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si disposés à sympathiser, ne paraît pas si peu naturelle, en y réfléchissant, qu’elle peut le sembler à la première vue. Le docteur Slop, avec tous ses instruments d’accoucheur, doit probablement être identifié avec le docteur Burton, d’York, qui publia un traité d’accouchement en 1751. Ce docteur était dans de mauvais termes avec l’oncle de Sterne ; il le poursuivit de ses railleries comme charlatan et surtout comme catholique. La principale figure est celle de M. Shandy, dont le caractère est modelé, à beaucoup d’égards, sur celui de Martinus Scriblerus. L’histoire de Martin, dans l’idée du fameux club de beaux esprits qui la commença, était une satire sur la manière ordinaire d’acquérir de l’instruction et de la science. Sterne n’avait point d’objet particulier de ridicule ; son unique affaire était de créer un personnage auquel il pût coudre la grande quantité de lectures extraordinaires et de vieux savoir qu’il avait amassée. Il supposa donc dans M. Shandy un homme d’une tournure d’esprit active et métaphysique, mais en même temps bizarre, que des connaissances trop nombreuses et trop diverses avaient conduit à deux doigts de la folie et qui agissait, dans les circonstances ordinaires de la vie, d’après les absurdes théories adoptées par les pédants des siècles passés. Il lui créa un admirable contraste dans sa femme, bon portrait d’une brave dame de la véritable école poco curante, qui n’entravait jamais la marche du « dada » de son mari (pour employer une expression que Sterne a rendue classique). Yorick, le vif, spirituel, sensible, imprévoyant ecclésiastique, est la personnification bien connue de Sterne lui-même et, sans aucun doute, comme tout portrait de soi fait par un maître de l’art, avait une grande ressemblance avec l’original ; cependant, il y a des teintes de simplicité semées dans le caractère d’Yorick qui n’existaient pas dans celui de Sterne ; nous ne pouvons croire que les plaisanteries du dernier fussent si exemptes de maligne préméditation et que ses satires fussent entièrement inspirées par de l’honnêteté d’âme et un pur enjouement de caractère.

Tristram Shandy se trouva tout d’abord entre les mains de tout le monde. Beaucoup le lisaient et peu le comprenaient. Ceux qui ne connaissaient point Rabelais, dont l’auteur s’était inspiré, le comprenaient encore moins. Il y avait des lecteurs qui étaient arrêtés par des digressions dont ils ne pouvaient pénétrer le sens ; d’autres qui s’imaginaient que ce n’était qu’une perpétuelle allégorie qui masquait des gens qu’on n’avait pas voulu faire paraître à découvert ; mais tous convenaient que Sterne était l’écrivain le plus ingénieux, le plus agréable de son temps ; que ses caractères étaient singuliers et frappants, ses descriptions pittoresques, ses réflexions fines, son naturel facile.

Voltaire a dit de Tristram Shandy : « Cet ouvrage ressemble à ces petits satyres de l’antiquité qui renfermaient des essences précieuses. » Il en traduisit lui-même deux ou trois passages et dit du tout que « ce sont des peintures supérieures à celles de Rembrandt et aux crayons de Callot. » L’auteur, selon lui, est le Rabelais de l’Angleterre.

M. Alfred de Wailly, qui a donné la meilleure traduction française de Tristram Shandy, l’a plus complètement apprécié : « Si nous considérons, dit-il, la réputation de Sterne comme fondée primitivement sur cet ouvrage, il est exposé à deux graves accusations : celles d’indécence et d’affectation. Quant au premier grief, Sterne y était lui-même particulièrement sensible et avait soin de justifier son humeur en la représentant comme une simple infraction au décorum, qui n’était d’aucune conséquence dangereuse. Nous tenons de source certaine l’anecdote suivante. Peu de temps après que Tristram eut paru, Sterne demanda à une dame riche et de qualité du Yorkshire si elle avait lu son livre : « Non, monsieur Sterne, fut la réponse ; et, à vous parler franchement, j’ai oui dire que ce n est pas une lecture convenable pour une femme. — Ma chère bonne dame, répliqua l’auteur, ne vous laissez pas abuser par de tels contes ; l’ouvrage est comme votre jeune héritier que voici ; il montre de temps en temps une bonne partie de ce qu’on cache ordinairement ; mais tout cela c’est dans une parfaite innocence. » Cette spirituelle excuse peut être admise sous un point de vue, car on ne peut dire que l’humeur licencieuse de Tristram Shandy s’adresse aux passions ou soit de nature à corrompre la société ; mais elle pèche contre le goût, si on accorde qu’elle soit sans danger pour la morale. Si nous nous mettons à examiner de près le genre de composition que Sterne crut devoir adopter, nous trouvons un guide sûr dans l’ingénieux docteur Ferriar, de Manchester, qui, avec une singulière patience, a suivi notre auteur jusque dans les sources cachées auxquelles il emprunta la plus grande partie de son savoir et beaucoup de ses expressions les plus frappantes et les plus originales. Rabelais, le licencieux recueil intitulé le Moyen de parvenir et le Baron de Fœneste de d’Aubigné, avec beaucoup d’autres auteurs oubliés du XVIe siècle, furent successivement mis à contribution. L’ouvrage, devenu célèbre depuis, de Burton sur la mélancolie (1624) procura à Sterne une masse infinie de citations dont il remplit ses pages sans scrupule, comme s’il les eût recueillies dans le cours étendu de ses lectures. Le style du même auteur ainsi que celui de l’évêque Hall fournirent à l’auteur de Tristram beaucoup de ces expressions, comparaisons et illustrations bizarres, qui passèrent longtemps pour des effusions naturelles de son esprit excentrique. »


TRISTRIÉ, ÉE adj. (tri-stri-é — du préf. tri, et de strié). Hist. nat. Qui offre trois stries.

TRISTYCHIE s. f. (trl-sti-kl — du préf. tri, et du gr. stichos, rangée). Ichthyol. Genre de poissons placoïdes, comprenant plusieurs espèces fossiles des terrains carbonifères de Glascow.

TRISTYLE adj. (tri-sti-le — du préf. tri, et de style). Bot. Qui a trois styles.

TRISULCE adj. (tri-sul-se — du préf. tri, et du lat. suleus, sabot). Mamm. Se dit des mammifères dont les pieds sont pourvus chacun de trois sabots distincts.

— Mythol. S’est’dit en parlant de lafoudre de Jupiter et du trident de Neptune.

TRISULFOAMMONATE s. m. (tri-sul-fciamm-mo-na-te), Chim. Sel de l’acide trisulfoammonique, ou acide sulfammonique renfermant 3 molécules du résidu monoatomique des sulfates métalliques.

TRISULFURE s. m. (tri-sul-fu-re — du préf. tri, et de sulfure). Chim. Sulfure contenant 3 proportions de soufré.

Trisulfure de phosphore. V. phosphore (sulfures de).

TRISYLLABE s. m. (tri-sil-la-be). V. Tris-

SYLLABK.

TRISYLLABIQUE. V. TRISSYLLABIÇUE.

adj. (tri-sil-la-bi-ke).

TRITAGONISTE s. m. (tri-ta-go-ni-stegr. tritagdnistês ; de tritos, troisième ; agânistês, champion). Antiq. Troisième personnage introduit dans l’ancienne tragédie, qui n’en avait d’abord que deux.

— Encycl. Les auteurs dramatiques qui avaient précédé Eschyle s’étaient contentés d’un acteur ; Eschyle en ajouta un second, qui reçut le nom de deutéragoniste, tandis que le premier s’appela protagoniste. Un troisième acteur, Dominé tritugoniste, fut introduit par Sophocle ou par Eschyle ; dans les pièces qui nous restent de ce dernier poète, on ne voit ce troisième personnage que dans ÏAgamemnon, les Ckoèphores et les Euménides.

Tantôt le tritagoniste remplissait plusieurs rôles dans une même pièce ; ainsi, dans Œdipe roi, Créon, Tirésias et le messager. Tantôt il n’avait qu’un seul rôle ; ainsi, dans Antigone, Créon. La porte par laquelle il entrait sur le théâtre était située à gauche, et il restait en scène à la gauche du protagoniste, tandis que le deutéragoniste était à droite.

TR1TCHINAPALI, ville forte de l’tndoustan anglais (Madras), dans l’ancien Karnatic, h 150 kilom. O. de Tadjaour, sur la rive droite du Kavery, par 10" 49’ de latit. N. et 76» 30’ de longit. E. ; 85,000 hab. Elle possède une citadelle, 3e belles pagodes, des tours dorées, des mosquées, une église évangélique, un palais et une forte garnison anglaise. C’est le quartier général des missionnaires chrétiens, de toutes sectes, qui se répandent de là dans l’intérieur du Deccan. Dans sa principale église, dédiée à saint Jean, se trouve la tombe de Reginald Heber, évêque anglican de Calcutta.

Tritchinapali était autrefois la capitale d’une principauté indoue, dont le prince eut le titre de naïb de Madurajusqu’en 1736, époque à laquelle le premier ministre du nabab de Karnatic s’en empara par trahison. En 1746, elle fut prise par les Mahrattes ; en 1743, par les mahométans ; de 1751 à 1755, les Français et leurs alliés l’assiégèrent à diverses reprises, mais toujours les Anglais la délivrèrent, et ils tinirent par rester maîtres de cette ville ainsi que de toute la province.

TRITE s. m. (tri-te— du gr. triteus, même sens). Métro !. Mesure de capacité usitée chez les Athéniens, pour les matières sèches : Le trite était le tiers du médimne et valait 17 litres 60.

TRITE s. f. (tii-te — du gr. tritos, troisième). Mus. anc. Troisième corde du tétracorde, en descendant de l’aigu au grave.

TRITÉE ou TR1TÉES, bourg et dème de Grèce, dans lanomarchie d’Achaïe et Elide ; 3,500 hab.

TRITÉLÉIE s. f. (tri-té-lé-t — du préf. tri, et du gr. teleios, parfait). Bot. Genre de plantes, de la famille des liliacées, tribu des agapanthées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans les contrées occidentales de l’Amérique.

TRITÉOPHYE s. f. (tri-té-o-fl — du gr. tritaios, de trois jours ; phuein, s& produire). Pathol. Fièvre intermittente dont les accès se reproduisent de deux jours l’un, c’est-à-dire tous les trois jours inclusivement.

TRITEBNÉ, ÉE adj. (tri-tèr-né — du préf. tri, et du lat. lematus, terne). Bot. Se dit des feuilles composées qui sont ternées trois fois ou à trois degrés.

TRIT

TRITHEIM (Jean), historien et théologien allemand. V. Trithème.

TRITHÉISMEs. m. (tri-té-i-sme — du préf. tri, et du gr. theos, dieu). Doctrine religieuse des trithéistes, qui reconnaissent l’existence de trois dieux.

— S’emploie quelquefois en parlant de la croyance a la Trinité : On se moque du polythéisme et ion admet le trithéisme et les saints. (Vplt.)

— Encycl. Plusieurs anciens ont voulu expliquer le mystère de la Trinité sans con sulter la tradition et l’enseignement de l’Eglise. Les uns, ne supposant pas trois dieux, sont tombés dans le sabellianisme ; ils ont prétendu qu’il n’y a en Dieu qu’une personne, savoir le Père ; que les deux autres ne Sont que deux dénominations, ou deux différents aspects de la Divinité. Les autres ont parlé des trois personnes comme si c’étaient trois essences, trois substances ou trois natures distinctes, et sont ainsi devenus trithéistes.

Cette croyance a pris naissance parmi les eutychiens ou monophysites, qui n’admettaient qu’une seule nature en Jésus-Christ. On prétend que son premier auteur fut Jean Acusnage, philosophe syrien ; elle eut pour principaux sectateurs Conon, évêque de Tarse, et Jean Philoponus, grammairien d’Alexandrie, Comme ces deux derniers se divisèrent sur d’autres points de doctrine, on distingua les trithéistes cononites d’avec les trithéistes philoponistes. D’autre part, Damien, évêque d’Alexandrie, distingua l’essence divine des trois personnes ; il nia que chacune d’elle, considérée en particulier et abstractivement des deux autres, fût Dieu. Il avouait néanmoins qu’il y avait entre elles une nature divine ou une divinité commune, par la participation de laquelle chaque personne était Dieu. Damien eut des partisans, que l’on nomma damianistes.

Les ariens, qui niaient la divinité du Verbe, et les macédoniens, qui ne reconnaissaient point celle du Saint-Esprit, ont accusé de trithéisme les catholiques, qui soutenaient l’une et l’autre.

TRITHÉISTE s. m. (tri-té-i-ste — rad. trithéisme). Nom donné à tous ceux qui admettent dans la Trinité, non-seulement trois personnes, mais encore trois essences, trois substances, trois dieux.

— Membre d’une secte chrétienne du vie siècle, qui admettait trois substances divines et trois dieux. Il On dit aussi trithélte.

TRITHÈME ou TR1T1IE1M (Jean), en latin Triicmius, historien et théologien allemand, né à Trittenheim, près de Trêves, en 1462, mort à Wurtzbourg en 1516. Il était tout enfant lorsqu’il perdit son père, nommé Jean Hetdenberg. Sa mère s’étant remariée lorsqu’il avait sept ans, il fut laissé par son beau-père dans un tel état d’ignorance, qu’à quinze uns il savait à peine lire. Ce fut alors qu’il se prit d’une ardeur passionnée pour l’étude et que, ne pouvant la satisfaire au gré de ses désirs, il résolut d’abandonner la maison paternelle. Jean Trithème se rendit d’abord à Trêves, puis alla étudier à Heidelberg. Il y vécut misérablement, mais y acquit, avec une étonnante rapidité, des connaissances étendues. Au mois de janvier 1682, il se décida à revenir à Trittenheim. 11 traversait Spanheim, lorsque le mauvais temps le força à aller demander un asile dans le couvent de bénédictinsde cette ville. Comme il ne rentrait qu’à regret dans sa famille, il pensa qu’il trouverait dans ce monasière la retraite qui convenait le mieux à ses goûts studieux. Il demanda à y faire profession. L’abbé, frappé de ses talents tout à fait exceptionnels, s’empressa d’accéder à. ce vœu, et son mérite s’imposa si rapidement à tous, qu’à la fin de cette même année, l’abbé étant mort, ce fut lui, le dernier des profès, qui fut choisi pour lui succéder. L’abbaye, lorsqu’il en prit la direction, était dans un état déplorable. Le désordre le plus grand y régnait ; les mœurs y étaient singulièrement relâchées, les moines s’y adonnaient à la fajnéantise, et, par suite de l’incurie de l’administration monacale, une partie des bâtiments tombait en ruine. Le jeune abbé entreprit et parvint, par son énergie, à réformer complètement cet état de choses. Il s’attacha surtout à imposer des règles sévères à ses moines, à les contraindre à travailler, à s’instruire, et leur fit copier de nombreux manuscrits. À son arrivée, la bibliothèque du couvent ne contenait que 48 volumes. Grâce à des acquisitions de manuscrits et d’ouvrages et aux copies qu’il fit faire, il parvint, au bout de quelques années, à former une bibliothèque d’environ 2,000 volumes, composés d’ouvrages latins, grecs et hébreux. Son savoir, qui s’accroissait sans cesse, lui fit rapidement une grande réputation. De toutes parts on accourait au couvent de Spanheim le consulter sur les principales questions littéraires et philosophiques, et, par la variété et l’étendue de ses connaissances, il faisait l’admiration de ses auditeurs. On raconte que des princes, qui ne pouvaient le visiter eux-mêmes, lui envoyaient des nonces et des orateurs pour traiter des questions littéraires et ecclésiastiques. Trithème s’adonnait à la pratique de l’alchimie, ce qui, aux yeux du vulgaire, le faisait passer pour sorcier et magicien ; et lui-même, dit-on, par des raisons peu corn TRIT

préhensibles, entretenait cette croyance en se prétendant capable d’évoquer les morts et do prédire l’avenir. Durant un voyage à la cour de Philippe l’Ingénu, comte palatin du Rhin, qui voulait le consulter (1505), une révolte éclata parmi ses moines ; ceuxci voulaient se débarrasser d’un abbé qui prétendait les obliger à s’instruire et à mener une vie régulière. N’ayant pu réussir à les faire rentrer sous son obéissance, Trithème accepta, en 1506, la direction de l’abbaye de Saint-Jacques de Wurtzbourg, qu’il conserva jusqu’à sa mort. Le nombre des ouvrages qu’a laissés Trithème est très-considérable. Nous ne citerons que les principales de ses œuvres : De luminaribus Germants (Mayenne, 1495) ; De scriptoribus ecclesiasticis (1497, in-4o) ; Compendium sine breviarium de origine gentis et regum Francorum (Mayence, 1515 ; Paris, 1639) ; Chronicon monasteriiBirsaugiensis (Bâle, 1559), plus connu sous le nom de Chronique de Jiirschau, recueil très-important de faits concernant l’histoire générale du moyen âge ; Chronicon monasterii Spanheimiensis ; Curiositas regia, ouvrage extrêmement rare aujourd’hui et qui renferme les réponses à huit questions qui avaient été posées à l’auteur par l’empereur Maximilien sur divers sujets de théologie ; De sacerdotum vita (Cologne, 1555) ; Steganographia (Lyon, 1531). Citons encore de lui : deux livres de Lettres familières à des princes allemands (Haguenau, 1536, in-4o) ; deux livres de Sermons ou Exhortations (Anvers, 1574, in-8o), etc. Neuf de ses écrits, qu’on peut consulter avec fruit, ont été réunis et publiés par Marquard Fresher sous le titre de Opéra historica (Francfort, 1601, in-fol.). Le jésuite Busée en a publié vingt sous le titre d’Opéra spiritualia (Mayence, 1604, infol.). Enfin Trithème avait composé sur l’alchimie plusieurs ouvrages toujours obscurs, souvent incompréhensibles.

TR1THEN (Frédéric-Henri), orientaliste suisse, né en 1820, mort en 1854*Tout jeune encore, il suivit à Odessa son père, auquel on avait offert une chaire au collège russe de cette ville, et y reçut une remarquable instruction, car il se rendit familières les principales langues de l’Europe. Trithen se rendit ensuite à l’université de Berlin, s’y fit recevoir docteur en philosophie, y étudia le grec et le sanscrit sous la direction de Bopp, et, après avoir passé quelque temps en Pologne pour y apprendre la langue de ce pays, il accepta, en 1841, une chaire de langues vivantes à Rugby en Angleterre. A cette époque, il commença à fournir de nombreux articles, particulièrement sur la littérature sanscrite, à l’Encyclopédie à dix centimes et au Dictionnaire biographique. Attaché, en 1844, au département des imprimés du musée britannique, il s’y occupa surtout de cataloguer les ouvrages sanscrits, arabes et slaves. L’année suivante, il entra comme précepteur chez le comte Tchernitchef et, après une absence de deux années passées à Saint-Pétersbourg, à Constantinople et au Caire, il revint à Londres, où il obtint, en 1843, la chaire de langues modernes à l’institution Taylor, à Oxford, Atteint d’aliénation mentale en 1850, il succomba quatre ans flus tard k cette maladie. Nous citerons de ui deux publications estimées : la traduction du Afaha vira tcharitra ou Histoire deHama, drame sanscrit de Bhavabhuti (1S48), et une étude sur la Position occupée par les dialectes slaves parmi les autres langues de la famille indo-européenne (1S48).

TRITHÈQUE s. f. (tri-tè-ke — du préf. tri, et du gr. tkikê, boîte). Bot. Syn. d’AaMannik, genre de lythrariées.

TRITHIONATE s. m. (tri-ti-o-na-te — du préf. tri, et de thionate). Chim. Sel de l’acide trithtonique.

— Encycl. V. soufre.

TRITHIONIQUE adj, (tri-ti-o-ni-kedu préf. tri, et de thionique). Chim. Se dit d’un acide qui résulte de l’addition d’un atome de soufre à l’acide dithionique ou hyposulfurique.

— Encycl. V. SOUFRE.

TRITHRINACE s. m. (tri - tri-na-sedu préf. tri, et de thrinax). Bot. Genre de palmiers, tribu des coryphinées, dont l’espèce type croît dans le sud du Brésil, il On

dit aussi TRITHRINAX.

TRITHR1NAX s. m. (tri-tri-nâkss). Bot. Autre forme de tritkrinace.

TR1TH-SA1NT-LÉGER, bourg et commune de France (Nord), cant., arrond. et à 5 kilom. de Valenciennes, sur l’Escaut ; pop. aggl., 3,864 — pop. tôt., 4,019 hab. Forges, laminoirs, fonderies, usines à fer, fabrique de clous, d’huile, etc.

TRITICACÉ, ÉE adj. (tri-ti-ka-sé). Bot. Syn. de triticb, éb.

TRIT1CÉ, ÉE adj. (tri-ti-sé — du lat. triticum, froment). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au froment.

— s. f. pi. Famille ou tribu de plantes monocotylédones, ayant pour type le genre froment.

TR1T1CINE s. f. (tri-ti-si-ne — du lat. trilicum, froment). Chim. Nom donné à un isomère du sucre de canne, que l’on trouve dans la racine du chiendent.