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sommes bornés aux p.us intéressants. Les lecteurs curieux d’étudier plus à fond ce sujet trouveront de plus amples détails dans les Supercheries littéraires dévoilées, par Quérard, dans les Questions de littérature légale, par Charles Nodier, et dans les Curiosités littéraires de M. Ludovic Lalanne.

SUPERCOQUENTIEUX, EUSE adj. (supèr-ko-kan-si-eu, eu-ze — mot purement fictif.

Rabelais disait supercoquelicuntieux, et il avait déjà abrégé cette expression burlesque). Pop. Magnifique, superbe : Levassor a les plies les plus inattendus, les afféteries les plus réjouissantes et les grâces les plus SUPERCOquentieuses du monde. (Th. Gaut.)

SUPERCRÉTACÉ, ÉE adj. (su-pèr-kré-tasé

— du préf. super, et (le crétacé). Géol. Placé au-dessous de la craie : Couches supercrétacées.

SUPÈRE adj. (su-pè-re). Hist. nat. Syn. de

SUPÉRIEUR, EURE.

SUPEREXCRÉTION s. f. (su-pèr-èk-skrési-on

— du préf. super, et de excrétion). PathoJ. Excrétion excessive.

SUPERFÉTATION s. f. (su-pèr-fé-ta-si-on

— du lat. super, sur ; fœtus, fœtus). Physiol. Conception d’un fœtus, quand il y en a déjà un dans la matrice : Les superfétations sont fréquentes dans l’espèce du lièvre. (Buff.)

— Fig, Répétition oiseuse, chose qui s’ajoute inutilement à une autre : Ce chapitre est entièrement inutile ; c’est une superfétation, une véritable supkrfétation. (Acad.) La plupart des corps politiques ont de ruineuses

SUPERFÉTATIONS. (BûSS.)

— Encycl. Physiol. anim. La possibilité de la superfétation, c’est-à-dire de la conception et du développement d’un second fœtus après lepremièret concurremment à lui, dans la même matrice, a été de tout temps, en ce qui concerne l’espèce humaine, l’objet de nombreuses contestations entre les physiologistes. Hippocrate et Aristote admettaient ce phénomène et l’expliquaient, en se fondant sur l’analogie, par l’existence chez la femme d’un utérus bilobé, comme celui de quelques animaux. Les anciens n’ouvraient point les cadavres ; c’est par la dissection des animaux qu’ils étaient arrivés a acquérir les connaissances anntomiques qu’ils possédaient. Aussi n’expliquaient-ils la superfétalion que pour les cas d’utérus double. Parmi les auteurs modernes, quelques-uns refusent encore d’admettre la supercoueeption. La solution de ce problème serait d’une très-grande importance au point de vue de la médecine légale. La législation romaine, plus complète que la nôtre a ce sujet, avait pris cette question en considération dans les lois sur les successions. En France, vu l’extrême rareté des cas, on a cru sans doute inutile de s’en occuper.

Chez plusieurs espèces animales, chez les chiennes et les juments en particulier, la superfétalion est un fait incontestable. On a vu des juments couvertes à différentes époques par un cheval et un âne donner naissance à un cheval d’abord et plus tard à un mulet. Quant à la femme, les choses ne paraissent pas aussi évidentes ; mais il existe un certain nombre de faits qui, s’ils étaient bien établis, prouveraient eu faveur de la superfélation. 13uffon, qui croyait k la supercouception, rapporte l’exemple d’une femme de. Chariestown qui accoucha en nu de deux jumeaux, 1 un mulâtre et l’autre blanc. Elle avoua qu’elle avait connu un nègre immédiatement après avoir quitté son mari, qui était blanc. Cet exemple a été contesté avec juste raison par les physiologistes modernes, qui n’ont kbon droitqu’uneconfianee assez minet ; en l’autorité de l’écrivain dont nous venons de parler. Pour que la superfétalion soit réelle, il faut que, la femme étant déjà enceinte depuis au moins plusieurs jours, conçoive un second enfant malgré l’existence du premier. Pour cela, il est absolument nécessaire que la liqueur prolifique du mâle dans un second coït pénètre dans l’utérus et peut-être même dans les trompes de FalIope. Or, disent les adversaires de la superfétalion, cette introduction du sperme est impossible, si l’on considère qu’après la formation d’un premier foetus le col utérin se ferme et se porte vers le rectum, et qu’en outre l’organisation du placenta et des membranes de 1 œuf empêche encore la pénétration du sperme non-seulement dans les trompes, mais encore dans ia cavité de la matrice. Ces arguments, qui paraissent d’un grand poids, n’ont aucune valeur pour les cas de matrice double ou bilobée ; aussi ceux qui les présentent admettent-ils la superfélation en pareilles circonstances.

Parmi les nombreux cas de superfélation rapportés par les auteurs, un des plus intéressants est le suivant, observé par Auguste de Lâchasse sur la nommée Anne-Marie Bigaud, âgée de trente-sept ans, femme d’Edmond Vivier, infirmier à l’hôpital militaire de Strasbourg. Cette femme accoucha k terme d’un garçon vivant, le 30 avril 1748, à dix heures du matin ; cette couche fut si prompte et si heureuse, qu’une heure après Marie se leva, sortit de la maison de la sage-femme où elle était accouchée, la prit par le bras, son enfant avec elle, et s’en revint à l’hôpital, où elle demeurait. Elle ne perdit qu’au moment de la couche, ce qui 1 étonna d’autant plus que, dans ses deux premières couches, ses lochies avaient été abondantes. Un quart

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d’fieure après cet accouchement, elle sentit un mouvement réel dans la matrice, et elle en avertit la sage-femme, se persuadant qu’elle allait encore mettre un enfant au monde. La sage-femme se contenta de la tranquilliser ; mais Marie continua à sentir remuer de la même manière que cela arrive quand on est enceinte. Ses seins, quoique naturellement gros, ne lui faisaient aucun mal et ne se remplissaient pas, en sorte

u’elle fut obligée, au bout de quinze jours,

e donner une nourrice k son enfant. Ces circonstances, jointes aux mêmes symptômes de grossesse qu’elle avait eus auparavant, l’inquiétèrent oeaucoup et l’obligèrent de recourir à M. Le Riche, chirurgien-major de l’hôpital, lequel s’assura par le toucher que les maux dont elle se plaignait dépendaient d’une véritable grossesse de plusieurs mois. Marie accoucha, en effet, le 16 du mois de septembre de la même année, h cinq heures du matin, d’une fille vivante, reconnue viable. Cette fois. Marie perdit beaucoup k la suite de sa couche, et ses seins se remplirent assez pour nourrir amplement son enfant. Ce second enfant vécut un an et deux jours, tandis que le premier n’avait vécu que deux mois et demi. « Ainsi, dit le professeur Eiseninan, de Strasbourg, du 30 avril au 16 septembre, il y a quatre mois et demi révolus, en sorte qu’on peut assurer que cette femme était à demiterme du second enfant quand elle accoucha le 30 avril. Je ne crois pas qu’il y ait eu de superfétalion mieux caractérisée que celleci. Le premier de ces deux enfants, mal nourri par la personne à qui on l’avait confié, était moins grand et moins fort que le second. Mais la petite fille, bien nourrie par la mère, était grasse et grosse lorsqu’elle mourut à la suite du travail de la dentition. »

Un second cas de superfélation, rapporté par Fodéré dans son Traité de médecine légale, est celui d’une femme nommée Benoîte Franquet, femme de Raymond Villard, herboriste à Lyon. « Cette femme, dît-il, après avoir accouché précipitamment le 20 janvier, n’éprouva point les pertes ordinaires qui accompagnent les couches, point de fièvre, point de lait aux seins ; mais Benoîte conserva le ventre tiès-développé et.put, presque aussitôt après l’accouchement, vaquer à ses occupations ordinaires. Cependant, trois semaines après cette couche, elle sentit les mêmes mouvements que dans la grossesse ordinaire. Le ventre augmenta sensiblement de volume, et le 6 juillet de la même année, cinq mois et seize jours après la première, elle accoucha d’une seconde fille, parfaitement à terme et bien portante. Pour cette fois, la couche eut tous les effets qui en sont inséparables, et cette mère eut la satisfaction nonseulenient de nourrir ce second enfant, mais encore, deux ans après, de les présenter tous deux, bien portants et munis de leurs extraits baptistaires, à deux notaires de Lyon, pour faire dresser de ce fait un acte authentique, que j’ai lu en original, « afin, dit Benoîte dans le préambule de cet acte, de fournir aux femmes qui peuvent se trouver en pareil cas, et dont les maris seraient morts avant la naissance des deux enfants, un titre en faveur de leur vertu et de l’état du second enfant. » (Fodéré.) « En laissant donc à part les animaux chez lesquels la superfétalion ne se conteste pas, ajoute le même auteur, elle n’est pas moins prouvée dans l’espèce humaine, et quoique, sous le voile épais qui couvre encore la génération, il soit impossible de se rendre compte exactement de plusieurs faits, il suffit qu’ils arrivent et de prouver, dans l’espèce, qu’ils sont arrivés, pour atteindre le but qu’on se propose dans l’administration de la justice, laquelle ne saurait être influencée par des raisonnements sujets à. variation, mais seulement par des faits constants et variables. »

Il ne faudrait pas confondre la superfélation avec certains cas de grossesse gémellaire, où les deux enfants viennent au monde presque en même temps ou tout au plus à un ou deux jours d’intervalle. Dans la superfétalion, les deux enfants naissent k un ou plusieurs mois d’intervalle, et le second est toujours plus fort et plus vigoureux que le premier. La mère, dans le premier accouchement, n’éprouve point tous les phénomènes ordinaires qui accompagnent le travail ; le gonflement des seins, l’apparition du lait, l’aboiuiance des lochies ne se montrent qu’à la seconde parturition. On ne peut pas conclure, non plus, qu’il y a eu superfétalion dans le cas où une femme, après avoir accouché d’un enfant à terme, donne naissance presque aussitôt k un second enfant, beaucoup plus jeune et mort depuis longtemps dans l’utérus. Il est prouvé qu’un fœtus mort dans la cavité utérine peut s’y conserver très-longtemps sans se corrompre et que, malgré sa présence, la femme peut concevoir un autre enfunt. Gelui-ouacquiert son entier développement et tes deux sont expulsés à la fois.

Il resuite de notre exposé de la question : lo qu’il y a des faits incontestables de superfélation chez les animaux ; 2° qu’il en existe d’incontestables, ressemblant, au moins, trait pour trait, à ceux des animaux, chez la femme ; 3» que beaucoup de ces faits paraissent devoir être rapportés k des grossesses doubles dans lesquelles un des fœtus, mort avant terme, s’est conservé dans les membranes jusqu’à la naissance de l’autre, ou à des groisesses de iurneaux inégalement développés et nés à des

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termes différents, ou à des cas de grossesse extra-utérine qui n’ont pas empêché la gestation naturelle, ou enfin à- des utérus bicornes, c’est-à-dire partagés, comme ceux de quelques autres femelles, en deux cavités ; que, pour arriver à la certitude d’une superfélation proprement dite au sens absolu, il faut qu’il soit constaté que la matrice était simple et à l’état normal, question qui reste presque toujours sans solution, en sorte que nous dirons, avec MM. Littré et Robin, que dans l’état actuel de la science la réalité de la vraie superfélation est encore très-contes tée.

On a expliqué, parle phénomène de superfélalions incomplètes, beaucoup des monstruosités que présentent certains fœtus dans leur construction ; M. Achille Comte soutient encore, sur ce point, une théorie très-satisfaisante. Mais elle n’est point admise par les physiologistes modernes, qui font remonter toutes ces anomalies des fœtus jusqu’au premier développement blastodermique d’un seul ovule. Il nous semble qu’il pourrait se produire, dans certains cas de membres doubles, une espèce de superfétalion entre deux ovules et par conséquent deux fœtus, dont l’un absorberait l’autre plus ou moins, après avoir été tous deux fécondés soit en même temps, soit l’un après l’autre, et nous ne concevons même pas qu’on puisse expliquer autrement les soudures de deux jutne : iux ensemble ou d’une partie de l’un à son frère congénital. En tout ans, ce ne serait pointlà une superfétalion à proprement parler.

. SUPERFICIAIRE adj. (su-pèr-fi-si-è-rerad. superficie). Qui appartient, qui a rapport à la superficie.

— Jurispr. Propriété superficiaire, Propriété limitée k la superficie du sol : Dans le département de la Loire, la propriété des tréfonds a été presque partout séparée de la propriété superficiaire. (Proudh.) Il Propriétaire svperficiaire, Celui qui a fait bâtir sur un terrain qu’il a en location, et qui ne possède que ce qui est à la superficie du sol.

SUPERFI CI ALITÉ s. f. (su-pèr-fi-si-a-li-té

— rad. superficiel). Qualité de ce qui est superficiel : La superficiaLite donne le moyen d’être clairs à ceux qu’un élan élevé eût perdus et laissés dans les nuages. (A. Vinet.)

SUPERFICIES, f. (su-pèr-fi-sS—latin superficies ; de super, sur, et de faciès, face. Superficie fait double emploi avec surface, provenu d’un type latin superfacies, pour superficies). Etendue de la face ou de l’ensemble des faces qui limitent un corps : La superficie des corps. La superficie de la terre. Il Etendue d’une portion limitée d’une surface : Supkr-

ficie «a champ, d’un jardin. Mesures de superficie. La superficie des États-Unis est

I tout juste décuple de celle de la France. (Mich.

; Chev.)

— Partie d’un corps voisine de la surface et ayant peu d’épaisseur : Enlever la superficie d’une pierre, d’une pièce de bois.

— Fig. Légère teinte : ce qui est superficiel, Sans profondeur ; S’arrêter à la superficie des choses. Ne pensez pas à cette vaine et fastueuse religion qui se répand tout en dehors, et qui n’a que le corps et la superficie des lionnes Œuvres. (F)éeh.) L’homme d’esprit voit distinctement la superficie des choses : l’homme de génie en pénètre le fond, en développe ta nature et les ressorts. (Chamfori.)

N’approfondis jamais rien dans la vie. Et glisse-moi sur la superficie.

VOLtAlïtE.

■— Jurispr. Droit de superficie, Droit de propriété de la superficie et de ce qu’elle porte, distincte de la propriété du fonds. Il La superficie cède au fonds, La surface du terrain et tout ce qu’elle porte, comme les bâtiments et les plantations, appartiennent au propriétaire du fonds.

— Syn. Superficie, «urfuco. Le premier de ces mots est un terme scientifique, employé en géométrie pour désigner la face extérieure des corps en tant qu’elle affecte telle ou telle figure ou qu’elle est envisagée sous le rapport de sa mesure. Surface appartient au langage ordinaire, et c’est lui seul qu’on emploie quand on veut parler de la couche extérieure d’un corps, considérée quant k sa nature matérielle. La surface d’un corps est brute, lisse, terne, brillante, etc. ; on mesure la superficie d’une planche, et on trouve qu’elle contient tant de mètres carrés. Cependant on se sert quelquefois du mot superficie, dans le langage ordinaire, quand le sens qu’on veut exprimer a du rapport avec l’adjectif superficiel, opposé à profond.

SUPERFICIEL, ELLE adj. (su-pèr-fi-si-èl, ê-le — rad. superficie). Qui a rapport à la superficie : Etendue superficielle.

— Qui n’existe qu’à la superficie ; Plaie superficielle. L’œdème est un effet superficiel d’une cause intime. (Raspaii.) Les boissons sucrées attaquent et dissolvent la couehe superficielle des muqueuses. (Maquel.)

— Fig. Léger, dépourvu de profondeur : Connaissance superficielle. Notions superficielles. Examen suferkiciel. Coup d’œil superficiel. Si les hommes ne se hâtaient pas tant de décider, après un examen superficiel, ils ne se tromperaient pas si souvent. (St-Evrem.) L’affabilité qui prend sa source

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dans l’humanité n’est pas une de ces vertus superficielles qui n’existent que sur la visage. (Mass.) Les lumières superficielles valent mieux que l’ignorance, pourvu que ces lumières superficielles soient très-répandues. (Condorcet.) Rien n’est plus plat qu’une politique superficielle. (Ste-Buuve.) n Qui n’approfondit pas ; qui voit, juge ou sait légèrement : Homme superficiel. Esprit stf| perficiel. Observateur superficiel. Les pré- I jugés sont autant de barrières qui arrêtent d’abord les esprits paresseux et superficiels. (Nicole.) Celui qui se contente de rapports apparents est fin esprit SUPISRFICIKI. (3.-3. Rouss.) Les plaisants de profession ont presque tous l esprit faux et superficiel. (Volt.)

•— Anat. Veines superficielles, Veines placées immédiatement sous la peau, et qu’on voit extérieurement.

— Physiol. Pouls superficiel, Celui dont on sent les battements, comme si l’action était placée immédiatement sous la peau.

— Bot. Parasites superficielles, Syn. do épiphytes.

Supci-nr.ieU (société.des), nom d’une société littéraire allemande, créée vers 1820, à Gcettingue, par Ottfried Mùller. Ce célèbre érudit venait d’être nommé professeur à l’université de cette ville, pour y enseigner l’archéologie et l’art grec. Sou enseignement marqua une vie nouvelle dans l’université de Gœttingue et dans toute l’Allemagne au point de vue de l’étude de l’antiquité ; l’influence du jeune professeur s’étendit même sur l’Europe entière, mais elle fut sut tout très-vive parmi ceux qui, à Gœttingue, s’occupaient de science et de littérature. Il aimait à frayer avec les jeunes gens, étudiants et professeurs, qui alors, comme de tout temps, dans cette ville savante, un peu silencieuse et monotone, vivaient ensemble

gaiement et librement, avec le laisser-aller de la jeunesse. C’est avec eux qu’il forma la Société des superficiels, et il choisit cette dénomination comme pour protester contre les

allures ordinairement pédantesques des jeunes savants de l’Allemagne. Mais, en se disant superficielle, la Société faisait une véritable antiphrase ; car elle se livra à detrèsijéiieuses études philologiques ut archéologiques. Elle est restée, à bon droit, fameuse en Allemagne, quoiqu’elle ait subsisté seulement dix années. Du reste, elle ne mourut pas entièrement ; elle donna naissance à une autre société d’érudits, la célèbre Latina, dans le sein de laquelle, sous le modeste prétexte de lire les auteurs latins, furent conçus des ouvrages philologiques qui comptent parmi ceux dont s’honore le plus notre siècle.

SUPERFICIELLEMENT adv. (su-pèr-fi-siè-le-man

— rad. superficiel). En superficie : L’lt%lie est superficiellement moins étendue que la France.

— À la superficie : Ce coup ne l’a touché que superficiellement. (Acad.)

— Fig. Sans approfondir : Ne savoir quelque chose que superficiellement. Ce sujet n’est traité dans ce livre que bien superficiellement. (Acad.) C’est savoir inutilement que savoir superficiellement et saus principes. (Vauven.)

SUPERF1N, 1NE adj. (su-per-fain, i-nedu préf. super, et de fin). (Jomm. Qui est tin à un degré supérieur : Papier sufkhfin. Liqueur superfink. Teinture superfine. Drap supkrfin.

— s, m. Ce qui est superflu : Demander du superfin.

SUPERFLU, UE adj. (su-pèr-flu, ù — lut. superjluus, mot traduit exactement par l’allemand iiberflûssig, et qui signifie proprement qui coule par-dessus les bords, qui déborde, qui est de trop ; de super, par-dessus, et de fluere, couler). Qui est de trop, qui s’ajoute inutilement k d’autres choses : Meubles, ornements superflus. Provisions superflues. Dépense superflue. Une chose superflue n’est jamais à bon marché, (Amyot.) Toute nation s’accoutume à regarder comme les nécessités de la vie les choses superflues. (Fléeh.) L’habitude rend nécessaire ce qui est superflu ; de là nait ta pauvreté du riche. (Boisle.)

— Inutile, sans résultat : Paroles superflues. Raisonnements superflus. Jitgrets superflus. Soins superflus. La mort nous trouve encore empressés dans une foule de soins superflus. (Boas.) C’est aux ouvrages à parler de leurs auteurs ; tout autre témoignage est suspect et superflu. (Gresset.) Il y a toujours assez d’arts utiles et toujours trop d’arts superflus. (De Bonald.) La sagesse ne consiste pas ù prendre indifféremment toutes sortes de précautions, mais à choisir celles qui sont utiles et à négliger les superflues. (J.-J. Rouss.)

. — Littér. Rimes superflues, Rimes plus quo riches.

— Bot. Polygamie superflue, Ordre de plantes, comprenant celles qui ont des fleurs hermaphrodites au disque et femelles k la circonférence, ces dernières paraissant superflues, puisque les autres sont fécondes.

— s. m. Ce qui est superflu, ce qui excède le nécessaire : Les sages ne désirent que le nécessaire ; ils se mettent peu en peine du superflu. (Acad.) On est obivji de donner te