcaline comme les autres, très-transparente, quoique épaisse et gluante, et sa saveur est analogue à celle de l’eau gommée, en même temps qu’alcaline. Elle est ébiborée par les glandes sublinguales en grande partie, et elle est déversée dans la bouche par les canaux de Rivinus et par des conduits particuliers propres à chaque glandule.

—4° La salive mixte, c’est-à-dire formée par le mélange des précédentes, contient leurs nombreux principes constituants, dont les principaux sont : de l’eau, du bicarbonate de potasse et de soude, des chlorures de sodium et de potassium, du carbonate et du phosphate de chaux, des globules de graisse, des filaments de mucus, des matières organiques solubles dans l’alcool, des cellules épithéliales, une substance albuminoïde très-importante appelée ptyaline, et, parmi les sels, du sulfocyanure de potassium. Elle est enfin alcaline, puisque toutes le sont. Voici, du reste, la composition de la salive mixte, d’après lacubo-witch :

Eau 99,516

Epithélium 0,163

Ptyaline 0,130

Phosphate de soude 0,096

Chlorures alcalins 0,08-4

Sulfocyanure de potassium. 0,006 Sels organiques de chaux et

de magnésie 0,005

100,000

La salive mixte, recueillie dans une éprouvette et abandonnée à elle-même, se sépare en trois couches distinctes : une, supérieure, est formée par un liquide écumeux et niant ; une seconde, en quantité beaucoup plus considérable et limpide, occupe la partie moyenne du vase d’expérience, et au fond se trouve une troisième couche formée de leucocytes, de

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cellules épithéliales, do gouttelettes graisseuses et de détritus alimentaires.

La première préparation du bol alimentaire pour la digestion se fait sous l’influence de la salive, au moment de son mélange aec l’aliment, par le travail des mâchoires, des dents et de la langue. Le rôle de ce liquide est de faciliter la mastication en humectant les aliments, de faciliter la déglutit on en donnant au bol la propriété de glisser facilement et en lubrifiant les parois des conduits par où il doit passer, enfin d’exercer déjà sur les matières qui doivent être digéré : s une action dissolvante qui n’est autre qu’un commencement de la digestion qui se fer :., sous l’influence du suc gastrique et des autres sucs gastro-intestinaux, le long du canal alimentaire.

La salive parotidienne est sécrétée très-abonduimnent pendan t les repas et elle abonde à elle seule, pendant la mastication, en telle quantité qu’elle l’emporte sur le produit de toutes les autres glandes réunies. C est à peine si elle se produit, au contraire, dans les intervalles des repas et pendant les digestions.

La salive sous-maxillaire est celle qui s’écoule à la vue d’un mets succulent, ou seulement à ta pensée de quelque chose de matériellement ou de moralement savoureux, d’où la locution si vraie : L’eau en vient à la bouche. Elle est sécrétée aussi quand une substance très-sapide entre dans la cavité buccale. Elle est liée à la gustation com ne la parotidienne à la mastication. Dans l’espace d’une heure un quart, Cl. Bernard a retiré des glandes salivaires d’un chien 44 centimètres cubes desa/itiesous-maxillaiie pour 23 de parotidienne et 5 de sublinguale. EU ; est abondante à ce point en dehors des repas parce que, mêlée plus ou moins aux a.mes humeurs salivaires, elle fournit à l’estomac, par la déglutition continue qui s’en fait naturellement, un élément capital dans l.i digestion. Elle a pour vertu, ainsi mêlée du moins, et après qu’elle a subi l’influence de l’air, de transformer en dextrine, puis en glucose, les aliments amylacés ou féculents. Four démontrer cette curieuse propriété, il n’y a qu’à mâcher pendant un certain temps soit de l’empois d’amidon, soit du pain azyme, soit du pain ordinaire. Si on filtre le produit ainsi obtenu et si on le traite par la liqueur cupro-potassique, on reconnaît facilenent qu’il contient du sucre en dissolution. C’est grâce à cette métamorphose, qui, après avoir commencé dans la bouche, se continue cans l’estomac, que les féculents deviennent solubles, absorbables et finalement nutritifs. La digestion de ces principes peut cependant s’accomplir sous l’influence du suc panciéatique, qui agit sensiblement comme la salive et la remplace dans certains cas où elle fait défaut. C’est ce qu’on observe notanin.ent chez les aliénés qu’on est obligé d’alimenter avec la sonde œsophagienne pour les empêcher de mourir d’inanition. Si les aliments qu’on leur injecte dans l’estomac contiennent des féculents, ceux-ci, bien qu’ils ne soient pas ihsalivés, sont pourtant digérés et ren Jus assimilables dans la première portion de l’intestin grêle. L’innervation et, par son en remise, les sentiments inoraux exercent une grande et rapide influence sur les glanles sous-maxillaires, puisqu’il suffit de la vue ou du toucher d’un beau fruit, de l’audition du glouglou d’une bouteille, etc., ou même seulement de la pensée d’une chose savoureuse pour que ces glandes sécrètent immédiaïement de la salive, qui vient humecter la lingue et les lèvres, effet non expliqué à ranger parmi tous ceux du moral sur le physique, et réciproquement, produits par l’intervention de ce médiateur, si fécond en énigmes, qu’on appelle le système nerveux.

La salive mixte, qui résulte de toutes les salives et qui se présente d’elle-même à l’observation, a été l’objet d’études et de recherches intéressantes. On a cherché, par exemple, à évaluer ia quantité de salive sécrétée dans les vingt-quatre heures chez divers animaux et même chez l’homme ; or, il résulte d’expériences très-rigoureuses qu’un cheval, pendant qu’il mange, sécrète en moyenne pir toutes ses glandes salivaires 5 kilogrammes de salive par heure. Comme il broie sa nourriture en moyenne pendant six heures sur vingt-quatre, c’est donc l’énorme quantité de 30 kilogrammes de salive qu’il produit durant ses repas quotidiens, et pendant les dix-huit heures qu’il ne mange pas il n’en sécrète que 2 kilogrammes. On n a pu faire chez l’homme, jusqu’à présent, aucune expérience directe qui ait été probante ; mais, par induction comparative, on a été conduit à évaluer à lk’1,500 l’a quantité de salive élaborée par ses glandes salivaires en vingt-quatre heures.

La quantité et les propriétés de lu salive varient sous l’influence des états morbides «.t des états d’innervation, aussi bien que sous l’influence des substances qui sont mises e : i contact avec les organes buccaux, telles que le tabac, fumé ou chiqué. Citons seulement quelques exemples.

Les angines, certaines irritations gastriques, les paroxysmes de la rage, la grossesse, la chlorose, etc., la font augmenter de quantité. Son odeur devient fétide dans l’angine pseudo-membraneuse, vulgairement angine couenneuse et croup. Il en est de même dan : ; la carie dentaire et d’autres alïections bue SALI

cales et gutturales. Dans certaines maladies du foie, la salive devient amère et bilieuse, contenant beaucoup de fiel. Elle prend, dans la phthisie, un caractère tout particulier de viscosité spongieuse. La salive fournit donc au diagnostic des indications qui peuvent être très-utiles.

Dans un grand nombre de circonstances, et particulièrementquandon est à jeunou quand on a parlé longtemps, la salive devient acide par l’effet de la fermentation lactique qu’éprouvent les matières organiques contenues dans ce liquide. Dans la bouche, elle est la source du tartre qui se dépose sur les dents lorsqu’on néglige de les nettoyer. Ce tartre est formé par des, phosphates et des carbonates terreux qui sont en dissolution dans la salive. Elle est aussi la source de la carie dentaire lorsque, sous l’influence de la maladie ou du manque de soins, elle s’altère et donne lieu à la production de substances capables d’altérer les dents.

Durant la fièvre, la bouche se dessèche parce que la salive n’est plus sécrétée en quantité convenable, et la soif prend des proportions anomales.

Nous avons dit que la présence seule des aliments dans la bouche appelle un flux de salive ; mais certains aliments particuliers et certaines excitations spéciales augmentent beaucoup ce flux, tandis que d’autres l’épuisent ou l’arrêtent et assèchent la bouche. Parmi les causes du flux salivaire, il faut noter la fumée du tabac, le chatouillement de la luette, la stimulation de ta muqueuse buccale au moyen du vinaigre, du poivre, des rôles à chiquer, le. travail de la dentition, l’emploi des mercuriaux, etc. Parmi les causes contraires, il faut ranger toutes les substances qui, en soutirant trop rapidement la salive aux glandes qui la fabriquent, en paralysent l’action, et les sueurs trop abondantes qui en sont des dérivatifs et qui, en déchargeant le sang de ses humeurs, enlèvent celles-ci aux autres sécrétions, notamment à l’urine et à la salive. 11 arrive, dans certaines maladies encore mal connues, que la salive est tout à fait supprimée.

Le cas de la salivation excessive amenée par l’emploi du mercure est un des plus sérieux ; le flux de la salive s’accompagne alors d’une saveur cuivreuse provenant des molécules mercurielles qu’elle apporte dans son torrent ; car ces molécules voyagent dans toute l’économie jusqu’à ce qu’elles s’échappent par l’usure de lu peau qu’elles colorent, par les sueurs et par toutes les sécrétions ; elle s’accompagne ausii d’un gonflement des gencives, de leur coloration en rose pâle, d’une haleine fétide et d’un affaiblissement des dents, qui semblent devenir vacillantes. V. ptyalismë.

Dans tout ce qui précède, nous avons pris pour type la bouche et la salive de l’homme et des animaux qui lui ressemblent le plus. Si maintenant nous descendons l’échelle animale, nous verrons se simplifier de plus en plus la salive ainsi que ses appareils. On remarque, en premier lieu, que chez tous les animaux la salive mixte n a la vertu de transformer l’amidon en glucose qu’à un degré très-inférieur à celui que possède la même salive chez l’homme, et, en second lieu, que chez les mammifères la salive parotidienne, spécialement propre à la mastication, est d’autant plus abondante pendant cette opération, et la glande qui la fournit d’autant plus grosse que l’animal doit faire sa nourriture d’aliments plus secs. Mais il existe une infinité d’autres variantes non moins curieuses. Ainsi, c’est, en général, vers les molaires qu’est versée la salive la plus abondante ; mais chez les rongeurs il y a exception à cette règle, parce que, chez eux, ce ne sont plus les molaires qui jouent le principal rôle, mais les incisives, et ce sont les glandes les plus à portée de ces dernières dents qui deviennent les plus grosses et les plus productives en salive. Il en est de même des carnivores poulles incisives et les canines ; dans la bouche de ces animaux, les glandes sous-maxillaires deviennent plus grandes que les parotides. Un autre phénomène non moins remarquable se montre chez les échidnés et surtout chez le fourmilier ; comme ils manquent de dents et ne mâchent point les fourmis et les termites dont ils vivent, leur bouche ne sécrète point ou presque point de salive parotidienne ; mais, en revanche, elle est inunie de très-fortes glandes sous-maxillaires et sublinguales, qui sécrètent une salive très-gluante, laquelle couvre sans cesse leur langue et la rend propre à retenir les insectes qu’elle rencontre en s’allongeant dans les fourmilières. En général, tous les mammifères qui se nourrissent de substances végétales ont le système salivaire beaucoup plus développé que les carnassiers, et les mammifères aquatiques sont entièrement privés de ce système, que la présence constante de l’eau rend inutile : tels sont les cétacés ; ou bien ils ne l’ont que très-peu développé pour les courts moments où ils sont à terre : tels sont les phoques.

Passons aux oiseaux ; chez eux, point de mastication, ni même de gustation, en général ; aussi n’ont-ils ni salive parotidienne, ni salive sous-maxillaire, ni les glandes qui les produisent ; mais ils ont, pour la déglutition, le liquide visqueux et gluant qui, chez les mammifères, est fourni par les glandes sublinguales et buccales.

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Des oiseaux allons aux poissons. Ces animaux, complètement aquatiques, ont pour aider leur gustation, leur mastication, quand il en existe une, et leur déglutition, le liquide même dans lequel ils vivent et qui pénètre sans cesse leurs organes intérieurs de digestion et de respiration ; aussi n’ont-ils point de salive ni de glandes salivaires.

Les reptiles terrestres ont la salive plus ou moins complète, selon le besoin qu’ils en ont ; ceux qui la possèdent le mieux sont les reptiles qui vivent de végétaux qu’ils sont obligés de dépecer : telles sont les tortues, I.es crocodiliens n’en ont point ; les saurophi liens en ont souvent une qui provient de glandes linguales, susmaxil luires et susmandibulaires. Les serpents venimeux n’ont point ou presque point de glandes susmaxil luires ; leur glande à venin parait assez bien correspondre à la parotide des mammifères, mais la Structure en varie d’un genre il l’autre.

Chez les invertébrés, les salives et les appareils salivaires ont été très-peu étudiés jusqu’à présent ; c’est à peine si quelques auteurs décrivent ces appareils chez quelques mollusques, chez les holothuries et chez les oursins ; c’est à peine aussi si les entomologistes ont attaqué l’étude difficile delà salive corrosive des insectes masticateurs, et cependant, si nous entreprenions de passer en revue ce que l’on peut déjà savoir à ce sujet sur les mollusques, les articulés et les rayonnés, il nous faudrait plus d’espace que n’en comporte la place réservée pour cet article.

SALIVER v. a. ou intr. (sa-li-vé — rad. salive). Rendre beaucoup de salive  : Le tabac mâché fait beaucoup saliver II faut faire salivek le malade.

SALIVET (Louis-Georges-Isaac), jurisconsulte et littérateur français, né à Paris le 9 décembre 1737, mort le 4 avril 1805. Reçu avocat au parlement, il fut nommé, en 1790, accusateur public près un des-tribunaux criminels provisoires du département de Paris et défendit Montmorin, Il devint ensuite juge de paix de la section de Beaurepnire, puis il fut chargé de surveiller la fabrication des pierres à tusil. Après avoir été pendant quelque temps employé au ministère de la justice, il fut nommé professeur à l’Académie de législation en 1802. Salivet a fait paraître des éditions de plus.eurs livres classiques, entre autres des Vïesde Plutarque traduites par Daniel (1778,12 vol. iivgo, avec notes) ; il a joint des notes françaises aux œuvres de Virgile qui font partie du Cours d’études à l’usage de l École militaire, a fourni quelques articles sur les arts au Dictionnaire encyclopédique, et a travaillé avec dom lîéry à Y Histoire des inaugurations. Salivet est ie véritable auteur du Manuel du tourneur, connu sous le nom de Manuel Bergeron (Paris, 1792-1798, 2 vol. in-4", avec 71 planches ; 20 édition publiée par Hatnelin Bergeron, 1816, 3 vol. in-4") L’éloge funèbre de M. Salivet par Dumont est imprimé dans le Magasin encyclopédique (1805, t. VI, p. 292-300).


SALIVÉTINE s. f. (sa-Ii-vé-ti-ne). Chim. Nom donné par il. Piria à une matière qui parait être identique avec la rutiline de Braconnot.


SALIVEUX, EUSE adj. (sa-li-veu, eu-zerad. salive). Qui ressemble à la salive : Liquide

SALIVËUX. Eau SAUVKUSB.

SALIX s. m. (sa-likss — mot lat.). Bot, Nom scientifique du genre saule.

SALKEN s. in. (sal-kènn). Bot. Arbre de Malabar, de la famille des légumineuses.

SAlLANCHES, bourg de France (Haute-Savoie), ch.-l. decant., arrond. et à 35 kilom. S.-E. de Bonneville, au p ; ed d’une montagne, dans la vallée del’Arve ; pop. aggl., 1,535 hab. — pop. tôt., 2,005 hab. Filature de coton, tanneries ; mine argentifère. Ce bourg, détruit complètement par un incendie en 1840, a vu ses vieilles maisons de bois, ses rues tortueuses et étroites remplacées par des constructions en pierre, par des voies larges et bien alignées.

SALLANDHOUZE DE LAMORNA1X (Jean), industriel français, né à Kellctin (Creuse) eu 1762, mort à Paris en 1826. Issu d’une famille de fabricants de tapis et tapisseries, propriétaires des petits fiefs de Lamomaix, Dussouhé et Lasedraine, dont ils portaient les noms, il se trouva à vingt et un uns, lors de la mort de son père, chef d’un établissement important. D une grande activité, d’un goût artistique très-sûr, M. Sallandrouze de Lamornaix contribua puissamment au développement de la fabrication des tapis. Au milieu des événements politiques pendant lesquels l’urt et le commerce furent nécessairement délaissés en France, il ne perdit jamais courage. Sous l’Empire, le ministre Chaptal, uni û lui par des liens d’amitié, l’aida de sa haute influence pour la fondution, à Aubusson, d’un vaste établissement dont les produits acquirent bientôt une réputation européenne. M. Sallandrouze, par une sage direction et par uno activité soutenue, rendit cet établissement très-florissant.

SALLANDROUZE DE LAMORNAIX (Charles-Jean), manufacturier et industriel, fils du précédent, né à Paris en 1803, mort dans la même ville en 1867. À dix-huit ans, pur suite de la mort de son père, il se trouva ù la tête d’une grande industrie, qu’il s’attacha