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commencé sa tâche, qu’il permet à sa passion de se manifester.

Le temps des épreuves est passé ; celui de la récompense est venu. La Panse, chargée de la machine de la Durande, est entrée dans le port de Saint-Sampson ; les habitants émerveillés la contemplent. La reconnaissance de Mess. Lethierry s’épanche en transports passionnés pour Gilliat, son sauveur. Rien de plus amusant et de plus vrai que ce débordement de paroles incohérentes qui s’échappent de sa bouche. La conclusion de tout ce bavardage, c’est que Déruchette appartient à l’homme héroïque qui a ramené la joie et la prospérité sous le toit du vieux marin. Mais, à son grand étonnement, Gilliat refuse le prix pour lequel il a si vaillamment joué sa vie. Que s’est-il donc passé ? Quelques heures auparavant, à la faveur des ombres de la nuit, il a surpris une conversation. Déruchette a reçu les aveux d’un jeune homme ; Gilliat a entendu des serments d’amour qui ne lui étaient pas adressés. C’est entre deux scènes du drame, à côté même du drame, une idylle d’une grande fraîcheur, que ce chapitre où le rude marin apprend l’amour mutuel de Déruchette et d’Ebénezer. « Une voix sortit du massif, plus douce qu’une voix de femme, une voix d’homme pourtant, et cette voix dit à Déruchette : « Mademoiselle, je vous aime. » Déruchette tressaillit. La voix continua : « Hélas ! j’attends. — Qu’attendez-vous ? — Votre réponse. — Dieu l’a entendue, » dit Déruchette. Gilliat aussi l’avait entendue, et jamais, même sous la grotte du rocher de Douvres, enlacé par la pieuvre, il n’éprouva une pareille souffrance. Gilliat, dont le cœur n’a été éclairé par un rayon d’espoir que pour retomber tout à coup dans une nuit plus profonde, renonce à Déruchette avec une simplicité qui rend son sacrifice plus sublime ; il ne s’en tient pas là ; avec une abnégation qui l’élève au niveau des plus grands caractères, il veut assurer le bonheur de ceux qui, avec l’insouciance égoïste de la jeunesse et de l’amour, n’ont pas un souvenir, pas une pensée de sympathie pour ce cœur sublime qui souffre en silence, brisé par eux. Déruchette et Ebénezer sont en présence, l’une qu’il a enrichie, l’autre auquel jadis il a sauvé la vie. Ebénezer va partir, et Déruchette tenir, en épousant Gilliat, la promesse qui lui est échappée dans un jour de folie. Tous deux sont" dans le désespoir. Au milieu de cette scène d’adieux déchirants, intervient Gilliat ; il est calme ; il n’est pas l’homme des demi-sacrifices ; il ne marchande pas avec la destinée. « Pourquoi ne vous mariez-vous pas ? » dit-il tranquillement aux deux jeunes gens. Il leur indique les moyens de se marier, d’éluder les formalités ; il a poussé la sollicitude jusqu’à apporter l’anneau d’or nécessaire aux épousailles. Le froid égoïsme des deux jeunes gens serre le cœur ; ils acceptent ce dévouement sans autre émotion que celle de l’enivrement que leur donne le bonheur. De ce héros de la vie privée qui s’immole pour eux, ils n’ont nul souci. Pour eux, le monde entier est circonscrit dans leur rêve d’amour. Cet égoïsme naïf, qui n’a même pas conscience de lui-même, ne fait que mieux ressortir la sombre grandeur du rôle de Gilliat. Il a tout prévu ; grâce à lui, le mariage s’accomplit sans difficulté ; le pauvre marin conduit les nouveaux époux au bord de la mer et fait à la jeune fille de touchants adieux. « Madame, dit-il, vous ne vous attendiez pas à partir ; j’ai pensé que vous auriez peut-être besoin de robes et de linge ; vous trouverez sur le vaisseau un coffre qui contient des objets pour femme. Ce coffre me vient de ma mère ; il était destiné à la femme que j’épouserais. Permettez-moi de vous l’offrir. » Déruchette se réveille à demi de son rêve. Elle se tourne vers Gilliat : « Pourquoi ne pas le garder pour votre femme quand vous vous marierez ? — Madame, je ne me marierai probablement pas. — Ce sera dommage, car vous êtes bon. » Déruchette sourit ; Gilliat lui rendit ce sourire ; puis il l’aida à entrer dans le canot. Tels sont les derniers adieux, Il y a là une simplicité touchante qui va au cœur ; point d’expressions ambitieuses ; l’effet est obtenu par les moyens les moins cherchés ; il n’en est que plus sûr.

Le roman a débuté par une entrée en matière gracieuse comme une idylle ; il finit par une scène majestueuse comme le dénoûment d’un drame antique. Pendant que le navire emporte loin de Guernesey les nouveaux mariés, Gilliat fuit la foule, tout occupée du fabuleux sauvetage qu’il vient d’opérer aux rochers de Douvres ; la nature est en fleur, les oiseaux gazouillent dans le feuillage, une douce brise agite la riante végétation du printemps ; tout autour de lui est joie et bonheur. Lui, calme et sombre, il gagne le rocher de Gild-Holm-Ur, où le caprice de la nature a creusé une espèce de fauteuil que, deux fois par jour, couvre et découvre la mer. C’est là qu’il a arraché à la mort Ebénezer ; c’est la qu’il a résolu de mourir. Il court s’asseoir sur ce rocher que la marée montante va couvrir, et il attend paisiblement la mort, pendant que le vaisseau qui emporte Déruchette s’éloigne à l’horizon. Il suit des yeux la masse flottante, qui change de forme, pâlit, s’amoindrit et disparaît enfin dans la brume. Et cependant le flot monte, monte toujours. « À l’instant où le navire s’effaça à l’horizon, la tête disparut sous l’eau ; il n’y eut plus rien que la mer ! » Tel est le dernier mot du livre. Tel est le double dénoûment de l’idylle et du drame.

Ce dénoûment est lugubre ; cette morne résignation, à laquelle pas un cri n’échappe, qui accepte le sacrifice sans se plaindre des hommes et de la destinée, laisse l’esprit dans un accablement douloureux ; on se sent oppressé et cependant on ne proteste pas trop, car il est conforme au caractère de Gilliat, caractère tout d’une pièce. Néanmoins, après avoir dépensé tant de force pour arracher la Durande aux écueils et tant d’adresse pour marier la jeune fille qu’il aime à un rival préféré, il se supprime lui-même, non pas pour ne point faire obstacle au bonheur qu’il a assuré, mais pour n’en pas être le témoin. Son suicide n’est qu’une faiblesse vulgaire mal déguisée par le pittoresque des accessoires et l’immensité du théâtre. On pouvait désirer une autre solution que Gilliat renonçant à la vie au moment de sa victoire morale.

Ce livre saisissant ne répond pas au titre, qui semblait promettre un grand nombre de personnages, tandis que l’action se passe entre un petit nombre. Mais ceux-ci sont tous de main de maître, et, après les avoir vus à l’œuvre, il est impossible de les oublier. Mess. Lethierry, Déruchette, Gilliat, Clubin resteront comme de puissantes créations du génie. Que de pages, dans ces trois volumes, qu’on admire davantage à mesure qu’on les étudie ! Que de descriptions qui se détachent comme des bas-reliefs exécutés par un artiste incomparable ! On peut reprocher à l’auteur l’abus de la force, des effets trop cherchés et qui manquent le but en le dépassant ; le poète abuse aussi de l’antithèse, des expressions forcées, des jeux de mots, des substantifs soudés entre eux. Mais ces défauts ne sont que l’exubérance du talent.


Travailleurs {ASSOCIATION INTERNATIONALE DES). En 1862, à l’occasion de l’Exposition universelle de Londres, les délégués ouvriers des différentes nations se rencontrèrent en cette ville et furent naturellement amenés à comparer les conditions et les produits du travail de leurs nationalités respectives. De cet examen il résulta, pour les délégués français, que le travailleur anglais gagnait plus et cependant produisait à meilleur marché. On cherchait la raison de cette anomalie apparente lorsque les ouvriers anglais, consultés, attribuèrent les résultats obtenus à leurs tradés•unions, qui les mettaient en mesure de lutter avec les patrons et d’obtenir l’établissement de tarifs rémunérateurs de leur travail. Cette révélation fut un trait de lumière pour les ouvriers français ; ils se firent expliquer avec le plus grand soin le mécanisme des tradés unions et résolurent de tenter, dès leur retour à Paris, l’organisation de sociétés analogues. La fin de l’Exposition de Londres arriva. Un grand banquet de clôture eut lieu, auquel assistaient les représentants des travailleurs de tous les pays. On y but à l’alliance future de tous les travailleurs du monde et les délégués se séparèrent, décidés à se mettre immédiatement à l’œuvre.

De retour en France, les délégués parisiens se mirent à rédiger leurs observations et à exposer les moyens qui leur paraissaient les plus sûrs pour obtenir les améliorations dont ils sentaient le besoin. Quelques-uns proposèrent d’apporter certaines réformes dans les lois ; d’autres, dans les coutumes corporatives ; d’autres enfin, dans les procédés de fabrication. Tous semblaient disposés à conclure à la fondation d’une société analogue à celle qu’ils avaient vue à Londres ; mais, sous l’influence de conseillers dévoués à l’Empire, plusieurs s’en remirent au chef de l’État du soin d’améliorer leur situation ; d’autres réclamèrent le rétablissement de barrières corporatives et la création de privilèges spéciaux pour chacune des branches de l’industrie nationale. Quelques-uns seulement repoussèrent et l’intervention de l’Empire et de nouvelles restrictions à la liberté. Parmi ces derniers, d’ailleurs en très-petit nombre, il convient de citer M. Tolain, aujourd’hui sénateur élu par Paris. Ce citoyen, doué d’une activité et d’une intelligence rares, avait compris toute la grandeur de l’idée émise à Londres ; aussi, quelques semaines à peine après son retour à Paris, il se mettait à l’œuvre ; du fond de son atelier, il groupait quelques amis et, de concert avec eux, étudiait la constitution future de la société. De nombreuses correspondances s’échangeaient déjà à cette époque entre ceux qui devaient être les fondateurs de l’Internationale et leurs amis de Londres, lorsque la question polonaise et les élections générales au Corps législatif vinrent, en 1863, détourner l’attention du groupe Tolain et ralentir pendant quelques mois la marche de l’œuvre entreprise. Toutefois, Tolain et cinq codélégués s’étant rendus à Londres à 1 occasion du meeting tenu à Saint-James en faveur de la Pologne, une réunion eut lieu à laquelle assistaient Polters, un des chefs des tradés unions ; Collet, journaliste réfugié français ; Géo Odger, un Anglais ; Eugène Dupont, un Français, et de nombreux délégués appartenant à toutes les nations.

Dans cette réunion, Tolain exposa ses idées sur la formation d’une société intérna TRAV

tionaîe des travailleurs. Son idée fut adoptée en principe, mais le temps manquait pour l’organisation immédiate et l’on promit de se revoir. Enfin, vers le milieu de septembre

1864, Tolain, Perrachon et A. Limousin partaient à Londres, après avoir groupé autour d’eux une soixantaine de membres au plus. Les fonds nécessaires au voyage avaient été fournis par une cotisation hebdomadaire fixée à 0 fr. 25 par membre adhérent au projet d’étude.

Le 28 septembre 186*, le meeting public organisé dans Saint-Martin’s Hall réunit, officiellement cette fois, les représentants ouvriers de plusieurs nations européennes. Dans ce meeting on jeta les bases de cette association, si humble à son début, qui devait, quelques années plus tard, jouer ou sa voir attribuer un rôle d’une importance capitale. Après une courte discussion entre les délégués présents, on procéda à la nomination d’un comité chargé d’élaborer les statuts de l’Internationale. Dans cette même séance, on décida qu’un congrès ouvrier aurait lieu en

1865, et qu’on lui soumettrait les statuts rédigés par la commission. Jusqu’à cette date, le comité chargé de la rédaction devait agir comme conseil central provisoire. Son siège était fixé à Londres. Un mois et demi après ce meeting, la commission expédiait à ses correspondants de Paris un opuscule écrit en anglais, et qui n’était autre que le pacte fondamental. À la réception de cette pièce, les membres de l’association à Paris fils étaient soixante environ) nommèrent au poste de secrétaires correspondants pour Parts MM. Tolain, ciseleur, Fribourg, graveur décorateur, et Limousin, margeur. Le 8 janvier 1865, un bureau était ouvert à Paris, rue des Gravilliers, 44, et le même jour le préfet de policé et le ministre de l’intérieur recevaient des exemplaires des statuts et étaient ainsi officiellement avisés de la constitution de la société.

Nous croyons devoir suspendre un instant, ici l’historique de la société l’Internationale pour donner le texte du pacte fondamental. Cette pièce, publiée autrefois par toute la presse, ne saurait être omise par le Grand Dictionnaire. Le texte que nous donnons est celui qui fut adopté par le congrès de 1865. Il convient d’ajouter, d’ailleurs, que les modifications apportées à la rédaction du comité par l’assemblée chargée de revoir ce travail ont été presque insignifiantes et ont porté plutôt sur la rédaction que sur les idées.

Voici ce texte :

PRÉLIMINAIRES.

" Considérant :

Que l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes, que les efforts des travailleurs pour conquérir leur émancipation ne doivent pas tendre à constituer de nouveaux privilèges, mais à établir pour tous les mêmes droits et les mêmes devoirs ;

Que l’assujettissement du travailleur au capital est la source de toute servitude politique, morale et matérielle ;

Que, pour cette raison, l’émancipation économique des travailleurs est le grand but auquel doit être subordonné tout mouvement politique ;

Que tous les efforts jusqu’ici ont échoué, faute de solidarité entre les ouvriers des diverses professions dans chaque pays et d’une union fraternelle entre les travailleurs des diverses contrées ;

Que l’émancipation des travailleurs n’est pas un problème simplement local ou national ; qu’au contraire ce problème intéresse toutes les nations civilisées, sa solution étant nécessairement subordonnée à leur concours théorique et pratique ;

Que le mouvement qui s’accomplit parmi les ouvriers des pays les plus industrieux de l’Europe, en faisant naître de nouvelles espérances, donne un solennel avertissement de ne pas retomber dans les vieilles erreurs et conseille de combiner tous les efforts encore isolés ;

Par ces raisons, le congrès de l’association internationale déclare que cette association, ainsi que toutes les sociétés ou individus y adhérant, reconnaîtront, comme devant être la base de leur conduite envers tous les hommes, la vérité, la justice, la morale, sans distinction de couleur, de croyance ou de nationalité.

Le congrès considère comme un devoir de réclamer non-seulement pour les membres de l’association les droits de l’homme et du citoyen, mais encore pour quiconque accomplit ses devoirs.

« Pas de droits sans devoirs, pas de devoirs sans droits.’

C’est dans cet esprit que le congrès a adopté définitivement les statuts suivants de l’Association internationale des travailleurs.

Article 1". Une association est établie pour procurer un point central de communication et de coopération entre les travailleurs des différents pays aspirant au même but, savoir : le concours mutuel, le progrès et le complet affranchissement de la classe ouvrière.

Art. 2. Le nom de cette association sera : Association internationale des travailleurs.

Art. 3. Le conseil général se composera d’ouvriers représentant les différentes.nations faisant partie de l’Association interna TRAV

tionale. Il prendra dans son sein, selon les besoins de l’association, les membres du bureau, tels que président, secrétaire général, trésorier et secrétaire particulier pour différents pays.

Tous les ans, le congrès réuni indiquera le siège du conseil général, nommera ses membres et choisira le lieu de la première réunion. À l’époque fixée par le congrès, et sans qu’il soit nécessaire d’une convocation spéciale, les délégués se réuniront de plein droit aux lieu et jour désignés. En cas d impossibilité, le conseil général pourra changer le lieu du congrès, sans en changer toutefois la ’ date.

Art. i. À chaque congrès annuel, le conseil général fera un rapport public des travaux 3e l’année. En cas d urgence, il pourra convoquer le congrès avant le terme fixé.

Art. 5. Le conseil général établira des relations avec les différentes associations ouvrières, de telle sorte que les ouvriers de chaque pays soient constamment au courant des mouvements de leur classe dans les autres pays ; qu’une enquête sur l’état social soit faite simultanément et dans un même esprit ; que les questions proposées par une société et dont la discussion est d’un intérêt général soient examinées par toutes, et que, lorsqu’une idée pratique ou une difficulté internationale réclamerait l’action de l’Association, celle-ci puisse agir d’une manière uniforme. Lorsque cela lui semblera nécessaire, le conseil général prendra l’initiative des propositions à soumettre aux sociétés locales ou nationales.

Il publiera un bulletin pour faciliter ses communications avec les sections.

Art. 6. Puisque le succès du mouvement ouvrier ne peut être assuré dans chaque pays que par la force résultant de l’union et de 1 association ;

Que, d’autre part, l’utilité du conseil général dépend de ses rapports avec les sociétés ouvrières soit nationales, soit locales, les membres de l’Association nationale devront faire tous leurs efforts, chacun dans son pays, pour réunir en une association nationale les diverses sociétés ouvrières existantes. Il est bien entendu, toutefois, que l’application de cet article est subordonnée aux lois particulières qui régissent chaque nation ; mais, sauf les obstacles légaux, aucune société locale n’est dispensée de correspondre directement avec le conseil général à Londres.

Art. 7. Chaque membre de l’Association internationale, en changeant de pays, recevra l’appui fraternel des membres de l’Association. Par cet appui, il a droit aux renseignements relatifs à sa profession dans la localité où il se rend, au crédit dans les conditions déterminées par le règlement de section et sous la garantie de cette même section.

Art. 8. Quiconque adopte et défend les principes de l’Association peut en être reçu membre, mais cela sous la responsabilité de la section qui le recevra.

Art. 9. Chaque section est souveraine pour nommer ses correspondants au conseil général.

Art. 10. Quoique unies par un lien fraternel de solidarité et de coopération, les sociétés ouvrières n’en continueront pas moins d’exister sur les bases qui leur seront particulières.

Art. 11. Tout ce qui n’est pas prévu par les statuts sera déterminé par les règlements révisables à chaque congrès. Signé :

Odger, Chembr, Whelek, ouvriers anglais.

La cotisation annuelle était fixée à 1 fr. 25 par adhérent.

Aux statuts généraux et comme objets d’étude proposés au premier congrès était joint le programme suivant, qui résumait d’une façon très-nette les opinions des fondateurs et indiquait clairement le but qu’ils entendaient poursuivie. Nous donnons également cette pièce, très-courte d’ailleurs :

îo Organisation de l’Association internationale, son but, ses moyens d’action.

2" Sociétés ouvrières, leur passé, leur présent, leur avenir ; du chômage, des grèves, moyens d’y remédier ; de l’enseignement primaire et professionnel.

3° Du travail des femmes et des enfants dans les fabriques, au point de vue moral et « sanitaire.

4<> Réduction des heures de travail, but, portée, conséquences morales ; de l’obligation du travail pour tous.

5° Association, son principe, ses applications ; la coopération distinguée de l’association propre,

6° Des relations du capital et du travail ; concurrence étrangère ; traités de commerce.

7° Impôts directs et indirects. 8° Institutions internationales ; crédit mutuel, papier-monnaie, poids, mesures, monnaie et langue.

9° De la nécessité d’anéantir l’influence russe en Europe par l’application du principe du droit des peuples de disposer d’eux-mêmes, et la reconstitution d une Pologne sur des bases démocratiques et sociales.

10° Des armées permanentes dans leurs rapports avec la production.

il» Des idées religieuses ; leur influence sur