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SYCO

SYCANE a. m. (si-ka-ne). Entom. Genre d’insectes hémiptères, de la famille des réduviens, Tt’ilfii des réduviides, dont l’espècetype habite la Chine.

SYCÉPHALE s. m. (si-sé-fa-Ie— du gr. sun, avec ; kephalé, tête). Tératol. Monstre qui a deux tètes confondues ensemble.

SYCÉPHALIE s. f. (si-sé-fa-lt — rad. sycéphale). Tératol. Conformation des sycéphales.

SYCÉPHALIEN, 1ENNE adj. (si-sé-fa-li-ain, i-è-ne — rad. syci’phale). Tératol. Se dit d’un monstre qui a deux tètes confondues ensemble : Monstre sycéphalien.

SYCÉPHALIQUE adj. (si-sé-fa-Ii-ke — rad. sycéphalie). Tératol. Qui appartient à la sycéphalie : Conformation sycéphalique.

SYCHAR s. m, (si-char). Moll, Genre de mollusques gastéropodes pectinibranches, formé aux dépens des triforis, et dont l’espèce t3’pe se trouve k Malacca.

SYCH1NION s. m. (si-ki-ni-on). Bot. Genre do la famille des morées, réuni par plusieurs auteurs aux dorsténies.

SYCIOÏDE s. m. (si-si-o-i-de). Bot. Syn. de sicyos et de chayotu.

SYCIONIE s. f. (si-si-o-nl). Entom. V. si CYOME.

SYCIOT s. m. (si-ci-ô). Bot. Syn. de sicyos. SYCIOTE S. m. (si-si-o-te). Bot. Syn. de

SICYOS.

SYCOBIE s. m. (si-ko-bl — du gr. sukon, figue ; bioà, je vis). Ornilh. Syn. de malimbe.

SYCOCÉRYLIQUE adj. (si-ko-sé-ri-li-kedu gr. sukê, figuier, et de cérylique). G’him. Sii dit d’un alcool extrait de la résine d’un» espèce de figuier.

— Encyol. L’alcool sycocérylique C18H3<>0 est homologue avec l’alcool bunzyliqueC7HsO et avec l’alcool cymyliquô C’l’l1140 ; on l’obtient en traitant l’acétate de sycocéryle par l’êlhylate de sodium, précipitant par l’eau et faisant cristalliser dans 1 alcool ordinaire ; il forme des cristaux très-minces qui ressemblent à la caféine à 90° ; il fond en un liquide plus lourd que l’eau, et il se solidifie de nouveau à 1 état cristallin par le refroidissement ; lorsqu’il a subi l’action d’une température élevée, il se prend, par le refroidissement, en une masse vitreuse qui devient cristalline au contact de l’alcool ; il distille en partie indéeoinposé ; il est insoluble dans l’eau, l’ammoniaque aqueuse et les alcalis ; l’alcool le dissout au contraire proinpteintnt. Une solution saturée k chaud se prend, par le refroidissement, en une masse cristalline semi-finide. Une solution dans l’alcool très-étendu donne, en se refroidissant, une gelée qui devient cristalline au bout d’un certain temps. La benzine, l’éther,le chloroforme et les parties volatiles du pétrole le dissolvent.

Décomposition. îo L’acide azotique bouillant et étendu n’attaque que fort peu l’alcool sycocérylique ; au bout de six heures, néanmoins, il se produit une résine d’un jaune foncé qui, lavée, desséchée et dissoute dans l’alcool tiède, donne des cristaux blancs et jaunes ; ces cristaux se dissolvent facilement dans l’ammoniaque et la potasse aqueuses ; une solution alcoolique d’acétate neutre de plomb les précipite, et ils sont probablement constitués par un mélange d’acide sycocérylique c’SIl^O2 et d’acide nitro-ij/cocéry/igue

C»8H«(AzO3)0*. 20 Une solution aqueuse étendue d’acide chromique n’a point transformé l’alcool sycocérylique en acide sycocérylique par une ébullition de huit heures ; mais, dans une opération, on a obtenu des prismes neutres et déliés qui paraissent être l’aldéhyde sycocérylique C1811280.

30 L’alcool sycocérylique se dissout facilement dans l’acide sulturique concentré et forme une liqueur brune d’où l’eau précipite une résine visqueuse, sans qu’il reste en dissolution aucun acide sulfoeonjugué.

■4° Le chlore, le brome et l’iode attaquent aisément cet alcool. Avec l’iode, il se forme des cristaux jaunes.

50 Une solution d’alcool sycocérylique dans la benzine dégage de l’acide chlorhydriqiie à 00» sous l’influence du perchlorure de phosphore ; après que tout dégagement gazeux a cessé, si l’on retire le perchlorure resté inaltéré, qu’on lave la solution benzenique à l’eau alcaline et à l’eau et qu’on l’évaporé ensuite, on obtient un résidu amorphe, verdâtre, visqueux, facilement solublé dans l’éther et le chloroforme, mais difficilement soluble dans l’alcool ; dans une occasion, on a également obtenu des cristaux.

6° Le potassium jeté en fragments dans l’alcool sycocérylique fondu en dégage de l’hydrogène et se recouvre d’une croûte blanche, qui, chauffée jusqu’à son point de fusion, noircit et prend feu.

70 Sous l’influence de la potasse en fusion, l’alcool sycocérylique dégage de l’hydrogène sans se convertir en acide sycocérylique.

8° Avec le chlorure d’acetyle, cet alcool donne de l’acétate de sycocéryle, et, avec le uhlorure de benzoîle, il donne du benzoate de sycocéryle.

Ethers sycocébyliques. Acétate sycocérylique C*11302(C>8HSâ). Cet éther est con SYCO

tenu, en même temps que lasycorétine, dans la résine du ficus rubiyinosa de la Nouvelle-Galles du Sud ; pour l’obtenir on épuise la résine par l’alcool froid que dissout la sycorètine, et l’on traite le résidu par l’alcool bouillant ; la solution bouillante abandonne, en so refroidissant, des cristaux d’acétate de eycocéryle ; les derniers de ces cristaux qui se déposent sont toujours mélangés avec une substance floconneuse, et si on laisse la solution se refroidir à 40°, qu’on retire le liquide par filtration, qu’on fasse recristalliser le résidu solide dans l’alcool bouillant et Qu’on traite le produit à 3û« pur une quantité (l’éther insuffisante pour le dissoudre en totalité, on obtient l’acétate sycocérylique pur, et il reste une substance cristalline neutre indissoute. L’acétate sycocérylique se produit aussi par l’action du chlorure d’acetyle sur l’alcool sycocérylique ; mais comme jusqu’à ce jour l’alcool sycocérylique n’a point été ni préparé synthéliqueinent, ni retiré d’une source quelconque autre que son éther acétique, il est clair que îette seconde méthode de préparation n’est pas à employer. . L’acétate sycocérylique se dépose de sa dissolution alcuolique eu lamelles minces qui ressemblent à la cholestérine ; la solution éthérée l’abandonne sous la forme de tables hexagonales aplaties. L’acétate de sycocéryle fond entre 118° et 120" et se solidifie au-dessous de 80» en une masse qui est d’abord transparente et qui devient ensuite opaque et cristalline ; il distille sans s’altérer, li moins qu’on ne chauffe trop fort, auquel cas le produit de la distillation a une odeur de ranci et d’acide acétique ; il est cassant, neutie et devient électrique par le frottement ; l’alcool chaud le dissout facilement ; il en est. de même de l’acide acétique, de l’acétone, du chloroforme, de l’éther, de lu benzine et de l’essence d( tèiébenthine ; ses solutions ne sont précipitées ni par les solutions alcooliques d’acétate neutre de plomb, ni par les solutions alcooliques d’acétate neutre de cuivre.

L’acide azotique étendu et chaud résinifie l’acétate de sycocéryle ; l’acide azotique fumant dissout cet éther ; l’eau précipite des flocons jaunes amorphes de cette liqueur. L’acétate de sycocéryle se dissour facilement dans l’acide sulfurique concentré ; la liqueur brunit par le repos et répand des traces • d’acide sulfureux et de vapeurs d’acide acétique ; traité par l’eau, le mélange laisse se précipiter une substance dure, fusible au-dessous de 100°, difficilement soluble dans l’alcool et facilement soluble dans la benzine et le chloroforme. L’acétate sycocérylique forme des composés résineux avec le chlore, le brome et l’iode ; les deux derniers de ces corps, ajoutéspeu à peu aune solution alcoolique chaude de l’éther sycocéryl-acétique, donnent un composé brome ou iodé cristallisable, qui se dépose par le refroidissement. Cet éther n’est point attaqué par les solutions de potasse caustique, mais l’hydrate de potassium fondu le décompose avec dégagement d’hydrogène ; l’éthylate de sodium le saponifie déjà à 90°, avec formation d’alcool sycocérylique et d’acétate de potassium.

Benzoate de sycocéryle CHBOïfCiBH»). On le prépare en dissolvant l’alcool sycocérylique dans le chlorure de benzoîle et en chauffant jusqu’à ce que tout dégagement gazeux ait cessé {k froid, il ne se dégagerait aucun gaz) ; on traite la masse cristalline qui se forme par le refroidissement par une solution aqueuse tiède de bicarbonate potassique, et on chauffe le^nêlange pendant plusieurs heures sans jamais dépasser 50* ou 60" ; il se sépare ainsi un corps résineux, qu’on lave d’abord à l’eau tiède, puis à l’alcool bouillant, et qu’on dissout ensuite dans l’éther ; la solution étherée abandonne des cristaux par le refroidissement ; l’alcool bouillant dissout seulement des traces de cette substance cristalline, qu’il abandonne par le refroidissement sous la forme de petits cristaux reconnaissables au microscope. Le benzoate de sycocéryle ainsi préparé se dissout difficilement dans l’éther froid ; la benzine et le chloroforme le dissolvent en toutes proportions et l’abandonnent en cristaux prismatiques par l’èvaporalion spontanée ; l’éthylate de sodium ne saponifie cet éther que par une ébullition prolongée ; il se forme alors du benzoate de sodium et de l’alcool sycocérylique se régénère.

SYCOCRINE s. m. (si-ko-kri-ne). Echin. Syn. de sycocrinite.

SYCOCBINITE s. m. (si-ko-kri-ni-te — du gr. sukon, figue ; krinon, lis). Eehin. Genre d’èchinodermes, du groupe des stellérides.

SYCOCYSTITE s. m. (si-ko-si-sti-te — du gr. sukon, ligué ; kustis, vessie). Echin. Genre d’èchinodermes. du groupe des stellérides, tribu des cystidées, connu aussi sous le nom d’ÉCHiNospHÉRiTH.

SYCOMANCIE s. f. (si-ko-nian-sl — du gr. sukê, figuier ; manieia, divination). Ancien genre de divination qu’on pratiquait par les feuilles du figuier, sur lesquelles on écrivait les questions dont on voulait avoir les réponses.

SYCOMANC1EN, 1ENNE S. (si-ko-man-siain, i-è-ne — rad. Sycomancie). Personne qui pratiquait la sycomancie.

SYCOMORE s. m. {si-ko-mo-re — lat. sy-

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comorun, mot qui représente le grec sukomdros, littéralement figuier-mûrier, àssukos, figuier, et de moros, lat. morus, mûrier). Espèce de figuier des bords de la Méditerranée : Le sycomore était fort commun dans l’ancienne Égypte. (Acad) En Égypte, après l’embaumement, on enfermait les corps dans des cercueils faits de bois de sycomore, qui est presque incorruptible. (Buff.) Au bord d’une fontaine, au pied d’un lycomore, Des jours entiers assis, leur ennui les dévore. Sainte-Beuve. Il Nom vulgaire de l’érable faux platane : L’érable SYCOMORB est une des plus Celles espèces du genre, (A. Dupuis.) Il Faux sycomore, Sycomore de Provencet Noms vulgaires de l’azédarach.

sycone s. m. (si-ko-ne — du gr. sukon, figue). Bot. Genre de fruits charnus, dont la figue, est le type, et qui est formé d’un réceptacle concave ou creux, plus rarement aplati, charnu à l’intérieur, sur lequel sont insérées les fleurs, ordinairement nombreuses et très-petites.

— Encycl. Le sycone est constitué essentiellement par un réceptacle charnu, sur lequel sont insérées des Heurs hermaphrodites ou plus souvent unisexuées. Ce réceptacle peut affecter des formes ou plutôt des dispositions très-diverses ; c’est ainsi qu’il peut être convexe, ou plat, ou concave, ou enfin complètement creux, comme dans la figue, que l’on présente ordinairement comme le type et l’exemple le plus parfait de ce genre de fruit. Dans la figue, le réceptacle a la forme d’un sac, ne présentant au sommet qu’une petite ouverture, Iplus ou moins fermée par des écailles ; dans la partie voisine de celle-ci sont des fleurs mâles, tandis qua les fleurs femelles se trouvent au fond. Malgré son apparence extérieure toute différente, le sycone est en réalité tout à fuit analogue à la sorose ; celle-ci peut être comparée à un sycone retourné comme un doigt de gant,

SYCOPHAGE adj. (si-ko-fa-je— du gr. sukon, figue ; phagô, je mange). Zool. Qui se nourrit de figues.

— s. m. pi. Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des ehaleidiens, dont l’espèce type habite l’Angleterre.

SYCOPHANTE s. m. (si-ko-fan-te — gr. sukophantes, proprement dénonciateur de figues fraudées, puis en général délateur, calomniateur ; de sukê, figue, et de pliantes, celui qui fait voir ; de phainein, voir, paraître. Les Athéniens avaient fait une loi qui punissait de mort ceux qui déroberaient les fruits d’un figuier consacré à Minerve, tandis que leurs dénonciateurs étaient récompensés. Des méchants, pour obtenir la somme promise, volaient les figues et en accusaient ensuite les personnes qu’ils voulaient perdre. Le nom de sycophante, qui leur appartenait, fut ensuite appliqué à tout scélérat calomniateur et hypocrite. D’autres prétendent que l’exportation des lignes de i’Altique était prohibée sous peine de mort, et que le nom de sycophante était donné aux dénonciateurs de ceux qui se livraient à ce commerce prohibé). Fourbe, menteur, fripon, délateur, coquin : Dans les mains des sycophantes politiques, l’État devient comme ces fruits que l’on enfle de vent après en avoir exprimé le suc. (Ch. Nod.)

Guillot le sycophante approche doucement.

La Fontaine.

— Entom. Espèce de calosome.

— Encycl. Lesénat, aune époque ancienne, dit Plutarque, avait défendu par une loi d’exporter les figues de l’Attique ; ceux qu’on trouvait en contravention étaient condamnés à une amende au profit du dénonciateur. Le ministère public n’existait pas en Grèce ; c’étaient les citoyens eux-mêmes qui intentaient des actions contre les violateurs des lois. Les sycophantes rendirent donc des services en dénonçant les coupables, et cela à leurs risques et périls, car ils devaient payer 1,000 drachmes s’ils n’obtenaient pas Je cinquième des suffrages. Malgré cette précaution de la loi, ce rôle pouvait devenir facilement abusif et odieux. On n’accusa que pour s’enrichir ou satisfaire des haines particulières. Il en résulta que, par extension, le nom de sycophante fut donné d’une manière générale aux calomniateurs et aux gens qui vivaient du produit de leurs ; dénonciations. Aristophane ne laisse échapper aucune occasion de flétrir et de ridiculiser les sycophantes. Il parait que le métier n’était pas mauvais. « Ésiu laboureur ? demande Chrémyle k un sycophante dans le Plutus. — Pas si fou. — Da quoi vis-tu donc en ne faisant rien ? — la surveille les affaires publiques et privées. ■ L’euphémisme est plaisant. Dans les Acharniens, Diccopolis donne en échange à un Béotien une des denrées qu’Athènes, dit-il, produit en abondance, un sycophante empaqueté.

Diccopolis. J’ai ton affaire : prends-moi un sycophante bien emballé, comme de la poterie. Lu Béotien. Par Castor et Polluxl je gagnerais gros a ïu emporter un ! Je le montrerais comme un singe plein de malice.

« Diccopolis. Tiens, voici justement Nicarque qui rôde. Le Béotikn. Qu’il est petitI Diccopolis Mais il est tout venin. » On empoigne le sycophante, on le roule, on le ficelle comme un ballot, et le Béotien

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l’emporte. Est-ce qu’une scène semblable n’aurait pas encore aujourd’hui du succès autre part qu’à Athènes ? Dans la ville que viennent de construire les oiseaux, à Néphélococcygie, on accourt se faire naturaliser, et un sycophante demande des ailes pour espionner plus activement de ville en ville et dénoncer devant les tribunaux athéniens les riches citoyens des lies sujettes.

« Peisthétairos. Joli métier I

Lb sycophante. Mais oui, dénicheur de procès ! Et c’est pourquoi j’ai besoin d’ailes, pour voltiger autour des villes, et puis les citer en justice.

Peisthétairos. Citeras-tu mieux si tu us des ailes ?

Le sycophante. Non, mais je ne craindrai

filus les pirates, je reviendrai en l’air avec es grues, ayant avalé, en guise de lest, une provision de procès.

Peisthétairos. Voilà donc (on métier Quoi, un jeune homme, vivre de dénonciations !

La sycophante. Que faire ? Je ne sais pas labourer.

Peisthétairos. Mais, par Jupiter 1 à ton âge, on peut gagner sa vie plus honnêtement qu’à tramer des procès.

Le sycophante. L’ami, ce sont des ailes que je te demande, et non des avis

Peisthétairos. J’espère que nies paroles te donneront des ailes pour t envoler vers un état plus honorable.

Lk sycophante. Mais je ne veux pas, moi.

Peisthétairos. Que comptes-tu donc faire ?

Le sycophante. Ne pas déshonorer ma race ; dans ma famille, nous sommes espions de père en fils. Donne-moi donc vite les uiles rapides de l’épervier, que je puisse citer les insulaires, soutenir ici l’accusation, puis retourner là-bas à tire-d’aile.

Peisthétairos. Je comprends ; ainsi l’étranger est condamné avant de comparaître.

Le sycophante. C’est cela même.

Peisthétairos. Et tandis qu’il se rend ici par mer, tu revoles vers les lies pour l’emparer de ses biens confisqués.

Le sycophante. Parfaitement

Peisthétairos, lui donnant des coups de bâlon. Hors d’ici, canaille ! Tu sauras qu’il en cuit de moucharder les gens et de pervertir la justice. 1

Isocrate, de même qu’Aristophane, poursuivit énergiquement les sycophantes. « Il trouve contre eu*, dit M. E. Havet, des flétrissures presque égales à leur abjection. II a tracé, notamment à la fin du discours sur ('Antidosis, un portrait de cette espèce d’hommes vraiment achevé et ineffaçable. Il y manque cependant un trait qui ne se dessinait pas encore : c’est que le sycophante contient en lui le délateur, c’est-à-dire ce qui se présente de plus triste et de plus odiaux dans l’histoire. Le délateur du temps des Césars, c’est le sycophante sans la liberté. ■

SYCOPHANTIK s. m. (si-ko-fati-tainrad. sycophante). Bouffon, parasite. Il Vieux mot.

SYCOPHANTISME s. m. (si-ko-fan-ti-sme — rad. sycophante). Caractère du sycophante.

SYCORAX s. m. (si-ko-rukss — du gr. sukon, figue ; rax, grain). Entom. Syn. de psychode.

SYCORÉTINE s. f. (si-ko-ré-ti-ne — du gr. sukon, figue ; rétive, résine). Chim. Partie soluble dans l’alcool froid de la résine que l’on extrait d’une espèce de figuier.

— Encycl. Traitée par l’alcool, la résine du ficus rubiginosa se réduit en 73 centièmes de sycorétine soluble dans l’alcool froid, en M centièmes d’acétate sycocérylique (v. Sycocérylique [alcool]) soluble dans l’alcool chaud et en 23 pour 100 de résidu consistant surtout en caoutchouc, sable et fragments d’ècorce.

Eu mélangeant avec l’eau la solution brun pâle et neutre obtenue au moyen de l’alcool froid, on précipite la sycorétine. que l’on peut rendre incolore par une série de dissolutions dans l’alcool froid et de précipitations par l’eau successives, La solution alcoolique saturée à froid de ce corps laisse déposer une petite quantité de substance cristallisée, et la sycorétine reste plus pure en solution. Par une précipitation fractionnée de cette solution au moyeu de l’eau, on peut diviser le corps en deux portions, dont l’une renferme 74.65 pour 100 de carbone et 10,11 pour 100 d’hydrogène, tandis que la seconde contient 77,89 pour 100 de carbone et 9,94 pour 100 d’hydrogène.

La sycorétine est amorphe, blanche, neutre, très-cassante et très-électrique. Elle fond dans l’eau bouillante en un liquide épais qui flotte à la surface. Élie fond au-dessous de 100» ; elle est insoluble dans l’eau, les acides étendus, l’ammoniaque et les alcalis aqueux. Ni l’acétate neutre de plomb ni l’acétate de cuivre ne la précipitent de sa solution alcoolique. L’alcool, l’éther, le chloroforme et l’essence de térébenthine la dissolvent facilement.

La sycorétine se décompose à quelques degrés au-dessus de son point de fusion, se boursoufle, perd de l’eau et répand une odeur de cire^ Chauffée plus fortement, elle fond tranquillement et donne un produit distillé qui renferme de l’acide acétique et du goudron. Il reste du charbon dans le vasa distillatoire. L’acide azotique l’attaque et la