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de la douleur de se trouver resserrée par les bienséances de son sexe. (Fléch.) Les deux SEXES ont abusé réciproquement de leurs avantages, de la force et de la beauté, ces deux moyens de faire des malheureux. (Desmahis.) Les vertus d’un sexe font souvent les défauts de l’autre. (B. de St-P.) Les deux sexes font l’office de démon l’un pour l’autre. (Mme <)e Staël.) Toute supériorité d’une personne de leur sexe choque et offusque les femmes. (Mme Romieu). L’individu d’un sexe plaît à l’individu de l’autre par cela seul qu’il est d’un skxe différent. (Jouffroy.) Les caractères spécifiques du sexe féminin sont l’attraction et la passivité. (L’abbé Hautain.) C’était une idée fort répandue dans l’antiquité

?ue l’homme hors ligne ne peut être né des reniions ordinaires des deux sexes. (Renan.) Excepté quelques modifications, le corps et l’âme sont pareils dans les deux sexes. (A. Karr.) Partout le sexe féminin est plus tendre et plus attaché à sa famille que le sexe masculin. (Virey,) L’amour prépare et ennoblit Funioii des sexes. (Latena.) Les qualités qui font la beauté d’un sexe défigureraient l’autre. (Roussel.)

Le beau sexe ou simplement Le sexe, Les femmes : Une personne du sicxii. La ruse est un talent naturel au sexe. (J.-J. Rouss.) Voulez-vous inspirer l’amour des bonnes mœurs aux jeunes personnes du shxe, sans leur dire : Soyez safjes, donnez-leur un grand intérêt à l’être. (J.-J. Rouss.) La beauté est la vraie destination du sexe. (Proudh.) Les vieux Itotnains. ne souffraient pas l’immixtion du sexe dans les choses de l’État. (Proudh.) Le beau sexe n’a point d’autre destination naturelle que la reproduction. (Virey.) Il Ce qu’on est convenu d’appeler le beau sexe est diablement laid. (Th. Gautier.)

Quand le mot est bien trouvé,

Le sexe en sa faveur il la chose pardonne.

La Fontaine.

Va, va, dans sa douleur le sexe est raisonnable, Et je u’ni jamais vu de femme inconsolable.

C. d’Hahleviixe-

Le sexe aime a jouir d’un peu de liberté.

Molière.

Au diable soit le »cxe ! il damne tout le monde.

Molière.

Du respect pour le sexe, ou je romps avec vous ; Ses vertus sont de lui, ses défauts sont de nous.

Barthélémy.

— Encycl. Physiol. Les végétaux et les animaux naissent, croissent et meurent : ils ont donc besoin, pour perpétuer leur espèce, de donner naissance, avant de mourir, a des individus qui leur ressemblent. Les organes reproducteurs ne sont pas visibles chez tous les êtres vivants ; mais comme il est évident que la génération s’opère dans toutes les espèces, il est permis de conclure que, quoique cachés, les principes reproducteurs n’en existent pas moins. Le végétal et l’animal ont deux modes d’existence, l’un relatif à l’individu et qui disparaît avec lui, l’autre relatif k l’espèce et qui se transmet comme un héritage éternel destiné à la perpétuité „de la race. Ce dernier mode d’existence réside exclusivement dans les organes générateurs, dont les fonctions n’entrent en exercice que lorsque l’individu est suffisamment développé. L’action de ces organes est loin d’être lu même chez tous les êtres animés. On peut la rapporter à trois modes principaux dont le plus simple consiste dans la propagation par bourgeonnement ou par section du corps de l’individu primitif ; c’est ainsi que, dans le règne végétal, oh voit tous les jours un bourgeon, une branche ou une racine, séparés de la pla’ite mère et placés dans un Heu propice, donner naissance à un second individu en tout semblable au premier. Dans les derniers degrés du règne animal, ce modo de reproduction s’observe fréquemment. Les polypes d’eau douce et certains annélides, coupés en plusieurs morceaux, donnent autant d’individus différents qu’on a produit de fragments. La seconde manière de reproduction est celle des êtres à double sexe ou hermaphrodites, qui se trouve à la fois dans le règne végétal et dans le régne animai. Enfin, le troisième mode est celui qui demande le concours des deux sexes places sur des individus différents ; telle est la génération de tous les vertébrés et de l’homme en particulier.

Régne végétal. Les plantes se reproduisent presque toutes par hermaphrodisme ; il n’y a que la classe que Linné, dans son système, appelle diœcie qui ne soit point hermaphrodite, et encore on voit souvent dans

cette classe les deux sexes se réunir sur un même individu. Toutes les autres plantes sur lesquelles on rencontre la séparation des sexes ne sont que de rares exceptions. Il ne faut point parler des champignons, des algues, des lichens, dont les organes sexuels sont encore inconnus. Les Aeurs dioïques, qui souvent ont perdu par avortement le sexe qui leur manque, le reprennent dans bien des cas et rentrent ainsi dans l’hermaphrodisme. Ce mode de reproduction paraît sans aucun doute appartenir essentiellement aux végétaux. Le juniperus virgnitiatia de Linné se montre tour à tour une année avec des fleurs mâles et une année avec des fleurs femelles. L’hei’iuap/irodiii’iie se présenta de deux manières différentes : l’une qui rapproche et

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confond les organes sexuels dans une même enveloppe ou une même fleur ; tels sont la plupart des végétaux pourvus d’étamines et de pistils ; tels sont encore les mollusques acéphales, la plupart des coquillages, plusieurs vers et infusoires. Le second genre d’hermaphrodisme est celui dans lequel les deux sexes, quoique réunis sur un même indyidu, sont cependant séparés l’un de l’autre ; telles sont les plantes que Linné appelle monoïques, comme l’ortie, le maïs, le buis, le bouleau, etc., et parmi les animaux, les limaces, les sangsues, les colimaçons, les lombrics. Ces animaux, nommés androgynes, ne peuvent pas se féconder eux-mêmes ; ils ont besoin de s’accoupler pour propager leur espèce. L’hermaphrodisme doit être considéré comme un attribut du règne végétal, et les animaux chez lesquels on le rencontre tiennent en grande partie de la nature végétale ; placés dans les derniers degrés de 1 échelle animale, ils marquent, pour ainsi dire, la transition entre les deux règnes.

L’anatomie comparée appliquée à la physiologie nous montre que les sexes différent entre eux non-seulement par les parties destinées à la génération, mais encore par la conformation générale du corps. Le sexe féminin est essentiellement destiné a recevoir, tandis que le sexe mâle est formé pour donner. La femelle, chez les végétaux comme chez les animaux, produit avant la fécondation un organe particulier, l’œuf, qui doit être animé par la semeuce du inâle. Mais l’eeuf se trouve logé (excepté chez quelques poissons) dans une cavité plus ou moins profonde de la femelle, et le mâle a besoin, pour opérer fa fécondation, d’un organe saillant qui pénètre dans cette cavité. Tous les animaux du sexe mâle sont doués d’organes propres à sécréter la semence, les testicules ou d’autres parties équivalentes, et d’autres organes destinés à évacuer cette semence, organes éjaculateurs, comme la verge ou tou te autre partie analogue. Tous les animaux femelles sont pourvus d’ovaires, d’une matrice ou d’oviductes. Les plantes ont aussi deux espèces d’organes génitaux, qui sontl’ovaire, surmonté d’un seul ou de plusieurs pistils, et l’anthère, chargée de pollen et supportée par l’étamine. Le calice de la fleur, dit Linné, est le lit nuptial ; la corolle en représente les voiles et les rideaux, ou plutôt ce sont les analogues des nymphes et du prépuce. Les étamines sont les vaisseaux spermatiques, dont les anthères représentent les testicules. Le stigmate est la vulve, le style du pistil est analogue soit au vagin, soit aux trompes de Fallope ; le péricarpe est l’ovaire, comme la graine est l’œuf. La fleur qui no possède que des étamines est maie ; celle qui n’a rien que des pistils est femelle ; celle qui possède les deux réunis est hermaphrodite.

Organes masculins. Chez l’homme et chez beaucoup d’autres animaux, l’organe de la

fénération ie plus important est celui qui est estiné à sécréter la liqueur séminale, c’est-à-dire le testicule. Cet organe, double, est formé chez les mammifères, comme chez les oiseaux et la plupart des reptiles, d’une multitude de petits vaisseaux, repliés un grand nombre de fois sur eux-mêmes et constituant deux corps glanduleux, arrondis ou ovoïdes, ayant la propriété de sécréter le sperme (v. testicule). Les poissons, les mollusques et les crustacés ont aussi des testicules glanduleux, mais la forme de ces organes varie suivant la structure de l’animal. Chez les poissons, on leur donne le nom de laite ; ils constituent deux glandes volumineuses, allongées, situées de chaque côté le long de la colonne vertébrale. Les vers, les insectes, les aruchnides, etc., ont uussi un appareil spermatique ; mais les vaisseaux qui le composent, au lieu d’être pelotonnés en forme de glande, ne sont que de simples tubes allongés, plus ou moins nombreux selon les espèces. Quant aux animaux hermaphrodites, ils ont d’un côté l’ovaire et de l’autre le testicule ou les vaisseaux qui le remplacent. Chez l’homme et les animaux supérieurs, les testicules sont au nombre de deux ; le contraire est une anomalie ou un état pathologique ; mais il n’en est pas de même dans toute la séria animale. Ainsi, les grenouilles et les salamandres ont les testicules représentés par des espèces de tubercules en plus ou moins grand nombre ; il en est de même des raies et des squales. De chaque testicule part un canal déférent destiné k porter le sperme dans les vésicules sémiuales lorsqu’elles existent ; car le lion, le loup, le chien, le chat, le putois, etc., en sont dépourvus ; il en est ! de même des oiseaux, des poissons, de la plupart des reptiles, des mollusques, des crus- ’ cacés, etc.

Le second caractère du mâle, après le testicule, est une verge ou cui.al quelconque destiné à l’émission de la semence ou à l’intromission dans la femelle chez les espèces qui s’accouplent. Les poissons et les mollusques céphalopodes qui ne s’accouplent pas n’ont pas de verge saillante au dehors ; cet organe est seulement remplacé par un orifice excréteur du sperme. Chez l’homme et les mammifères, la verge est munie d’un canal qui, communiquant ù la fuis avec la vessie et les réservoirs du sperme, sert eu même temps à l’excrétion des urines et de la liqueur fécondante. Elle est composée d’un tissu spongieux qui se gorge de sang, se gonfle, entre

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en érection, et devient ainsi capable de s’introduire dans le canal vulvo-utérin des femelles (v. verge). Quelques animaux, parmi les carnivores surtout, portent dans cet organe un petit os qui sert à soutenir l’érection. Le canal central est sans cesse lubrifié par la sécrétion de quelques glandes placées a, la racine de la verge. Celle-ci est, en ou* tre, pourvue k son extrémité d’un renflement particulier appelé gland, dont la sensibilité est beaucoup plus développée que celle du reste de l’organe. La peau qui recouvre la verge est munie d’un tissu cellulaire sousjacent extrêmement lâche, qui donne aux téguments une grande mobilité ; elle s’avança ; jusque sur le gland, où elle prend le nom da prépuce, et lui sert comme de fourreau. La prépuce du gland est retenu en dessous pai* une petite bandelette appelée frein ou filet ; la même disposition s’observe au-dessous de la langue. Chez l’homme et un grand nombre d’animaux, la verge est libre et pendante ; chez quelques espèces, elle est maintenue par un fourreau membraneux. La verge de l’éléphant, forte et pesante, est soutenue par un ligament particulier et se recourbe en S dans son fourreau ; celle des chameaux et des dromadaires est tellement repliée en arrière, que ces mammifères urinent du côté de l’anus. Néanmoins, pendant l’érection, l’organe copulateur Se redresse et l’accouplement n’a pas lieu k reculons comme on le croyait autrefois. Tous les ruminants, en général, et le taureau en particulier, sont pourvus de muscles rétracteurs du prépuce et de la verge, de sorte qu’après l’accouplement l’organe copulateur est ramené dans son fourreau par l’action musculaire ; tous les solipèdes, le cheval, l’âne sont dans ce cas. Chez les marsupiaux, les testicules et le scrotum sont situés au devant de la verge, contrairement k ce qu’on observé chez tous les mammifères, où le scrotum est placé en arrière. Les cétiicés ont la verge très-longue ; celle de la baleine a 3 mètres environ de longueur.

Le gland est destiné à remplir un double but dans l’acte de la copulation. Sa sensibilité très-exquise, mise en jeu et augmentée par les frottements, produit un chatouillement propre à, stimuler davantage et à favoriser 1 excrétion de la semence. De plus, le renflement du gland, auquel sont dus en partie tous ces phénomènes, est tellement considérable dans quelques espèces, comme le chien, le loup, le renard, que le mâle, pendant la copulation, reste adhérent à la femelle ; cette adhérence est encore favorisée par la contraction du vagin de la femelle. Une pareille disposition devient nécessaire si l’on considère que chez les unîmaux où on la rencontre il n existe point de vésicules séminales, que le sperme s’écoule très-lentement et que la fécondation n’aurait point été accomplie si ces animaux avaient pu se séparer trop tôt. Chez les didelphes, la vulve est double, ainsi que la matrice ; aussi le gland des mâles est bifide et chaque branche de bifurcation qui pénètre une cavité utérine est pourvue d’un canal excréteur du sperme. Les chats, les lions, les tigres, les hyènes ont le gland hérissé d’épines ou hameçons recourbés en arrière, qui causent à ces carnivores de vives douleurs au milieu des plaisirs de la copulation ; il en est de même du cochon d’Inde, dont le gland est armé de deux crochets.

Chez les oiseaux, la verge consiste en un tubercule vasculaire, érectile, placé au voisinage de l’anus et que le mâle applique, sans intromission, sur 1 orifice du cloaque de la femelle. Le sperme est éjaculé en très-petite quantité, et souvent il sert, comme dans la poule, à féconder les œufs qui seront pondus pendant plusieurs jours de suite. L’autruche et le casoar ont la verge beaucoup plus longue ; mais au lieu d’être percée d’un canal, elle est simplement creusée d’un sillon longitudinal par lequel s’écoule la semence. Chez le cygne, l’oie, le canard, la cigogne et la plupart des échassiers, la verge consiste en un canal membraneux qui, à 1 état de repos, rentre dans une poche voisine du rectum, à la manière d’un doigt de gant, tandis que pendant l’érection il en sort de la même façon.

Parmi les reptiles, les uns n’ont qu’une verge ; tels les grands lézards, les crocodiles, les tortues ; d’autres en ont deux, comme les petits lézards et les serpents ; d’autres enfin n’en ont aucune, comme les batraciens. Les reptiles à verge unique ne l’ont pas percée d’un canal central, mais pourvue d’un sillon longitudinal comme celle des oiseaux. La double verge des serpents et des lézards k deux pénis est hérissée d’épines et placée au-dessous de la queue. Quelques-uns même ont les deux verges bifurquées, de sorte qu’ils paraissent en avoir quatre. Les batraciens dépourvus de pénis, tels que les grenouilles et les crapauds, ont les pattes munies de pouces ou pelotes destinées à cramponner la femelle qu’ils fécondent au moment où elle pond les œufs (v. fécondation). Les poissons cartilagineux paraissent conformés à peu près de la même façon que tes batraciens. Les mâles portent pies de l’anus deux crampons qui leur servent à saisir fortement la femelle pendant l’accouplement, qui n’est que l’abouehejnent des canaux spermatiques du îuâle à l’orifice de l’oviducte des femelles. Les autres poissons manquent complètement de

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verge et ne fécondent les osufa des femelles qu’après la ponte.

Parmi les mollusques, les uns hermaphrodites, les autres unisexuels, on en trouve plusieurs qui ont une verge très-développée et située tantôt près de la cavité branchiale, tantôt sur l’un des tentacules ou cornes. Les annélides, tels que les sangsues et les lombrics, ont pour la plupart une double vergo et deux oviductes ou vagins ; ces animaux ne peuvent se reproduire que par accouplement réciproque, c est-à-dire que la vergo de l’un pénètre dans le vagin de l’autre, et réciproquement.

Parmi les crustacés, tels que les écrevisses, les crabes et tous les décapodes, les mâles ont un double pénis k la base du corselet, tandis que les femelles sont pourvues de deux vulves pour les recevoir. Chez les araignées, les mâles ont la verge, ordinairement double, placée sur la têt" et aux palpes des mâchoires, tandis que les femelles ont lu vulve sous l’abdomen. Cette disposition favorise la fuite des mâles après l’accouplement, car ces animaux sont tellement féroces qu’ils s’entie-dévorent quand l’amour ne les contraint pas a s’unir. Un seul accouplement suffit pour féconder plusieurs pontes. Les libellules ont le pénis situé à la naissance de l’abdomen, tandis que la vulve se trouve ù l’extrémité ; aussi l’accouplement peut-il s’opérer même en volant. Pour tous les autres insectes en général, le pénis et la vulve se trouvent a l’extrémité de l’abdomen. Seulement, dans la plupart des espèces, l’organe mâle est accompagné de crochets, de lames, de tentacules ou de pinces particulières, tous moyens mécaniques destinés il retenir la femelle ou à favoriser l’accouplement. Chez la mouche, ainsi que chez tous les insectes diptères, le pénis des mâles est très-court, tandis que la vulve des femelles se déploie au dehors et vient au-devant de l’organe mâle pour le recevoir. On croirait, d’après les apfarences, que les rôles sont changés dans

acte de la tècondation. Quant aux zoophy tes, ils sont tous hermaphrodites ou androgynes, et l’étude de leurs organes génitaux, outre la difficulté qu’elle présente, n’offrirait aucun intérêt.

Organes féminins. Les parties essentielles des organes génitaux femelles sont les ovaires, lieu où prend naissance la germe féminin, et la matrice ou l’oviducte, lieu destiné à recevoir le produit de la conception qui en sera tôt ou tard expulsé. Chez lu femme et chez tous les mammifères, les ovaires, au nombre de deux, sont des organes glanduleux situés de chaque côté de l’utérus, avec lequel ils communiquent par deux petits canaux appelés trompes de Fallope et oviduetes chez les autres animaux (v. ovaire). L’ovule ou œuf des mammifères se développa dans les ovaires, comme le sperme dans les testicules du mâle ; il constitue le germe de la femelle, et la fécondation n’a lieu que par le contact du sperme avec l’ovule dans les organes féminins. Après que la liqueur séminale a imprégné l’ovule, celui-ci passe dans la cavité utérine où se développera peu & peu le nouvel animal. Chez les oiseaux, l’ovaire est unique, en forme de grappe et beaucoup plus manifeste que chez les mammifères. Les œufs sont aussi beaucoup plus gros, et ceux qui se rapprochent de l’oviducte sont presque mûrs et prêts à être pondus. Les reptiles n’offrent que très-peu de différence avec les oiseaux quant it l’ovaire et à l’oviducte. Les poissons femelles ont deux ovaires très-volumineux et chargés d’une quantité d’osufs innombrable ; mais ceux-ci ne sont fécondés qu’après la ponte, excepté dans quelques espèces. Un grand nombre de mollusques et d’insectes portent des ovaires analogues à ceux des quadrupèdes.

L’utérus et l’oviducte n’existent pas chez toutes les femelles. Le premier de ces organes ne se trouve que chez les vivipares. Tantôt simple, tantôt double, l’utérus, dans la cavité duquel se développe l’embryon, est formé de parois vasculaires. Sur la face interne de ces parois se forme un organe particulier, le placenta (v. ce mot), destiné à fournir les éléments de nutrition au nouvel être (v. utérus). Les animaux ovovivipares, c’est-à-dire ceux dont les œufs éclosent dans la cavité abdominale, sont complètement dépourvus de matrice ; l’éclosion a lieu dans des oviductes qui ne fournissent aucune substance nutritive k l’embryon, et celui-ci est expulsé presque aussitôt après la naissance. Ce mode de génération sobserve chez les Vipères, les squales milandres, les seps, les Chalcides, etc. Les trompes de Fallope, chez les mammifères, représentent les oviductes des ovipares ; de sorte que les premiers possèdent la matrice de plus que les seconds. Les oviductes servent non-seulement à l’expulsion des œufs, comme leur nom l’indique, mais encore à l’introduction du sperme pour la fécondation. Ces organes différent de l’utérus, en ce que l’embryon séjourne iongtBmps dans la cavité do ce dernier, tandis que les œufs ne fun-.. pour ainsi dire, que passer à travers les ti fiducies, où ils s’entourent ordinairemen’..j’une mi-n^re calcaire. Chez tes

mollusques et les infectes, on doit considérer comme oviductes les conduits des ovaires, alors même que cas conduits sont doubles ou multiples. La sangsue, le ver de terre et presque tous les annélides sont également pourvus