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la famille des carabiques, ayant pour type le genre scarite.

8GARLATE s. m. (skar-la-te — autre forme du mot écarlate). Ornith. Oiseau du genre tangara, qui habite l’Amérique du Sud.

SCARLATINE adj. f, (skar-la-ti-ne-V. écarlatb). Pathol. Se dit d’une fièvre caractérisée par l’apparition, sur diverses parties du corps, de petits points rouges auxquels succèdent de larges plaques irrégulières, de couleur écarlate : La fièvre scarlatine est contagieuse, sauvent épidèmique ; elle n’attaque guère que les enfants.

— Substantiv. : La scARLATiffB n’est ordinairement pas dangereuse.

— Encycl. La scarlatine est un exanthème contagieux et fébrile, caractérisé pur de petits points rouges granités et réguliers ou par une coloration uniforme d’un rouge framboise, pouvant occuper toute la surface du Oorps ou bien être circonscrite à quelquespoints, et s’acconipugnunt presque toujours d’une angine plus ou moins violente. (Grisolle.)

Les lésions anatomiques observées dans cette maladie sont surtout propres aux. complications et aux affections secondaires. Ce qu’on trouve en général, c’est une rougeur assez vive de toutes les membranes muqueuses, une couleur violacée de la peau et des congestions de plusieurs organes tels que les reins, le cerveau et les poumons. Si la scarlatine s’est accompagnée d’une tendance hémorragique grave, il y a diminution de la

quantité normale de fibrine contenue dans le sang.

Les auteurs s’accordent pour attribuer k la scarlatine quatre périodes : incubation, invasion, éruption et desquamation.

À l’incubation, qui ne dure guère que de trois à cinq jours, succèdent les phénomènes d’invasion. Les principaux sont : des frissons, de la courbature, de la lièvre, de la céphalalgie et une angine plus ou moins intense. Ils s’accompagnent fréquemment de constipation, de vomissements ou tout au moins

d’envies de vomir et d’épist&xis. Plus rarement, et seulement chez les jeunes sujets, il survient des accidents nerveux, tels que cornu, convulsions etdélire. Au bout de vingt-quatre heures, quelquefois plus tôt, l’éruption éclate. La peau se couvre d’une rougeur générale écarlate, qui se montre par points très-rapprochés ou par larges plaques irrégulières. La surface du corps ne turde pas à devenir rugueuse, sèche, brûlante et douloureuse. La face, les pieds et les mains se gonflent ; l’anfine augmente quelquefois au point de renre la suffocation imminente ; la langue est sèche et rouge ainsi que les gencives, la face interne des lèvres et des joues, le voile du palais et ses piliers. La voix s’enroue ; les ganglions cervicaux et sous-maxUlaires s’engorgent, les yeux s’injectent, et quand l’exanthème a atteint son maximum d’intensité, il se complique souvent chez les enfants d’une éruption d’un nombre plus ou moins considérable de petites vésicules remplies d’un liquide transparent, qui font donner à la maladie le nom de scarlatine miliaire.

C’est du quatrième au septième ou neuvième jour que commence la desquamation. KHe ne tarde pas à devenir générale sur le tronc et sur les membres, muis elle ne se montre pus sur les pieds et sur les mains avant le quinzième ou le vingtième jour, en raison sans doute de l’épaisseur de l’épidenne de ces parties. Elle se fuit par grandes écailles et par larges plaques. Quelquefois l’épidémie d’un orteil ou d’un doigt tombe tout d’une pièce. Cotte période de desquamation, pendant laquelle il ne persiste ni lièvre, ni douleurs aiguës, peut durer trente ou quarante jours, durant lesquelsil se fait plusieurs exfoliations épidermiques successives. En même temps, la membrane de la bouche et du pharynx fournit des lamelles évidentes mêlées au mucus. La langue se dépouille de la même munière et devient d’un rouge vif comme si elte avait été trempée dans ie sang. Presque toute la peau se renouvelle ainsi ; on a même vu les ongles se détacher,

La maladie ne se présente pas toujours avec ce caractère de simplicité, et elle peut se montrer anomale et maligne de plusieurs façons. L’angine searlatineuse devient quelquefois le symptôme prédominant. Les amygdales et l’arrière-gorge se couvrent alors de fausses membranes véritables (angine couenneuse diphthéritique), ou seulement d’une exsudation épaisse, visqueuse, facile à détacher, prompte k se reproduire et qui, en s’imbibant île sang, prend aveu une teinte noire ou brune un aspect gangreneux et une odeur fétide. Dans d’autres cas, la maladie revêt le caractère ataxique ou adymimique, .avec prostration, délire, coma, carptiologie et soubresauts des tendons. On voit encore l’éruption prendre une teinte livide, le pouls devenir II 1 iforme, les symptômes typhoïdes apparaître, les dents s’encroûter de fuliginosités, les selles et les urines devenir sanguinolentes, tandis qu’apparaissent des pétechies et des taches hémorragiques ou gungréneuses. Dans ces conditions, La mort est loin d’être raie et elle a lieu quelquefois soudainement dès le deuxième, troisième ou quatrième jour. D’autres accidents peuvent encore compliquer la scarlatine. Ce sont, dans les formes graves, outre les hémorragies passives par diverses

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muqueuses, des phlegmasies des organes thoraciques et abdominaux, des accidents cérébraux variables, mais pouvant simuler une méningite ; enfin, pendant la période de desquamation, l’érysipèle, les furoncles et l’urticaire. L’anasarque est la complication la plus fréquente pendant la convalescence. Elle succède souvent kun refroidissement et surtout à l’action du froid humide ; d’autres fois, elle survient sans cause appréciable, du quinzième au vingt-cinquième jour de lu maladie. Cette hydropisie débute par du malaise, de la tristesse, de la lassitude et de l’insomnie ; elle envahit d’abord la face et les extrémités inférieures, s’accompagne d’albuminurie et ne

tarde pas à gagner tout le corps. Sous la même influence, des épanchements séreux peuvent I se former aussi dan3 les plèvres et surtout dans le péritoine durant cette redoutable complication, qui tantôt s’accompagne de fièvre et tantôt se montre apyrétique. Sa durée moyenne est d’un ou deux mois. Elle peut guérir après des oscillations en bien et en mal, mais elle peut aussi causer la mort en développant une pleurésie, l’hydrothorax, l’oedème du poumon, la pneumonie ou bien un état comateux consécutif à des convulsions. Dans ces cas, on trouve à l’autopsia les lésions rénales caractéristiques de la maladie de Bright au premier et un second degré.

En général, la scarlatine ne récidive pas et n’atteint qu’une seule fois la même personne. Sa gravité varie beaucoup d’un individu à l’autre, et surtout suivant les épidémies. Toutes choses égales d’ailleurs, elle est plus inquiétante chez l’adulte et le vieillard que dans le jeune âge. L’état puerpéral chez les femmes, l’affaiblissement causé par un mauvais régime ou par une maladie antérieure, l’épuisement consécutif aux excès de tout genre, sont autant de circonstances qui donnent de la gravité au pronostic. Disons enfin que, dans les scarlatines anomales et malignes, le péril est de tous les instants, surtout s’il y a du délire, quelque léger qu’il soit. Cette fièvre éruptive est en effet une des affections aiguës dans lesquelles on voit le plus de ces morts rapides et imprévues qui surprennent au moment où tout semblait donner de la sécurité.

La scarlatine règne plus particulièrement dans la seconde enfance et dans l’adolescence ; les femmes y sont, au delà de vingt ans, plus exposées que les hommes. Elle se transmet au moyen d’un principe contagieux spécial dont l’essence nous est inconnue, mais dont l’activité est moindre que celle du virus varioleux ou rubéolique. Elle n’est pas inoculable.

Le traitement prophylactique consiste dans l’éloignement rigoureux des personnes qui en sont atteintes jusqu’à ce que toute trace de desquamation ait cessé. Les malades devront être soignés seulement par des personnes âgées ou qui ont acquis l’immunité pathologique au prix d’une éruption antérieure. On devra n’accorder que très-peu de confiance k l’usage quotidien d’un ou deux centigrammes d’extrait de belladone, bien que

les médecins allemands aient cru reconnaître à cet agent une vertu préventive. Le traitement rationnel de l’exanthème, une fois qu’il s’est déclaré, consiste dans l’expectalion ; il faut ici respecter et observer le travail da la nature. On donnera seulement quelques boissons rafraîchissantes, acidulés ou émollientes au malade qui devra garder la chambre et éviter avec soin toutes les occasions de refroidissement. Des gargarismes adoucissants, des bains de pieds et des sinapismes formeront le traitement de l’angine. Les complications seront combattues d’après les indications thérapeutiques dont elles deviennent la source. Quant k la scarlatine maligne, elle déjoue presque toutes les ressources de l’art. On est promptement forcé de renoncer k la saignée ; les allusions froides, les bains et les révulsifs énergiques offrent pius de chances de succès. Enfin, s’il survient de l’anasarque au moment de la convalescence, on aura recours aux diurétiques, aux purgatifs et aux bains de vapeur.

SCARLATT1 (Alessandro), célèbre compositeur italien, né k Trapani (Sicile) en 1649, mort à Naples en 1725. Il étudia le chant, ta harpe et le clavecin-au Conservatoire de Naples, puis apprit la composition sous la direction de Carissimi, maître éminent de la chapelle pontificale. A trente et un, ans, Scurlatti fit représenter k Kome, dans le palais de Christine, reine de Suède, son premier opéra, ICOnesta neW amore (1680), dont l’éclatant succès le fit immédiatement placer au premier rang des compositeurs italiens. À partir de ce moment, Rome, Naples et Venise se disputèrent k l’onvi ses partitions. Vers 1689, il fut appelé k Naples pour y remplir les fonctions de maître de la chapelle royale ; mais, eu 1703, il revint k Rome, où il prit la direction de la chapelle de Sainte-Marie-Majeure, qu’il conserva jusqu’en 1709. À cette époque, Scarlatti retourna à Naples et y reprit ses anciennes fonctions. En même temps il donna des leçons aux Conservatoires de musique de San-Onofiio, de Loreto et des Poveri-di-liesu-Ci’isto, et il y forma des élèves qui devinrent k leur tour célèbres, Léo, Pergolèse, Hasse, Durante, etc.,

Ce compositeur excella également dans la musique dramatique et dans la musique d’église ; la mélodie déborde dans ses parutions,

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dontlesaccompagnements sont bien dessinés, et il eut la gloire d’inventer le récitatif obligé. « Audacieux génie, dit Fetis, il unissait k la richesse, k la hardiesse de l’imagination un savoir étendu, la pureté de style de l’école romaine et l’expérience acquise par d’immenses travaux. Sa modulation, souvent inattendue, n’offre jamais de succession dont l’oreille soit blessée. » Scarlatti fut, après Hasse, le meilleur harmoniste de l’Italie. Jomelli assurait que rien n’était à comparer k sa musique d’église, et Sacchini, k la fin des leçons qu’il donnait au Conservatoire de l’Ospedaletto, k Venise, ne manquait jamais de baiser le livre qui contenait la musique de ce maître.

Scarlatti était un formaliste, et on a cité souvent le trait suivant qui, à notre avis, fait peu d’honneur au caractère de l’artiste, s’il montre la science du musicien :

« Lorsque le fameux Corelli donna un concert devant la cour rie Nazies, ce fut Scarlatti qui en dirigea l’orchestre. S’apercevant que ce grand violoniste s’était trompé sur la valeur d’une note, il lui dit d’un, ton d’autorité : liicominciamo, signor Corelli. Celui-ci fut, dit-on, tellement affecté de cette semonce publique, qu’il en*mourut de chagrin peu après. •

Des cent quinze ou cent vingt opéras qu’on doit k Scarlatti, on en connaît k peine aujourd’hui une trentaine. Il en est de même de ses pièces de musique religieuse et de ses oratorios ; les titres de. quelques-unes de ces compositions ont seuls survécu. Nous citerons, parmi les opéras de cet éminent et fécond compositeur : Pompeo (1684) ; Teodora (1693) ; Pirro e Demetrio (1697) ; // Prigioniero fortunato (1698) ; Il Priyioniero superbo (1699) ; Gti Equioochi (170Û) ; Eraclea (1700) ; Laodieea e Bérénice (1701) ; Il Figlio délie selve (1702), un de ses meilleurs opéras ; Il Trionfo delta liberta (1107) ; Il Medeo (1708) ; Il Martirio de S. Cecilia (1709) ; Cr’ro riconosciuto (1712) ; Scipione nette Spagne (1714) ; Il Tigrane (1715) ; Telemacco (1718) ; Attilio Regolo (1719) ; TitoSemprouioGracco (1720) ; Griselda (1721) ; La Principessa fidèle (1721) ; La Caduta dei Decemuiri (1723), etc. Nous citerons de lui dans le genre religieux, où il a excellé, six Messes solennelles, un Stabat, une Passion ; des oratorios, tels que : /’ Dolori di Maria (1G93) ; Il Sacrifizio d’Abramo (1703) ; IlMarliriodiS. Teodosia(1705) ; La Sposa de' sagri cantici (il 10) ; San Filippo JVeri (1718) ; La Vergine addolorata (1722), etc. On lui doit encore un grand nombre de duos, de cantates et de madrigaux.

SCABLATTI (Domenico), compositeur italien, fils du précédent, né k Naples en 1683, mort k Madrid en 1757. Élève de son père, il acquit sur la harpe et le clavecin un talent extraordinaire, et il passait k son époque pour le virtuose le plus extraordinaire de l’Europe. Il essaya aussi la composition dramatique et, après avoir été maître de chapelle k Saint-Pierre de Rome (1715-1719), il se rendit en Angleterre, où il fit représenter, k Londres, un opéra intitulé : Narcisso (1720). D’Angleterre, il passa k la cour du Portugal, puis fut mandé k Madrid pour y donner des leçons k la princesse des Asturies (1729). Scarlatti se fixa dans cette ville, devint maître de la chapelle de la reine et dédia k cette princesse un recueil de sonates imprimées h Venise. Comme son père, ce fut un compositeur fécond, dont les morceaux savamment écrits abondent en mélodies gracieuses. Un a de lui environ trois cent eiitquante Sonates, genre dans lequel il excella, et trente Caprices, publiés k Amsterdam.

SCABLATTI (Giuseppe), compositeur italien, neveu du précédent, né k Naples en 1718, mort k Vienne (Autriche) en 1776. Il habita longtemps cette dernière ville, où il était renommé pour son talent k professer le clavecin. Scarlatti composa une quinzaine d’opéras qui fuient représentés k Venise, k Naples et ùVienne. Nous citerons, entre autres : Pompeo in Arminia, Merope, Audriana, la Afogliepudrona etif Mereato di Alalmanlite (1757), regardé comme son chef-d’œuvre.

SCABLETT (sir Jaines-Yarke), général anglais, né en 1799, mort en 1871. Son père, lord Abinger, jurisconsulte remarquable, le fit élever a l’université de Cambridge. À dix-neuf ans, sir Scarlett devint sous-lieutenant de cavalerie. Il servit dans les hussards, puis dans les dragons, fut nommé lieutenant-colonel en 1840, colonel en 1851, brigadier général en 18J4 et reçut le commandement de la grosse cavalerie envoyée eu Orient lorsque éclata la guerre avec la Russie. Sir Scarlett se signala pendant le siège de Sébastopol par Sou intrépidité. Le 25 octobre 1854, les Russes ayant voulu couper les communications des troupes alliées k Balaklava, sir Scarlett les chargea avec impétuosité et emporta le succès de la journée. Cette brillante charge lui valut le grade de général-major (12 décembre). Eu 1855, il succéda k lord Lucau

comme coinmanuuiit en chef de la cavalerie anglaise et fut blessé peu après. De retour en Angleterre, il commanda la brigade de cavalerie d’Aldershot, puis fut promu lieutenant général (1862).

SCABNAFIGI, bourg du royaume d’Italie, province de Coni, district de Saluées, mandement de Villauuova-Soiaro ; 3,227 hab.

SCAROLE s. f. (ska-ro-le). Bot, Syn. d’iss CAilOLU.

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SCARPA (Antonio), célèbre anatnmlste ei chirurgien italien, né k La Motta (Frioul) le 13 juin 1747, mort k Pavie le 31 octobre 1832. Un de ses parents prit soin de son éducation. Scarpa commença de bonne heure, k l’université de Padoue, l’étude de la médecine. La physique expérimentale et l’anatomie furent cultivées par lui avec soin, et ses progrès dans la dernière de ces sciences furent tels qu’il put dès la seconde année aider et suppléer le prosecteur de l’université. Morgagui son illustre maître, frappé de ses rares dis positions, le prit en amitié et en fit son secrétaire. Scarpa s’exerçasous le professeur Calza k faire des préparations en cire et y acquit une grande habileté. Il alla ensuite k Bologn» se perfectionner en chirurgie sous Riviera, puis revint prendre k Padoue le grade de docteur en médecine, qui lui fut conféré par Mor gagni. Après la mort de ce grand homme (1771), Scarpa voulait aller se fixera Venise, mais on lui proposa et il accepta la place do professeur (l’anatomie et de chirurgie k Modéne (1772). Après huit uns d’enseignement, il entreprit un voyage scientifique eu Franco et en Angleterre, entra alors en relations avec Vicq d’Azyr, le frère Cosnie, Pott, limiter, Seldon, etc., et passa plus de deux, ans k l’étranger. En 1784, il fit avec Alexandre Volta un voyage en Allemagne. Dans l’intervalle (1783), il avait pris possession do la chaire d’anatomie de Pavie, qui lui avait été offerte depuis plusieurs années par Joseph II, sur la proposition de Brambillii. En 1796, lors de la création de la république Cisalpine, Scarpa refusa de prêter le serment exigé des fonctionnaires publics, et ce refus lui fit perdre la chaire qu’il occupait avec éclat depuis douze années. Napoléon, s’êtant fuit couronner ror d’Italie k Milan en 1805, vint ensuite à Puvie, où il se fit présenter les professeurs de l’université, et, ne voyant pus Scarpa, il demanda où il était. On lui dit alors la cause de la destitution de ce professeur. Bonaparte lui rendit su chaire et lui donna, avec la croix d’honneur, le litre de chirurgien de l’empereur et un traitement de 4,000 francs. Il continua jusqu’en 1812 ky être charge de la clinique chirurgicale et du l’enseignement de l’anatomie. Eu 1814, il fut nommé directeur de la Faculté de médecine. Le plan d’études de cette école ne répondant pas aux besoins de la science, Scarpa demanda U plusieurs reprises au gouvernement d’y faire les m. liifications nécessaires ; ses observations répétées étant restées sans réponse, il donna sa démission. Pendant les cinq dernières années de sa vie, Scarpa fut tourmenté par une néphrite ealculeuse et une alfeciiuu chronique de la vessie. Scarpa est incontestablement un des hommes qui, duns les temps modernes, ont le plus contribué k imprimer aux travaux des chirurgiens la direction qui promet à l’art les progrès les plus assurés. Praticien éminent, Scurpa était consulté de toutes les contrées de l’Europe. Par ses recherches sur les maladies des yeux, les pieds-bols, les anévrismes, l’odorat, les nerfs delà cinquième paire, les ganglions, les plexus nerveux, etc., il fil faire do grands progrès k la science. Professeur éloquent et d’une vaste instruction, il forma de nombreux élèves et fit partie d’un grand non.i’jro de sociétés savantes, notamment de i’Iuslitut. Il dessiuuit avec une grande habileté, ce qui lui permit d’exécuter lui-même le modèle des planches uuatomiques qui accompagnent ses ouvrages. « Passionné pour la peinture, pour les arts, pour les antiquités, dit Puriset, il avait rassemble des chefs-d’œuvre de plusieuis genres et, soit pour enrichir encore sa collection, soit pour satisfaire une juste curiosito, il lit en 1820, dans toute l’Italie, un voyage qui fut pour lui comme un long triomphe. > Pur la pratique de son art, il avait acquis une fortune considérable, qu’il accrut encore par une avarice sordide. Ses principaux ouvrages sont : Le structura feues trie rotumlx auris et de tympanu secundario anuto- nji’tôB observationes {Itlodena, 1772, in-4") ; Anatomicarum annot atxouum liber priants de ijinigtiis et plexubus neruorutn (Modene, 1779, in-4o) ; Aualomicarum unnotationum liber secundus, de organo otfuctus prwctpuo, deque nervis nasulib’is e pari quvUo nervurum cerebri (Pavie, 1785, in-4u) ; De nerco spinali ad velauum cerebri accessorio cummeuiarius (in-4°) ; Aualomiem diSquisitiones de auditu et otfactu (Pavie, 1789, in-fol.) ; Tabulx neoiuloyicœ ad illustrandum kistoriam cardiacorum nervorum (Pavie, 1794, in-fol.) ; De penitiori ossium structura commeiitarius (Leipzig, 1799, in-4o) ; Traltato dette principali malattie degli occhi (Pavie, 1816, 2 vol. in-8o), traduit en français par Le veillé ; Suit’ aneurisma rifiessioui et osiervasioui anatouiico-chirurgiche (Pavie, 1804, in-fol.) ; Sull’ eruie memorieanalomico-cUiruigische (Milan, 1809, in-fol.) ; Alemoria sulla ligatura dette principale arlerie degli arti, cuit un appendice ail’ opéra suit’ aneurisuta (Pavie, 1817, in-4<>) ; Sutlo scirro e sul cancra (Milan, 1821, in-4o) ; Suit’ taglio i/iogastrico per l’estrazione delta pietra nella vesica orinaria (Milan, 1820, in-4o) ; Suggio di osseroazione sul taytio retto-vesicale per l’estritziune délia pielra délia vesica orimiria (Pavie, 1823, in-fol.) ; Suit’ ernia del yeruieo (1824, in-fol.) ; Memoria suit’ idrocele del curdone spermatico (1823, in-fol.) ; Nota perche ta ligatura temporanea délia yrossa arieria di un arto, ave de otleuere la cure radicutiva dell'