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ces naturelles et entra, en 1803, au service du gouvernement russe qui l’attacha, comme naturaliste, à l’expédition que Knisenstern lit autour du monde. On lui doit : Muss paradisiacs icônes (Leipzig, 1792) ; Théorie des maladies dartreuses (1802) ; Annales d’histoire naturelle ; résultats, en tant qu’histoire naturelle, de la première circumnavigation entreprise sous le commandement du capitaine Krusoislern (Saint-Pélersliourg, 1813, avec planches) ; diverses dissertations sur le Poreépie, le Rat d’eau, etc.

TILETANUS, théologien belge. V. Ravesteyn (Josse).

TILIACÉ, ÉE adj. (ti-li-a-sé — du lat. tifia, tilleul). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au tilleul.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre tilleul.

— Encycl. La famille des liliacées renferme des arbres, des arbrisseaux et des plantes herbacées, à feuilles alternes ou disques, rarement opposées, simples, entières, dentées ou lobées, munies de stipulesetcouvertes de poils simples ou étoiles. Les fleurs, uxillaires ou terminales, solitaires ou réunies en grappes ou en eorymbes, présentent un calice de quatre ou cinq sépales, libres ou soudés à la base ; une corolle composée d’un nombre égal de pétales onguiculés, alternant avec les pétales ; des étamines en nombre quelquefois double, le plus souvent indéfini, insérés sur le réceptacle, à filets libres ou soudés en un ou plusieurs faisceaux ; un ovaire libre, à plusieurs loges pluriovulées, surmonté d’un style simple, terminé par des stigmates en nombre égal à celui des loges. Le fruit est une baie on une capsule, à une ou plusieurs loges, renfermant des graines à tégument membraneux ou crustacé, à embryon entouré d’un albumen charnu, rarement dépourvu d’albumen.

Cette famille, qui a des affinités avec les malvacées et les théacées, comprend les genres suivants, groupés en deux tribus : I. Ti liées : tilleul, christiane, grewic, béiotie, diplophracte, columbie, muntingie, berrya ; upeiba, luhea, mollia, héliocarpe, entêtée, sparmannie, clappertonie, corchorus (corète), triumfetta ; hasseltie, ablanie, sloanée, dasynème.

— II. Eléocarpées : éléocsirpe, monocère, friesie, beythée, acronodie ; vallée, tricuspidaire, crinodendron. Les iiliacées croissent surtout dans la zone tropicale, et quelques-unes s’avancent jusque dans les zone» tempérées.

T1LIACORE s. m. (ti-li-a-ko-re — du lat. tifia, tilleul, -et de aeore). Bot. Syn. de cocculus, genre de ménispermées.

TILIÉ, ÉE adj. (ti-li-é — du lat. tifia, tilleul). Bot. Qui ressemble ou se rapporte au tilleul.

— s. f. pi. Tribu de plantes, de la famille des tifiacées, ayant pour type le genre tilleul.

TILIN s. m. (ti-lain). Moll. Coquille dû genre cône.

TILING (Matthieu), médecin allemand, né en Westphalie.inorten 1SS5. Il passa son doctorat à l’université de Rinteln, où il obtint une chaire, puis devint médecin de la cour de Hesse et rit partie de l’Académie des Curieux de ia nature, sous le nom da Zrphy»u« H. On lui doit un certain nombre d’écrits, dont quelques-uns ont été réimprimés. Nous citerons notamment : De admiranda rerum structuraacusu (Francfort, 1672, in-12) ; Auatomia lienis ad circulalionem sanguinis accommodata (Rinteln, 1673, in-12) ; De vecidivis tractatus aureus (Minden, 1679).

TILING (Jean), médecin allemand, né à Brème en 1668, mort dans la même ville en 1715. Après avoir passé sou doctorat à l’université de Leyde, il retourna dans sa ville natale, où il professa successivement la médecine, la physique, la logique et la métaphysique. Il reçut le titre de médecin de Brème avec une pension. On lui doit, entre autres écrits : De constitutione et usu bitis (Brème, 1695, in-4o) ; De fœtus in utero nutritione (Brème, 1698, in-4«) ; De lue venerea (Brème, 1711, in-4o).

TILIQUE s. m. (ti-li-ke). Erpét. Genre de reptiles sauriens, formé aux dépens des scinques.

TILL ou TEEL s. m. (til). Comm. Graine oléagineuse qu’on récolte dans l’Inde.

TILL, rivière d’Angleterre. Elle prend sa source dans le Northumberland, prés de la frontière d’Écosse, coule à l’E., puis au N.-O., entre dans lo comté de Durhain et se jette dans la Tweed, à 5 kilom.au-dessous de Coldstream, après un cours d’environ 75 kilom.

TILL, TYLL ou TIL, autre nom du personnage légendaire Euiespiègle. V. Eulespiégle.

TILLAC s. m. (ti-llak ; Il mil. — Diez et Chevallet font venir ce mot du germanique : Scandinave ihilia, thil, planche ; suédois tilja, anglo-saxon thitle, dldlle, vieux haut allemand thil, thili, dit, dili, allemand diele, planche, lambrissure, parquet, toutes formes qui paraissent se rattacher a la racine sanscrite dal, dar, fendre, séparer, diviser. Les Romains nommaient le tillac navigii tabulatum superius, plancher supérieur du navire. Quant au suffixe ac de tillac, c’est peut-être

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l’effet d’une assimilation au bas latin astracurn, parmwt d’une maison. Scheler avait d’abord, d après Ménage, pensé à un type latin tegulacum, de tegere, couvrir ;, mais ii avoue lui-même que ce type est un peu forcé. On pourrait, du reste, selon lui, admettre que tillac est issu de tille, qui signifie une portion de tillac, et dont l’étymologie, d’un type tegula, de tegere, pourrait être appuyée du diminutif tillette, qui signifie petite ardoise, et dont l’origine du latin tegula, tuile, ne parait pas contestable. Pietet croît que les formes germaniques indiquées ci-dessus avec le sens de planche appartiennent à la même famille que le latin tifia. Elles désigneraient proprement une planche de bois de tilleul. Le grec philurion, de phitura, tilleul et aubier, désignait de même une tablette de bois de tilleul). Ane. mar. Pont supérieur d’un navire : Se promener sur le tillac. Le Saint-Gôran parut alors à découvert, avec ses mâts de hune amenés sur le tillac. (B. de St-P.). Il Franc tillac, Pont complet, qui couvre le navire dans toute sa longueur. Il Faux tillac, Espèce de pont établi à fond de cale, pour la conservation des marchandises.

TILLADET (Jean-Marie de La Marque dk), écrivain français, né au château de Tilladet (Armagnac), vers 1650, mort à Versailles en 1715. Il avait suivi pendant quelque temps la carrière des armes, lorsqu’il entra dans la congrégation de l’Oratoire, à Paris, se lit ordonner prêtre, professa la philosophie, la théologie et s’adonna à la prédication. L’Académie des inscriptions le reçut au nombre de ses membres en 1701. On a de lui des dissertations Sur les géants, .Sur te culte de Jupiter Tonnant et sur diverses matières de religion et do philologie (Paris, 1712, 2 vol. in-12), par différents auteurs.

TILLAGE s. m. (ti-lla-je ; Il mil.). V. teillage.

T1LLANCOURT (Édouard de), homme politique français, né à La Doultre, prèS de Château-Thierry (Aisne), en 1809. Il fut élevé

à Paris, où il étudia le droit. Inscrit comme avocat au barreau de cette ville en 1831, il se fit remarquer dans plusieurs causes politiques, notamment dans un procès intenté à des ouvriers pour coalition. Vers 1831, M. do Tillancourt alla se fixer dans les grandes propriétés qu’il possède près de Château-Thierry. Tout en s’occupant d’agronomie, il ne négligea pas la politique. En 1846, il se porta candidat à la dépuiation en demandant des réformes et en se montrant très-hostile à la politique de M. Guizot. Il ne fut point élu ; mais, après la-révolution de 1848, les électeurs de l’Aisne l’envoyèrent siéger à l’Assemblée constituante. M. de Tillancourt prit place parmi les républicains modérés. Il proposa que la Chambre votât l’incompatibilité des fonctions publiques avec le mandat législatif, s’occupa de l’enseignement agricole, d’un projet de code rural, d’une ea.issc de retraite pour la vieillesse, de l’institution des conseils de prud’hommes, de la liberté du commerce de la boucherie ; il se prononça pour une assemblée unique, adopta la constitution, repoussa la proposition Râteau et se montra hostile à la déplorable expédition de Rome. M. de Tillancourt ne fut pas réélu à l’Assemblée législative. Après le coup d’Etat du S décembre 1851, qu’il réprouva nettement, il renonça à la vie politique, se mit à voyager, puis s’occupa avec une nouvelle ardeur de ses exploitations agricoles, dont les produits lui valurent des récompenses à diverses expositions. M. Geoffroy de Villeneuve, député de la 4e circonscription de l’Aisne au Corps législatif, étant mort en 1865, M. de Tillancourt se porta candidat de l’opposition contre le candidat officiel Marsaux et fut élu, le 20 août, par 16,213 voix contre 13,055. Il devint à la Chambre un des membres du centre gauche, qui forma bientôt le tiers parti, signa l’amendement des 45 (1866) et prit une part des plus actives aux débats du Corps législatif. Il prononça des discours sur l’agriculture, le droit de réunion, la liberté de la presse, l’enseignement, sur les traités de commerce ; se rangea avec M. Thiers parmi les adversaires du libre échange, porta à la tribune et défendit plusieurs amendements, notamment sur les postes, les télégraphes, la simplification des uniformes de l’armée, la réduction de la taille du soldat, etc. À cette époque, M. de Tillancourt apportait au milieu "des travaux les plus sérieux un entrain, une bonne humeur qui lui rirent une réputation d’homme spirituel, jovial, lançant des mots plus gais que mordants et ayant la passion du calembour. Pendant un temps, il ne se débita pas une drôlerie, il ne se dit pas un mot plaisant qu’on ne les attribuât à M. de Tillancourt. Les journalistes eux-mêmes lui firent endosser la paternité de toutes les calembredaines qu’ils inventèrent. Réélu aux élections de mai 1869, toujours comme candidat de l’opposition, contre MM. de Montesquieu et Waddington, il signa l’interpellation des 116, qui provoqua un retour au gouvernement parlementaire, prononça de nombreux discours et vit plusieurs de ses amendements adoptés. M. de Tillancourt ne lit point une opposition tranchée au ministère Ollivier ; mais il se joignit à la gauche et à M. Thiers pour empêcher qu’on ne déclarât inconsidérément la guerre à la Prusse. Rentré dans la vie privée après la révolution du 4 septembre 1870,

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M. de Tillancourt fut nommé le 8 février 1871 député de l’Aisne à l’Assemblée nationale par 59,339 voix. Dans cette chambre, M. de Tillancourt continua à se montrer un partisan de la liberté et se rangea parmi les hommes qui comprirent la nécessité de fonder le gouvernement de la République. Membre des groupes du centre gauche et de la gauche républicaine, il soutint la politique de M. Thiers, et, après la chute de ce dernier, il se rangea dans l’opposition qui lutta contre le gouvernement de combat et de réaction à outrance, dirigé par M. de Broglie et ses successeurs. Lorsque les monarchistes menacèrent la France d’une restauration monarchique, M. de Tillancourt répondit nettement qu’il s’opposait de tout son pouvoir au retour de la royauté et qu’il considérait la République comme le seul gouvernement possible. Le député de l’Aisne a voté pour la paix, contre l’abrogation des lois d’exil, pour la validation de l’élection des princes d’Orléans, pour la proposition Rivet, pour le retour de l’Assemblée à Paris, contre la pétition des évêques, contre le maintien des traités de commerce, pour M. Thiers dans la journée du 24 mai 1873, contre le septennat (19 novembre), contre M. de Broglie dans le vote du 16 mai 1874 qui amena sa chute, pour la proposition Périer et Malleville (juillet 1874), pour la constitution du 25 février 1875, pour la dissolution de l’Assemblée, etc. M. de Tillancourt a prononcé à l’Assemblée nationale de nombreux discours, entre autres sur les allumettes, sur le volontariat d’un an, sur le travail des enfants dans les manufactures, sur les indemnités aux départements envahis, sur les jeux de Bourse, sur les nouveaux impôts, notamment sur un impôt sur le gaz, sur les pensions civiles, les fermes écoles, les théâtres, la pêche fluviale, etc. Après ’la dissolution de l’Assemblée (décembre 1875), il a posé sa candidature à la dénutation dans l’arrondissement de Château-Thierry pour l’élection du 20 février 1876, en affirmant une fois de plus sa ferme conviction de la nécessité d’aiferinir les institutions républicaines. Il a été élu.

TILLANDSIACÉ, ÉE adj. (ti-llan-dsi-a-sé ; Il mil.). Bot. Syn. de tillandsie, éb.

TILLANDSIE s. f. (ti-llan-dsl ; Il mil.de Tillands, botan. suédois). Bot. Genre de plantes, de la famille des broméliacées, type de la tribu des tillandsiées, comprenant un assez grand nombre d’espèces, qui croissent surtout-dans l’Amérique centrale,

— Encycl. Les tillandsies sont des plantes à feuilles grandes, lancéolées, radicales, engainantes, à fleurs accompagnées d’une spathe et d’écaillés vaginales et occupant le 3ommet d’une hampe, où elles sont réunies en épis ou en grappes pyramidales. Leur port varie singulièrement ; les unes ressemblent en petit aux ananas, d’autres aux agaves ; quelques-unes ont une hampe flexueuse ; il en est qui vivent en épiphytes ou en fausses parasités sur le tronc des arbres. Ces végéiaux habitent tous l’Amérique et abondent surtout dans les contrées équatoriales.

La tillandsie usnoïde a des tiges grêles, filiformes, portant des feuilles blanchâtres et velues. Son port rappelle assez celui des mousses. Elle croit dans la Caroline et aux Antilles, sur les arbres. Elle sert à nourrir quelques animaux domestiques. Ses tiges, dépouillées de leur’écorce friable et réduites à leur axa ligneux, ressemblent k des crins de cheval. On emploie cette sorte de crin végétal pour faire des cordes, garnir les matelas, rembourrer les coussins, les fauteuils et autres meubles quelconques. Les emballages des caisses d’arbres qu’on nous envoie des États-Unis sont faits en grande partie avec cette plante, qui conserve souvent assez de vitalité pour que, à son arrivée chez nous, ses fragments puissent être mis en terre et s’enraciner. Toutefois, sa culture ne réussit pas bien sous le climat de Paris, qui n’est ni assez chaud ni assez, humide pour elle.

La tillandsie utriculée est très-remarquable par les espèces de réservoirs que forment ses feuilles : l’eau qui s’y amasse fournit, au sein des forêts brûlantes, une boisson excellente et toujours fraîche pour l’homme et les.animaux. Cette plante croît aux Antilles ; en Europe, elle ne peut être cultivée qu’en serre chaude, de même que les espèces suivantes. La tillandsie recourbée croit au Pérou ; les indigènes la broient avec du saindoux et eu font une pommade qu’ils emploient avec succès contre les affections hémurroïdales. La tillandsie agréable est une plante très-élégantes par ses grandes bractées purpurines et par ses épis de fleurs vertes, marquées de bleu a l’extrémité des trois divisions internes du périanthe ; elle est aussi épiphy te. La tillandsie éclatante a des feuilles coriaces, zébrées sur les deux faces, du centre desquelles s’élève un long épi comprimé, formé de bractées imbriquées, d’un beau rouge écarlate, entremêlées de longues fleurs jaunes uxillaires.

TILLANDSIE, ÉE (ti-llan-dsi-é ; U mil.rad. tillandsie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la tillandsie.

— s. f. pi. Tribu de la famille des broméliacées, ayant pour type le genre tillandsie.

TILLAU s. m. (ti-lio ; M mil.). Bot. Nom vulgaire du tilleul à petites feuilles

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TILLAYE (Jean-Baptiste-Jacques), chirurgien français, né à Rouen en 1752, mort à Paris en 1822. Il commença ses étude3 médicales sous Lecat, dans sa ville natale, ei vint les terminer k Paris. Après avoir été quelque temps prévôt de l’école pratique, il devint, en 1784, membre du collège et de l’Académie royale de chirurgie. À la fondation de l’École de santé de Paris, il y fut nommé professeur et conservateur des collections, puis il occupa la chaire consacrée à la démonstration des drogues et des instruments de chirurgie. Nous lui devons un ouvrage qui a été assez longtemps classique et qui a pour titre : Traité des bandages et appareils (Paris, 1815, in-8<>).

TILLE s. f. (ti-lle ; Il mil. — lat. tifia, proprement tilleul). Liber du tilleul, dont ou fait des cordes.

— Ecorce du chanvre. V. teille.

TILLE S. f. (ti-lle, Il mil. — VT TILLAC). Mar. Sorte de demi-pont ménagé à l’avant et à l’arrière d’un bâiiment non ponté. Il Petit compartiment réservé à l’avant et à l’arrière d’une barque, pour serrer les objets de ceux qui la montent.

— Techn. Instrument qui peut servir à la fois de hache et de marteau ; Tille de tonnelier, de couvreur, il Outil dont on se sert pour fouiller le fond des formes à sucre. Il Sorte de terre dont on fait des creusets.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères pentaraères, de la famille des malacodermes, tribu des clairones, comprenant six espèces, dont trois appartiennent à l’Europe.

— Encycl. Entom. Les tilles sont caractérisés par un corps allongé, presque cylindrique ; des antennes longues, en forme de scie, insérées devant les yeux, qui sont ronds et un peu échancrés en avant ; les palpes maxillaires filiformes, les palpes labiales terminées par un grand article sécuriforme ; la tête courte, assez étroite, arrondie, inclinée ; le corselet long et cylindrique ; l’écusson petit ; les élytres convexes, allongés, un peu élargis vers l’extrémité ; les pattes assez grandes. Les larves des tilles vivent généralement dans les vieux bois et spus les écorces ; c’est là aussi qu’il faut chercher l’insecte parfait, qui ne s’éloigne pas du lieu où il a subi ses métamorphoses. Les espèces de ce genre Sont peu nombreuses et presque toutes habitent la France. Le tille unifascié, long de près de om,01, noir, avec une tache rouge à la base de3 élytres.’se trouve aux environs de Paris.

TILLE, rivière de France (Côte-d’Or). Elle prend sa source à 4k’lom1509 de Grancey, se dirige du N.-O. au S.-E., et, après un cours de 85 kilomètres, se jette dans la Saône à’ 6 kilotBjSoo N.-E. de Saint-Jean-de-Losno.

TILLÉE s. f. (ti-llé ; Il mil. —de Tilli, botan. ital.). Bot. Genre de plantes, de la famille dea crassulacées, tribu des crassulées, comprenant environ vingt-cinq espèces, qui croissent dans les lieux humides ou inondés.

TILLEMONT (Sébastien Le Nain de), historien, né à Paris en 1637, mort en 169S. Élevé dans les petites écoles de Port-Royal, il reçut les leçons de Nicole. La lecture de Tite-Live et des Annales de Baronius lui inspira pour les études historiques une passion qui ne fit que se développer en lui et détermina sa véritable vocation. Heureux de chercher les fondements de la foi dans les sources mêmes, il se mit à étudiera dix-huit ans la Bible, les Pères et recueillit, dès cette époque, des extraits qui lui servirent plus tard pour ses ouvrages. L’évêque de Beauvais, Buzanval, l’ayant pris en amitié, le pressa d’entrer dans les ordres, le tonsuraet le garda pendant quelques années dans son séminaire. Mais, malgré les sollicitations de ce prélat, Tillemont hésita longtemps à suivre la carrière ecclésiastique. En quittant lo séminaire, il alla habiter chez un ami d’Arnauld, Godefroi Hermant, chanoine de Beauvais, puis retourna à Paris, et ce fut seulement en 1676 que, vaincu par les instances de son confesseur, Isaac de Sacy, qui voulait lui léguer la direction spirituelle de Port-Royal, il consentit à recevoir la prêtrise. Tillemont se fit alors construire un petit logis à Port-Royal-des-Champs ; mais, après la dispersion des solitaires de cette maison, il alla vivre (1679) dans son petit domaine do Tillemont (entre Montreuil et Vincennes). Il fit un voyage en Hollande en 1635, pour visiter Arnauld et les autres réfugiés, et passa le reste de ses jours dans sa retraite studieuse, uniquement occupé de ses études, de ses travaux et de ses recherches. < C’estoit, dit Perrault, un homme savant, éclairé et de grande réputation, réservé à décider et toujours prêt d’avouer que ses lumières ne pénétroient pas toutes les difficultés... Son exactitude à ne rien faire dire à ceux q^u’il cite que ce qu’ils disent précisément va jusqu’au scrupule... On ne peut pas disconvenir que son style ne soit un peu sec ; mais, au milieu de ia sécheresse des discussions auxquelles son travail l’a engagé, on sent toujours beaucoup d’onction dans les réflexions courtes et vives qu’il fait quelquefois sur les événements principaux." Aune érudition profonde, Tillemont joignait une rare modestie. Il était toujours prêt à communiquer à ceux qui venaient le consulter les résultats de ses laborieuses et instructives recherches, et il col