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SPOR

Causes de l’apostasie des catholiques allemands ; Histoire de la guerre de Sept ans ; Chronique suisse ; Histoire de ta formation et rie l’accroissement de la monarchie autrichienne (Leipzig, 1847, 5 vol.) ; Y Autriche et les fabriques de brochures {Broschùrennhmiede) ; Charlemagne ; Pie IX (Leipzig, 1818) ; Histoire de l’Allemagne (Ratisbonne, 1849, 45 vol.) ; -Histoire de l’Église catholique (Leipzig, 1856, 3 vol.). Sporschil a, en outre, publié des traductions allemandes d’un grand nombre do romans étrangers.

SPORT s. m. (sportt — mot anglais formé du vieux français desport, plaisir, divertissement). Ensemble d amusements comprenant surtout les exercices qui ont pour but de développer la force musculaire, l’adressa et le courage : La chasse, la pêche, les courses, la natation, la navigation de plaisance sont du, domaine du sport. (A. Desvaulx.) Le sport implique trois choses, soit simultanées, soit séparées : le plein-air, le pari et l’application d’une ou de plusieurs aptitudes du corps. (Eug. Chapus.)

— Encycl. Par le mot sport, dont l’équivalent n’existe pas dans notre tangue et dont la signification en anglais n’est pas bien précise, on désigne une nombreuse série d’amusements, d’exercices et de simples plaisirs qui absorbent une portion assez notable du temps des hommes riches ou oisifs. Le sport comprend les courses de chevaux, le canotage, la chasse à courre, à tir, la pèche, le tir à l’arc, la gymnastique, l’escrime, le tir au pistolet et à la carabine, la boxe, le bâton, la canne, la lutte, le jeu de paume, le cricket, l’équitation, le patinage, la natation, en un mot tous les divertissements qui mettent à l’épreuve les aptitudes diverses de l’homme, le courage, l’agilité, l’adresse, la souplesse. En France, on a fait trop souvent de ce mot un synonyme de turf ; c’est prendre ta partie pour le tout. Un sportsman n’est pas toujours un un-fisle, et un turfiste pas toujours un sportsman.

Le sport, dans sa vaste et moderne acception, se divise en sport en plein air, sport clos, sport d’hiver, sport d’été, sport permanent, sport périodique ou accidentel. Ainsi, l’on ne chasse pas et l’on ne court pas en toute saison. La paume appartient à la catégorie du sport permanent et clos ; il en est de même des exercices du manège, de l’équitation, des armes, tandis que le tir au pigeon, par exemple, et le cricket font partie du sport en plein air. Chacune de ces subdivisions du sport, à Paris, a son centre, son établissement spécial, ses règlements et ses statuts, ses écoles où la théorie s’enseigne, où la science pratique s’acquiert.

Tous ces amusements ou exercices doivent leur attrait principal aux nombreux paris qu’ils font engager ; la fureur de parier sur tout et à propos de tout forme un des traits saillants du caractère anglais ; cette folie se répand chaque jour davantage en France, et bientôt nous n’aurons rien, sous ce rapport, à envier a nos voisins. Ces sports, tant ceux qui, comme la chasse, passionnent par eux-mêmes, indépendamment de tout désir de gain, que ceux qui, comme les courses, tirent des paris leur principal attrait, sont presque la seule occupation de beaucoup d’Anglais de la haute classe, à qui l’on donne pour cette raison le nom de sportsmen. Les uns se bornent à telle espèce de sport ; les autres, se montrant également amateurs de chasse, de courses, de canotage, de boxe, méritent encore mieux et plus complètement le nom de sportsmen.

Le goût des choses du sport est si général en Angleterre que les journaux contiennent presque tous les jours un article qui, sous le titre de Sporting intelligence, donne les renseignements les plus étendus, non-seulement sur le sport par excellence, c’est-à-dire les courses de chevaux, mais sur tous les autres genres de sport, y compris la pèche à la Jigne (angling) ; les accidents survenus à Epsom ou Newmarket, les coups de poing reçus par les boxeurs en renom, le nombre des pièces tuées par tel chasseur émérite, les exploits des pedestrians y sont relatés avec soin. Dans les journaux français, les courses seules et quelquefois les régates obtiennent quelques articles des journaux ; cependant une feuille spéciale, le Sport, s’est fondée récemment pour satisfaire plus complètement aux exigences de tout ce monde d’oisifs et de curieux que les habitudes anglaises ont depuis longtemps séduit.

Du mot spvrt, on a tiré dans la langue anglaise et importé dans la nôtre un assez grand nombre de termes spéciaux, qui méritent d’être relatés. Par sporting life (vie du sport) les Anglais et les anglomanes désignent la manière de vivre de ceux qui se livrent aux divers exercices du sport. L’amateur du sport s’appelant sportsman, la femme qui aime ces amusements est appelée sportswoman ; les anglomanes illettrés disent tout simplement des sportsmen femelles ; nous avons encore le mot sportif pour désigner ce qui a trait au sport ; on dit très-bien, dans un certain monde, la vie sportive. Ces importations gâtent la langue évidemment, mais il n’existe pas de douane pour les prohiber à la frontière.

SPORTE s. m. (sporr-te — du lat. sporta, corbeille). Panier de jonc que portaient autrefois les capucins quand ils quêtaient.

SPOU

SPORTIF, IVE adj. (spor-tiff, ive — rad. sport). Qui a rapport au sport : Vie sportive.

SPORTSMAN s. m. (sportt-smann — mot angl. formé de sports, de sport, et de man, homme). Celui qui s’occupe du sport, qui se livre awx exercices du sport. Il PL sportsmen : En France, il y d d’habiles cavaliers, des écuyers de distinction ; il n’y a presque pas de sportsmbn. (Eug. Chapus.)

SPORTULE s. f. (spor-tu-le — lat. sportula, dimin. de sporta, corbeille). Antiq rom. Panier dans lequel les clients recevaient les aumônes de leur patron. Il Dons que les grands de Rome faisaient distribuer, dans de petites corbeilles, à leurs clients. Il Serviette ou corbeille dans laquelle les invités emportaient les présents de leur hôte.

— Ane. Coût. Epices, présent qu’on offrait a, ses juges.

— Encycl. Antiq. rom. Ce mot désigna dans le principe une serviette ou une corbeille dont tout invité se munissait, chez les Romains, pour emporter à la- fin du repas une ou plusieurs pièces du festin que l’amphitryon laissait à leur disposition ; puis il s appliqua aux présents que le maître de maison faisait à ses convives. Auguste distribuait a ses invités des vêtements, de l’or, de l’argent, des pièces de monnaie de toute sorte. Mais ce qui, chez le neveu de César, était un amusement de bon goût dégénéra, sous ses successeurs, en prodigalité. Héliogabale alla jusqu’à abandonner à ses convives l’argenterie et les coupes qui garnissaient sa table, après leur avoir donné des esclaves, des quadriges, des chevaux, des sommes fabuleuses. Les présents se nommaient aussi apophoreta. Martial a composé un très-grand nombre de distiques pour servir d’étiquettes à des apophoreta. On les trouvera dans les livres XII t et XIV de ses Epigrammes.

SPORULE s. f. (spo-ru-le — dimin, de spore). Bot. Syn. de spore.

SPORULEUX, EUSE adj. (spo-ru-leu, eu-ze

— rad. sporule). Bot. Se dit des champignons dont les périmions renferment une grande quantité de sporidies.

SPORULIE s. f. (spo-ru-lî — dimin. de spore). Forum. Genre de foraminiferes microscopiques, voisin des cristutelles, et réuni par quelques auteurs aux polystomelles.

SPORULIFÉRE adj. (spo-ru-li-fè-re — de sporule, et du lat. fero, je porte). Bot. Qui porte des sporules.

SPORULIGÈRE adj. (spo-ru-li-jè-re — de sporule, et du lat. gero, je porte). Bot. Qui porte ou qui renferme des sporules.

SPORBS, affranchi syrien, auquel l’attachement obscène de Néron a donné quelque célébrité. Il était très-joli garçon et ressemblait à Poppée, ce qui lui valut l’amour de l’empereur. C’était au moment ou Poppée, femme ou maîtresse d’Othon, n’avait pas encore cédé à la fantaisie de Néron et avivait son caprice par ses adroites résistances. « Néron, dit Dion, commença d’avoir un tel désir de Poppée, qu’il lit châtrer un jeune affranchi du nom de Sporus, dont la ressemblance avec cette femme était grande, et qu’il en usa comme d’une épouse ; un peu après, il l’épousa réellement, comme il avait épousé l’arfïanehi Pythagore. » Il faisait voyager avec lui cette femme d’un nouveau genre dans une litière, enveloppée d’une robe de femme teinte en pourpre et précédée de quatre coureurs. On a dit de ce Sporus qu’il eût été à souhaiter pour Rome que le père de Néron n’eût jamais eu qu’une fournie comme celle-là.

SPOTORNO (Jean-Baptiste), érudit italien, né en Ligurie en 1788, mort à Gênes en 1843. 11 prit de bonne heure l’habit de barnabite et enseigna la rhétorique à Bologne, à Livoume et à Gènes, où il l’ut professeur d éloquence latiue à l’université et directeur de la bibliothèque municipale. Il a laissé plusieurs ouvrages sur Christophe Colomb, sur Gènes et sur lu Ligurie, dont le principal est une Histoire de la Ligurie (Storia litleraria delta Liguria), des matériaux pour mie histoire de l’ancienne peinture génoise et une histoire des Longobards.

SPOTSWOOD (John), fils du réformateur écos^ais du même nom, né à Mid-Ca !der, comté d’Édimbourg, en 1565, mort à Londres en 1639. Après avoir fait ses études à Glasgow, il devint successivement pasteur de Calder, chapelain du duc de Lennox, archevêque deGlasgow, membredn conseil privé d’Écosse et primat de Saint-André. C’est lui qui couronna Charles Ié & Holyrood. Déposé par l’assemblée des presbytériens de Glasgo-w, lors des troubles religieux qui éclatèrent en Écosse (1638), déclaré infâmeet excommunié, il s’enfuit à Newcastle, puis à Londres. On a de lui une Histoire de l’Église d’Écosse (Londres, 1655, in-fol.).

SPOTJLAGE s. m. (spou-la-je — rad. spoulin). TVohn. Envidage de la trame sur l’espolin ou spouiin.

SPOULIN s. m. (spou-lain). Techii. Autre forme du mot lespolin.

SPOUT s. m. (spoutt — mot angl. signifiant canal, tuyau). Miner. Appareil servant

SPRÈ

à transborder la houille quand le transbordement se fait à des niveaux différents.

— Encycl. Quand la différence des niveaux de transbordement est considèrable, la houille, en tombant d’une grande hauteur, se briserait et perdrait une partie de sa valeur. C’est pour prévenir cet inconvénient qu’on a inventé le spout. L’appareil ainsi nommé est un simple canal ou conduit fait ordinairement en planches, et que l’on fixe, sous une inclinaison de 35° à 40», entre le point où sa trouve la marchandise à charger et le navire ou la voiture qui doit la recevoir. Pour amortir l’effet de la chute dans ce conduit, on le ferme au moyen d’une vanne mobile, de manière qu’il peut être rempli jusqu’à sa partie supérieure, et qu’on peut régler à volonté la sortie de la houille. Enfin, lorsque le transbordement a lieu dans un port, comme le niveau ûe f eau varie, comme les navires qui viennent charger sont plus ou moins hauts do bord et qu’au commencement de leur chargement la houille doit être en quelque sorte conduite dans leur fond, on ajoute a l’extrémité du spout une caisse mobile en tôle qui permet d’abaisser ou de relever le niveau de versement. Un double treuil sert à régler la hauteur de cette caisse, ainsi que celle de la vanne qui ferme l’orifice de sortie.

SPIUGGE (sir Édouard), amiral anglais, mort en 1673. Nommé capitaine en 1665, il se distingua dans la guerre contre les Hollandais. En 1672, il assiégea Alger. La frayeur qu’il inspira aux assiégés fut telle qu’ils massacrèrent leur dey et demandèrent la paix. Spragge alla ensuite de nouveau combattre contre les Hollandais. Il mit deux fois eu fuite le célèbre Van Tromp dans l’année 1672 ; le 9 août de l’année suivante, il lui livra bataille et, après avoir lutté héroïquement et changé deux fois de vaisseau, connue l’amiral son adversaire, il périt englouti sur le Saint-George, qu’il montait au moment de passer sur un troisième vaisseau.

SPRAGUE (Charles), poète américain, né à Boston en 1791. U entra comme employé dans une maison de commerce, puis fut attaché comme caissier à une maison de banque à Boston (1825). Sprague employa ses loisirs à cultiver la poésie et les lettres. Il se ht connaître par des poésies intimes, par un poëine didactique et satirique, intitulé la Curiosité, par des écrits divers et par des discours qui ont été réunis sous le titre de : Poetical and prose-writlings (Boston, 1850, in-12). Depuis cette époque, il a publié, sous le titre d’Annales de ta chaire américaine (New-York, 1856 et suiv., ia-8°), une série d’étuues et de notices sur les plus remarquables prédicateurs de l’Union américaine.

SPRAiSGER (Barthèlemi), peintre flamand, né à Anvers en 1546, mort à Prague en 1628. Successivement élevé de Jean Aludyu, de Corneille van Dalen et de Mostaert, il se rendit en Italie, travailla sous la direction d’il Sojaro, se fixa à Rome et se coucilia la sympathie du cardinal Farnèse et de Pie VI, qui lui confièrent de nombreux travaux. Les empereurs d’Allemagne Maximilien II et Rodolphe II tinrent également à honneur d’attirer cet artiste à leur cour et lui témoignèrent une constante bienveillance. Les œuvres de ce peintre sont presque toutes rassemblées au musée de Vienne.

SPRAT s. m. (spratt-mot angl.). Ichthyol. Un des noms de l’esprot, poisson du genre clupe ou hareng. Il On l’appelle aussi oulusu-

TiSSAKT.

— Pèche. Peau d’anguille qui sert d’appât. Il On dit aussi sprot.

SPRAT (Thomas), prélat et littérateur anglais, né dans le Devonshire en 1636, mort en 1713. U débuta dans la littérature par un poème en l’honneur de Uromwel), devint iors de la restauration chapelain du duc de Buckingham, puis évêque île ttochester, et écrivit pour la cour une Histoire du complot de Jtye-House, pleine de partialité et de passion. U tut un des fondateurs de la Société royale de Londres et fut chargé d’eu écrire l’Histoire (1667). Cette Histoire est encore estimée. On a aussi de lui une Vie de Cowley et plusieurs autres travaux remarquables.

SPRATELLE s. m. (spra-tè-le — dimin. de sprat), ichthyol. Genre de poissons inalacoptérygiens, de la famille des clupèoïdeij, comprenant deux espèces, dont une vit sur les côtes de Normandie.

SPRECH.ER ou SPRECCHER DE BEHNEli

(Fortmiat), historien suisse, né à Davos (Grisons) en 1585, mort en 1647. On ne connaît qu’un seul détail sur son existence, c’est qu’il était, eu 1617, gouverneur du comte de Chiavenne. Ses principaux écrits sout : Patlas Wi£ticu (Bàle, 1617, in-4<>) ; Historia motuum et bellorum postremis hisce annis in Hlisiia exciiatovum et gesiorum (Genève, 1629, in-4oJ.

SPRÉE, rivière de l’Allemagne du Nord. Elle prend sa source dans la Saxe royale, à 7 kiloin. S.-O. de Lobau, coule au N., baigne Bautzeu, entre dans la Silésie prussienne, puis dans lu province de Brandebourg, passe a Eottbus, Lubben, Berlin, Charlotteinbourg. Au-dessous de cette dernière ville, elle se jette diins le Havel, après un cours sinueux de 375 kilom. La Sprée est eu partie naviga SPRE

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ble et communique par un canal avec l’Oder et l’Elbe.

SPRÉKÊLIE s. f. (sprê-ké-U — de Sprekelsen, botan. allem.). Bot. Section du genre amaryllis, érigée par plusieurs auteurs en genre distinct, et ayant pour type l’amaryllis superbe, vulgairement nommée lis de saint Jacques.

SPREMBERG, ville de Prusse, province de Brandebourg, régence et à 106 kilom. S.-O. de Francfort-sur-l’Oder, ch.-l. du cercle de son nom ; 5,091 hab. Filature de laine ; fabrication considérable de draps, toiles, poteries ; important commerce de laine.

SPRËNDONÈME s. m. (spran-do-nè-me). Bot. Syn. de sporendquems.

SPRENG (Jean-Jacques), littérateur suisse, né à Bâle le 31 décembre 1699, mort le 24 m ; ii 1768. Il fut pasteur de l’Église réformée à Ludweiler, dans le duché de Nassau, puis, à partir de 1743, professeur de langue grecque, de poésie, d’éloquence et d’histoire à Bâle. On a de lui : une Traduction des psaumes de David (Bâle, 1741, in-8» ; 2e édit., Bernbnrg, 1766, in-8") ; Poésies sacrées et profanes (Zurich, 1749, in-8») et quelques ouvrages «ur l’histoire du canton de Bàle, ouvrages dirigés contre le catholicisme.

SPRENGEL (Matthieu-Chrétien), historien allemand, né à Rostock en 1746, mort en 1803 à Halle, où il était, depuis 1778, professeur d’histoire et bibliothécaire de l’université. On a de lui un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Histoire de la Grande-Bretagne et de l’Irlande (Halle, 1783) ; Histoire des Mahrattes (Halle, 1786) ; Histoire des transformations politiques de l’Inde (Halle, 1788) ; Histoire des découvertes géographiques les plus importantes (Halle, 1792) ; Éléments de la statistique des principaux États de l’Europe (Halle, 1793) ; Choix de mémoires géographiques, statistiques et historiques (Halle, 1794-1800, 14 vol.) ; Hyder-Ali et Tippoo-Saëb ou Coup d’œil sur l’empire de Mysore (Weimar, l8Ol) ; Géographie des Indes orientales (Hambourg, 1802), ouvrage qui forme le onzième volume de la Géographie de Busching. Sprengel avait en outre publié, avec Forster, les Documents pour le développement de la géographie et de l’ethnographie (Lepzig, 1781-1790, 14 vol.) et les Nouveaux documents, etc. (Leipzig, 1790-1794, 13 vol.).

SPRENGEL (Kurt-Polycarpe-Joachim), médecin et botaniste allemand, né à Voldekow, près d’Anklam (Poinéranie), en 1766, mort à Halle en 1821. Il commença ses études médicales en 1785 k l’université de Halle, fut’ reçu docteur en 1787 et suivit quelque temps, comme élève, la pratique du docteur Daniel. Collaborateur, puis bientôt rédacteur principal d’un journal de médecine et d’histoire naturelle, il ouvrit en même temps des cours de médecine légale et d’histoire de la médecine et fut nommé professeur extraordinaire à l’université en 1789. Il professa ensuite avec succès la pathologie générale jusqu’en 1817, époque où il abandonna presque entièrement l’enseignement de la médecine pour celui de la botanique. Attaché à l’université en 1795 comme professeur ordinaire, il déclina les offres brillantes qui lui furent faites à diverses reprises pour l’attirer dans d’autres universités. C’est surtout comme historien que Sprengel occupe un rang élevé dans la littérature médicale moderne. Ce qui le distingue, k ce titre, de ses prédécesseurs, et même des historiens qui sont venus depuis, c’est son alliance intime de l’histoire de la médecine avec l’histoire de la civilisation et avec celle des sciences eu général. Il est le seul qui ail tenté de présenter, pour chaque époque, le tableau des efforts de l’esprit humain uans Ses recherches sur la médecine au milieu du mouvement général qui l’emportait vers l’étude des autres sciences. Ce point de vue est une importation nouvelle dans l’histoire de l’art médical et constitue pour Sprengel un titre solide de gloire. Nous citerons, parmi ses oeuvres : Historia doctrine medicorum organicm (Halle, 1790, in-8») ; De ulcerihus uiryx lentamen histarico-clururgicum (Halle, 1790, in-8") ; Ue viribus medicaminum eorumque faUs (Halle, 1791, in-8<>) ; Medicina clinica (Berlin, 1797, in-8») ; Anttquitates botauicae (Leipzig, 17U8, in-4o) ; Fiorx Haleusis teiUamen novum (Halle, 1806, in-8") ; Historia rei her- &un’a ? (1808, iii-S°), été.

SPRENGEL (Wilhelm), fils aîné du précédent, né à Halle le 14 janvier 1792, mort à Greifswalde en 1828. Après avoir achevé de fort bonne heure de solides études, il servit, en qualité de chirurgien, dans les armées prussiennes, puis il fut reçu docteur en médecine en 1816 ; il pratiqua quelque temps à Halle, à Berlin, à Vienne et fut nommé en 1818 professeur ordinaire de chirurgie à l’université de GreilsWalde. Il venait de commencer la publication d’un grand traité de chirurgie, dont nous n’avons que le premier volume, quand il fut enlevé par une mort prématurée.

SPRENGEL (Charles), agronome allemand, né à Schillerslage, près de Hanovre, en 1787, mort en 1859. Après avoir administré pendant plusieurs années des propriétés en Saxe et en Silésie, il visita en 1817 l’Allemagne, les Pays-Bas, la France et la Suisse, établit