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culin. Nom donné on Italie à des bandes très-minces et très-étroites, découpées dans une pâte d’œufs et de furine, que 1 on fait cuire à la manière du macaroni.

TAGL1ATI s. m. pi. (ta-gli-a-ti — mot ital. formé de tayliare, découper). Art culin. Nom donné en Italie à des lanières minces et étroites, découpées dans une pâte de farine, d’eau et de sel, et que l’on fait cuire, comme le macaroni, après les avoir disposées dans une casserole plate en couches séparées par un lit de beurre et de fromage râpé.

TAQL1AZUCC11I (Jérôme), littérateur italien, né k Modène en 1671, mort dan3 la même ville en 1751. Après avoir occupé quelque temps un emploi k la chancellerie ducale, il devint professeur de grec au collège des Nobles, ouvrit ensuite une école de littérature et de philosophie à Milan (1783), puis alla occuper une chaire d’éloquence k l’université de Turin et retourna, en 1743, dans sa ville natale. C’était un très-habile professeur, qui forma, entre mitres élèves, la célèbre Gaetane Agnesi. Nous citerons, parmi ses écrits : Prose e poésie toscane (Turin, 1735, in-8<>), recueil contenant des dissertations et quelques poésies originales ; Haccolta di prose e poésie aduso dette régie scuoie (Turin, 1744, 2 vol. in-8i>), recueil précédé d’un bon discours sur la manière d’enseigner la littérature à la jeunesse ; Délia lirica paesia (1764, in-8°), ouvrage posthume.

TAGLIONI, nom d’une famille originaire d’Italie, illustre dans l’art chorégraphique.

TAGLION1 (Philippe), né à Milan en 1777, mort en 1871. Il fut d’abord attaché à diverses scènes de la péninsule ; il passa ensuite en qualité de premier danseur et de maître des ballets au théâtre de Stockholm, sous le règne de Gustave III. Plus tard, maître des ballets k Cassel, sous le roi Jérôme, il fut en dernier lieu appelé avec le même titre à Varsovie, où il resta fixé jusqu’à l’année 1853. A cette époque, il alla, en compagnie de sa femme, qui était fille du fameux tragédien suédois Karsten, célébrer en Italie le second mariage de la cinquantaine. On doit k Philippe Tuglioni un certain nombre d’ouvrages chorégraphiques dont le plus célèbre est le ballet de laSyphilde, composé [tour M11" Taglioni, et qui a été ie triomphe de cette dernière. Disons toutefois que, bien qu’il ait signé seul ce ballet, le livret en avait été écrit par le chanteur Adolphe Nourrit qui, en lisant e Tritby de Charles Nodier, avait trouvé l’idée d’un rôle pour M1 le Taglioni. La part de composition un chorégraphe consiste donc uniquement dans la mise en scène et les danses. Taglioni a formé beaucoup d’élèves qui a leur tour sont devenus des maîtres,

TAGLIONI (Marie), comtesse Gilbert de Voisins, souvent appelée la grande Taglioni,

célèbre danseuse, riile du précédent, née a Stockholm en 1804. Élevée sous les yeux de son père, elle reçut de bonne heure les leçons de ce dernier et débuta à Vienne, en 1822, dans la carrière chorégraphique, où elle devait s’acquérir rapidement une des plus grandes réputations artistiques de ce temps-ci. Les théâtres de Stuttgard et de Munich l’applaudirent ensuite jusqu’en 18S6. Puis, admise k paraître sur la scène de notre Grand-Opéra, elle vint k Paris chercher la consécration d’un talent qui déjà faisait beaucoup de bruit. Ses débuts u l’Académie de musique eurent lieu le ï3 juillet 1827, dans le Sicilien. Un immense succès salua son apparition. Après avoir terminé le 10 août de la même année, par le Carnaval de Venise, la première série de ses représentations, elle signa un engagement avec l’Opéra, le 21 novembre suivant, et retourna k l’étranger, où elle ucheva de se perfectionner. Le 30 uviit 1828, elle opéra sa renuée parmi nous d’une façon éclatante dans la Bayadére, interpréta ensuite le ballet de Psyché et fut, k compter de cette époque, la reine de la danse à l’Opère. Engagée de nouveau, mais cette fois pour une période de quinze aimées, a dater du l«f mai 1829, elle consacra ses congés à parcourir l’étranger et excita en Allemagne, en Italie, en Angleterre et en Russie un enthousiasme non moins vif que celui qu’elle soulevait en France. En 1832, parvenue k l’apogée de sa célébrité, elle alla danser k Berlin, et ne put, k partir du ce moment, suffire aux demandes d’engagements qui lui venaient de toutes parts. La même année, elle épousa le comte Gilbert de Voisins, mort k Figueira (Espagne), viceconsul de France, au mois de juin 1863, mais elle n’en continua pas moins de s’appeler Mlle Taglioni et resta fidèle à son art, qui lui avait valu une belle fortune. Cependant en 1847, elle quitta l’Opéra à la suite de quelques contestations et se retira en Italie, partageant les doux loisirs qu’elle s’était faits entre sa villa du lac de Côine et son palais de la Ca d’Oro, k Venise. U y a quelques années, à propos des débuts d’une enfant bien douée, de cette jeune Emma Livry (v. ce nom), devenue en un jour l’idoie du Paris artistique, et morte depuis si malheureusement, M11* Taglioni reparut dans la ville de ses grands triomphes, voulant encourager de sa présence et de ses applaudissements celle qui semblait destinée k restaurer la grande école de danse Sur une scène trop longtemps livrée aux cachuchas, aux aragonaises, aux mazurkas, aux. scottishs, aux cracoviennes de toutes provenances. Un instant le

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bruit courut que l’inimitable sylphide allait reparaître sur la scène ; mais on sut bientôt qu’elle avait pris envers son gendre, un prince russe très-connu, l’engagement de ne plus danser en public. Toutefois on l’a vue s’essuyer k la composition chorégraphique et elle a réglé les pas et la mimique du Papillon pour sa protégée, Emma Livry, en 18S0 (le Papillon, ballet en deux actes, par MmeTnglioni, MM. de Saint-Georges et Offenbach, a l’Opéra).

Nommer Mlll ! Taglioni, c’est rappeler la grâce et la perfection, le charme exquis, le goût, la correction, la légèreté aérienne, chaste et décente, toutes ces choses enfin qui se sentent mieux qu’elles ne s’expriment. Aujourd’hui encore, le nom de Marie Taglioni, est souvent invoqué ; îl est le résumé et le synonyme des plus pures traditions de l’art, la danse personnifiée, la reine et l’ainéa des sylphides. Son souvenir est resté vivant dans l’esprit des contemporains ravis de sa grâce délicate, ondoyante et facile ; on la citait à tout propos : c était l’orgueil de ceux qui l’ont applaudie et admirée à ses débuts, la curiosité et le regret de ceux qui ne l’ont pas vue avec ses deux petites ailes nacrées, ses deux bras fins et gracieux, ses deux pieds qui se posaient sans bruit k fleur du sol, comme dans la Sylphide, par exemple, où elle glissait et volait autour de James, lut souriant, se jouant derrière son fauteuil, paraissant et disparaissant comme un rêve, une vision, véritable caprice ailé vivant de malice dans un flocon de gaze et mourant pour s’être laissé surprendre par l’Amour ; ceux, disons-nous, qui lie l’ont pas vue, touchante comme une élégie, les yeux en pleurs, lorsque ses ailes tombaient et qu’elle était heureuse d’aimer en expirant, ceux-là ne sauront jamais ce que c’est que l’idéale beauté de cet art céleste, livré trop souvent aux contorsions lascives, aux sensualités grossières, aux profanations malséantes de bateleurs ineptes et de ballerines effrontées. M11» Taglioni avait poétisé la danse, et a fait réussir des ballets qui n’étaient pas nés viables. Un pas de naïade qu’elle exécutait dans la Belle au bois dormant a été tout le succès de cet ouvrage, écrit pour elle, ainsi que le Dieu et la Bayadère et un grand nombre d’autres ballets, celui entre autres de la Sylphide (v. plus haut Taulioni, Philippe). La Sylphide fut, avec la Fille au Danube, le plus beau triomphe de l’admirable artiste, et Charles Nodier put dire avec raison, après avoir applaudi son badinage d’oiseau fugitif, son espièglerie ingénue dans le personnage inspiré de son Trilby : t Je n’avais pas rêvé ce démon-là. • Citons encore, parmi les créations marquées du sceau de ce magique talent : Flore et Zéphire, Cendrillon, hiiiiioolte au sérail, Natalie, Guillaume Tell. Jyjlle Taglioni a dansé le menuet avec Veatris. On a dit d’elle qu’elle n’était pas une femme, mais un charme ; ceux qui l’ont connue dans tout l’éclat de son talent affirment que rien n’est plus vrai.

TAGLIONI (Paul), danseur, frère de la précédente, né k Vienne en 1808. II fit une partie de ses études k Paris, au collège Bourbon, et entra un Conservatoire, où il reçut les leçons de danse du chorégraphe Coulon. Ses débuts eurent lieu k l’Académie de musique avec un certain éclat ; il fut successivement attaché aux théâtres devienne et de Stuttgard jusqu’au jour où il contracta un engagement brillant à Berlin. Il épousa, dans cette dernière ville, M"" Amélie Golster, première danseuse du théâtre. Appelé plus tard k Londres, il y fut pendant plusieurs années maître de ballet et ne quitta l’Angleterre que pour passer au même titre au théâtre San-Carlo, de Naples, en 1853. C’est sous les auspices de M. Paul Taglioni et sous ceux de M. Ccralli que fut fondée, le i" juillet 1835, par le corps de la danse, l’association philanthropique des artistes de notre Grand-Opéra. On cite parmi le» principales œuvres auxquelles sa femme et lui ont prêté le concours de leur talent ; l’Ondine, les Flibustiers, Coralie, Don Quichotte, les Patineurs, le Lac des Amazones, l’héa ou la Fée aux /leurs, Salanella, Electre. Cet artiste, qui a formé un assez grand nombre d’élèves, entre autres Karl Mûller et Ebel du théâtre de Vienne, s’est fait une triple réputation comme danseur, comme organisateur et comme compositeur de ballets. En 1S64, il a pré.sidé le congrès musical de Naples. — La fille de M. Paul Taglioni, MU» Marie Taglioni, a débuté avec beaucoup de bonheur à Londres en 1847. Après avoir tenu un engagement au théâtre de Berlin, elle est venue prendre une place distinguée aux côtés da son père, et de sa mère sur la scène de San-Carlo, à Naples. — Un autre artiste du même nom, M. Salvador Taglioni, a été également attaché comme chorégraphe au théâtre de San-Carlo. Au mois de mai 1848, il a occupé un instant les journaux de sa personne, et voici à quelle occasion : le 15 de ce même mois de mai, jour de la révolte à Naples, il passait dans une tue lorsque des coups de feu partirent non loin de lui. Il chercha à se réfugier dans une maison voisine ; mais il n’y arriva que blessé. Les gens parmi lesquels il se réfugiait étaient précisément des insurgés. Les soldats arrivent, en saisissent quarante et les fusillent sur-le-champ. Toutes les explications de l’artiste furent inutiles ; compris dans l’exécution, il reçoit trois balles au travers du corps, plus

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sept coups de baïonnette. Reconnu cependant au milieu de ses compagnons, par une personne qui s’aperçut qu’il vivait encore, on le transporta en lieu sûr, et il échappa de la sorte k une mort certaine.

TAGLO, cap de l’archipel des Philippines, sur la côte N. de l’Ile dB Mindanao, en face de l’Ile de Fuego,

TAGLO, baie sur la côte S. de l’Ile de Mindanao, une des Philippines.

TAGNON, village des Ardennes, cant. de Junéville, arrond. et à 9 kilom. de Rethel, station du chemin de fer de Paris à Givet ; ■ 1,329 hab. Ce village, autrefois fortifié, eut beaucoup k souffrir des guerres du xv» et du xvie siècle. L’église offre plusieurs parties intéressantes. Le chœur est moderne.

TAGOLANDA, lie de la mer de Célèbes, k l’extrémité N.-E. de l’Ile de ce nom, par 20» Ior de latit. N. et 122° 43’ de longit. E. Elle a environ 32 kilom. de circonférence et est très-fertile et bien peuplée.

TAGOMAGO, petite lie d’Espagne, dans la Méditerranée, province de Palma (Baléares), près de la côte E. de l’île d’Iviça, par 39° i’ 10 de latit. N. et 0° 40’ 10" de longit. E. Elle est inhabitée. On n’y trouve que des lapins et des oiseaux de mer.

TAGONE s. m, (ta-go-ne — du gr. lagà, j’étends). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la tribu des blapsules, comprenant deux espèces, qui habitent le midi de la Russie.

TAGOSs. m. (ta-goss — mot gr. dérivé de tassa, je range, je mets en ordre). Antiq. gr. Sorte de dictateur de la Thessalie.

— Encycl. Lorsque les Thesprotes, venus de l’Épire, eurent envahi la contrée k laquelle ils donnèrent le nom de Thessalie, par allusion à Thessalus, leur antique chef fabuleux, descendant d’Hercule, ils la divisèrent en quatre districts : la Phthiotide, l’Uistiœotide, la Thessuliotide et la Pélasgiotide. Ces quatre districts étaient, en une certaine mesure, indépendants les uns des autres, et leur réunion formait un État fédéral. Dans certaines circonstances pourtant, ils élisaient un chef suprême, dont le pouvoir s’étendait sur tous les districts. On le trouve quelquefois désigné sous ie nom de basileus (roi), ou sous celui û’archos (commandant) ; mais son nom véritable était tagos (chef). Les anciens nous le représentent surtout comme un chef militaire ; il semble même qu’on ne l’élisait qu’en cas de guerre, ou bien lorsqu’on redoutait une guerre. Probablement son pouvoir cessait avec les circonstances qui l’avaient fait naître. Nous n’avons pus de document qui nous apprenne jusqu’où s’étendait ce pouvoir. Xénophon nous dit que le tagos levait des solduts dans chacun des districts et qu’il fixait le tribut k payer par les alliés. Jason, qui fut tagos au ive siècle avant notre ère, avait une armée de 20,000 hoplites et de 6,000 cavaliers.

Le tagos était pris ordinairement parmi les grandes familles. Ces familles étaient fameuses dans toute la Grèce par leurs richesses et leur luxe royal, par leur hospitalité, par l’empressement qu’elles mettaient k accueillir les poètes et les artistes. Tels étaient les Aleuades k Larisse, les Scopades k Cranon, les (Jréontides k Pharsale. Il résultait de lk une forme de gouvernement aristocratique dans la plupart des villes ; mais la noblehse ne domina pas toujours sans contestation et sans soulèvement de la part de la classe inférieure. On a conjectura, avec assez de probabilité, que l’élection d’un tagos fut faite quelquefois dans ces circonstances, comme celle d’un dictateur k Rome, pour ramener la concorde. Il y eut aussi des divisions au sein même des familles aristocratiques, par exemple celle qui éclata entre les Alcuades deux générations avant la guerre des Perses, et qu’apaisa la médiation d’un chef choisi dans ce but. Une division du même genre survint k Pharsale, après la fin de la guerre du Péloponèse, et, pour rétablir l’accord entre les citoyens, on confia la direction entière du gouvernement à Poiydainas, qui s’acquitta de sa charge avec une remarquable intégrité. A cette époque, les Aleuades et les Scopades avaient perdu beaucoup de leur influence ; Pharsale et Phètes étaient devenues les deux villes importantes de la Thessalie. Le tyran de Phères, Jason, déposséda les oligarques, fit alliance avec PolydamaS et parvint k se faire élire tagos vers 374 avant notre ère. Devenu ainsi chef de toute la Thessalie, il s’unit k Thèbes contre Sparte, s’empara des passages de la Grèce centrale et conçut l’ambitieux projet de se faire reconnaître chef de tous les Grecs, afin d’aller, à leur tête, renverser le roi des Perses. Il fut assassiné en 370, et sa famille ne sut pas garder le pouvoir. Ses successeurs, Polydore, Poly phreu, Alexandre, Tisiphon, Lycopïiron, eurent comme lui le titre de tagos ; mais ils ne possédèrent ni son influence ni sou habileté. Les anciennes familles aristocratiques implorèrent le secours de Philippe de Macédoine, qui déposséda Lycophron en 353 et restaura dans les différentes villes le mode de gouvernement des siècles antérieurs.

Bans les temps qui suivirent, jusqu’à la victoire des Romains k Cynocéphales (197 av. J.-C), les Tbessaliens restèrent, avec une apparence de liberté, sous la domination des

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rois macédoniens. Us donnèrent alors le nom de tagos h leurs magistrats ordinaires. C’est ainsi que les peuples en décadence aiment k se tromper eux-mêmes sur leur situation en décorant de noms pompeux, les faibles restes de leur pouvoir.

TAQUA s. m.(ta-gou-a). Bot. Nom indigène du phytéléphas des Andes.

TAGIUHY, rivière de Brésil (Rio-Janeiro)-Elle coule d’abord k l’E., puis au S., est navigable et se jette dans 1 Atlantique, visà-vis de l’Ile Maranibaya, après un cours peu •étendu.

TAGUAN s. m. (ta-gou-an). Mamm. Mammifère rongeur, du genre palatouche, qui vit dans l’Inde et aux Philippines : Les taguans femelles ont moins de poils blancs que les mâles. (V. de Bomarc.)

TAGDAB.AL-DO-NOP.TB, rivière du Brésil

(Mato-Grosso). Elle coule k l’E., forma de grandes sinuosités et se jette dans l’Uruguay, par l’o de latit. S., après un cours d’environ 320 k’.lom.

TAGU1N, rivière de l’Algérie. Elle prend sa.source duus’le Djebel-Amour, coule du S. au N. et se joint un (Jliêlif. Sur ses bords, k 300 kilom. S. d’Alger, le- ; Français battirent Abd-el-Kader le 16 mai 1843.

TAGULO, bourg et portde la Malaisie.dans l’île de Mindanao, sur la côte occidentale de la baie Illana.

TAGUZGALPA, district de l’État de Honduras, confédération de l’Amérique centrale, qui est limité k l’E. par le Xagua et s’étend jusqu’au Puntasma. Il est arrose par un grand nombre de cours d’eau, notamment par le Xagua, le Tinto, le Barbo, le Pantasina et le Poyais. Le sol, généralement plat, est couvert de savanes et de forêts.

TA1IAMURAT1I, roi de Perse, de la dynastie des Pisclidadiens, qui appartient beaucoup plus k la légende qu’a l’histoire. Il était surnommé DlT-bend (le lieur des dives et des magiciens), parce que, disait-on, il les enchaînait après les avoir domptés. Son plus redoutable adversaire, le géant Argenk, a ce que raconte la légende, étendait sa domination s-ur un« partie de la montagne de Caf (le Caucase). La capitale de cet empire était Ahermat), et Argenk recevait ses vassaux dans un palais tout étincelant d’or, de pierreries et. de peintures, où se trouvait une galerie ornée des portruits de toutes les créatures douées de raison qui avaient précédé le premier homme sur la terre. On appelle bialban la langue et l’écriture, inconnues aux enfants d’Adam, qui étaient celles des dives, des péris et des géants. Tahamurath, dans l’intervalle des luttes qu’il soutint contre ces rebelles, voulut rivaliser de magnificence avec le roi préadamite Gian-beii-Gian, l’industrieux értificateur de Al-Ehéram (la décrépite), une des pyramides d’Égypte. Il en construisit donc deux autres, Al-Hermani, qui sont les deux plus grandes de ces pyramides, près de l’emplacement où s’élevait Monf (Memphis), une des deux métropoles da Mizraïm (les deux Égyptes). Les quatre faces de Al-llermani répondent aux quatre points cardinaux, et celle de ces faces où ie temps a laissé de plus profondes empreintes est exposée au maiisi, vent froid d’une ex-trême violence, qui souille de la Nubie, chasse les nuages, raréfie l’air e, f rend plus intense la chaleur naturelle des corps. (Masoudi, lo Livre de l’indication et de l’admonition.)

TA-HA1VG-CHAN, chaîne de montagnes de Chine. Elle se détache des monts Inchan, en Mongolie, pénètre dans la Chine propre, entre le département de Ta-tchoung, dans le Chan-si, et celui de Sina-hoa, dans leTchi-li, se dirige au S. et sépare ces deux provincea. Elle court jusque dans le N. du Ho-nan.

TA11ANNÉH, ville de la moyenne Égypte (Atiieh), sur la rive droite du Nil et a 1 embouchure d’une vallée de la chaîne Arabique, au milieu des ruines d’une ville que l’on croit être l’ancienne Cynopolis, k 14 kilom. N. de Miniéh.

Ta-Hlo, ou la Grande étude, le premier des quatre livres classiques delà Chine. V. Confucius et Mencius.

TA-HO-C1JOU1, rivière de Chine (Kouangtoung), dans l’Ile de Haï naw. Elle sort du flanc méridional de l’Ou-tché-chan, coule d’abord au S.-E., puis à 1 E., passe k 1 kilom. au N. de Ling-ehoui-hian, puis au pied d’une montagne qui lui donne le nom de Polichoui, se divise bientôt en deux branches, qui forment l’Ile des Cotonniers, et va se jeter dans la baie de Choui-keou-kiang.

TAHOUÉ, marigot du Sénégal, à l’entrée duquel se trouve l’ancien poste militaire de Richard-Toit. Ce marigot communique avec le lac Panié-Foull. Il est navigable pour des bateaux plats en toute saison ; pendant les hautes eaux, il l’est même pour des navires calant 4 k 5 pieds. C’est par ce marigot que l’on communique avec le comptoir de Mérinah-Gen.

TAHOOBA, ville ruinée d’Algérie, province de Consuintine. o Elle présente ses ruines, dit M. A. Berbrugger, sur les pentes mamelonnées de la rive droite d’un ruisseau, lequel prend naissance k une fontaine qu’on trouve sur la route, à 4 kilom. de Tamatmat, et qui