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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 14, part. 1, S-Scip.djvu/34

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riété, les attitudes sont nobles et les draperies offrent de belles dispositions.

Un des deux tableaux de la Pénitence, celui qui a été exécuté pour te commandeur del Pozzo, a disparu ; mais il nous est connu par les gravures de Châtillon et de Dughet. Le sujet est le Repas chez Simon le Lépreux. La Madeleine, prosternée, essuie avec sa chevelure les pieds de Jésus ; la table du festin est dressée sous un élégant portique que soutiennent des colonnes composites. Dans l’autre composition, l’architecture est plus simple ; la figure de Simon, auquel un esclave lave les pieds, est fort belle ; le Sauveur, placé de 1 autre côté, lève une main au-dessus de la Madaleine, dans le geste du prêtre qui absout le pénitent ; derrière lui, saint Jean semble admirer cette divine compassion et y applaudir ; d’autres convives comparent avec eionnement l’acte servile accompli par le valet sur les pieds de Simon et le libre mouvement de la Madeleine, à qui rien n’a paru trop précieux pour exprimer son amour.

Le sujet choisi pour désigner le Sacrement de l’ordre est le don des clefs fait par Jésus-Christ a saint Pierre, en présence des autres apôtres. Dans la première composition, le Christ, debout et de profil, adroite, remet les clefs à Pierre, qui est agenouillé ; les autres disciples sont groupés en diverses attitudes. Le second tableau est mieux ordonné. Le Sauveur est placé de face au milieu, une clef dans chaque main ; de celle qu’il tient de la main droite, il montre le ciel ; de l’autre, tournée vers la terre, il désigne ce que l’Eglise a appelé l’enfer (infernum). Saint Pierre, à genoux, tend la main et semble répéter les paroles sacramentelles ; des deux cotés, des disciples, diversement groupés, dans des attitudes habilement combinées, drapés avec ampleur, lèvent la plupart les yeux, comme pour remercier le ciel de rétablissement de ce sacerdoce qui va porter la bonne nouvelle par toute la terre. Le paysage de ce tableau est fort beau, »

Sacrement (LA DISPUTE DU Saint-), célèbre

fresque de Raphaël. V. dispute.

SACRER v. a. ou tr. (sa-kré — lat. sacrare ; de sacer, saint, sacré, mot que Pott a rapporté au sanscrit çanlc, craindre, a cause du respect mêlé de crainte ; mais il proposa ensuite comme plus probable un composé de sa, avec, et de «ne, honorer, vénérer. Benfey tente une assimilation de sacer et de sancius avec le sanscrit svaccAa, bien transparent, bien clair, de su, bien, et de accha, clair. Ce même composé lui sert déjà à expliquer le grec osios, saint, mais l’assimilation avec sacer est plus difficile. Pictet croit que l’on trouverait une solution meilleure en recourant à la racine sanscrite sac, vénérer, proprement suivre, d’où le védique sacatliya, respectueux. Il est possible aussi que sacer et le sanscrit çakra, fort, puissant, de la racine çuk, pouvoir, aient la même origine). Consacrer par des cérémonies religieuses, en parlant d’un prince ou d’un évêque : Sacrer un empereur, un roi. Sacrer un évêque. Dubois rentre, caracole et dit au régent que le premier aumônier promet de le sacrer. (St-Sim.) Les six premiers rois de la troisième race firent sacrer leurs fils aînés de leur vivant. (Chateaub.) Étienne III vint sacrer Pépin, comme de nos jours Pie VII est venu sackkr Bonaparte. (Bignon.)

— v. n, ou intr. Jurer, blasphémer, faire des imprécations :

De leur côté, les bateliers juraient. Rimaient en Dieu, blasphémaient et sacraient.

Gresset.

— Syn. Sacrer, conaacrer. V. CONSACRER,

SACRET s. m. (sa-krè). Fauconn. Sacre mâle, tiercelet.

— Ane. artill. Canon plus petit que le sacre et lançant des projectiles de i livres.

SACRIFIABLE adj. (sa-kri-fi-a-ble — rad. sacrifier). Qui peut être sacrifié.

SACRIFICATEUR, TRICE s. m. (sa-kri-fika-leur, iri-se— lat. sucrificator ; de sacrificare, sacrifier). Autiq. Piêue ou prèireaso qui offrait les sacrifices : Les sacrificateurs juifs. Les sacrificateurs grecs et romains.

En ce lieu hantaient d’ordinaire Gens de cour, gens de ville et sacrificateurs.

La Fontaine.

Déjà, la main des sacrificateurs A présenté la génisse sacrée.

Malfilatre.

Grand sacrificateur, Grand prêtre des Juifs, que l’on choisissait dans la famille d’Aaron.

— Adj. Mythol. Vénus sacrificatrice, Titre que porte "Venus sur quelques médailles.

— Encycl. En général, ce mot ne se trouve employé qu’eu parlant des Ht.breux et des païens. C’est par extension qu’on l’a quelquefois appliqué aux ministres du culte catholique.

Cliez les Hébreux, le nom de grand sacrificateur était donne au souverain pontife qui, chef purement religieux avant la captivité de Bubylone, obtint aussi le pouvoir civil après cette captivité et devint chef suprême de la nation. Les autres sacrificateurs du peuple hébreu étaient les seuls descendait d’Aaron ; les autres membres de la tribu de Lévi, qui étaient également consacrés à Dieu, ne pouvaient en aucun cas rem SACR

çlir leurs fonctions. Il ne faut donc pas conlondre les lévites et les sacrificateurs. Ceux-ci avaient des devoirs et des droits spéciaux. De même que les autres membres de la tribu de Lévi, ils recevaient leur part de tous les fruits que recueillaient les douze autres tribus ; ils participaient aux prémices de tous les animaux et, en outre, aux offrandesjournalières dont les prêtres subsistaient lorsqu’ils servaient à l’autel. Ils étaient mariés et devaient l’être ; mais ils étaient séparés de leurs femmes pendant le temps de leur service. Ils ne buvaient alors ni vin ni autres liqueurs qui pussent enivrer. Dans leurs fonctions, ils étaient nu-pieds et portaient des vêtements de fin ; la laine leur était interdite. Aussitôt qu’ils sortaient de leur enceinte pour entrer dans la cour du peuple, il = quittaient les vêtements sacrés. Les sacrificateurs seuls pouvaient pénétrer dans l’intérieur dutemfile, et ceux-là qui étaient de service, aux leures réglées le soir et le matin, pour allumer les lampes, offrir les pains et les parfums. I.e grand sacrificateur seul, c’est-à-dire le pontife, pouvait entrer dans le sanctuaire, et une seule fois l’année. Devant le temple, dans une grande cour, était l’autel des holocaustes, plate-forme carrée ayant 15 pieds de hauteur. Les sacrificateurs y montaient par une rampe sans degrés, pour disposer le bois et placer les victimes. Dans la même cour étaient dix grands bassins d’airain, posés sur des bases roulantes, ainsi que celui qui était porté sur douze bœufs, et que la Bible nomme la mer d’airain. Cette cour était la place des sacrificateurs, particulièrement 1 espace compris entre l’autel et le vestibule ; car les laïques pouvaient s’avancer jusqu’à l’autel, quand ils offraient des sacrifices, pour présenter leurs victimes et les égorger. Sur les degrés du vestibule, qui faisaient l’ace au devant du temple, étaient les lévites qui chantaient et qui jouaient des instruments. Dans les bâtiments qui entouraient le temple, il y avait des cuisines pour cuire les chairs des victimes et des salles à manger pour les sacrificateurs. Tous les jours on offrait quatre agneaux en holocauste, deux le matin et deux le soir ; c’était le sacrifice perpétuel. Les jours de sabbat et les fêtes, on multipliait les sacrifices. Il y avait, en outre, ceux des particuliers, qui étaient toujours en grand nombre. « Nous sommes choqués, dit l’abbé Fieury dans les Mœurs des Israélites, de ces sacrifices sanglants qui attiraient la boucherie dans le temple ; mais il en était de même chez les autres nations, et les Israélites avaient pris toutes sortes de précautions pour faire ces sacrifices avec toute la propreté et la bienséance possibles. La situation du temple y aidait ; car, comme il était sur une montagne, on avait creusé par-dessous des conduits pour faire écouler le sang et les immondices. Les fonctions propres des sacrificateurs n’étaient que de répandre le sang, allumer le feu et mettre dessus les parties qui devaient être offertes. C’étaient les particuliers qui tuaient les victimes, qui les préparaient, les mettaient en pièces et les faisaient cuire : on le voit dans la loi et dans l’histoire des enfants d’Héli. Les sacrificateurs ne faisaient ces fonctions qu’aux sacrifices publies, qui s’offraient pour tout le peuple. Après cela, nous ne devons pas trouver étrange la comparaison d’une marmite, que nous lisons dans Jérémie et dans Ezéehiel, pour représenter Jérusalem. Ces deux prophètes étaient sacrificateurs et accoutumés à voir cuire les viandes sanctifiées ; or, ils estimaient grund et noble tout ce qui servait au culte ne Dieu et à l’exécution de la loi. » Nous ne voyons pus qu’aucune fonction de la vie civile fût interdite aux sacrificateurs chez les Hébreux. Ils portaient les armes comme les autres. • Les sacrificateurs, ajoute Fieury, sonnaient de la trompette à l’armée et partout ailleurs ; car ils se servaient de trompettes d’argent pour marquer les fêles et appeler le peuple aux pijères publiques. » Nous n’avons pas besoin de parler de l’obligation ou se trouvaient les sacrificateurs hébreux du se purifier, cette obligation ayant été formulée par la lui, non-seulement pour eux, mais pour tout le peuple. Chez les E-ypuens, il y avait également des purifications imposées aux sacrificateurs ; ils devaient se raser tous les trois juurs, se laver le corps deux fois lu nuit et plusieurs fois dans le jour. Les sacrificateurs égyptiens s’abstenaient de vin, comme ceux des Israélites ; pour ne rien porter qui vînt des bêtes mortes et qui tendit à la -corruption, ils avaient des vêtements faits exclusivement de fin et des chaussures fabriquées avec la plante nommée papyrus.

En Grèce, les rois remplirent, dans les premiers â^es, les fonctions de sacrificateurs. Ils immolaient même les victimes de leurs propres mains dans les sacrifices qui avaient un objet important. C’est pour cela qu’ils portaient un couteau renfermé dans un étui, a côté de leur épée. On voit, chez Homère, Againemnon égorger lui-même les agneaux, dont le sang était comme le sceau du traité qu’il faisait avec les Troyens. Quand Nestor sacrifie à Minerve, ce sont ses fils qui tuent la victime, le mettent en pièces et la grillent. U’Iliade et l’Odyssée présentent en grand nombre des exemples semblables. Plus tard, les sacrificateurs appartinrent exclusivement à certaines familles, qui exercèrent tout le ministère sacerdotal. Cependant, à Athènes,

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un archonte, qui recevait le titre d’archonteroi, fut chargé de rappeler, dans ]< ; s cérémonies religieuses, le rôle de grand prêtre qui avait appartenu aux rois dans les siècles antérieurs à la république. Il serait inutile de donner ici des détails sur les sacrificateurs en Grèce. La plupart de ceux que nous pourrions produire vont se trouver dans ce que nous allons dire des sacrificateurs chez les Romains, ce dernier peuple ayant emprunté aux Grecs presque toute sa religion et une grande partie de ses rites religieux.

Le grand sacrificateur, à Rome, était le pontife maxime, qui avait l’intendance suprême de tous les sacrifices, même des sacrifices célébrés dans l’intérieur des familles., qui déterminait le jour où ils devaient se faire et le choix des victimes, qui réglait le culte public et présidait aux plus grands sacrifices. Les rois avaient été pontifes maximes ; les empereurs le devinrent aussi plus tard. Après la chute de la royauté, on chargea spécialement un prêtre de remplir les fonctions sacerdotales que s’étaient attribuées les rois, et on l’appela roi des sacrifices. Il eut, en réalité, un titre plutôt qu’un ministère important et ne fut qu’un pontife très-secondaire, comparé au pontifa maxime. Le sacrificateur romain qui tenait le rang lo plus élevé après celui-ci, était le flr.mine diale ou flainine de Jupiter, le premier de tous les flamines. On peut dire qu’il était le premier des sacrificateurs, parce que le pontife maxime, occupé de tout l’ensemble du culte, sacrifiait très-rarement et que, le temple de Jupiter Capitolin étant la demeure du roi de 1 l’Olympe, et par là même le centre des rites 1 religieux, on y faisait presque toujours les sacrifices importants. Le flamine diale mar, chait de pair avec les grands magistrats ; il I portait la toge prétexte, s’asseyait sur une I chaise curule et avait toutes les distinctions 1 honorifiques des consuls, si ce n’est qu’il | avait un seul licteur au lieu de douze, mais il était soumis à une foule de prescriptions. Son mariage devait se faite par confarreatio : répudier sa femme lui était interdit ; s’il devenait veuf, son ministère cessait, car sa femme partageait ses fonctions sacrées et était indispensable à leur accomplissement.

U ne pouvait sortir sans sa toge prétexte et

sans son casque (apex) ; il ne pouvait quitter sa tunique de dessous que dans un endroit couvert, pour ne pas se trouver nu sous le ciel (sub Dio, sous Jupiter). Monter à cheval lui était défendu ; il ne pouvait aller qu’en char. Il ne lui était pas permis de toucher ni même de nommer une chèvre, de la chair crue, du lierre, des fèves ; de passer sous des berceaux de vigne, d’entrer dans un lieu où se trouvait un bûcher, de toucher un mort ou de la farine fermentée. Ses chaussures devaient être du cuir d’un animal tué et non pas mort. Quand il se faisait tailler les cheveux, il fallait que ce fût par un homme de condition libre ; les parties taillées devaient être enfouies au pied d’un arbre non stérile ; il en était de même pour les rognures de ses ongles. La plupart de ces prescriptions avaient en vue la pureté et la dignité du flamine diale. On tenait rigoureusement à ce qu’elles fussent observées. On raconte, par exemple, que deux flamines des plus nobles familles furent déposés de leur sacerdoce, l’un parce qu’il avait laissé tomber sa coiffure en sacrifiant, l’autre parce qu’il présentait les entrailles des victimes dans un ordre différent de celui où il fallait les offrir. Si nous voulons nous représenter le sacrificateur romain au milieu même de ses fonctions, nous devons nous transporter en imagination au temple de Jupiter Capitolin. Connue on n’immolait pas dans l’intérieur des temples, l’autel des sucrifit es s’élevait en avant du portique. Quand les prêtres sortaient du temple, où ils étaient entrés pour adorer Jupiter, le sacrificateur, qui était le flamine diale, s’écriait : «Que les langues soient captives.» Telle était la formule par laquelle on demandait le silence. Puis le sacrificateur se purifiait les mains dans l’eau qu’on lui versait et les essuyait avec une serviette de lin. Ensuite, les popes ayant présenté les victimes à l’autel, il aspergeait ces victimes avec de l’eau lustrale et jetait sur leur tète de la farine de blé rôti mélangée de se). De la même I farine il saupoudrait l’autel et les couteaux du sacrifice. Il prenait alors un de ces couteaux et en promenait obliquement la laine sur chaque victime, depuis lo front jusqu’à la queue. Puis il arrachait à chacun de ces animaux une petite touffe des plus longs poils d’entré les cornes et la jetait sur un feu de bois de pin.allumé sur l’autel. Ayant pris une large patère d’or, couronnée de fleurs et pleine de vin, il la portait à ses lèvres et faisait ensuite une libation sur le front de chaque victime. Après une prière qu’il adressait au dieu en l’honneur do qui on allait sacrifier, et qu’il répétait quatre fois, un pope s’approchait d’une victime, prêt à frapper, et demandait au sacrificateur : « Agirai-je ? ■ Lorsque le sacrificateur en avait donné l’ordre, le pope frappait de son maillet l’unimai à la tempe ; les cultraires achevaient de le renverser et l’égorgeaient ; les victiinaires recueillaient le sang. Le sacrificateur faisait des libations de ce sang sur les flammes de l’autel des sacrifices. Quand la victime était dépecée, on présentait les extrémités et le cœur, saupoudrés de farine d’orge, au aaci-tficateur, qui les faisait btûler en les arrosant

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de vin et d’huile. Il terminait la cérémonie par une invocation à Vesto, et congédiait les assistants par ce mot : Licet (vous pouvez vous retirer), ou bien par cette autre formule : Ex templo (sortez du temple).

L’habit du sacrificateur devait être blanc. Il portait une couronne faite des fleurs ou des feuilles de l’arbre consacré au dieu à qui il sacrifiait. Si le sacrifice était votif, il avait les cheveux épars, la robe déliée, les pieds nus ; telle était, en effet, la tenue des suppliants. Le sacrificateur se voilait la tête en la couvrant d’un par de sa toge, pour qu’aucun objet extérieur ne vînt troubler son attention. Ce n’était pourtant pas une règle constante ; sur la colonne Trajane, l’empereur est souvent représenté sacrifiant ; quelquefois il est non voilé ; il est toujours voilé dans les suovetaurifia (-acrifices du porc, du bélier et du taureau réunis).

Dans quelques sacrifices, les fonctions du sacrificateur présentaient des particularités intéressantes. Ainsi, dans le sacrifice naval, les sacrificateurs s’avançaient dans la mer, frappaient les victimes, puis les prenaient entre leurs mains et, montant sur des barques, faisaient trois fois le tour de la flotte. Nous rappellerons surtout ce qui se passait dans le taurobole, sacrifice institué au m* siècle de notre ère pour l’opposer au baptême des chrétiens. Ce sacrifice, offert à Cybèie comme une expiation, consistait à immoler un taureau sur une pierre creuse, percée de trous. Le sacrificateur descendait dans une fosse sous le taurobole. Il était vêtu d’une robe de soie ; il avait la tête entourée de bandelettes et portait en outre une couronne. Quand on égorgeait la victime, le sang coulait par les trous sur la sacrificateur, qui devait alors se tourner de tant de manières que chaque partie de son Corps en fût arrosée. Lorsqu’il était remonté, ainsi couvert de sangjChacun se prosternait devant lui comme s’il eût représenté la divinité à laquelle s’adressait le sacrifice. Ses vêtements ensanglantés étaient devenus pour les païens des objets sucrés, et on les conservait avec un soin religieux. Prudence a décrit le sacrificateur du taurobole dans le passage qui commence ainsi :

Summus saardos rempo sub terrain scrobe Acta, in profundum consecrandus mergitur. Mire infutatus, secta vittis tempera Ncctens, corana tum irpcxus uurca, Cinctu sabino scricam fulius togam...

On trouvera les détails relatifs aux autres sacrificateurs romains dans les articles sur le flamine martial et le flamine quirinal, sur les potitiens et les pinariens, sur les LU PERQUES, les ARVALS, etc.

Nous dirons un mot, en terminant, des sacrificateurs chez les Gaulois. Ce n’étaient pas les druides eux-mêmes, mais un ordre de prêtres dépendant des druides et connus sous le nom d’eubages. Les eubages, suivant Amédée Thierry, étaient chargés de la partie extérieure et matérielle du culte et de la célébration des sacrifices. Dans les villes, à la cour des chefs, à la suite des armées, dans toutes les circonstances de la vie, ils imposaient la volonté du puissant corps religieux dont ils étaient les interprètes. Aucune cérémonie publique ou privée, aucun acte civil ou religieux ne pouvait s’accomplir sans leur ministère. Tandis que les druides étudiaient surtout les sciences philosophiques et religieuses, les eubages s’adonnaient spécialement aux sciences naturelles, appliquées à la religion, à l’astronomie, à la divination par le vol des oiseaux et par les entrailles des victimes ; ils étudiaient aussi la médecine, afin d’étendre leur influence par leurs connaissances en cette matière.

SACR1FICATOIRE adj. (sa-kri-fi-ka-toi-re

— du lat. sacrificutus, sacrifie). Qui appartient, qui a rapport au sacrifice : Pompe sa-

CRIFICATOIRE.

SACRIFICATCRE s. f. (sa-kri-fi-ka-ture

— rad. sacrificateur). Dignité, fonction de sacrificateur : Exercer ta sachificature. Bérode, roi de Clialeide, eut tout pouvoir sur le temple, le trésor sacré et la grande Sacri- FICATURE. (Chateaub.)

SACRIFICE s. m. (sa-kri-fi-se — latin sacrificium ; Ue sacrificare, sacrifier). Offrande faite à la divinité ou à une divinité avec certaines cérémonies solennelles -.Les sacbjficks de l’ancienne loi. L’autel des sacrifices. Faire un sacrifice. Offrir en sacrifice une génisse, un bélier, un agneau. Jésus-Christ est offert tous tes jours en sacrifice sur vos autels. (Acad.) Le temple de. Salomon était l’unique lieu où il fût permis d’offrir au Seigneur des dons et des sacrifices. (Muss.) Une religion qui n’a pas de sacrifice n’a pas de culte proprement dit. (Cliateaub.) Les druidesses avaient des sacrifices nocturnes et sanguinaires. (St-Alnrc U/raid.)

— Fig. Abandon volontaire d’un bien ou d’un droit que l’on possède : Faire à Dieu le sacrifice de soi-même, de sa volonté. C’est un sacrifice d’amour-j.ropre que l’on exige de moi. Je vous fais ce sacrifice. Votre honneur vous impose ce sacrifice. Nous som~ mes responsables de nos fautes et de nos négligences ; nous avons le mérite de nos succès et de nos sacrifices. (St-Sim.) Il n’y a de vraie grandeur sur la terre que dans le sacrifice de soi. (Prince de Ligne.) Tout est sacrifice, tout est oubli de soi dans te déuouement exalté