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STRO

S.

zig, 1833). de la Chronique strasbourgenise de Clossner (Stuttgard, 1841) et de divers autres anciens écrits allemands. II a écrit dans plusieurs recueils historiques et littéraires, et notamment dans les Mittheilungen... (Communications sur l’ancienne littérature de la France septentrionale) [Strasbourg, 1834] et dans les Franzôsische Volksdichter (les Poêles populaires de la France) [Bade, 1846, t. 1er et II].

STROBELBERtiER (Jean-Étienne), médecin et botaniste allemand, né à Gratz vers la fin du xvie siècle, mort à Carlsbad en 1630. Il étudia à Montpellier et fut reçu docteur en 1615. De retour en Allemagne, il fut nommé médecin des eaux do Carlsbad. On a de lui : Gallis politico-medicie descriptio (léna, 1620, in-16, et 1621, in-12) ; un traité du kermès intitulé : De cocco baphico et confections alkermes (léna, 1620, in-4<>) ; Maslichologia (Leipzig, 1628, in-8°).

STROBILACÉ, ÉE adj. (stro-bi-la-sé— du

r. slrobilos, pomme de pin). Bot. Qui a ses fleurs disposées en cône.

STROB1LA1RE adj. (stro-bi-lè-re — rad. strobile). Bot. Qui a rapport au strobile : Forme strobilaire.

STROBILANTHE s. m. (stro-bi-lan-te — de strobile, et du gr, anthos, fleur). Bot. Genre d’urbrisseaux, àe la famille des ncanthacées, comprenant environ soixante-cinq espèces, qui croissent dans l’Asie tropicale.

STROBILE s. m. (stro-bi-le — du grec slrobilos, pomme de pin, proprement toupie, de slrobeâ, je tourne, je fais tournoyer, de la même famille que slrombos, tournoiement, tourbillon, toupie, streblê, cabestan, streblos, torui, courbe, louche, strabos, louche, streptos, tordu, strephâyje tourne ; tous ces termes proviennent d’un radical streph, dérouler, tourner, qui représente, selon Curtius, par le changement assez rare de g en ph, la racine sanscrite starg, strag, tresser, d’où aussi le grec strangâ et le latin stringo, nouer, serrer, étreindre, et l’ancien allemand strecchan, étendre, stricehan, nouer, etc.). Bot. Fruit des conifères : Les strobii.es sont formés par l’agrégation des écailles. (Th. de Berneaud.)

— Helmintb. Chaîne formée par les articles adhérents au scolex du ténia.

— s. f. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des tordeuses, dont l’espèce type habite la Russie.

— Acal. Prétendu genre d’acalèphes médusaires, fondé sur un état particulier de la méduse auriculée,

— Bot. Svn. d’arnébie et de ménéghinie, genres de plantes.

— Encycl. Bot. Le stt obile est formé par l’agrégation des écailles, accrues après la floraison, devenues coriaces et ligneuses, oblongues, serrées, étroitement imbriquées en spirale les unes sur les autres autour d’un axe commun, épaissies à leur sommet, qui est souvent ombiliqué sur le dos ; à l’intérieur et a la base de ces écailles, on remarque deux enfoncements, dans chacun desquels se trouve un nucule monosperme, indéhiscent, membraneux, ligneux ou osseux, muni ou non d’une aile caduque ou persistante. Le strobile caractérise essentiellement la famille des conifères ; il est terminal dans le pin sylvestre, axillaire dans le mélèze, dressé dans le sapin, renversé dans l’épicéa, ovoïde dans le cèdre, globuleux dans le genévrier, etc. Les écailles qui le constituent varient dans leur forme, ieur épaisseur et leur consistance. L’aune, le bouleau et quelques autres genres ont aussi des fruits qui ressemblent à des slrobiles.

STROBILIFÈRE adj. (stro-bi-li-fè-re — de strobile, et du lat. fero, je porte). Bot. Se dit d’une plante dont les fleurs sont disposées en strobiles.

STROBILIFORMEadj.(stro-bi-li-fûr-mede strobile, et de forme). Bot. Qui a la forme d’un strobile.

STROBIL1N, INE adj. (stro-bi-lain, i-nerad. strobile). Hist. nat. Qui a la forme d’un cône de sapin.

STROBILOCARPE s. m. (stro-bi-lo-kar-pe

— de strobile, et du gr. karpos, fruit). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des santalacées, originaire du Cap de Bonne-Kspérance.

STROBILOPHAGE s. m. (stro-bi-lo-fa-jede strobile, et du gr. phagô, je mange). Ornith. Nom scientifique du genre durbec.

STROBILORACHIS s. m. (stro-bi-lo-ra-kiss

— de strobile, et de rachis). Bot. Cjenre do plantes, de la famille des acanthacéos, comprenant deux espèces, qui croissent dans l’Amérique tropicale.

STROBILURB s. m. (stro-bi-lu-re — du gr. slrobilos, tourbillon ; oura, queue). Erpét. Genre de reptiles sauriens, du groupe des stellions.dont l’espèce type vit au Brésil : Les strobiLurks 07it les plus grands rapports avec tes sténocerques. (E. Desmarest.)

STRÛBOCALYX s. m. (stro-bo-ka-likssdu gr. strobos, cône ; kalux, calice). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, réuni par plusieurs auteurs aux vernonies.

STROECK s. m. (stro-èk). Mar. Petit bâti STRO

ment à raines et a voiles, dont se servent sur le Volga les individus qui font le commerce avec Astrakhan.

STROEMEH (Martin), astronome suédois, né à Upsal en 1707, mort dans la même ville en 1770. Il succéda dans la chaire d’astronomie à André Celcius. fut un des premiers à étudier les moyens d appliquer l’électricité à la médecine, fut chargé d organiser l’École des cadets de la marine à Carlscrona et dressa la carte des côtes de Suède. On lui doit une traduction suédoise des Éléments d’Euclide, des Remarques sur les anciens calendriers runiques employés en Suède, et divers mémoires présentés à l’Académie des sciences de Stockholm, dont il faisait partie. Benoît Ferner a publié un éloge de Stroemer (Stockholm, 1772, in-4o).

STRCEMIE s. f. (stré-mJ — de Strwm, n. pr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des capparidées, réuni par plusieurs auteurs au genre cadaba.

STROGAJVOW, nom de plusieurs Russes qui ont marqué dans la politique et dans l’armée. V. Strogonoff.

STROGANOWIE s. f. (stro-ga-no-vl — de Stroganow, natur. russe). Bot. Genre de plantes, de la famille des crucifères, tribu des vellées, comprenant trois espèces, qui croissent sur l’Altaï.

STROGGYLE s. m. (strogh-ji-le — du gr. slroggulos, arrondi). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des malacodermes, tribu des lycusites, dont l’espèce type habite la Mongolie,

STROGONOFF, ou STUOGONOW.ou STRO-GANOW, nom d’une ancienne famille russe, qui descend d’Anika Strogonoff, riche marchand de Novgorod, qui vivait au commencement du xvie siècle et possédait de vastes domaines et des salines situées au pied des monts Ourals. Ses trois fils, Jacques, Grégoire et Simon Anikitch Strogonoff, quittèrent Novgorod et allèrent s’établir, avec de nombreux colons russes, entre la Dvina et la Kama, afin d’être plus rapprochés de ces salines et de se livrer directement au Commerce des pelleteries. En.récompense des services rendus par leur père, qui avait établi des salines sur la Vitchegda et ouvert une route commerciale par les monts Ourals pour la Sibérie, le czar Ivan le Terrible concéda aux deux frères aînés la possession des déserts situés au sud de Penn, entre la Kaina et la Tchoussovaia. Ils y fondèrent plusieurs villes et bourgs fortifiés, réunirent une armée, battirent en 1572 les Tchérémisses, les Ostiaks et les Buehkirs, qui s’étaient révoltés, et protégèrent contre toute invasion le nord-est de la Russie, dont ils reculèrent les limites jusqu’à la chaîne des rochers de l’Oural. Le conquérant mongol de la Sibérie, Koutschioum, ayant essayé de détruire leurs établissements, ils demandèrent un ukase qui les autorisât à construire des forteresses en Sibérie et obtinrent en outre, en 1574, des lettres patentes qui leur octroyaient la possession des contrées qu’ils pourraient conquérir. Mais ce ne fut qu’après leur mort, en 1580, que leur frère cadet, Simon, entreprit cette guerre de conquêtes, dans laquelle il fut aidé par ses neveux Maxime Jnkovieffet NikitoGiigorieff. Ils surent gagner l’alliance de l’hetniau des Cosaques du Don, lermak, battirent k trois reprises Koutschioum et s’emparèrent de Sibir, sa capitale. La prise de cette ville assura a la Russie la possession de toute la Sibérie. Les Strogonoff reçurent du czar, en récompense, des privilèges extraordinaires, qui les rendirent, en quelque sorte, souverains de la Sibérie, dont tout le commerce se concentra entre leurs mains et où ils arrivèrent à. posséder plus de cent bourgs, villages, mines et usines. Une nouvelle source de richesses vint encore s’ajouter à celles-ci, lorsqu’on eut découvert les mines d’or des înouts Ourals et Altaï. Ils entassèrent ainsi trésors sur trésors, mais tirent toujours le plus noble usage de leur fortune. Au commencement du xviue siècle, cette famille étiiit représentée par les trois frères Alexandre, Nicolas et Serge Grigorieff Strogonoff, auxquels Pierre le Grand enleva sans motif les privilèges qui leur avaient été transmis par leurs aïeux, en ne leur accordant que le litre de baron pour toute indemnité. Nicolas et Serge ont été les chefs des deux lignes actuelles de cette maison. Les autres personnages importants de cette famille sont :"

STROGONOFF (Alexandre, comte), lettré russe, fils de Serge, né en 1734, mort en 1811. C’était uti biiuimu instruit, qui avait fait son éducation eu France. Il épousa une parente de l’impératrice Elisabeth et reçut en 1798, de l’empereur Paul, le titre de comte. Il était b, sa mort graud chambellan et président de l’Académie des beaux-arts.

STROGONOFF (Paul, comte), général russe, fils du précédent, né en 1774, mort en 1817. 11 occupait un emploi au ministère de l’intérieur lorsqu’il entra dans l’armée. Strogonoff parvint rapidement au grade de général, lit la campagne de France et assista au combat livré sous les murs de Craonne, où son fils unique, Alexandre, trouva la mort (1814). L’empereur Alexandre l’avait pris en grande amitié, et sa femme, Sophie Galitzin, était

STRO

une des femmes les plus spirituelles de la cour.

STROGONOFF (Grégoire, corate), diplomate russe, parent des précédents, né à Moscou en 1770, mort à Saint-Pétersbourg en 1857. Il remplit, de 1805 à 1808, les fonctions d’ambassadeur à Madrid, puis à Stockholm, et fut envoyé en 1821 à Constantinople, où il se signala auprès du divan par la fermeté de son attitude en faveur des Grecs. Il donna peu après sa démission et fit à l’étranger un voyage, dont il revint en 1825. Après avoir reçu, l’année suivante, de l’empereur Nicolas le titre de comte, il rentra en 1827 dans le service actif, devint membre du conseil de l’empire et assista en J838, en qualité d’ambassadeur extraordinaire de la Russie, au.couronnement de la reine Victoria en Angleterre. En 1846, il’ avait été nommé grand chambellan.

STROGONOFF (Serge, Comte), homme d’Etat russe, fils du précédent, né vers 1802. Il épousa sa cousine, la fille et l’unique héritière du comte Paul, et, par ce mariage, acquit le titre de comte avant qu’il eût été octroyé à son père. Gouverneur de Wilna à l’époque du choléra, puis de Minsk, après la chute de Varsovie en 1831, il s’acquit une grande réputation d’énergie, d’activité et de

Frudence, fut nommé en 1835 curateur de université de Moscou et se démit de ces fonctions en 1847. Il n’en demeura pas moins lieutenant général, aide de camp du czar et sénateur, fut nommé en 1852 général de cavalerie, en 1855 membre du conseil de l’empire et reçut, deux ans plus tard, la direction des recherches archéologiques, qui depuis cette époque ont été poussées avec une grande activité aux frais du cabinet impérial. C’est en cette qualité qu’il a publié depuis 1860, en russe et en français, les Comptes rendus de la mission archéologique, qui ont excité les éloges mérités des plus savants archéologues de l’Europe. C’est aussi sous ses auspices qu’a été entreprise la publication du Recueil d’antiquités de la Scythie (1868 et ann. suiv.), en russe et en français, dans lequel sont représentées et décrites toutes les antiquités que l’on a déterrées dans le pays des anciens Scythes. Il avait été nommé en 1859 gouverneur général de Moscou, mais il renonça peu de temps après à ces fonctions pour devenir curateur du césarevitch Nicolas, dont il dirigea l’éducation et l’instruction jusqu’à la mort de ce jeune prince en 1865. Il devint à cette époque président du comité principal des chemins de fer russes. Le comte Strogonoff est possesseur de la plus grande partie des satines et des mines qui appartenaient à ses ancêtres dans le gouvernement de Perm et en Sibérie. Il a l’ait beaucoup pour le développement du bien-être des classes pauvres eu Russie, a fondé une école de dessin k Moscou et est président de la Société pour l’histoire et l’archéologie russe.

STROGONOFF (Alexandre, comte), homme d’État russe, frère du précédent, né k Saint-Pétersbourg vers 1804. Il entra dans l’armée, devint colonel et prit part à la campagne de Pologne en 1831. Nommé ensuite membre du conseil d’administration du royaume de Pologne, il devint gouverneur général de la Petite Russie, puis ministre de l’intérieur de 1839 à 1841. Aide de camp général de l’empereur, lieutenant général de cavalerie et, depuis 1850, membre du conseil de l’empire, le comte Strogonoff fut appelé en 1855 au

Ïioste de gouverneur de la Bessarabie et de a Nouvelle-Russie, et, après la prise de Sébastopol, il reçut l’ordre de faire reconstruira cette ville ravagée par le bombardement.

STROGONOFF (Alexis), diplomate russe, frère des précédents, né à Saint-Pétersbourg en 18Û8. Après avoir été chargé d’affaires à Turin et, de 1841 à 1848, ambassadeur k Lisbonne, il a été nommé conseiller d’empire en service actif et chambellan impérial.

STROJEFF (Paul), archéologue russe contemporain. Par ordre de son gouvernement, il visita les principales bibliothèques et archives de l’Europe, de 1817 k 1820, découvrit plusieurs manuscrits fort importants, entre autres les compilations du prince Swiatoslaw, le code civil d’Ivan III, les œuvres de liyrillo Turowski, les décrétules des synodes de Moscou de 1503, 1547 et 1554, et une foule d’autres actes du xve et du xvi» siècle. De 1813 à 1828, Strojetf a rédigé le llecueil des actes diplomatiques et des traités d’État (4 vol. in-fol.). L’Académie des sciences ayant conçu l’idée d’organiser une expédition «uthéologique, Strojetf fut chargé de la diriger. Après sept ans de laborieuses excursions scientifiques, la commission archéologique, qui avait visité plus de deux cents bibliothèques, prépara un recueil des actes historiques et juridiques et des catalogues de manuscrits et d’imprimés anciens trouvés dans les bibliothèques et rédigés d’après l’ordre alphabétique sous le titre de : les Matériaux pour l’histoire de ta littérature russo-slave. Outre son travail collectif avec la Société archéologique, Strojetf a publié séparément : Sudteànik (Moscou, 1819) ; Sofijski Wremienuik, chronique de Novgorod (Moscou, 1820 et 1821, 2 vol.) ; Dictionnaire bibliologique (Moscou, 1S31), ouvrage très-estiiné ; les Actes (Moscou, 1837, 4 vol.), etc.

STROMA s. m. (stro-ma — du gr. strôma, tapis). Hist. nat. Pellicule qui se forme à la

STRO

surface d’un liquide en putréfaction, et dans lequel se développent les organismes microscopiques.

— Anat. Partie superficielle de l’ovaire des animaux, qui renferme les ovisacs. Il Tissu de l’ovaire lui-même.

— Bot. Surface qui porte la fructification des cryptogames.

STROMA, petite lie d’Écosse, faisant partie du comté de Caithness, dans le détroit do Pentland, à 5 kilom. de la côte, au S. des Orcades ; 200 hab. Elle est d’un accès difficile à cause des marées violentes du détroit.

STROM-APPARAT s. m. (stro-mapp-pa-ra

— mot ; i)lem. formé de strom, courant, et de apparat, appareil). Métall. Courant d’eau ascendant, qui emporte les parties les plus ténues du minerai écrasé.

STROMATE s. m. (stro-ma-te). IcbJhyol.

V. STROMATÉE.

STROMATÉE s. m. (stro-ma-tô — du gr. strôma, tapis), lchthyol. Genre de poissons acanthoptérygie/is, de la famille des scombéroïdes, type du groupe des stromatiés, comprenant plusieurs espèces, répandues dans les diverses mers, et dont une habite la Méditerranée : Les stromatées se distinguent par l’absence de ventrales et par une dorsale unique. (E. Baudement.)

— Encycl. Les stromatées sont caractérisés par l’absence de fausses pinnules, d’épines libres au dos, d’armure aux côtés de la queue et de nageoires ventrales ; par la forme comprimée de la tête et du tronc ; par leur corps raccourci ; par leur nageoire dorsale unique, à rayons épineux peu nombreux et cachés dans son bord antérieur ; enfin par les nageoires verticales, couvertes d’écaillés, comme chez les squamipennes. Ce genre renferme un certain nombre d’espèces, dont une habite la Méditerranée ; sa couleur est d’un gris plombé, marqué de taches et de bandes interrompues de couleur dorée ; on l’appelle vulgairement fiatole. D’autres, appartenant aux mers des pays chauds, sont souvent remarquables par la richesse de leurs couleurs. Le stromatée gris, à nageoires pectorales rouges, se trouve dans la mer des Indes ; sa chair est estimée comme aliment. Le stromatée maculé des côtes d’Amérique ressemble beaucoup à notre fiatole.

STROMATÉ1N, INE adj. (stro-ina-té-ain, i-ne). lchthyol. Syn. de stromatié.

STROMATÉRIE s. f. (stro-ma-té-rî — du gr. strôma, tapis). Bot. Genre de champignons, de la tribu des sarcopsidés.

STROMATES s. m. pi. (stro-ma-te — du gr, strôma, tapis. Le nom de ces ouvrages, qui signifie littéralement les tapisseries, vient de la variété des matières qu’ils renferment). Bibliogr. Nom donné à quelques ouvrages traitant de matières diverses : Les StUOMates de Clément d’Alexandrie.

STROMATIÉ, ÉE adj. (stro-ma-ti-é — rad. stromatée). lchthyol. Qui ressemble ou qui so rapporte au stromatée. Il On dit aussi stuo-

MATIN, INE.

— s. m. pi. Groupe de poissons acanthoptérygiens, de la famille des scombéroïdes, ayant pour type le genre stromatée.

STROMATION s. m. (slro-ma-ti-on — mot gr. qui signif. tapis). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des céranibycins comprenant trois ou quatre espèces, qui habitent les régions chaudes du globe.

STROMATOPORE s, m. (stro-ma-to-po-re

— du gr. strôma, tapis, et de pore). Zooph. Genre de fussiles des terrains de transition, rapporté avec doute à la classe des polypiers : Le stromatoi’ORK est une masse calcaire. (Dujardm.)

STROMBASTRÉE s. f. (stron-ba-itré — du gr. slrombos, toupie, et de astrée). Zooph, Syn. deSTHOMBOPK, genre de polypiers, formé aux dépens des astrees.

STROMBE s. m. (stron-be — du lat. strombus, gr. sirombos, tournoiement, tourbillon, toupie, do la même famille que slrobeô, je tourne, je fais tournoyer, slrobilos, toupie, pomme de pin). Moll. Genre de mollusques gastéropodes poctiuibranches, de la famille des ailés, comprenant une centaine d’espèces, répandues dans les diverses mers, surtout dans lès mers tropicales, ou fossiles des terrains tertiaires : L’animal des strombks est semblable à celui des plérocères et des rostellaires. (Dujardin.) Le strombe aile d’aigle est la plus grande espree connue. (A. Rousseau.)

— Encycl. Le slrombe est un animal spiral k tête très-distincta, en forme de trompe large, munie de deux tentacules cylindriques, assez gros, oculés au sommet ; yeux gros, vivement colorés, surmontant deux petits appendices déliés, pointus, placés à la partie interne et supérieure des tentacules ; pied comprimé, divisé en deux parties, dont la partie postérieure, allongée, porte un opercule long, corné, onguiculé. Coquille venirue, terminée k la base pur un canal court, échancré ou tronqué ; bord droit se dilatant avec l’àgo en une aile simple, lobée ou crénelée à la partie Supérieure et présentant à la partie inférieure un sinus particulier.

Les stromàes sont tous des animaux propres aux mers des pays chauds. On ne sait rien sur leurs mœurs ni sur leurs habitudes. Il