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ties où l’on l’applique ; que les morceaux ne sis détachent point par écailles et qu’à la température du corps il se ramollisse suffisamment pour se coller à la peau.

Ier Sparadrap de cire. Il consiste en une banda de toile enduite sur-ses deux faces d’un mélange de cire blanche, de térébenthine et d’huile d’amandes douces. On l’emploie surtout pour le pansement des vésicatoires et des cautères ; il calme l’irritation qui, quelquefois, se propage auto’ur de l’exiitoire ; mais on ne doit l’employer que fraîchement préparé, car s’il est fait depuis longtemps il irrite les surfaces avec lesquelles on le met en contact. Le papier à cautère n’est autre chose qu’une préparation de ce genre, dans laquelle on a substitué au linge une simple feuille de papier qu’on découpe ensuite en petits rectangles.

Sparadrap commun. Ce sparadrap, av.’an appelle encore diachylon, n’est qu’une large bande de toile revêtue, sur l’une de ses faces, d’une mince couche d’emplâtre diachylon gommé, auquel on ajoute une petite quantité d’huile d’olive et de térébenthine pour qu’il ne devienne pas cassant en hiver. C’est celui qu’on emploie dans presque tous les pansements après les opérations chirurgicales, ainsi que dans le traitement des plaies ; c’est, en un mot, le plus employé de nos jours.

Sparadrap de colle de poisson. Ce sparadrap porte le nom de taffetas d’Angleterre. Pour le préparer, on prend une simple bande de taffetas noir ou blanc sur lequel on étend plusieurs couches successives d’une dissolution aqueuse alcoolisée de colle de poisson. On a le soin d’interposer entre les deux dernières couches une couche de teinture alcoolique concentrée de baume noir du Pérou. Ce taffetas est employé comme agglutinatif pour réunir les petites plates par première intention, et, après l’opération de la cataracte, pour maintenir les paupières closes pendant les premiers jours qui suivent l’opération.

Taffetas vésicant. On le prépare en étendant sur une toile cirée une légère couche de cire jaune mélangée avec de l’huile de cantharides extraite par l’éther sulfurique. Ce taffetas ne tarde pas à perdre ses propriétés vèsicantes ; aussi faut-il le préparer en petite quantité et le conserver dans un vase hermétiquement fermé. Pour en faire usage, il suffit de l’humecter légèrement avec du vinaigre et de l’appliquer ensuite sur la | eau ; quelque ? ’minutes suffisent pour produire la vésication. On remplace quelquefois dans cette préparation l’huile de cantharides

I ar l’extrait alcoolique de garou. On se propose par cette substitution d’éviter l’action des cantharides sur les organes génito-uriiiiiires.

Le sparadrap commun dont on se sert journellement est surtout employé sous forme de bandelettes agglutinatives. Celles-ci consistent en de simples lanières larges de om,01 à ont,02 environ et d’une longueur proportionnée à l’usage que l’on veut en faire. Si elles doivent servir pour un ulcère, par exemple, ou une plaie d’un membre, leur longueur doit faire au moins une fois et demie le tour du membre. Ces bandelettes doivent être taillées dans un rouleau de sparadrap tel qu’on le trouve dans le commerce ; ce sont de larges bandes, pliées en rouleau, sur lesquelles on a étendu la matière emplastique et qu’on a passées’ ensuite à une espèce de laminoir pour les rendre lisses et uniformes.

II ne faut pas déchirer les bandelettes en les taillant dans le rouleau de sparadrap ;l faut les couper régulièrement avec des ciseaux. Pour les appliquer, il suffit de les chauffer légèrement, car, si on les exposait à une température trop élevée, le linge absorberait l’emplâtre qui, dés lors, ne serait plus susceptible d’adhérer aux parties. Les bandelettes de sparadrap servent a maintenir les pièces de pansement ou à réunir les lèvres d’une solution do continuité.

SPARADRAFIER s. m. (spa-ra-dra-piéritd. sparadrap). Pharm. Tablette de Dois à deux montants, sur laquelle on prépare le sparadrap.

SPARAGON s. m. (spa-ra-gon)., Comm. Etoffe de laine de mauvaise qualité, qui se fabriquait anciennement en Angleterre.

SPARAILLON s. m. (spa-ra-llon ; «mil.diiniu. de spare). Ichthyol. Nom vulgaire du petit sargue : Le sparaillon prend beaucoup moins d’accroissement que la dorade. (V. de Bomare.) Il On dit aussi sarguet et raspaillon.

SPARAN1SE, bourg du royaume d’Italie, province de la Terre de Labour, district de Caserte, mandement de Pignatoro-Maggiore ; 2,952 hab.

SPARASION s. m. (spa-ra-zi-on — du gr. sparassâ, je déchire). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des proctotrupiens, tribu des platygastérites, formé aux dépens des céraphrons : Les spahasions se distinguent des genres voisins par leurs antennes. (Blanchard.)

SPARASSE s. m, (spa-ra-se — du gr. sparassâ, je mords). Arachn. Genre d’aranéides, tribu des araignées, formé aux dépens des thomises. et comprenant six espèces, qui habitent l’Europe et l’Afrique : Le sparassr émeraude.

SPAR

SPAR ASSIS s. m. (spa-ra-siss — du gr. sparassâ, je déchire). Bot. Genre de champignons, formé aux dépens des clavaires, et dont l’espèce type croit sur la terre, dans les bois de pins.

SPARATLANTHÉLION s. m. (spa-ra-tlanté-Ii-ou — du gr. sparassâ, je déchire ; anlhelion, petite fleur). Bot. Genre d’arbres, de-la famille des gyrocarpées, originaire du Bré-. sil.

SPARATTOSPERME s. m. (spa-ra-to-spèrme — du gr. sparassâ, je déchire ; sperma, graine). Bot. Genre de plantes, de la famille des bignoniacées, tribu des catalpées, formé aux dépens des bignones.

SPARAXIDE s. f. (spa-ra-ksi-de — du gr. sparaxis, division). Bot. Genre de plantes, de la famille des iridées, formé aux dépens des ixias : On cultive assez souvent la sparaxide à grandes fleurs. (Dict. d’hist, nat.)

SPARAXIS s. m. (spa-ra-ksiss). Bot. V.

SPARAXIDE. •

SPARE s. m. (spa-re — du latin sparus, sparum, qui signifie proprement lance et qui appartient à Ta même famille que l’anglo-saxon spere, même sens ; Scandinave spari, spiôr, trait ; ancien allemand spêr, lance, javelot. L’analogie du persan siparî, espèce de flèche, indique une origine aryenne primitive et qui se trouve peut-être dans la racine védique spar, d’après Benfey, proprement combattre, puis protéger. La lance, en effet, peut être considérée comme une arme défensive aussi bien qu’offensive). Ichthyol. Genre, de poissons acanthoptérygiens, type de la famille des sparoïdes.

— Encycl. Ichthyol. V. sparoÏde.

SPARÈDRE s. m. (spa-rè-dre). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des sténélylres, tribu des œdémérites, formé aux dépens des pédiles, et dont l’espèce type habite l’Autriche et la Russie.

SPARFVENFELDT (Jean-Gabriel), savant suédois, né en 1655, mort en 1727. Il fit ses études à Upsttl, voyagea en Hollande, en France, en Italie, en Russie, en Espagne et en Afrique, et, après son retour définitif dans sa patrie en 1694, fut nommé grand maître des cérémonies, fonction qu’il résigna en 1712. Il était renommé en. Europe pour son érudition, correspondait avec la plupart des hommes célèbres de son temps et fit don à la bibliothèque d’Upsal d’une collection de livres et de manuscrits en langues orientales. On a de lui un dictionnaire esclavon en 3 vol.in-fo)., qui se trouve manuscrit à la bibliothèque d’Upsal, des traductions suédoises d’ouvrages latins et espagnols, etc. G. Wallin a fait son oraison funèbre (Stockholm, 1730, in-4o, en latin).

SPARGANIER s. m. (spar-ga-nié — du gr. sparganon, bandelette, ruban). Bot. Genre de plantes, da la famille des typhacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans les eaux douces de tous les pays : On rencontre fréquemment dans les marais, le long des eaux, le sparganier rameux. (d’Orbigny.) Les feuilles du sparganier dressé montent à deux mètres environ de haut. (T. de Berneaud.)

— Encycl. Les sparganiers, appelés aussi rubaniers ou rubans d’eau, sont des plantes vivaces, à rhizome épais et rampant, d’où naissent des tiges cylindriques, rameuses, remplies d’une moelle blanche, hautes de om,30 à om,5o, portant des feuilles alternes, engainantes, très-longues, étroites, rudes et à bords presque tranchants. Les fleurs sont unisexuées, blanchâtres, groupées en chatons globuleux au sommet des tiges ou des rameaux, les mâles à l’extrémité, les femelles en dessous ; le fruit est une sorte de drupe, formé de nombreux akènes charnus, monospermes, globuleux comme le fruit du platane, ligneux au dedans, spongieux» l’extérieur.

Ces plantes sont disséminées dans presque toutes les régions du globe et croissent dans les eaux douces. Elles jouent un rôle important dans l’économie générale de la nature ; leurs tiges droites et fermes opposent une sorte de barrière aux eaux, en diminuent la rapidité et fournissent aux poissons un abri paisible, où ils peuvent se retirer et déposer leur frai. Elles contribuent puissamment à la formation de la tourbe, mais seulement dans les eaux peu profondes. On peut aussi les emplo3’er avec beaucoup de succès pour élever les terres des flaques d’eau laissées par les alluvions, parce que leurs diverses parties sont fort épaisses et que leurs racines tracent beaucoup. Les bords des rivières et des lies, lorsque ces plantes y abondent, s’accroissent constamment, parce que les dépôts vaseux se fixent entre les feuilles et les racines.

Les sparganiers étant très-abondants dans certaines localités, un bon agriculteur ne doit pas les laisser perdre. En les fauchant rez terre au mois de juin, on peut les donner en vert aux chevaux, aux bœufs, aux vaches et aux cochons, qui les aiment beaucoup, ou bien les faire sécher comme provision d’hiver. Ces végétaux repoussent si rapidement, qu’au bout de peu de temps on se douterait à peine qu’ils ont été fauchés. On peut encore en faire une bonne litière et par suite d’excellent fumier. On se servait autrefois de leurs feuilles, en guise de bandelettes, pour emmuillotter les enfants. Aujourd’hui, on les emploie encore pour fixer les greffes en ôcus SPAR

son, lier les bottes de légumes, rembourrer les sièges et les paillasses, couvrir les chaumières, etc. Les rhizomes passent pour sudçrifiques, et on les a même vantés autrefois contre la morsure des serpents venimeux.

Les principales espèces sont : le sparganier dressé ou rameux, à tige haule de 1 mètre et plus, ordinairement ramifiée au sommet, portant dès feuilles longues, presque ensiformes, trigones près de la base, à capitules floraux formant, par leur ensemble, une panicule étalée ; le sparganier flottant, h tige grêle, molle, couchée, portant des feuilles étroites et planes, à capitules floraux plus petits. Ces deux espèces présentent d’ailleurs quelques variétés assez distinctes.

SPARGANION s. m. (spar-ga-ni-on). Bot. Syn, de sparganier.

SPARGANOPHORE s. in. (spar-ga-nofo-re — du gr. sparganon, lange ; phoros, qui porte). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des vernoniées, voisin deséthulies, et comprenant plusieurs espèces, qui croissent en Afrique et en Amérique.

SPARGANOSE s. f. (spar-ga-nô-Ee). Méd. Syn. de spargosb,

SPARGANOTHE s. m. (spar-ga-no-te —du gr. speirganoô, j’enveloppe de langes). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des tortrices ou tordeuses.

SPARGELLE s. m. (spar-jè-le — dimin. du gr. sparlion, genêt). Bot. Syn. de génistblle. il On dit aussi spargette.

SPARGIS s. m.(spar-jiss), Erpét. V.sphar-

GIS.

SPARGOULE s. f. (spar-gou-le). Bot. V.

SPERGULK.

SPARGOUTE s. t. (spar-gou-te). Bot. Syn. de spergule : On a assuré que la spargouth des champs constituait un excellent engrais végétal. (P. Duchartre.)

SPARGULAIRE s. f. (spar-gu-lè-re). Bot.

V. 8PERGULA1RB.

SPARGOLE s. f. (spar-gu-le). Bot. V.sPERGOLtS.

SPARIANÉ, ÉE adj. (spa-ri-a-né).Ichthyol. Syn. de sfaroïde.

SPABIDÉ, ÉE adj. (spa-ri-dé). Ichthyol. Syp. de sparoÏde.

SPARIES s. f. pl.{spa-rt — du lat sparsus, épars). Mar. Nom donné autrefois aux épaves, à tout ce que la mer rejette sur ses bords.

SPARIN, INE adj. (spa-rain, i-ne). Ichthyol. Syn. de sparoÏde.

SPARISOME s. m. (spa-ri-so-me — de spare, et du gr.soma, corps). Ichthyol. Genre de poissons labroïdes.

SPARKS (Jared), écrivain américain, né à Williugton (Connecticut) en 1794. Il fut d’abord garçon de fermé, puis charpentier. Il était devenu maître d’école dans un village, lorsque, frappé de son intelligence, un pasteur protestant de son pays lui fit obtenir une bourse au collège d’Harvard, où, tout en étudiant la théologie, il professa la physique. En 1819, Sparks entra dans les ordres et alla habiter Baltimore. Ce fut là qu’il se lia intimement avec Channing, le célèbre réformateur unitaire, dont il embrassa avec chaleur les doctrines. Vers 1827, M. Sparks se démit de ses fonctions sacerdotales pour se livrer exclusivement aux travaux littéraires. Collaborateur de la Bévue de l’Amérique du Nord depuis 1817, il acheta ce recueil en 1828, et s’occupa ensuite de son fameux ouvrage sur Washington, qui lui prit plusieurs années de recherches sérieuses, lui fit faire des voyages à Paris et à Londres pour puiser dans les archives, et qui parut par fascicules de 1833 a 1840. M. Guizot s’est beaucoup servi de cette remarquable biographie pour sa Vie de Washington. Nommé en 1839 professeur d’histoire au collège d’Harvard, M. Sparks devint en 1849 président de cette espèce d’université. En 1852, il donna sa démission pour cause de santé et se retira à Cambridge, où il passa les dernières années de sa vie.

On a de M. Sparks, outre sa Vie de Washington : Doctrines des protestants épiscopaux (Baltimore, 1829) ; Mélanges unitaires (1820-1S22) ; Tendances morales des doctrines unitaires et trinitaires (Boston, 1823) ; Recueil d’essais et de dissertations théologiques (1828-1826) ; Correspondance diplomatique de ta révolution américaine (Boston, 1829-1831) ;.Annuaire des États-Unis (1830) ; Vie de Gouverneur Morris (Boston, 1832, 3 vol.) ; Œuvres complètes de Franklin (1840, 10 vol.) ; Correspondance officielle de la révolution américaine (1854) et Bibliothèque de biographie américaine (1834-1848, 25 vol. in-iz), ouvrage intéressant, dont il n’a rédigé qu’une partie.

SPARLIN s. m. (spar-lain — dimin. de i : paré). Ichthyol. Syn. de sparaillon.

SPARNACUSI, nom latin d’EpERNAY.

SPARNO, nom latin d’EpERNON.

SPARNODE s. m. (spnr-no-de — du gr. sparnos, rare ; odous, dent). Ichthyol. Genre de poissons sparoïdes, intermédiaire entre les dentés et les daurades, et comprenant cinq espèces fossiles du monte Bolca.

SPAROÏDE adj. (spa-ro-i-de — de spare, et du gr. eidos, aspect). Ichthyol. Qui res SPAR

semble ou qui se rapporta au spare. Il On dit aussi SPAROÏDE.

— s. m. pi. Famille de poissons acanthoptérygiens, ayant pour type le genre spare : Tous les sparoïdes ont des cœcums auprès d.t pylore. (Valenciennes.)

— Encycl. Les sparoïdes ont tous un corps ovalaire, couvert de grandes écailles ; une double nageoire dorsale, épineuse et indivise, non écailleuse ; une membrane des ouïes soutenue par cinq ou six rayons et des appendices pyloriques en petit nombre ; leur museau non protractile, l’absence de deux palatines et le manque d’armure, soit sous forme d’épines, soit sous celle de dentelure, aux pièces operculaires, les distinguent des ménides ; leur opercule simple, l’absence de tout renflement au crâne servent à les séparer des sciénoïdes ; enfin l’absence d’écaillés sur les nageoires verticales les différencie des squamipennes, et la grandeur des écailles du corps des scombèroîdes. On connaît plus de deux cents sparoïdes, répartis dans une quinzaine de genres ; ce sont des poissons de taille moyenne ou assez grande, ornés d’assez belles teintes, comestibles pour la plupart, propres à presque toutes les iners, et dont un nombre assez restreint se pèche sur nos côtes. On les divise en quatre grandes tribus : l° mâchoires pourvues de dents rondes en forme de pavés sur les côtés ; genres sargue, punlazzo, daurade, pagre, pagel ; 2» dents coniques, dont plusieurs s’allongent en canines ; genres pentapode, leptine, denté ; 3» dents en velours, seulement aux mâchoires ; genre canlhère ; 40 dents tranchantes sur une seule rangée ; genres bague, oblade, scathare et crénidats.

SPAROÏDE, ÉEadj. (spa-ro-i-dé). Ichthyol. Syn. de sparoÏde.

SPARONE, bourg du royaume d’Italie, province de Turin, district d^Ivrée, mandement de Ponte-Cnnavese ; 2,279 hab.

SPAROPHAGE adj. (spa-ro-fa-je — de spare, et du gr. phaffô, je mange). Ichthyol. Qui vit principalement de spares.

SPARR (Otton-Christophe, baron), homme de guerre allemand, né dans la Marche de Brandebourg en 1593, mort le 0 avril lâfiS. Il entra au service de l’empire pendant la guerre de Trente ans, devint en 183S gouverneur de Landsberg, entra en 1049, comme général-major, au service du Brandebourg et fut nommé gouverneur de Kolberg, En 1G55, il eut le commandement en chef des troupes brandebourgeoises contre les Suédois. II prit part ensuite à fa guerre contre les Polonais et se distingua dans la bataille de trois jours qui eut lieu sous Varsovie, du 18 au 20 juin 1656, et dans la campagne de 1657, fut nommé maréchal de camp, puis, en 1659, gouverneur de Berlin.

SPARRE s. m. (spa-re — corrupt. du mot sparte). Tecbn. Nom donné par les ouvriers corroyeurs au jonc ou sparte avec lequel ils esparrent les peaux de chèvre, c’est-à-dire les frottent pour les adoucir.

SPARRE (Eric-Larsson), homme d’État suédois, né en 1550, décapité en 1600. Attaché en qualité de page à la cour d’Eric XIV, il fut nommé sénateur en 1582, puis gouverneur du Westmanland, et vice-chancelier. Le roi de Suède, Jean III, le chargea en 1587 de se rendre en Pologne pour faire nommer roi de ce pays le prince Sigismond. Deux ans plus tard, il se prononça en faveur de ce dernier, devenu roi de Pologne, lorsque celui-ci se brouilla avec Jean III. Sparre tomba alors en disgrâce et perdit toutes ses dignités. Sigismond, devenu roi de Suède à la mort de Jean III (1592), nomma Sparre chancelier du royaume. Il se fit remarquer alors comme un ardent défenseur de tous les privilèges de la noblesse. La guerre civile ayant éclaté entre Sigismond et Charles, duc de Sudermanie, Sparre soutint naturellement les intérêts de son maître. Après le triomphe de Charles, qui prit le titre de régent de Suède, Sparre rejoignit Sigismond en Pologne, puis passa en Danemark pour obtenir des secours dans le but de rétablir Sigismond sur le trône de Suède, prit part à la bataille de Staengebro, où il fut fait prisonnier, et, traduit devant une haute cour de justice, il fut condamné, comme traître à la patrie, à la peine capitale ; il fut décapité à Linkœping. C’était un homme instruit, habile, éloquent, dont plusieurs discours ont été publiés, notamment celui qu’il prononça Pro lege, rege et grege.

SPARRE (Gehr-Georges), romancier suédois, né à Lessebo, près de Kronsberg, en 1790. Il suivit la carrière militaire, se distingua dans la guerre de Finlande et devint successivement enseigne (1807), capitaine (1814), colonel (1832) et enfin commandant de la place de Carlscrona (1844). Pendant ses loisirs, il a écrit plusieurs romans, dont les principaux sont : Thora (Nykœping, 1829) ; le Dernier des corsaires (Stockholm, 1832, 3 part.) ; Adolphe Findling (1835) ; VEtendard (1847, 2 vol.) ; le Cadet de marine (1850), etc. Il a publié, en outre, un certain nombre de nouvelles dans la Bibliothèque originale et dans l'Étoile polaire.

SPARRE (Mlle Naldi, comtesse de), cantatrice italienne. V. Naldi.

SPARRMANN (André), naturaliste et voyageur suédois, né dans l’Upland eu 1747,