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gîeterre.de Russie, d’Autriche, de Grèce, etc. ; port de commerce très-fréquenté, le second de la mer Noire, après Odessa ; entrepôt des marchandises de la Perse et de la Géorgie ; 40,000 hab.

La ville est construite en amphithéâtre sur le bord de la mer et présente encore actuellement la forme d’un trapèze, ce qui lui a anciennement fait donner son nom. Elle est entourée de hautes murailles crénelées qui paraissent avoir été élevées sur les fondements de l’ancienne enceinte et en grande partie avec des débris de monuments antiques. Ces murailles ont environ 7 kilom. de circuit, mais Trébizonde n’est pas peuplée en proportion de son étendue felle renferme beaucoup de bois et de jardins, et les maisons, fort espacées, n’ont en général qu’un étage. À l’E. de la ville, et sur une hauteur qui la domine, se dresse un vieux château fort, construit sur un rocher plat et qui parait être l’ouvrage des Génois ; ses fossés sont taillés dans le roc vif, ainsi qu’une partie de ceux de l’enceinte.

Trébizonde possède plusieurs mosquées, des églises grecques et catholiques, des bains, des caravansérails. L’édifice le plus considérable est la cathédrale, Sainte-Sophie, un des monuments grecs qu’on ne manque jamais de visiter ; elle était, selon Pitton de Tournefort, k 2 milles de la ville, près du bord de la mer. Elle y est maintenant presque enclavée. On a fait une mosquée de ce qui reste de ce bâtimen t. La tradition du pays raconte que Justinien a fait élever cette église en même temps que celle qui, à Gonstantinople, porte le même nom ; mais aucune inscription ne le prouve, et Procope, qui a consacré trois livres à décrire jusqu’aux moindres bâtiments élevés-par ce prince, ne dit pas un mot de Sainte-Sophie de Trébizonde.

Le port, appelé aussi le Platane, esta 10kilom. k l’ouest de. Trébizonde. D’après Arrien, l’empereur Adrien, pour le rendre plus sûr et plus commode, avait fait construire une jetée considérable, destinée à mettre les navires à couvert des vents et des courants. Les Génois, devenus maîtres du pays, ne négligèrent lias ce mouillage ; ils y tirent.élever un môle. Cet ouvrage, aussi bien que ceux qui étaient dus à Aniien, n’offre aujourd’hui que des ruines dont il est impossible de tirer parti.

La côte méridionale oti’re, en sortant de la ville, une esplanade k perte de vue dont il est difficile de décrire la magnificence ; elle se prolonge sur le bord de la mer, et il semble qu’elle a été faite à l’origine pour servir à la fois de grande route et de promenade. Elle était très-probablement autrefois plantée d’arbres disposés avec symétrie, selon la coutume des Grecs. On n’en aperçoit maintenant qu’un très-petit nombre plantés isolément et sans ordre ; mais la perspective n’en est pas moins très-pittoresque,

Trébizonde a subi dans le cours des âges une foule de vicissitudes. Un des plus (anciens-souvenirs qui s’y rattachent est le séjour qu’y fit Xénophon, avec les débris de l’armée grecque qu’il commandait, lors de la retraite des Dix mille. À ce propos, Xénophon considère Trébizonde comme une colonie de la Trapezus d’Arcadie, sur l’Alphée ; il est beaucoup plus probable que ce fut une colonie de Sinope. Après avoir fait partie de l’Arménie Mineure, puis du royaume de Pont, elle tomba au pouvoir des Romains, fut déclarée ville libre par Pompée et érigée en capitale du PontusCappadocius par Trajan. Adrien lui donna une importance commerciale considérable. Prise et ravagée par les Goths, sous le règne de Valérien, elle se releva de ses ruines avec l’aide de Justinien, qui reconstruisit ses fortifications. En 1204, après que Baudouin, comte, de Flandre, se fut emparé de Constantinople, elle servit d’asile k Alexis Comnène et devint la capitale d’une principauté, dite de Trébizonde, qui finit en 1461, époque où la ville fut prise d’assaut par Mahomet 11.

Trébiioude (la princesse de), opéra-bouffe.

V. PRINCESSE (t. XIII, p, 156).

TBEBMTZ, ville des États prussiens (Silésie), k 25 kiloin. N.-N.-E.do Breslau, entre des montagnes ; 4,600 hab. Ch.-I. de cercle. Fabrique de draps et de toiles, mégisserie, pelleterie et brasserie ; commerce de fruits.

TREBON1ANUS GALLUS, empereur romain.

V, (JALLUS.

TREBONWS (Caîus), général romain, mort en 43 av. J.-C Tribun du peuple en 56 av. J.-C, il fut ensuite lieutenant de César dans les Gaules, fit le siège de Marseille (49), commanda en Espagne (46) et fut consul subrogé l’année suivante. Il entra dans la conjuration de Brutus, reçut le gouvernement de l’Asie et fut tué k iimyrne par Dolabella (43).

TRÉBUCHAGE s. m. (tré-bu-cha-je-rad. trébucher). Monn. Vérification du poids des monnaies au moyen du trébuchet. ♦ TRÉBUCHANT, ANTE adj. (tré-bu-ehan, an-le — rad. trébucher). Qui trébuche : Catherine poussa un cri étouffé, se leva et toute trébuchante se dirigea vers la porte. (Alex. Diim.)

— Se dit des monnaies d’or et d’argent qui sont de poids, qui trébuchent.

— s. m. Excès de poids qu’on donne aux espèces monnayées pour que l’usure ne les

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rende pas trop légères : Celte pièce de monnaie a le TRÉBUCHANT.

TRÉBUCHÉ, ÉE (tré-bu-ché) part, passé du v. Trébucher. Tombé en trébuchant : Ce poète orgueilleux, trébuché de si haut. Rendit plus retenus Desportes et Bertaut.

Boileau.

TRÉBUCHEMENT s. m. (tré-bu-che-man — rad. trébucher). Action de trébucher. Il Peu usité.

TRÉBUCHER v. n. ou intr. (tré-bu-ché.-Ce mot, dont l’ancienne forme est trabucher, est, selon Diez, un composé du préfixe trans, ’ Ira, et du vieux français bue, bu, qui signifiait tronc, buste du corps humain ; mais Scheler croit que l’on ne peut guère séparer l’ancien français trabucher de l’italien traboccare, lancer, jeter, renverser. Or, ce verbe italien dérive, selon lui, de trabocco, baliste. Il est bien possible que trabocco, baliste, dérive lui-même de Iraboccare et que ce dernier soit, comme le pense Diez, une simple variété de trabucare). faire un faux pas, perdre l’équilibre : Il ne peut faire un pas sans trébucher. Une pierre le fit trébucher. (Acad.) »

— Tomber : Le pont fondit sous leurs pieds et ils trébuchèrent dans la rivière. (Acad.)

Il Vieux en ce sens.

— Emporter le bassin opposé, en parlant du bassin d’une balance, ou du corps qu’on pèse dans ce bassin.

— Fig. Avoir des défaillances : Le sens commun, jadis juge souverain et infaillible, trébuche à chaque pas. (Proudh.) La morale théotogique trébuche aujourd’hui devant la tâche sociale gui échoit au pouvoir spirituel. (E. Littré.) 4.. Un Tat s’applaudit d’un ouvrage Où la droite raison trébuche à chaque page.

Boileau,

— v. a. ou tr. Peser au trébuchet : Trébucher des pièces d’or.

— Prov. Qui trébuche et né tombe point avance son chemin, Les faux pas nefontrien, pourvu qu’on arrive k son but.

—’ Syn. Trébucher, broncher, choppar.

V. broncher.

TRÉBUCHET s. m. (tré-bu-chè — rad. trébucher). Piège en forme de cage, dont on se sert pour prendre des oiseaux : Cet oiseau a donné dans le trébuchet, a été pris au trébuchet. (Acad.)

— Fig. Ruse préparée pour tromper quelqu’un : Les hommes sont comme les oiseaux ; ils se laissent prendre au même trébuchet où l’on en a déjà pris tant d’autres. (Fonten.) J’aime mieux me battre avec tes gens que de les prendre au trébuchet. (Vitet.)

— Art milit. Nom qu’on donnait, dans le moyen âge, k une machine de jet de la famille des mangonneaux.

■— Techn. Petite balance avec laquelle on

fièse des monnaies ou autres objets d’un poids éger : Peser des espèces au TRÉBUCHliT. (Acad.)

— Encycl. Chasse, Les trébuchets sont de deux sortes : ceux qui prennent les oiseaux vivants et ceux dans lesquels l’oiseau est à la fois pris et tué. Parmi les premiers, le trébuchet à filet est le plus simple et le plus facile à construire. C’est par excellence le piège k rossignols.

Une branche d’osier ou un fort ûl de fer est courbé en arc par" une ficelle doublée plusieurs fois et tordue comme la corde d’une scie. Dans les interstices de cette corde, on introduit les bouts d’un autre are un peu plus petit que le premier, de telle sorte que la tension de la corde le force k se rabattre. L’espace compris entre les deux arcs est garni d’un filet k mailles étroites formant un cercle dont les deux arcs constitueraient la circonférence. Dans le milieu de la corde passe un crochet ou un grand clou que l’on fiche en terre. Un autre clou ou crochet maintient contre terre le grand demi-cercle ; pour tendre le piège, on soulève le petit arc, on le ramène vers l’autre et on le maintient dans cette position a l’aide de deux triquets, dont l’un passe dans les mailles du filet du grand arc ; l’autre, par-dessus le filet du petit arc, introduit sa pointe dans le trou du premier. L’appât est suspendu au premier triquet ; l’oiseau, en le prenant, dégage la pointe, le petit arc se rabat et l’oiseau est prisonnier sous le filet.

Trébuchet sans fin. Ce trébuchet se compose d’une cage séparée en deux parties k peu près.égales par une cloison ; l’une des parties est destinée k retenir les oiseaux déjà pris, et l’autre, divisée en deux étages, contient l’appelant k l’étage inférieur et le piège k l’étage supérieur. Le battant se compose d’une baguette traversée de fils de fer qui passent des deux côtés ; ce battant tourne librement entre les deux montants de la cloison dont il forme la partie supérieure. Lu baguette est, k l’une de ses extrémités, terminée par-une bobine autour de laquelle s’enroule une ficelle ; au bout de la ficelle est un poids qui tend k faire tourner le battant toujours dans le même sens.

La séparation de la seconde partie de la cage en deux étages est faite par la marchette elle-même. Cette marchette se compose de fil3 de fer implantés d’un côté sur une tra TREB

verse fixée aux deux montants de la cage et qu’un léger contre-poids maintient soulevés. Deux de ces fils de fer, voisins l’un de l’autre, sont unis par un demi-anneau qui retient le battant. Lorsqu’un oiseau vient se poser sur la marchette, celle-ci baisse un peu, le battant se dégage de l’anneau, opère une demi-révolution, pousse l’oiseau dans la partie où il doit être prisonnier. La marchette, débarrassée du -poids de l’oiseau, se relève, son anneau raccroche le battant, et le piège est de nouveau tendu.

Trébuchet assommoir. Ce trébuchet, autrefois appelé assommoir du Mexique, était inconnu chez nous avant 1750. Il sert aux Mexicains, non-seulement pour prendre les oiseaux, mais encore pour détruire les grandes bêtes ; pour cela, ils n’ont qu’k garnir le battant de l’assommoir de plusieurs pointes d’acier, qui percent et tuent l’animal. Il existe de ces pièges mexicains qui ont jusqu’à 40 pieds de détente, et l’on peut penser quelle est la force d’un instrument de cette taille. Chez nous ; on l’emploie de préférence pour tuer les moineaux et les corbeaux.

L’instrument est formé d’un châssis composé de deux liteaux de bois, d’une traverse qui empêche les deux liteaux de se rapprocher l’un de l’autre, et de deux cordes doublées plusieurs fois. Dans le milieu de la corde passe la queue d’une palette ou battant, que l’on tourne plusieurs fois sur lui-même pour tordre la corde. Une marchette, attachée k la traverse, porte k un de ses bouts un crochet destiné k retenir une broche placée sous la queue de la palette et k servir ainsi d’arrêt à cette dernière. La piège, ainsi tendu, est fixé à terre au moyen de deux piquets k crochets, et on creuse un peu le sol sous le piège, afin que la palette puisse jouer librement. On proportionne, au moyen de crans, la dureté de la détente k-lft force du gibier que l’on veut prendre.

Le trébuchet battant se compose d’une cage à laquelle le dessus sert de porte ef se ferme élastiquement au moyen d’une corde tordue, ou bien le battant tourne librement autour d’un fil de fer qui le traverse, ainsi que les deux montants, et il se rabat k l’aida d’un ressort attaché k l’un des montants. Une marchette est placée au milieu de la cage, appuyée d’un bout sur la traverse du bas, armée k l’autre d’un mentohnet qui s’engage dans une petite baguette fixée au milieu du battant et qui le tient ouvert. La marchette est formée d’une baguette, munie de fils de fer pour empêcher l’oiseau de se poser ailleurs. Celui-ci, attiré soit par un appelant enfermé dans une cage au-dessous du trébuchet, soit par un appât mis sur la marchette, se pose sur cette dernière ; son poids fait échapper le mentonnet, et le battant n’étant plus retenu retombe sur la cage et enferme l’oiseau.

TRÉBUCHET (Anne-Marie-Joseph), administrateur français, né à Nantes en 1780, mort dans cette ville en 1828. Après avoir été secrétaire général de la préfecture de la Loire-Inférieure de 1801 à 1810, il fut nommé préfet en Espagne sous le roi Joseph. De retour en France en 1814, il se tourna vers les lettres, collabora au Lycée armoricain et publia une notice sur Anne de Bretagne (1822).

TRÉBUCHET (Adolphe), administrateur français, fils du précédent, né à Nantes en 1801, mort en 1865. Il prit le diplôme de licencié en droit, puis il obtint, après la révolution de juillet 1830, un emploi à la préfecture de police, où il fut chargé par la suite du service des établissements sanitaires. Trébuchet fit, en outre, partie du comité supérieur d’hygiène publique. Indépendamment d’articles insérés dans les dictionnaires de l’industrie, de médecine usuelle, de l’administration, dans les Cent traités et dans les Annales d’hygiène publique, on lui doit plusieurs ouvrages estimés : Code administratif des établissements dangereux, insalubres et incommodes (1832, in-8o) ; Jurisprudence de la médecine, de la chirurgie et de la pharmacie en France (1834, in-8o) ; Nouveau dictionnaire de police (1834-1835, 2 vol. in-8o), en collaboration avec MM. Elouin et Labat ; Dictionnaire d’administration usuelle (1836, 2 vol. in-8o).

TRÉBUTIEN (Guillaume-Stanislas), orientaliste et littérateur français, né k Fresneyle-Puceux (Calvados) en 1800, mort en 1870. Doué d’une grande aptitude pour les langues, il apprit, sans maître, plusieurs idiomes (te l’Orient, l’hébreu, le turc, l’arabe, le persan, et commença k se faire connaître en publiant des Contes extraits duThouthi-Naineh (1826, in-8») et des Contes inédits des Mille et une nuits (1828, 3 vol. in-so). Ses travaux le firent nommer conservateur adjoint k la bibliothèque de Caeu. À partir de ce moment, Trébutien s’occupa d’une façon toute particulière de mettre au jour d’anciens ouvrages français, notamment : les Recherches et antiquités de- la Neustrie (1833) ; le Dit du ménage (1835) ; le Pas de Saladin (1836) ; le Roman de Robert le Diable (1837) ; les Chansons de Maurice et de Pierre de Craon (1843), etc. Le seul ouvrage original qu’on ait de lui est un précis de l’histoire de la ville de Cuen, intitulé Caen (1847, in-8o). C’est Trébulien qui a édité les Reliquise de Maurice de Guérin (1861, 2 vol. in-18), ainsi qi<e le Journal

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et tes lettres d’Eugénie de Guérin (1862, in-8»), livre dont il a écrit la préface et qui a obtenu un si vif succès.

TRECENTESIMO adv. (tré-sain-té-zi-mo — mot lat.). Trois-centièmement ; s’emploie pour indiquer la trois-centième place, le troiscentième d’une série, quand on a commencé & compter par primo, secundo, etc.

TRÉCENT1STE s. m. (tré-san-ti-ste — ital. trecentista ; de trecento, trois cents, abrévia- • tion par laquelle on désignait le xive siècle, parce que toutes les années de ce siècle, sauf la dernière, étaient désignées par un nom de nombre contenant trois centaines). Nom sous lequel on désigne les écrivains italiens du xivo siècle : On compte Dante et Pétrarque parmi les trécentistks.

TRÈCHE s. f. (trè-che). Sorte d’ancienne danse vive et rapide.

TRÉCHEUR s. m. (tré-cheur). Blas. Orle qui n’a que la moitié de sa largeur ordinaire, et qu’on appelait anciennement lessomer.

— Encycl. Le trécheur est ordinairement uni, ce qu’on n’exprime pas. Quelquefois il est fleuronné ou fleurdelisé, ce que l’on doit spécifier. Enfin, certaines armoiries présentent deux et même trois trécheurs, comme en offrent un exemple celles du royaume d’Ecosse, qui sont, • D’or, au lion de gueules, dans- un double trécheur fleuronné et contrefleuronné du même.

TRÉCHONÊTE s. m. (tré-ko-nè-te — du gr. tréchus, lieu aride ; naetés, habitant). Bot. Genre de plantes} de la famille des solanées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Chili.

TRECHSBL, typographe allemand, mort à Lyon en 1488. Il se fixa k Lyon en 1487 et acquit une grande célébrité. L’helléniste Jean de Lascaris fut un de ses correcteurs. Trechsel n’a imprimé que des ouvrages latins. Ses deux fils Melchior et Gaspard furent également d’habiles typographes.

TRÉCHUS s. m. (tré-kuss — dugr. trechô, je cours). Entom. Genre "d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des subulipalpes, comprenant une cinquantaine d’espèces, qui habitent l’Europe et l’Amérique.

TRÉCORIEN, IENNE s. et adj. (tré-ko-riaiu, i-è-ne — de ^Trecorium, nom latin de Tréguier). Géogr. Habitant de Tréguier ; qui appartient k cette ville ou k ses habitants : Les Trécoriens. La population trécoriennb.

— s. m. Dialecte bas-breton parlé à Tréguier.

TRÉCOCRT ; médecin français, né k Cambrai vers 1716, mort dans la même ville vers 1785. Il devint chirurgien-major k l’hôpital militaire d« Rocroi, échevin de cette ville, membre correspondant de l’Académie des sciences, puis il alla terminer ses jours k Cambrai.’ Observateur exact et bon praticien, Trécourt a publié plusieurs ouvrages : Mémoires et observations de chirurgie (Paris, 1770, in-12) ; Réflexions médico-chirurgicales (Paris, 1773) ; l£tat de la médecine et de la chirurgie en France (1773, in-8o).

TREDAME interj. (tre-da-ine — abréviat. de Notre-Dame). Sorte de jurement ordinaiment placé dans la bouche des femmes de l’ancienne comédie : Tredame I rnonsieur, est-ce que madame Jourdain est décrépite ? (Mol.) Vous devez en être bien fier.Tredame I je ne dis point non. (E. Sue.)

TRÉDÉCIMAL, ALE adj. (tré-dé-si-mol, a-le — du lat. tredecim, treize). Miner. Se dit d’un corps dont les cristaux présentent treize faces.

TRBDEGAR, bourg d’Angleterre, dans le comté de Monmouth, principauté de Galles ; 8,000 hab. Hauts fourneaux, forges ; exploitation de mines de fer et de houille.

TREDGOLD (Thomas), ingénieur anglais, né k Brandon, près de Durham, en 178S, mort en 1829. Mis k i’âge de quatorze ans en apprentissage chez un menuisier, il apprit seul, pendant ses courts loisirs, les mathématiques et les principes de l’architecture et partit, en 1808, pour l’Écosse, où il travailla dans différentes villes, tout eu continuant avec ardeur ses études scientifiques. Cinq ans plus tard, il se rendit k Londres, où il obtint de l’emploi chez un de ses parenta qui était architecte. Tredgold trouva 1k plus de facilité pour accroître le cercle de ses connaissances, et bientôt il put étudier la chimie, ’ la minéralogie et l’art des constructions. Il apprit même sans maître le français, afin de pouvoir lire les ouvrages écrits dans cette langue. Tredgold se lit dès lors connaîtra par diverses publications, parmi lesquelles • nous citerons : Principes élémentaires de l’art du charpentier (1820, avec grav.) ; Essai sur la force du fer fondu (l 21), traduit en français par T. Duverne (Paris, 1825, in-8«) ; Principes de chauffage et de ventilation pour les bâtiments publics, tes fabriques, les hôpitaux, les serres, etc. (1824), trad. en français par Duverne (Paris, 1825) ; Traité pratique des chemins de fer (1825), trad. en fiançais par Duverne (1830) ; Traité des machines à vapeur (1827 ; 1838, 2 vol. in-4o), traduit en français par Mellet (Paris, 1828, in-4o, avec atlas de 84 pi.). Tredgold avait, en outre, collaboré au Magasin philosophique de Tilloch, aux Annales de philosophie de Thom 57