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STERCULIÉ, ÉE adj. (stèr-ku-li-é — rad. sierculier). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au sterculier.

— s. f. pi. Tribu de la famille des malvacées, élevée par plusieurs auteurs au rang de famille distincte, sous le nom de sterculiacées.

Il Une des tribus de la famille des sterculiacées, ayant pour type le genre sterculier.

STERCULIER s. m. (stèr-ku-lié — du lat. stercus, excrément ; par allusion à l’odeur). Bot. Genre d’arbres, type de la famille des sterculiacées et de la tribu des sterculiées, comprenant environ soixante-dix espèces, qui croissent dans les régions tropicales, surtout de l’Asie et de l’Afrique : Le sterctlieh à feuilles de platane vient très-bien dans nos départements méridionaux. (T. de Berneaud.)

— Encyci. Les sterculiers sont des arbres à feuilles alternes, pétiolées, tantôt simples, entières ou lobées, tantôt composées ou digitées, couvertes de poils étoiles et munies de stipules ; les fleurs, groupées en panicules, unisexuêes, sont dépourvues de corolle et ont un calice coloré, jaune ou rouge, quelquefois panaché, campanule ou tubuleux, à cinq divisions profondes étalées ou réfléchies, plus ou moins cotonneux à l’extérieur ; le fruit se compose de follicules de consistance variable, «’ouvrant par leur suture ventrale et s’étalant de telle sorte que les graines mûrissent à découvert. Les nombreuses espèces de ce genre sont répandues dans les régions tropicales, notamment en Asie et en Afrique ; quelques-unes présentent un intérêt particulier, tant par leurs applications économiques que par la beauté de leur végétation, qui les fait rechercher comme espèces monumentales.

Le sterculier fétide, vulgairement nommé bois caca, bois de merde, bois puant, cavalam, bois de corne fétide, etc., est un grand arbre à tige droite, rameuse, à feuilles amples, pétiolées, groupées surtout vers l’extrémité des rameaux, divisées en sept ou neuf folioles digitées, lancéolées, d’un vert foncé et accompagnées de stipules courtes, larges et aiguës ; ses fleurs, d’un rouge pâle, sont groupées en panicules et exhalent une odeur des plus désagréables, qui rappelle celle des excréments humains. Cet arbre croit dans l’Inde et les lies voisines. Son bois est d’un brun rougeàtre, moiré de jaune, dur, compacte, pesant, d’un grain fin, susceptible d’un beau poli. Quand il est fraîchement coupé, ou même

?uand on le travaille sec, il répand une odeur

étide et nauséabonde qui disparaît ensuite. On l’emploie pour l’ébénisterie, la marqueterie, la tabletterie, etc. Il nous arrive des Indes en bûches de toute grosseur. On lui attribue aussi dans le pays quelques propriétés médicales ; d’après Thunberg, sa dé—coction guérit des affections cutanées chroniques. Les graines, remplies d’une substance blanche et féculente, sont bonnes à mander ; elles ont un goût d’amande. On en retire une huile douce et comestible qui fait l’objet d’un commerce assez important.

Le sterculier à feuilles de platane est un arbre très-élevé dans son pays natal, mais qui, dans nos cultures, ne dépasse pas 7 ou 8 mètres ; sa tige droite, couverte d’une écorce brune, se divise en rameaux étalés en forme de parasol, portant de grandes feuilles palmées, d’un beau vert, très-rapprochées, longuement pétiolées ; ses fleurs jaunâtres forment une grande panicule ; ses fruits sont comestibles. (Jet arbre, originaire de la Chine et du Japon, où il porte le nom de bupariti, croit assez bien en pleine terre dans le midi de la France, pourvu qu’on le place à une exposition chaude et abritée. Sous le climat de faris, il faut le rentrer en prangerie durant l’hiver. On le multiplie facilement, et on lui donne la même terre et les mêmes soins de culture qu’aux orangers.

Le sterculier balanghas est encore un assez grand arbre, mais qui n’atteint chez nous que 3’ou 4 mètres ;.ses feuilles sont ovales, lancéolées, entières, glabres, d’un beau vert ; ses fleurs d’un blanc verdâtre, très-nombreuses, formant par leur réunion une élégante panicule, s’épanouissent en mars et avril et, par une heureuse exception dans le genre, exhalent une odeur de vanille des plus agréables. Cette espèce, originaire du Malabar, a été introduite en Europe vers la un du siècle dernier ; on la cultiv.e dans nos serres, on la multiplie assez facilement de marcottes ou de boutures.

Le sterculier acuminé, vulgairement nommé cola ou kola, croît dans les régions chaudes de l’Afrique occidentale, d’où il a été introduit dans l’Amérique centrale. Ses fruits sont d’un rouge violacé ; ses graines, à peu près du volume d’une châtaigne, sont âpres et acides ; mais elles ont la propriété de faire paraître douces et sucrées les matières de saveur désagréable qu’on mange après les avoir mâchées, et même à l’eau saumâtre qu’on boirait dans les mêmes conditions. Elles sont fort recherchées dans le pays sous les noms de noix de gourou ou du Soudan.

Le sterculier tomenteux a des graines qui jouissent des mêmes propriétés et sont d’un usage journalier chez les nègres. Celles du sterculier noble, d’Asie, et du sterculier chicha, du Brésil, se mangent comme les châtaignes. Le sterculier brûlant, d’Asie, et le sterculier adrojan^d’Afrique, fournissent de la gomme.

« STERCUS D1ABOLI s. m. (stèr-kuss-di-a-boli — mots lat. qui signif. excrément Uu diable).'

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Mat. méd. Ancien nom pharmaceutique de Tassa fœtida.

STÈRE s. m. (stè-re — du grec stéréos, stor- ros, solide, dur, qui appartient à la même famille que le moyen allemand star, roide ; lithuanien storas, solide, styra, engourdi, roide, sterva, cadavre ; sanscrit sthira, solide, dur, toutes formes qui se rattachent probablement à la racine sanscrite slhà, rester debout). Métrol. Mesure de volume équivalant au mètre cube, et employée particulièrement pour les bois de chauffage.

’ STÉREBECKIE s. f. (sté-re-bè-kî — de Sterebeck, savant hoiland.).Bot. Syn. de sinqane, genre de végétaux.

STÉREMNIE s. m. (sté-rè-mnî — du gr. steremnios, solide, dur). Entora. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, dont l’espèce type habite l’Australie.

STÉRENSINE s. f. (sté-ran-si-ne — du gr. stéréos, solide). Chim. Nom donné à la partie concrète et cristalline des huiles volatiles.

STÉRÉO, préfixe qui veut dire fixe, solide, et qui vient du grec stéréos, même sens, qui représente le sanscrit sthira, fort, ferme ; lithuanien storas, même sens, de la racine sanscrite*st/td, se tenir debout, qui est restée avec une foule de dérivés dans toutes les. langues de la famille aryenne.

STÉRÉOBATE s. m. (sté-ré-o-ba-te —du préf. stéréo, et du gr. batês, qui va). Arehit. Mur qui porte les colonnes sans base.

— Encyci. Le stéréobate est un mur élevé au-dessus du rez-de-chaussée et destiné à porter les colonnes sans base telles que sont celles de l’ordre dorique et de l’ordre toscan. Vitruve, au troisième chapitre du troisième livre, donne des explications sur cette partie des édifices, sur leur proportion et leur décoration. Mais l’antiquité employait rarement le stéréobate dans les dispositions architectoniques des édifices. Dans le plus grand nombre des cas, le monument n’avait pas d’étage ; les colonnes reposaient directetement sur le sol pour monter jusqu’à la frise ; quand elles étaient posées sur un plan plus élevé que le sol, c’est que le rez-dechaussée de l’édifice était lui-même à une hauteur semblable et placé sur une élévation soit en terre ou roc, soit en maçonnerie, entourée de marches qui conduisaient au niveau du péristyle. lJans le style gothique, quoique les monuments aient acquis une hauteur considérable, il en est de même ; rarement les colonnes sont placées à l’extérieur ; mais quand cela se rencontre, elles reposent sur le plan du rez-de-chaussée ou s’appuient sur les contre-forts, qui sont les véritables soutiens de l’édifice. Sous la Renaissance, quand on construisit des palais à plusieurs étages en prenant pour modèles les édifices de l’antiquité, tout en leur faisant subir certaines modifications nécessitées par la différence des destinations, on eut recours au stéréobate, et alors on en généralisa l’emploi. Tantôt les colonnes étaient posées au-dessus du rez-de-chaussée pour monter jusqu’au second étage, où elles recevaient une frise ou un entablement ; tantôt elles étaient divisées elles-mêmes en deux étages, la colonnade inférieure supportant les piédestaux ou le stéréobate de la eolonnade supérieure. Mais dans ces agencements il n’est rien de rixe ; on rencontre en parcourant les modèles de ce temps toutes sortes de combinaisons ingénieuses, variant suivant le génie des architectes d’alors, qui, tout en s’inspirant de l’antiquité, conservaient encore dans la construction les traditions du gothique, auquel ils firent de nombreux et heureux emprunts. C’est surtout sous Henri IV et Louis XIII, quand le retour vers l’antique et surtout vers l’architecture romaine se fut très-nettement prononcé, qu’on ne fit plus qu’un étage de colonnes, c est-à-dire une colonnade appuyée sur le stéréobate au-dessus du rez-de-chaussée et montant jusqu’à l’entablement de l’édifice. À partir de cette époque, les exemples de l’emploi du stéréobate sont nombreux et on le retrouve dans presque tous les monuments construits sous Louis XIV, appartenant à l’ordre dorique et dont les colonnes, commes celles de Saint-Sulpice, à Paris, ont leur base placée sur un plan beaucoup plus élevé que le sol. Sous Louis XVI, où les ordres dorique et toscan furent en faveur et où les colonnes furent tantôt posées au ras du mur, tantôt prises dedans, de manière à ne présenter qu une demi-circonférence de saillie, le stéréobate fut encore employé pour leur servir do piédestal en même temps que de base à l’édifice. Aujourd’hui qu’on l’ait usage de tous les styles et qu’on les amalgame, le stéréobate, tel que l’ont connu les anciens et les architectes du temps de Louis XIV, n’entre plus guère dans la disposition des diverses parties de l’architecture, à moins que l’édifice construit ne soit une copie plus ou moins fidèle des modèles du xviie siècle. De plus, l’usage ou la nécessité d’ouvrir des baies au rez-de-chaussée font que le stéréobate ne peut être ce qu’il était autrefois ; on ne peut donner pour base à un édifice un inur percé de fenêtres. Là où on l’emploie encore dans les constructions modernes et civiles, il se réduit & un avancement du mur formant la ceinture extérieure du rez-de-chaussée, s’élevaut en gé STÉR

néral à une hauteur relativement petite, lm,20 environ, et n’offrant qu’une assez légère saillie, tantôt à arête vive, tantôt terminée par une mouture large et simple. Quand le stéréobate supporte des colonnes, des demicolonnes ou des pilastres, c’est naturellement la largeur de la base de ces pièces qui détermine l’épaisseur de la saillie.

STÉRÉOCAULE s. m. (sté-ré-o-kô-le — du préf. stéréo, et du gr. haulos, tige). Genre de Cryptogames, de la famille des lichens.

STÉRÉOGAULON s. m. (sté-ré-o-kô-londu préf. stéréo, et du gr. kaulos, tige). Bot. Genre de lichens, de la tribu des lécidinées, comprenant une quinzaine d’espèces, qui croissent sur la terre ou Sur les rochers.

STÉRÉOCÈRE s. m. (sté-ré-o-sè-re — du préf. stéréo, et du gr. Itéras, corne). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des féroniens, comprenant cinq ou six espèces, qui habitent l’Amérique du Nord.

STÉRÉOCHROMIE s. f. (sté-ré-o-kro-mldu préf. stéréo, et du gr. chroma, couleur). Chim. Méthode de fixation des couleurs, dans les peintures murales, qui consiste à recouvrir les surfaces peintes d’une solution de silicate de potassium.

— Encyci. V. siucique.

STÉRÉOCHROMIQUE adj. (sté-ré-o-kromi-ke — rad. stëréochromie. Qui appartient, qui a rapport à la stëréochromie : En Prusse et en Angleterre, on commence également à abandonner la peinture à fresque, et les pein-. tares murales aujourd’hui en vqie d’exécution se font d’après les procédés stéréochromiques de F&chs. (Th. Château.)

STÉRÉODERME s, m. (sté-ré-o-dèr-medu préf. stéréo, et du gr. derma, peau). Bot. Genre d’arbres, de la famille des oléinées, dont l’espèce type croit à Java.

STÉRÉODYNAMIQUE s. f. (sté-ré-o-di-nami-ke — du préf. stéréo, et de dynamique). Mécan. Dynamique des solides.

— Adjectiv. Qui a rapport à la stéréodynamique : Lois stéréodynamiques.

STÉRÉOGRAPHE S. m. (sté-ré-O-gra-fedu préf. stéréo, et du gr. graphe, je décris). Celui qui pratique la stéréographie.

— Instrument servant à dessiner les formes des solides de peu d’étendue.

STÉRÉOGRAPHIE s. f. (sté-ré-o-gra-fïdu préf. stéréo, et du gr. graphô, je décris). Art de représenter les solides,

STÉRÉOGRAPHIQUE adj. (sté-ré-o-gra-fike — rad. stéréographie). Qui a rapport à l’a stéréographie.

— Se dit d’un mode de projection dans lequel la partie de sphère à représenter est projetée sur le grand cercle dont le point de vue choisi est le pôle.,

STÉRÉOGRAPHIQUEMENT adv. (sté-ré-ogra-fi-ke-man — rad. stéreographique). D’une manière stéreographique.

STÉRÉÛLOGIE s. f. (sté-ré-o-lo-jî — du préf. stéréo, et du gr. logos, discours). Étude des parties solides des corps vivants.

STÉRÉOLOGIQUE adj. (sté-ré-o-lo-ji-kerad. stéréologie). Qui a rapport à la stéréologie.

STÉRÉOME s. m. (sté-ré-o-me — du préf. stéréo, et du gr, àmos, épaule). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des chrysomélines, comprenant une douzaine d’espèces, qui habitent l’Amérique centrale et surtout le Brésil.

STÉRÉOMÈTRE s. m. (sté-ré-o-mè-tre — du préf, stéréo, et du gr. metron, mesure). Géoin. Instrument dont on se sert pour mesurer les solides.

STÉRÉOMÉTRIE s. f. (sté-ré-o-mé-trî — du préf. stéréo, et du gr. metron, mesure). Géom. Science qui traite de la mesure des solides : Traité de stéréométrie.

— Encyci. Géom. Tout corps possédant une forme géométrique porte le nom de solide. On peut étudier les solides en s’occiipnnt de leurs volumes, des surfaces qui les terminent, des lignes tracées sur leur contour.

Le volume d’un solide est la portion limitée de l’espace occupée par ce corps ; la surface d’un solide est le lieu des points de passage du volume occupé par le corps à l’espace ou aux volumes environnants. La géométrie s’attache spécialement à l’étude de ces surfaceset des lignes que l’on peut y tracer ; mais elle donne aussi ie moyen d’evaiuer le volume d’un solide lorsque la forme en est donnée.

Les solides les plus simples sont les polyèdres, dont toutes les surfaces terminales sont des plarfs(v. polyèdre). Lorsque ces surfaces ou faces de polyèdre se coupent deux h deux, suivant des droites parallèles et se terminent d’autre part à deux plans parallèles, le solide est un prisme (v. prisme). Lorsque les faces du polyèdre se coupent en un. même point et se terminent d’autre part à un même plan, le solide est une pyramide (v. ce

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mot). Parmi les autres solides géométriques, il faut encore citer les cônes, les cylindres et les sphères, qui portent le nom de corps ronds, et les conoïdes. La mesure des volumes de ces corps purement théoriques ne peut conduire qu’à une approximation pour la mesure des volumes des corps réels, qui ne sont jamais doués de formes exactement géométriques.

Mais dans les sciences pratiques, on est souvent conduit à évaluer, au moyen de formules qui conduisent à des résultats suffisamment approchés, les volumes de certains solides qui affectent des contours plus ou moins irréguliers ; c’est ce qui arrive lorsqu’il s’agit de mesurer le volume d’un tas de pierres ou lorsqu’on a à faire un cubage de bois ou de terrassements.

On assimile les bois en grume dont les branches sont enlevées à des troncs de cône ; il suffit alors de connaître les rayons r, R, des circonférences extrêmes et la hauteur h du tronc pour évaluer le volume de ces solides par la formule

V^isAfR’ + Rr+r»),

Le plus souvent, on se contente de prendre pour ce volume le produit de la section de l’arbre au milieu de la longueur par cette longueur elle-même. Si D est le diamètre moyen de l’arbre, H sa longueur, le cube de ce solide est donné par la formule

V = ^H. i

Un arbre ne peut être utilisé que lorsqu’on l’a èquarri, ce qui diminue d’une portion notable le volume primitif. On admet que l’équarrissage se fasse en prenant comme côté celui du carré inscrit dans la section moyenne ; le cube de l’arbre équarri est alors

V^H, 1 2

et le rapport des deux volumes est environ

5 ♦

—. C’est au moyen d’une formule conduisant 8

aux mêmes résultats qu’on fait, dans les transactions commerciales, le cubage des bois équarris. On suppose généralement qu’il faut in)c,650.de bois en grume pour fournir 1 mètre cube de bois équarri.

Pour la cubature des terrassements, on considère dans le terrain diverses sections définies par des lignes polygonales différant le moins possible de la ligne courbe, intersection du plan de la section et de la surface de ce terrain, et on définit géométriquement la surface du sol entre deux sections consécutives.

On admet qu’entre deux profils consécutifs le relief du sol se confond avec la surface gauche engendrée par une droite s’appuyant sur les contours de ces profils et parcourant sur les différents côtés correspondants des longueurs proportionnelles.

« On voit, dit à ce sujet M. Baron dans son Cours de construction de routes, que l’on obtiendra par un tel mode de représentation des résultats d’autant plus exacts qu’on aura choisi plus judicieusement la position des profils transversaux, qu’on aura multiplié davantage ces profils et qu’on les aura définis eux-mêmes par un plus grand nombre de points convenablement déterminés. » On voit aussi que par ce procédé on arrive à évaluer le cube des terrasses en sommant les volumes d’un nombre défini de solides géométriques ; ces solides sont généralement de forme prismatique, terminés latéralement par dos plans verticaux et à leurs bases inférieures et supérieures par des surfaces généralement réglées, non développables, mais qui.peuvent être planes dans certains cas particuliers. Si on coupe un pareil solide par un plan perpendiculaire aux arêtes latérales, on le décomposera en deux autres solides prismatiques ; une des bases sera horizontale, l’autre seule pouvant être gauche. C’est donc à la cubature d’un pareil solide que se réduit la question.

Considérons la face supérieure du solide ; c’est un quadrilatère gauche, et si par deux des côtés consécutifs on mène un plan, il rencontrera le plan des deux autres côtés suivant une droite située dans le pian vertical de deux arêtes Verticales opposées. Comme les plans peuvent être menés de deux manières, il y a deux droites d’intersection, et la surface du sol est tout entière comprise à l’intérieur du tétraèdre formé par ces droites et par les côtés de la base supérieure du solide. Il est facile de voir que, si l’on considère les quatre prismes formés deux à deux par les faces verticales du solide et le plan de deux arêtes verticales opposées, Je volume du solide est la moyenne des volumes de ces quatre prismes.

Si l’on mène dans le quadrilatère de base les deux diagonales et si l’on désigne par bib, b, bk les surfaces de3 triangles qu’ulles déterminent, hih1hthk étant les longueurs respectives des arêtes marquées par le même indice que le triangle à l’un des sommets duquel elles n’aboutissent pas, le cube du solide sera exprimé par

V = g &<*, +A. + AJ + h(kt ■+• A. + 4.) + M*. + *. + A.) + *.(*. + h, + ht)]. Ce cas général se présente rarement ; le plus souvent les profils consécutifs sont parai-