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SCHUVONE (Andréa), peintre et graveur italien. V. Meldolla.

SCHIAVONETTI (Louis), graveur italien, né à Bassano en 1765, mort à Brompton en 1810. Il manifesta dès l’enfance pour le dessin des dispositions extraordinaires, qui se développeront sous la direction de Volpato et de Bartolozzi, et il conquit la sympathie de ce dernier maître, qui l’emmena avec lui à Londres. Parmi les gravures marquantes de Schkvonetti, on cite : la Mater Dolorosa et un Portrait, d’après Van Dyck ; le Carton de Pise de Michel-Ange, la Nuit du Corrège ; le Corps de Tippoo Saëb reconnu par sa famille, d’après Singleton ; la Chasse au cerf, inachevée.

SCHlBBOLETH s. m. (chi-bo-lètt — mot hébr. qui signif. épi et fleuve. Les gens de ■ Galaid se servirent de ce mot pour reconnaître ceux d’Ephraïm, qui prononçaient sibboteth et qu’ils égorgeaient aussitôt. Ils en tuèrent ainsi 42,000). Fam. Epreuve qui doit faire juger de la capacité d une personne : Le nouveau ministre saurait-il se faire une majorité dans la Chambre ? C’est le schibboleth qui peut faire tuer lui et ses collègues. (Volt.)

SC3ICHKOFF (Alexandre Semenovitch, c’est-à-dire fils de Simon), marin, homme d’Etet et littérateur russe, né en 1751, mort en ia4i. Élève de l’École des cadets de la marine, il franchit rapidement les grades intermédiaires de cette administration et, dans ses nombreux voyages, visita successivement toutes les contrées du littoral européen. Il se faisait connaître en même temps par différents ouvrages qui lui assignèrent un rang distingué parmi les littérateurs russes de son époque et qui le firent appeler successivement aux fonctions de secrétaire de l’empire (1812], de président de l’Académie de la langue i’usse (1816), de membre du conseil de l’empire (1820) et enfin de ministre de l’instruclion publique et de directeur général des affaires ecclésiastiques de toutes Tes confessions religieuses russes qui n’appartenaient pas au rit grec. Le bien qu’il fit en cette qualité n’est pas k comparer à celui qu’il aurait pu accomplir s’il n’eût partagé ce préjugé commun à toute la noblesse russe, que, dans leur propre intérêt, les classes^ inférieures doivent être maintenues dans l’ignorance. Il quitta le ministère en 1828. Il avait débuts, n’étant encore que cadet de marine, par des traductions de la Bibliothèque des enfants de Campe, et du Daphnis de Gessner. On a encore de lui, outre des poésies oubliées aujourd’hui, plusieurs ouvrages scientifiques qui peuvent toujours être consultés avec fruit ; ce sont, entre autres : Science de la marine (Saint-Pétersbourg, 1795, 2 vol.) ; Dictionnaire de marine anghfranci-russe (Saint-Pétersbourg, l~9ô, 2 vol.) ; Collection de journaux de bord (Saint-Pétersbourg, 1800, 2 vol.) ; Considérations sur l’ancien et le nouveau style dans la langue russe (Saint-Pétersbourg, 1802 ; 3e édit., 1818), ouvrage dans lequel il cherche à protéger l’origi.ialité de sa langue nationale contre l’invasion de l’imitation française ; une édition de l’Expédition d’Igor contre les Polovtzer, le plus ancien monument de la poésie russe (Saint-Pétersbourg, 1805) ; une collection dM manifestes, proclamations, ukases et rescrits qu’il avait rédigés comme secrétaire de l’empire (Saint-Pétersbourg, 1816) ; une traduction en prose de la Jérusalem délivrée du Tasse (Saint-Pétersbourg, 1818) ; des Àfimoires sur l’année 1812 (Saint-Pétersbourg. 1831) et enfin un Dictionnaire comparé e 1200 langues (Saint-Pétersbourg, 1838, 2 parties). Ses Œuvres complètes avaient été publiées en 14 vol. (Saint-Pétersbourg, 1823-1834), <ît, après sa mort, il parut un Choix de ses lettrès-(Saint-Pétersbourg, 1841).

SCF11CHMATOFF (Serge-Alexandrewitch, princei, poète russe, né à Saint-Pétersbourg vers 1780, mort à Sébastopol en 1842. Sorti du cor 3s des cadets de la marine, il conquit le %v& le de capitaine de vaisseau. On lui doit : Poîarsky, Al initie et Hermogène ou la Délivrance de la Russie (Saint-Pétersbourg, 1807) ; Panégyrique poétique de la langue russe (Saint-Pétersbourg, 1809) ; Pierre le Grand, poème (Saint-Pétersbourg, ’ 1810) ; Traduction russe des cantiques chantés dans l’Eglisi russe orthodoxe (Saint-Pétersbourg, 1821).

SCHICHT (Jean-Godefroy), compositeur allemand, né à Reichenau, près de Zittau, en 1753, mort en 1823. Quoique fils d’un pauvre tisserand, il reçut sa première éducation au gymnase de Zittau, où il étudia le piano et l’orgue sous la direction de l’organiste Jean Trier. 3n 1776, il se rendit à l’université de Leipzig, dans le but d’y suivre les cours de droit, mais les conseils de Hilier le décidèrent à se consacrer tout entier k la musique. Il avait une voix d’une étendue extraordinaire et il céveloppa ses qualités naturelles en prenant des leçons des maîtres de chant les plus célèbres. Nommé, en 1785, chef d’orchestre au Grand-Concert de Leipzig, il se maria dans cette ville avec une cantatrice nommée Valdesturla et reçut, la même année, l’emploi d’organiste k la Nouvelle-Église. En 181), il devint maître de chant à l’école de Sai. H-Thomas, directeur de musique des deux églises principales de Leipzig, et se lit remarquer tant par l’instruction du chœur

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placé sous ses ordres que par la composition de ses morceaux d’église. Parmi ses écrits théoriques, on cite surtout ses Règles fondamentales de l’harmonie (Leipzig, 1812). On ne connaît guère de ses premières compositions que deux oratorios de Rost : la Fête des chrétiens sur le Gotgotha et la Remise de la loi sur le Sinaï, et deux cantates de Nostitz et de Jœnkendorf : le Prix.de poésie et le Bonheur domestique. C’est de la seconde période de sa vie que date son célèbre Te Deum d’après Klopstock, et un autre Te Deum avec imitation en allemand, pour la fête anniversaire de l’université de Leipzig en 1809, ainsi que son meilleur ouvrage : la Fin du juste, oratorio de Rochlitz. Les chœurs de cet oratorio sont considérés comme son chef-d’œuvre, et ce fut en vain qu’il essaya d’en égaler la vigueur et l’éclat dans un autre oratorio de Kuuach : les Dernières heures du Sauveur. On a encore de lui quelques autres Te Deum, plusieurs messes avec ou sans accompagnement, plus de quarante motets, dont trois k deux chœurs. Les plus remarquables de ces compositions sont : le Veni Sancte Spiritus ; Après une épreuve de quelques jours ; Jésus, mon ferme espoir ; le Temps de ma vie s’écoute et le 100« psaume. Enfin tous les artistes connaissent son Livre de chœurs universel (Leipzig, 1820, 3 vol.), qui renferme 1,285 mélodies chorales, dont 306 sont de lui.

SCHICK (Théophile), peintre allemand, né à Stuttgard en 1779, mort en 1812. Comme, tout entant, il avait donné des preuves de ses rares dispositions pour les beaux-arts, sa famille le laissa étudier la peinture avec Zetseh et la sculpture avec Dannéeker, et, à l’âge de dix-neuf ans, il vint à Paris, où il entra dans l’atelier de David, dont il devint en peu de temps l’élève favori. Un subside que lui accorda le duc de Wurtemberg et un contrat

?u’il conclut avec Cotta, auquel il devait

ournir des dessins pour ses albums, le mirent à même de se rendre, en 1802, à Rome, où son talent se développa encore sous la féconde influence de l’art et de la nature. La première toile de grande dimension qu’il peignit dans celte ville, David devant Snûl irrité, excita l’admiration générale. Celle qui vint ensuite, le Sacrifice d’actions de grâces de Noé, se distingue par le naturel, la vérité idéale et une grâce toute raphaélique. Son portrait en pied de la fille d’Alexandre de Humboldt, avec lequel il était étroitement lié, rappelait tellement, par la perfection de son exécution, la manière des plus grands maîtres, que toute la haute société de Rome voulut poser devant lui ; mais il ne peignit de portraits que pour assurer le bien-être de son ménage. Une de ses dernières et de ses plus belles œuvres fut son Apollon au milieu des bergers, qui a été gravé par (Jh. Schmidt et reproduit maintes fois par la photographie. A 1 âge où tant d’autres commencent à peine à être connus, Schick était parvenu à l’apogée d’une réputation incontestée. Après l’exposition de Rome en 18Q9, des députations des artistes italiens et français lui apportèrent au Capitule le prix et la couronne. Mais atteint d’une maladie de cœur, il d.it adieu à la ville éternelle et revint, vers la fin de l’année 18U, à Stuttgard, où il mourut quelques mois plus tard. C’est dans le musée de cette ville que se trouvent ses trois principaux tableaux. La Feuille artistique allemande a publié, en 1858, un Jésus rêveur, gravé d’après une esquisse qu’il n’uvait pas eu le temps de terminer.

SCIUCKARD (Guillaume), orientaliste et mathématicien allemand, né à Herrenbergen 1592, mort de la peste en 1635. Il commença ses études au collège de sa ville natale et vint les achever à Tubingue. Il fut pourvu, en 1613, des vicariats de Herrenberg et de Kirchheim-sous-Teek et commença dès lors ses leçons de langue hébraïque. Nommé diacre à NurUngen, il s’y lia avec Kepler, qui éveilla en lui le goût de l’astronomie. Nommé en 1619 professeur de langue hébraïque à l’université de Tubingue et recteur bientôt après, il apprit la langue arabe, qu’il essaya de populariser en Allemagne, fut nommé, en 1627, inspecteur des écoles de Stuttgard et investi, en 1631, d’une chaire d’astronomie. Outre les langues, la géographie et l’astronomie dont il avait fait une étude spéciale, il s’était encore occupé avec succès de peinture et de sculpture. On a de lui : Aleùiodus lingue sancts, bréviter complectens universa qua ad solidam ejus cognitionem ducunt (Tubingue,1614) ; BecMnat Happeruschim, liber interprétatioituni hebraicarum in Genesin (1621) ; Bechinat Happeruschim, prodromus examinis commentationumrabbinicarumin Mosen (1624) ; Biur Haophan, déclaratio rots pro conjugationiùus hebraicis noviter excogitatx (1621) ; Dissertatio de nummis Hebr&orum (1622) ; Disputatio de nomine tetragrammaio solius Dei proprio (1622) ; Deus orbus Saracenorum e pseudo - proplietm Mohammedis Al/corano projeùtus (1622) ; Horologium hebr&um (1623) ; Astrocopium (1G23) ; Nizaukon (1623) ; Jus regium Hebrasorum e ieiwbris rabbinicis erulum (1625) ; Paradisus saraceno-judaicçi e geminis auctoribus bréviter descripta (1625) ; Séries regum Persils (1628) ; Anemographia (1631) ; Baccbanalia Judœorum (1634), etc. Les observations qu’il fit a l’observatoire de Tubingue ont été recueillies par Albert Gurtius (Kuitz) et insérées dans son Uisloria caslestis, a la suite de celles de Tycho.

SCH1DACÉDON s. m. (ski-da-sé-don). Âne.

sein

chir. Fracture d’un os dans le sens de sa longueur.

SCHIDONYQUE s. m. (ski-do-ni-ke, du gr. schidos, fendu ; onux, ongle). Entom. Genre d’insectes coléoptères penlamères, de la famille des carabiques, tribu des troncatipennes, dont l’espèce type habite le Brésil.

SC11IEDAM, ville du royaume de Hollande, province de Hollande méridionale, arrond. et à 0 kilom. O. de Rotterdam, près de l’embouchure de la petite rivière de la Schie dans la Meuse ; 15,000 hab. Importantes distilleries d’eau-de-vie et de genièvre. Commerce actif de toiles à voiles, beurre, harengs.

SCHIÉDÉE s. f. (chi-é-dé — de Schiede, sav. allem.). Ilot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des caryophyllées, tribu des alsinées, dont l’espèce type croît aux îles Sandwich. U Syn.de RiCHARDSONiset deTERTRÉis, autres genres de plantes.

SCH1EFELDEN, ville de Prusse, province de Pomèranie, régence et U 63 kilom. S.-O. de Koslin, ch.-l. du cercle de son nom, sur la rive gauche de la Rega ; 3,680 hab. Fabrication de draps, serges ; papeteries, brasseries, distilleries ; exploitation de tourbe. Ancienne commanderie de l’ordre de Malte.

SClllËFHKDECKUH (Jean-David), orientaliste allemand, né à Weissenfels en 1672, mort en 1721. Il a fait paraître une Grammatica arabica (Zeitz, 1 vol. iu-12), une Grammatica turca (Zeitz, in-12 sans date) et une dissertation, De fructibus lingux arabiœ, placée à la tète de chacune de ces grammaires, qui avait paru déjà à Leipzig (1692, in-4o). (Jes deux grammaires réunies ont été réimprimées sous ce titre : Nucleus institutionum arabicarum, etc. (Zeitz, 1695, in-8»). Parmi les autres ouvrages de Schieferdecker, citons la Description de l’église de Notre-Dame de Weissenfels (1703, in-4o).

SCHIEFERDECKER DE W1LCKAU (Gaspard), jurisconsulte, avocat royal de la principauté de Sclrweidnitz, né à Breslau, mort dans la même ville en 1631. Il fut membre de l’Académie Florimontane établie à Annecy, en 1606, par le président Favre, et écrivit plusieurs ouvrages.

SCHIEFNER (François-Antoine), philologue russe, né à Revel en 1817. Après avoir fait, de 1836 k 1840, son cours de droit à l’université de Saint-Pétersbourg, il se rendit à Berlin, où il s’occupa, jusqu’en 1842, de l’étude de la philologie et, à partir de 1846, de celle des langues orientales. Il fut ensuite, pendant plusieurs années, professeur de langues anciennes dans un des collèges de Saint-Pétersbourg, devint en 1852 membre de l’Académie de cette ville, qui l’a choisi pour bibliothécaire en 1863, et fut nommé en 1865 conseiller d’État en service actif. M. Schiefner est aujourd’hui le philologue le plus versé dans la connaissance des langues mongoles, turco-tartares et hongro-finnoises, ainsi que dans celle des langues du Caucase et du Thibet. Il s’applique de préférence à l’étude de la langue et de la littérature thibétaines, du bouddhisme dans ses différentes formes et des divers idiomes du Caucase. Parmi ses travaux sur ces matières, U faut citer, outre un grand nombre d’études et de mémoires insérés dans les Bulletins de l’Académie de Saint-Pétersbourg, ainsi que dans d’autres journaux et recueils : Additions et corrections à l’édition du Dsangloun, donnée par Schmidt (Saint-Pétersbourg, 1852) ; des travaux Sur ta langue tusch (1S56), Sur la langue avare (1862), Sur la langue oudique (1863), Sur la langue abehase (1862), Sur la tangue tschelschenze (1864) et Sur la langue kasikoumoucke(1866). De 1853 à 1862, il a publié, aux frais de l’Académie, les Voyages et recherches dans le Nord de Castren et a rédigé et annoté lui-même pour cet ouvrage les documents grammaticaux et lexicotogiques recueillis par Castren sur les langues samoyèdes (1854-1855), la langue toungouse (1856), la langue bourèle (1857), les dialectes des Koibales et des Karagasses (1857), celui d’Ostiak (1858), etc. On a encore de lui une traduction allemande du Kaleaala, épopée nationale finnoise (1852), et une autre traduction en vers des Légendes héroïques des Tartares Minussinques (Saint-Pétersbourg, 1859).

SCH1ERMONMKOOG, lie hollandaise de la mer du Nord, près de la côte septentrionale de la province de Frise, dont elle dépend et dont elle est séparée par le.détroit de Wadden. Elle a 7 kilom. de longueur de l’E. À l’O., sur 2 kilom. de largeur, et renferme un village de même nom ; 1,080 hab.

SCUIEVELBE1N (Hermann), sculpteur allemand, né à Berlin en 1817, mort en 1867. U étudia sous la direction de Wichmann, puis ii se mit à travailler seul et se rendit à Saint-Pétersbourg, où on lui confia une partie des

travaux de sculpture du palais d’hiver et de l’église Saint-Isaac. Il interrompit ces travaux a deux reprises, en 1841 d’abord, pour venir concourir à Berlin pour le prix de Rome, et, un peu plus tard, pour demapder à être chargé, dans la même ville, de l’exécution d’un des huit groupes qui décorent le pont du château. Il réussit dans cas deux tentatives et exécuta à Rome, en 1843, le modèlo des Adolescents que Pallas instruit au métier des armes, groupe qu’il reproduisit ensuite en

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marbre à Berlin. La beauté calme et Imposante de ce travail le range parmi les chefsd’œuvre les plus remarquables de la sculpture. Il ne fut terminé qu’en 1853 ; mais, dans l’intervalle, l’artiste mena à bonne fin plusieurs autres œuvres monumentales. Nous citerons, entre autres, des statues colossales d’apôtres pour l’église d’Helsingfors, en Finlande, et la grande frise en relief qui décore les murs de la salle Grecque dans le nouveau musée de Berlin et qui représente la Destruction d’Herculanum et dePompéi ; elle n’a pas moins de 66 mètres de longueur, et les figures, en stuc, sont presque de grandeur naturelle. Dans cette œuvre éclatent les qualités les plus brillantes, mais surtout la fécondité de l’imagination, la variété dans l’exécution et un rare talent à grouper harmonieusement les masses. Schievelbein exécuta un autre travail du même genre, en argile cuite, poui l’une des deux tours du portail du pont sur la Vistuie, à Dirschau ; il représente, en figures de demi-grandeur, Henri de Kniprode, grand maître de l’ordre Teulonique, soumettant les dernières peuplades païennes des possessions de l’ordre. U faut encore citer du même artiste les statues, également en argile cuite, de Luther et de Àiélanehthon pour le nouveau bâtiment de l’université de Kœnigsberg, les statues des Mois pour l’orangerie de Sans-Souci et un grand nombre de travaux décoratifs. En 1860, il fut chargé de l’exécution du monument du baron de Stein, pour lequel il a modelé et fondu lui-même en bronze la statue du ministre et les bas-reliefs du piédestal. Il était, depuis la même année, membre de l’Académie de Berlin.

SCHIFFLAST s. m. (chi-flastt). Métrol. Poids de Prusse valant 1,870 kilogr. 6208.

SCHIFFUND s. m. (chi-fundd). Métrol. Poids d’Allemagne et des États du Nord, valant, suivant les pays, de 14 à 168 kilogrammes.

SCHIGRE s. m. (chi-gre). Comm. Fromage de la Suisse et des Vosges.

SC1111TE s. m. (chi-i-te). Hist. ottom. Sectateur d’Ali considéré comme premier calife.

— Encycl. V. cmÏTE.

SC1UKANEDER (Emmanuel), acteur et auteur dramatique allemand, né en 1751, mort à Vienne en 1812. Il commença par jouer sur les théâtres d’Autriche les rôles infimes de comédie, puis il se mit k écrire des libretti d’opéra pour les compositeurs, entre autres le poème i’Il Flauto magico, mis en musique par Mozart. Schikaneder dirigea successivement les théâtres de Prague et du Leopoldstadt, à Vienne, avec quelque succès ; puis il fit de mauvaises affaires, fut contraint d’abandonner sa direction et mourut dans un

état voisin de l’indigence.

SCHILBÉ s. m. (chil-bé). Ichth3’ol. Genre de poissons malacoptérygiens, de la famille des siluroïdes, comprenant cinq espèces qui vivent dans le Nil.

SCHILDA, ville de Prusse, province de Saxe, régence de Mersebourg, cercle de Torgau, sur le Losaabach ; 1,545 hab. Patrie du général Gneisenau, chef d’état-major de Blùcher lors de l’invasion de 1815. Schilda, en Allemagne, comme en France Landerneau, Brive-la-Gaillarde, Falaise, Carpentras, en Angleterre Gotham, sert continuellement de texte aux plaisanteries ; c’est la ville des

SOtS. V. SCHILDBOURGKOJS.

SCHILDBERG, ville de Prusse, province, régence et k 168 kilom. S.-E. de Posen, chetlieu du cercle de son nom ; 2,500 hab.

SCH1LDBERGER (Jean), voyageur allemand, né k Munich dans la seconde moitié du xive siècle. Il fit partie de l’expédition de l’empereur Sigismond en Hongrie contre les Turcs et fut fait prisonnier par eux en 1596. Envoyé en Asie, il changea plusieurs fois de maître et eut ainsi l’occasion de voir la Perse, le Khoraçan et d’aller jusque dans les contrées les plus reculées de la Mongolie. Rentré dans sa patrie après vingt-deux ans de pérégrinations et de souffrances, Schildberger écrivit un récit de ses voyages. L’ouvrage de Schildberger a eu quatre éditions au xv« siècle (trois sans date et une portant l’indication de 1494). Il a été publié de nouveau à Munich en 1813.

SCHILDBOURGEOIS, OISE S. et adj. (child-bour-joi, oi-ze). Géogr. Habitant de Schilda ; qui a rapport k cette ville ou k ses habitants : Les Schildbourceois. La population SCHILDBOURGEOISË.

— Encycl, Les Schildbourgeois passent, on ne sait pourquoi, en Allemagne, pour de parfaits imbéciles. C’est k eux ou k leur municipalité qu’on attribue les délibérations saugrenues, les arrêtés grotesques. On a fait sur eux des volumes de plaisanteries. D’après la légende, leur ville avait été fondée, aux temps anciens, par les descendants des sept sages de la Grèce et ils se montrèrent d’abord dignes de leurs ancêtres. Leur renommée se répandit au loiû, et bientôt les conseils des princes et les sénats des républiques se les disputèrent k l’envi ; on enlevait un Schildbourgeois comme on enlève un trésor inestimable ; on payait sa présence au poids de l’or. Il en résulta que la ville finit par se dépeupler. Les femmes restaient seules avec les vieillards et les enfants. Dès qu’un Schildbourgeois atteignait l’âge de raison, des i, ava,-