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Qui pourra jamais calculer ce que les Napoléon ont coûté h la France ?

Le nom de Waterloo, devenu si légendaire, a passé.dans U langue pour caractériser une destruction, une ruine, une défaite irrémédiable :

La fortune du faisan s’en va toujours croissant avec celle de la famille des Bourbons, depuis Henri IV jusqu’à Louis XVI. Après avoir atteint son apogée sous ce dernier règne, elle subit une éclipse sous la Révolution, puis se relèvis sous l’Empire. Cette fortune semble même briller d’un éclat plu3 vif que jamais Sous la Restauration ; mais cet éclat, hélas ! n’est qu’éphémère. Bientôt l’expédition de Rambouillet a lieu, et l’inviolabilité du faisan disparaît dans la catastrophe où sombrèrent tant d’autres inviolabilités. L’expédition de Rambouillet s’appellera dans l’histoire le Waterloo du faisan, du daim et du dix-cors. Ainsi tout finit, ainsi

tout passe 1 ■

Toussenel.

t Au diable 1 je voudrais bien ne me devoir qu’à moi-même ; j’aurais soin de ne pas me payer et je ne serais pas forcé de recourir à ta médecine !... Au fait, tu as raison 1 Après un Waterloo comme celui de ce soir, une retraite honorable, bien gantée et bien cravatée, est le meilleur parti qui nous reste. » Armand du Pontnartin.

Woicrloo (Ligny kt), par M. Achille de Vaulabelle, extrait de YHistuire des deux Restaurations (1865, in-18). La campagne de 1815 en Belgique, terminée par les batailles a’e Ligny et de Waterloo, est encore le fait militaire le plus considérable de la première moitié du Xtx« siècle. Quoique chaque jour nous éloigne de cette époque néfaste et cependant glorieuse pour la France et pour sa Grave armée, on est toujours avide de cette histoire, dont on voit chaque jour disparaître quelques-uns des héroïques acteurs. Depuis quelques années, elle a passionné les écrivains ; Edgar Quinet, le colonel Charras, Erkmaim-Chatrian l’ont étudiée sous différentes formes, mais tous avec un peu de parti pris, et c’est encore le récit de M. de Vaulabelle qui est empreint de la plus grande impartialité. Enfoui dans VHistoire des deux Instaurations, ce récit n’était pas assez en luitrère pour produire son effet, et l’éditeur Perrotin a conçu une heureuse idée en en faisant 1» matière d’un ouvrage & part. Outre l’attrait du style, on y trouve celui de la vérité historique, poussée si loin chez l’auteur qu’il n’a reculé devant aucune recherche, devant aucune considération personnelle pour retrouver et pour exposer les faits tels qu’ils se sont passés. Là sont expliquées avec talent les causes de nos désastres dans cette courte et mémorable campagne. Au récit lucide, dramatique et complet de la campagne de Waterloo sont joints des documents et dos preuves recherchés avec soin, compulsés avec bonheur et habilement mis en relief. C’est l’œuvre la plus vraie, ta plus complète, en un mot l’histoire réelle de la campagne de 1815, comme le livre de MM. Erkraann-Chatrian en est le roman, et l’une n’offre pas moins d’intérêt que l’autre.

Effort héroïque de l’Empiro expirant, la batailla de Waterloo, malgré ses résultats, fut digne de la lutte engagée vingt-trois ans auparavant par la France révolutionnaire contre l’Europe coalisée. Bien que formées à la hâte et composées, pour moitié„de conscrits et de volontaires enrégimentés depuis quelques semaines, les troupes qui livrèrent ce combat suprême se montrèrent les égales des plus vaillantes légions de ia République et de l’Empire. Elles comptaient 59,000 combattants à Ligny ; à Waterloo, 65,000 ; les alliés perdirent près de 60,000 hommes. Jamais armée française ne porta, on la voit, des coups plus terribles. Fantassins, cavaliers, artilleurs de la ligne et de la garde, tous les soldats furent admirables ; eux seuls jusqu’à la dernière heure ne commirent aucune faute. Le plus grand nombre des officiers de troupe, les généraux eiieoro jeunes se montrèrent dignes de commander àde tels soldats. Mais il n’en fut pas de mémo des maréchaux, des généraux qui exerçaient les commandements supérieurs, et qui ne surent pas se montrer dignes deux-mêmes. Leurs fautes pendant ces quatre jours furent si lourdes que Napoléon a pu dire : « Tout a été fatal dans cette campagne et prend la teinte d’une absurdité. •

C’est surtout le point de vue patriotique auquel s’est placé l’auteur qui rend sa narration émouvante.

Waterloo, roman de MM. Erckmann et Chairiun (1865, in-18). Ce roman fait suite au Conscrit de 1813 ; nous retrouvons Joseph Bertha, le conscrit, vivantealineet tranquille, marié avec Catherine et travaillant toujours avec M. GouUlen. La guerre vient de nouveau l’arracher à ses foyers ; mais cette fois eu n’est pas l’esprit de conquête, c’est la défense de la patrie qui réclame son bras ; aussi, tuut en tournant de temps en temps la tête vers cette pauvre maison où il ne demandait qu’à vivre paisible et où il a laissé toute son espérance et tout son bonheur, il

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8e laisse emporter par la colère et finit par crier comme les autres : « En avant ! pas de quartier ! pas de quartier I » Comme dans le Conscrit, c’est encore lui qui fait la récit des événements, tout en ne racontant guère que ce qui sa trouve en contact direct avec lui. Nous ne le suivrons pas sur ces champs de bataille, k travers ces journées terribles où la guerre prit des proportions plus effrayantes et plus destructives qu’elle n’en avait jamais eu. Chaque détail en a été consigné dans des livres dont on connaît l’autorité et qui peuvent, eux aussi, passer pour nationaux. « Entre ces livres et le genre de récit des auteurs de Waterloo, il y a la même différence, dit M. de Lagenevais, qu’entre les grands tableaux de bataille où le peintre semble s’être placé sur une hauteur, da*is les rangs de l’état-inajor, à deux pas du général en chef, hors de la portée des boulets, et ces toiles épisodiques qui représentent un jeune soldat mourant seul au fond d’un ravin ou un blessé étanchant sa soif au bord d’un ruisseau. La voix de Joseph Bertha est une voix au milieu de cette immense clameur, une larme dans cette tempête de gémissements et de sanglots, une goutte de ces torrents de sang qui emportent la via d’une génération et d’un pays. Ce n’est plus la représentation du courage militaire théâtral, personnifié dans un type de convention, l’inévitable colonel de I Empire ; c’est un enfant de la grande famille humaine qui, tout en s’acquittant de son devoir de Français, déteste la guerre, sent, avec une patriotique colère contre l’étranger, gronder en lui une sourde révolte contre la raison du plus fort et l’esprit de conquête, le tout compliqué de méfiance, de rancune préventive contre cette affreuse réaction antinationale, qui a fait tout le mal et qui va profiter de ces désastres. Qu’on ne s’imagine pas trouver dans Joseph Bertha un de ces énergiques démocrates de la grande époque ; non ! l’enfant du peuple s’érige, sans morgue, sans rancune, guidé par son simple bon sens, en pacificateur et en justicier. C’est au nom de la justice et de la pitié que Joseph vient, près d’un demi-siècle iiprès la chute de l’Empire, rappeler les souffrances et revendiquer les droits des petits et.des faibles dans les phases terribles qu’ils eurent à traverser, jjeindre l’agonie de la grande armée et l’invasion de 1 étranger. Son patriotisme se réchauffe au souvenir des malheurs de sa patrie et des maux qu’a l’ail fondre sur elle l’ambition insatiable d’un seul homme, debout sur une pyramide de cadavres comme le génie de la destruction, mais qui sent pes monceaux de chair humaine prêts à s’écrouler sous lui et à l’entraîner dans leur chute sinistre. •

Waterloo (lb soldat dk), tableau d’Horace Vernet ; collection de la famille d’Orléans. Le peintre a représenté sur cette toile un grenadier de la garde impériale, assis sur un tertre sépulcral ou donnent d’un glorieux sommeil ses compagnons morts sur le champ de bataille où la veille deux armées se disputaient le monde. Le soleil se couche ; ses derniers feux colorent la scène. Le guerrier, accablé de fatigue, après avoir donné la sépulture à ses camarades, se livre à de douloureuses méditations et donne un dernier regret à ses drapeaux, une dernière pensée à notre gloire éclipsée. Ce petit tableau, popularisé par des représentations de toute sorte, plein de sentiment et d’expression, est d’une couleur vigoureuse et brillante. Il appartenait au duc d’Orléans. Il a été gravé en mezzo-ltnto par Jazet et lithographie par Weber. Réveil l’a gravé au trait dans son Musééde peinture.

Waterloo (la bataillb db), tableau de Steuben. Le moment choisi par le peintre est celui où les généraux supplient l’empereurde quitter le dernier bataillon de réserve au milieu duquel il était venu chercher la mort. Sombre, impassible, Napoléon, revêtu du costume légendaire, est à cheval au milieu de lu composition. Ses. généraux se précipitent vers lui et le prient de s’éloigner : l’un d’eux, le sabre à la main, semble se tenir prêt à défendre son maître. La mort frappe à coups redoublés tout autour de l’empereur ; le premier plan est jonché de cadavres ; à droite, les grenadiers échangent avec l’ennemi des coups de fusil ; à gauche sont deux prisonniers anglais qui regardent avec une admiration mêlée de surprise le grand empereur qui veut mourir. Cetie composition, qui a paru au Salon de 1835, est un des meilleurs ouvrages de Steuben ; elle a été gravée pur Jazet, Audibran, Réveil, etc.

Tout le monde connaît la célèbre allégorie de Raffet intitulée : le Cri de Waterloo, et qui a été popularisée par la lithographie d’Emile Bry (lSCl). Raffet a lithographie lui-mémo, en 1830, une autre pièce de sa composition représentant la Bataille de Walerluo. M. Eugène Bazin a peint un Episode de la bataille de Waterloo (Salon de 1838) ; AI. Joseph Lorentz, les Derniers soupirs de Waterloo (Salon de 1848) ; Al. Emile Bayard, le Lendemain de Walerluo (lutte entra des blessés français et des blessés anglais, dans une grange, scène peinte avec vigueur et qui a été exposée au Salon de 1875) ; Horace Vernet, un Soldat à Waterloo (vieux grenadier assis, une bêche à la main, sur le champ de bataille où il vient d’enfouir les cadavres de ses compagnons, des débris d’armes et d’éten WATH

dards, composition pathétique connue par la gravure de Jazet), etc. La superbe description que Victor Hugo u faite, dans les Misérables, de la charge héroïque des cuirassiers à Waterloo a inspiré plusieurs tableaux ; le meilleur est celui que Bellangéa exposé au Salon de 1865 ; d’autres ont été exposés par M. Castellani (Salon de 1855), P.-N. Arbo (Salon de 1800). Des tableaux de la Bataillé de Waterloo ont encore été peints par Andrieux (Salon de 1852), Dupray (Salon de 1870), J.-L.Brown (Salon ds 1809). Parmi les compositions dues à des arlistes étrangers, nous citerons celles de Sauervceidt (gravé par Cook), Cooper (gravé par J.-Ch. Bromley, 1837), Atkinson et Davis (gravé par J. Rurnet), J.-W. Pieneman (musée de Harlem), J.-A. Langendyck (eau-forte datée de 1817).


WATERLOO (Antoine), peintre et graveur hollandais, né selon les uns à Amsterdam, selon d’autres à Utrecht, vers 161S, mort en 1662. U s’adonna avec beaucoup de succès au paysage et chargea divers peintres d’exécuter les figures et les animaux qu’on voit dans ses toiles. Ses tableaux, très-recherchés, sont d’un bon coloris et d’une exactitude qui touche parfois à la sécheresse. Il excellait à rendre la transparence du ciel, les lointains vaporeux, l’effet de la lumière à travers les arbres. Peintre naturaliste, il représentait la nature telle qu’il la voyait, sans trop choisir, ce qui fait qu’on l’a accusé de ne pas savoir composer un tableau. Ses dessins sont fort estimés. Comme graveur, il a exécuté des eaux-fortes retouchées au burin, qui sont d’une exécution très-remarquable et qui ont beaucoup contribué à sa réputa’tion. Ces gravures, très-recherchées des amateurs, sont au nombre de cent quarante-huit et forment vingt et une suites. Waterloo mena une vie de désordre. Il tomba dans une profonde misère et mourut à l’hôpital.

WATERMAN s. m. (oua-teur-mann — mot angl. formé de water, eau ; man, homme). Batelier anglais. Il PI. WATERMHN.

— Mécan. Machine servant à creuser le sol au fond de l’eau : L’idée du -watkrman flexible de Watt lui a été donnée par la queue du homard. (Complém. de l’Acad.)

WATERPROOF s. m. (oua-teur-prouffmot angl. formé de water, eau ; proof, épreuve). Manteau imperméable, il Nom donné a une sorte do manteau de femme.

WATERTOWN, ville des États-Unis (New-York), chef-lieu du comté do Jeffeison, à 128 kilom. N.-O. d’Utica et à l’embouchure du Black-River ; 8,000 hab.

WATERVILLE, bourg des États-Unis d’Amérique, dans l’État du Main<», à 89 kilom. N. d’Augusta, sur le Kennebeck ; 5,000 hab. École supérieure ; commerce actif. Nombreuses manufactures, ateliers de construction de machines.

WATEUVUET, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-York, à 9 kilom. N. d’Albany, sur l’Hudson et la Mohawk ; 12,000 hab.

WATER - ZOOTJE s. m. (va-tre-zo-tjc). Art culin. Nom donné par les Hollandais à une sorte de court-bouillon que les Flamands appellent watkrzodk.

— Encycl. Le mot waler-sootje signifie littéralement cuisson à l’eau, en hollandais. Le plat qui porte ce nom se compose de poissons d’eau douce, principalement de perches et de brochetons. Après les avoir entaillés en plusieurs endroits, on tes fait bouillir dans de l’eau salée pour leur enlever toute matière visqueuse. Cette opération terminée, on les remet dans une nouvelle eau avec du sel et de la racine de persil. Quand ils sont suffisamment cuits, ou les sert avec leur eau, et ils se mangent sans autre assaisonnement que des tartines beurrées. C’est un.plat simple, très-sain, très-léger, <, ue les médecins du pays permettent à leurs malades.

WATFORD, ville d’Angleterre, comté et à 37 kilom. O. de Hertford, sur la Coin ; 5,500 hab. Filature de soie ; papeterie ; fabrication de tresses de paille. Commerce de bestiaux et de drèche.

WATHEK-B1I.LAH (Abou-Djafar-Haroun II, AL-), calife abbasside d’Orient, né en 811, mort en 8-47. U succéda, en 812, à son père Motaseni, eut, dès les premiers jours de son règne, à réprimer une révolte des habitants de Damas et fit exécuter 1,500 des rebelles. Prince débauché et prodigue, Wathek se montra cependant un généreux protecteur des lettres et cultiva lui-même lu poésie avec succès ; mais il scandalisa’les musulmans or thodoxes en accordant sa faveur aux fatimites et en adoptant les idées des motazélites. Il fit preuve d’une grande cruauté envers ceux qui ne voulurent pas reconnaître que le Coran avait été créé et que les fidèles, après leur mort, ne devaient pas jouir do la vue de Dieu, et alla jusqu’à se faire le bourreau de ceux qui repoussaient sa doctrine. 11 lit aussi décapiter Ai officiers grecs, prisonniers depuis sept ans, parce qu’ils refusaient d’embrasser l’islamisme. Cependant les querelles religieuses et les plaisirs n’absorbèrent pas tellement ce prince qu’il ne songeât à acquérir quelque gloire militaire, et, dans l’hiver de 845, il envoya une expédition contre les Grecs ; mais elle échoua complètement, et la plupart des soldats qui la composaient

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périrent, tant par suite de la rigueur de la saison que sous les coups des Grecs. Wathfk mourut après un règne de cinq ans et neuf mois, laissant un fils, Mohammert, qui, à eausu de sa jeunesse, fut exclu du trône et remplacé par son oncle Motawflkkul. Il y remonta plus tard et prit le nom de Mohtady..

WATHIEZ (François-Isidore), général français, né à Versailles en 1777, mort en 1850. Entré à seize ans au service, il lit toutes les campagnes d’Italie, fut promu, en 1805, au grade de capitaine, combattit à Ulm, à Austerlitz et à lôna, devint chef d’escadron en 1807 et, après avoir encore assisté à la bataille d’ileilsberg, où il fut grièvement blessé, fut envoyé en Espagne avec le général Lasalle. Chargé du commandement de l’avantgarde, il força le passage de Torqueinada, battit à Cabazon un ennemi dix fois supérieur en nombre et, au combat de Medina-.Iel-Rio-Seco, conquit le grade de colonel. Blessé h Burgos, il fil, à peine rétabli, la campagne d’Estramadure, suivit, en 1800, Lasulleà l’armée d’Allemagne et assista à la bataille do Wagram. Eu 1812, il prit part à la campagne de Russie, avec le grade de chef d’état-major du 2<î corps de cuyalerie, commanda, pendant l’hiver de 1812 à 1813, les débris de ce corps et garda les passages de l’Elbe jusqu’à l’arrivée de la nouvelle armée en Allemagne. Après la jpurnée de Bautzen et pendant la marche du général Sébastiani sur Glogau, il enleva, à la tête de quelques hussards, une batterie russe de plusieurs canons. Promu général de brigade le 4 juin 1813, il donna île nouvelles preuves de valeur à Leipzig et à.Hanau et, en novembre de la même année, reçut le titre de baron et la croix de commandeur de la Légion d’honneur. En 1815, il reçut à l’armée du Nord le commandement d’une brigade de lanciers, à la tête de laquelle il enfonça plusieurs carrés de troupes écossaises au combat de Quatre-Bras. Mis en disponibilité à la seconde Restauration, il se rallia, en 1822, au gouvernement des Bourbons, reçut le commandement du département de la Meuse et fut créé vicomte en 1824. Sous le gouvernement de Juillet, il fut promu au grade de lieutenant général et prit sa retraite en 1848.

WATIPA, nom sous lequel les naturels des bords de l’Orénoque adorent le démon.

WATRELOS ou WATEKI.O (Lambert), chroniqueur français, né en 1107, mort vers 1172.. Nommé, dès 1120, chanoine régulier de Saint-Aubert à Cambrai, il ne reçut les ordres sacrés que dix-neuf ans plus tard et devint successivement curé de Waucourt, d’Osw.iller et de Bertii. On a de lui une Chronique de Cambrai, dans laquelle il raconte les événements arrivés dans le Cambrésis de 1108 à U70. Un fragment en a été inséré dans la continuation du Becueil des historiens de France, et elle a été utilisée par Dupont pour son Histoire de Cambrai (17S9-17G9) et par André Potier pour celle du Cateau-Cnmbrésis.

WATRIN (Pierre-Joseph), général français, né à Ueauvais en 1772, mort en 1802. Entré en 1792, comme simple soldat, dans la légion belge, qui devint ensuite le 170 régiment de chasseurs à cheval, il devint capitaine en moins d’un an et, en 1794. fut envoyé comme adjudant général à l’armée du Nord, où il no (atûn pas à être promu général de brigade. Il passa de là à l’armée de Sambre-et-Meiise, puis fut envoyé en 1796, avec 0,000 hommes, à l’armée de l’Ouest, commandée par Hoche. Watriu contribua par son énergie à la pacification du pays. Il se rendit ensuite à Saint-Domingue avec le général Hédouville. À son retour en 1799, il devint général de division à l’armée d’Italie et prit part à toute la campagne, à la fin do laquelle il se trouvaenl’ermô dans Gênes, avec Massôna, qui l’envoya en France demander des secours. Il fit ensuite, avec Bonaparte, la campagne do 1801 et se signala à la bataille de Marengo. Envoyé une seconde fois à Saint-Domingue avec le général Leclerc, il y mourut de maladie.

WATB1PON (Antoine, dit Antonio), journaliste français, né à Beauvuis (Oise), en 1822, mort à Pans en juillet 1804. Il était fils d’un ancien capitaine que les désastres de l’Empire avaient renvoyé dans ses foyers. Ses débuts littéraires eurent lieu dans le Progrès de l’Oise de Compiègne, auquel il envoya d’abord une série de correspondances. Venu de bonne heure à Paris, il entra à la Réforme, fonda, en 1847, la Lanterne du quartier Latin et prit, à la tète des écoles, une part trôs-aotive aux manifestations qui précédèrent et amenèrent la chute du gouvernement de Louis-Philippe. Porté comme candidut à l’Assemblée nationale dans le département de l’Oise par le parti républicain, il réunit un assez grand nombre de suffrages, mais ne fut pas élu. Il fut ensuite un des rédacteurs fondateurs de Y Aimable faubourien, journal de la canaille, qui avait pris pour devise les vers fameux d’Auguste Barbier : La grande populace et la sainte çanalllo Se ruaient a. l’immjrtulitd,

et qui, sous une allure triviale, ne se tassait pas de crier sous toutes les formes. que la révolution de Février, comme la révolution de Juillet, sa sœur, était une révolution esT eamotée. » L’Aimabie faubourien, supprimé