Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 15, part. 4, Vl-Zz.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1305

WELL

base de ses opérations militaires, et la suite montra que seul il avait vu juste. Le 22 avril 1809, lorsqu’il débarqua en Portugal, la position des Espagnols soulevés et des Anglais devenait chaque jour plus mauvaise. Wellington se décida ù opérer d’abord contre Souit, qui venait de s’emparer d’Oporto, et le força d’abandonner la ville et de se réfugier dans les défilés des sierras. Momentanément débarrassé de ce redoutable adversaire, il se dirigea sur le corps d’armée commandé par Victor et franchit, en suivant le Toge, la frontière d’Espagne. Cette campagne, qui se termina par la bataille des 27 et 28 juillet et fut suivie d’une admirable retraite, est connue sous le nom de campagne de Talavera ; elle valut au jeune général les titres de baron de Douro et vicomte Wellington de Talavera, ainsi qu’une pension de 2,000 livres sterling. Retiré en Portugal, Wellington s’y fortifia avec activité en se retranchant dans les lignes de TorreS-Vedras. ■ Toutes les ressources de l’art, dit Brialmont, avaient été mises à contribution pour rendre ce vaste camp retranché digne du rôle qu’il devait jouer : des redoutes occupaient les terrains abrupts ; les pentes des hauteurs étaient taillées verticalement ; des lignes redoublées d’abatis obstruaient les vallées ; des retranchements continus défendaient les cours d’eau ; une nombreuse artillerie commandait les différentes approches ; les routes favorables à l’ennemi avaient été détruites, les autres élargies ; les ponts minés ; il n’existe pas d’exemple d une position si habilement et si fortement retranchée, i à Enfin, dit M. Krnouf, ces lignes étaient défendues par 70,000 hommes de troupes régulières, sans compter les milices. En présence de ces indications, on a peine d’abord à comprendre la longue et excessive circonspection du vainqueur d’Assaye devant un

assiégeant beaucoup moins fort que lui ; mais cet étonnement cesse quand on examine sa situation. De l’aveu de ses panégyristes, Wellington avait commencé par ruiner le Portugal pour le sauver, et ce royaume porte encore, après plus d’un demi-siècle écoulé, les stigmates de ce rude sauvetage. Il avait à lutter, dans Lisbonne même, contre les préjugés et les rancunes d’un puissant parti clérical, puis contre les fausses mesures de la junte espagnole et contre le découragement visible du gouvernement anglais lui-même, qui, pendant un certain temps, n’attendit que le prétexte du moindre échec pour rappeler l’armée. «Wellington, cependant, se roidissait contre les difficultés de toute nature ; il eut deux engagements, les 12 et 15 mars 1811, avec l’arrière-garde de l’armée française, commandée par Ney, contre lequel il ne put obtenir d’avantage décisif. Il reconduisit cependant, la talonnant sans cesse, l’armée française jusqu’en Espagne, où il mil le siège devant la forteresse d’Almeida, depuis un ar, au pouvoir de Masséna. Celui-ci reprit immédiatement l’offensive. Une bataille dont l’issue resta douteuse fut lo premier effet do cette nouvelle position. Cependant, au moment de pénétrer en Espagne, Wellington, désirant couvrir une retraite possible vers le Portugal, résolut de s’emparer à son tour de Budajoz et de Ciudad-Rodrigo. Deux fois, en mai 1811, il tenta de s’emparer de la première ’ de ces places, et il fut repoussé, ainsi que de Ciudad-Rodrigo, où l’arrivée du duo de liaguse l’obligea de repasser la Coa, après une retraite honorable, bien que précipitée. Mais au commencement de la campagne suivante, il prit sa revanche en s’emparant, du 6 au 14 janvier, des deux places qu’il convoitait. Ce double succès changea tout à fait la position de Wellington, qui résolut à la fois d inquiéter le nord, le centre et le midi de l’Espagne, mais en réalité pour se porter avec presque toutes ses forces sur la Castille. Il prit Salumanque le 17 juin et obligea le duc de Raguse à rétrograder vers le Douro. Alors commença, entre les deux généraux, une série d’opérations, de marchesetde contre-inarches qui aboutit à la bataille des Arapiles, pendant laquelle Marmont fut blessé et dut battre en retraite. Ce nouveau succès valut à Wellington le titre de marquis et un don national de 100,000 livres sterling. Il avait réussi à faire rétrograder l’armée du Centre, venue trop tard au secours de Raguse. Mais les armées du Nord et de l’Andalousie, ayant rallié celle du Centre, menacèrent à leur tour Wellington, qui dut opérer sa retraite par l’Estramadure, et parvint, après avoir rallié le corps de Hill, k rallier ses forces auprès de la Tor* mes, d où, menacé par Soult, il réussit, à la faveur des brouillards, à gagner le Portugal. L’année suivante, il résolut de se rapprocher de la frontière de France, pour intercepter les communications avec l’armée française, et commença, au mois de mai, cette fameuse marche de Vittoria qui l’a fuit considérer par les hommes de guerre comme un des premiers tacticiens de son temps. Le 21 du mois suivant, il attaquait et rompait les lignes françaises ditns le bassin de Vittoria et, par cet avantage, mettait fin à notre domination en Espagne. Cependant, Soult s’était décidé à reprendre l’offensive ; mais Wellington, malgré des avantages partiels et la Î irise de Saint-Sébastien, se refusait à euvaiir le territoire français et restait sur la défensive. Il changea de tactique lorsque l’Europe se fut définitivement coalisée contre la France ; les 7 et 8 octobre, il attaqua Soult sur la BidassQa et l’obligea à se replier sur

WELL

la Nivelle et k s’y retrancher. Puis, sans lui laisser un instant de trêve, il parvint à enfoncer nos lignes et pénétra sur notre territoire le 10 novembre 1813. Il avait pourtant contre lui en ce moment le parti libéral espagnol, plus favorable encore aux Français qu’aux Anglais ; mais il se déclara ouvertement pour le parti réactionnaire et contre la constitution promulguée en 1812. Un mois après, par une tactique habile, il fit des avances au parti libéral et, après avoir exposé ses plans au cabinet anglais, soumit à la ratification du conseil de régence le traité de Valençay, 11 recommença alors ses opérations contre Soult et, malgré le manque d’argent et de matériel, livra la bataille d’Orthez, qu’il gagna le 27 février 1814. Il mit ensuite le siège devant Bayonne et envoya 12,000 hommes, commandée par Beresford, pour investir Bordeaux. Soult, qui ignorait la prise de cette ville, rétrograda vers Toulouse lorsqu’il l’eut apprise et fut suivi par Wellington. « "Y eut-il vraiment un vainqueur dans la célèbre bataille de Toulouse ? demande M. Krnouf. Cette question, si souvent controversée, ne sera peut-être jamais résolue. Soult avait perdu la position capitale du mont Rancié ; à la suite de lu bataille du 10 avril, il évacua Toulouse dans la soirée du 11, et Wellington y entra le lendemain. Il paraît démontré aujourd’hui qu’il n’aurait pas occupé Toulouse si, dans ce moment suprême, Suchet avait répondu à l’appel de Soult. On a fait à. Wellington un reproche tout à fait injuste, celui d’avoir combattu sachant déjà l’abdication de Napoléon. Le jour de la bataille, il ignorait même encore l’entrée des alliés dans Paris, Pendant cette longue et terrible guerre, Wellington fit sans doute des fautes ; bien des circonstances qu’il n’avait pu prévoir concoururent à son succès, mais ses fautes mêmes lui profitèrent, et il fit preuve d’une fermeté de caractère et d’une perspicacité remarquables. »

La guerre finie, Wellington fut envoyé à Paris par lord Castlereagh ; de là il se rendit à Toulouse, puis à Madrid, d’où il revint à Londres, où il reçut les titres de marquis de Douro et de duc de Wellington. Enfin, te 24 janvier 1815, il partit pour le congrès de Vienne, où il allait remplacer Castlereagh. Après lu retour de l’île d’Elbe, il devint un des agents les plus actifs de la coalition. Nos lecteurs trouveront ailleurs les détails de la campagne de 1815 et de la bataille de Waterloo. En 1818, il se prononça au congrès d’Aix-la-Chapelle pour l’évacuation de la France par les années alliées, et, en 1822, il blâma, comme plénipotentiaire au congrès de Vienne, l’intervention de la France en Espagne. Sa carrière désormais terminée, Wellington se consacra à la politique, où il se plaça parmi les tories.

Lors de la mort de Canning, il accepta la présidence d’un cabinet provisoire, dont le véritable inspirateur était Robert Peel. Il s’opposa d’abord au bill de réforme de 1832 et fut obligé cependant d’y accéder, mais de mauvaise grâce, ce qui, momentanément, diminua sa popularité. Le 29 avril 1834, il fut élu à l’unanimité chancelier de l’université d’Oxford. Lors du premier ministère de Peel, Wellington accepta le ministère des relations extérieures, de 1834 k 1835. Lors du second ministère de cet homme d’État, formé en août 1841, il en fit partie comme ministre sans portefeuille et fut nommé, l’année suivante, commandant en chef de l’armée anglaise, en remplacement de Hill. Le 28 mai 1846, il fit supprimer la loi sur les céréales, et, le 30 septembre de la môme année, il se vit élever dans Green Park une statue équestre. Dans ses derniers jours, Wellington était devenu de la part de la famille royale et du peuple anglais l’objet d’un fétichisme véritable. On ne voyait plus en lui l’homme de guerre habile et plein de fermeté, mais le vainqueur des vainqueurs, le plus grand des capitaines, presque le dieu de la guerre. Il mourut, ou plutôt s’éteignit sans souffrance, le 14 septembre 1852. L’héritier de son titre est son fils Arthur, né à Londres le 3 février 1807, de sa femme, Catherine Pakenham.

WELLINGTON (Arthur-Richard Wellksley, duc de), général et homme politique anglais, fils du précédent, né en 1807. En quittant l’université de Cambridge, où il avait fait ses études, il embrassa la carrière militaire et, sans faire aucune campagne, parvint rapidement aux grades supérieurs et, en dernier lieu, à celui de lieutenant général (1862). Membre du Parlement depuis 1829 et de la Chambre des lords depuis la mort de son père, il n’a joué dans ces deux assemblées qu’un rôle des plus effacés et a toujours appartenu au parti ultra-conservateur. Entré au conseil privé en 1853, il a été nommé, en 1868, lord-lieutenant du Middlesex.

WELLINGTONIE s. m. (ouèl-lain-gto-nîde Weilington, général anglais). Bot. Syn. de Séquoia, genre de conifères.

WELLS, bourg et paroisso d’Angleterre (Norfolk), à 50 kilom. N.-O. de Norwieh, sur une petite baie de la mer du Nord ; 4,700 hab. Commerce de blé, houblon, bois, goudron.

WELLS (Édouard), philologue anglais, né en 1664, mort en 1727. Il fit ses études au collège du Christ, à Oxford, y professa lui-même pendant plusieurs années.et remplit plus tard les fonctions du ministère sacré dans les comtés de Buckinghani et de Leices WELS

ter. Outre d’excellentes éditions de Xénophon (Oxford, 5 vol. in-8o) et de Denys le Periégète {Oxford, 1707, in-s°), on a de lui : Géographie historique de VAncien et du Nouveau Testament (4 vol. in-8o), souvent réédité ; Cours de mathématiques à l’usage des jeunes gentilshommes ; Paraphrase de tous les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament (6 vol. in-4o) ; Harmonia grammaticalis ou Coup d’œil sur le rapport des tangues grecque et latine, etc.

WELLS (Charles-Guillaume), médecin et publieiste anglais, né dans la Caroline du Sud en 1757, mort en 1817. Son père ayant quitté l’Amérique en 177b, pour revenir en Écosse, d’où il était originaire, Wells étudia la médecines Édimbourg, futattaché, comme chirurgien, à un régiment écossais au service de la Hollande et, en 17S0, revint en Amérique, où il s’établit à Saint-Augustin, dans la Floride. Il fonda un journal dans cette ville et y exerça en même temps la pratique de son art. En 1783, se -trouvant à Charlestown, il fut arrêté, à cause du peu de sympathie qu’il montrait, tant dans ses écrits que dans ses discours, pour la république américaine ; il ne recouvra sa liberté qu au bout de trois mois et, en revenant par mer à Saint-Augustin, faillit périr par suite du naufrage du vaisseau qui le portait. Ce dernier accident acheva de lui rendre l’Amérique odieuse, et il repartit pour l’Europe. En 1785, il s’établit k Londres et devint, plus tard, dans cette ville, médecin en chef de l’hôpital Saint-Thomas. Son principal ouvrage est un Essai sur la rosée (Londres, 1814), où il a consigné les résultats d’une foule d’observations persévérantes et minutieuses, qui contribuèrent à abréger ses jours, car, pour les faire, il dut s’exposer parfois des nuits entières aux rigueurs et aux variations du climat britannique et y contracta les germes d’une maladie dont il ne se releva jamais. Il avait, en outre, publié dans les Transactions de la Société royale, de laquelle il était membre : De l’influence qui fait contracter les muscles des animaux dans les expériences de Galvani (1795) ; Expériences sur la couleur du sang (1797) ; Expériences et observations sur la vision (1811), etc.

WELS, ville de la haute Autriche, sur la rive gauche de la Traun, à 30 kilom. S.-O. de Linz ; 4,700 hab. Ancien château fort. Fabriques d’indiennes, cotonnades, poudre à tirer. Commerce de grains et de bois.

WELSCH (Georges-Jérôme), médecin allemand, né à Augsbourg en 1624, mort en 1677. Il fit ses études k Tubingne, à Strasbourg et à Padoue. Il s’appliqua à l’étude des langues et il passait pour un habile orientaliste. Après avoir visité en détail l’Allemagne et l’Italie, il voulait faire un voyage en Égypte ; mais sa famille s’y opposa, et i ! revint près d’elle en 1649. Welsch avait entrepris et promis un grand nombre d’ouvrages sur les sujets les plus divers ; il ne lui manquait, disait-il, qu’un libraire pour produire en quelque sorte une bibliothèque. L’immense majorité de ces écrits, réels ou imaginaires, est restée inédite ; nous n’avons de lui que les ouvrages suivants : De sgagropilis, sive calculis in rupicaprarwn ventriculis reperiri solitis (Vienne, 1660, in-4o) ; Sylloge curntionum et observationum medicinalium, centuries 1 V(Ulm, 166S, in-8o) ; Curationum exoticarum ckiliades dus (Vienne, 1698, in-4").

WELSCH (Godefroy), médecin allemand, né à Leipzig en 1638, mort en 1690. Après avoir pris ses premiers grades dans sa ville natale, il visita les universités d’Italie, de France, d’Angleterre et de Hollande et, à son retour, prit comme médecin militaire du service dans l’armée suédoise. Reçu docteur en 1664, il devint bientôt après professeur extraordinaire d’anatoroie à Leipzig, où il passa successivement par tous les postes jusqu’à celui de doyen de l’université. Welsuh est le premier qui ait décrit la lièvre miliaire épidémique des femmes en couche, dans l’ouvrage suivant : Historia medica uovum istum puerperarwn morbum continens, qui ipsis der Friesee dicitur (Leipzig, 1655, in-4»). On lui doit, en outre, un assez grand nombre de dissertations.

WELSCHOW (Jean-Mathias), historien danois, né à Copenhague en 1796. Il s’adonna de bonne heure aux travaux historiques, et les distinctions honorifiques que lui valurent ses premiers écrits l’encouragèrent à persévérer dans cette voie. Après avoir subi, en 1822, l’examen de fonctionnaire ecclésiastique, il fut reçu, en 1831, docteur, avec une thèse intitulée : De institutis militaribus Danoruni, régnante Valdemara secundo. Il fit ensuite, aux frais du gouvernement, un voyage scientifique dan3 1 Europe centrale et occidentale et, à son retour en 1833, fut nommé professeur adjoint d’histoire et d archéologie Scandinave à l’université de Copenhague Jl y devint professeur titulaire eu 1850. L’année suivante, il fut appelé à faire partie delà commission chargée de déterminer les frontières entre le Slesvig et le Holstein. Depuis, il a publié sur l’histoire de ces pays et de leurs relations entre eux, ainsi qu’avec le Danemark, plusieurs mémoires d’une haute importance. Ils ont été insérés en partie dans les Auli-Slesvig-Holstenske Fragmen- rer(1859).

WELSER (Marc), historien et philologue, né à Augsbourg en 1558, mort en 1614. Il

WEMY

étudia à Rome, sous Antoine Muret, suivit la carrière du barreau dans sa ville natale et remplit successivement les charges les plus importantes dans la magistrature. Ces graves occupations ne ralentirent point son ardeur pour les lettres. Il aimait et protégeait les savants et était en correspondance avec les hommes les plus distingués de l’Europe. C’est k lui que Galilée dédia ses Lettres sur la découverte des taches du soleil. Il a laissé des ouvrages très-estimés, entre autres : Rerum Boïcarum libri V (Augsbourg, 1602), histoire des anciens Bavarois ; Fragmenta tabulx antique (Venise, 1591), e est-â-dire de la fameuse Table de Peutinger ; Jlerum Augustanarum Yindelicarum lib. VJ/I (Venise, 1594, in-fol.) ; Viia sancti Udalrici, Augustanorum episcopi (Angsbourg, 1595, in-4<>) ; historia ab Eugippio an le annos circiter 1100 scripla, cum scholiis (Augsbourg, 1595, in-4o)- Narratio eorum quse contigerunl Apollonio Tyro (Augsbourg, 1595, in-4"). Le recueil des œuvres de Welser a été publié sous le titre d’Opéra historica et philoiogica (Nuremberg, 16S2, in-fol.),

’ WELSTED (Léonard), poêle anglais, né en 1689, mort en 1747. Il fit ses études à l’école du Westminster et, grâce à la protection du comte de Clare, obtint, fort jeune, dans les bureaux de l’artillerie, un emploi qu’il occupa jusqu’à sa mort. On a tout lieu de croire que la première production littéraire par laquelle il se fit connaître fut un poème comique intitulé : le Pâté de pommes, qui fut primitivement attribué au docteur William King et dont Welsted ne réclama la paternité qu’en 1735. Il publia ensuite, en 1709, 1710, etc., d’autres petits poëmes ; mais celui de tous qui a le plus contribué à transmettre son nom à la postérité est la pièce qui a pour titre : le Triumvirat ou Lettre en vers de Palémon à Célie, à Bath (1718). On y vit, et non sans quelque raison, une satire dirigée contre Pope et contre ses amis, et, dix ans plus tard, le malin bossu s’en vengea dans le troisième livre de la Dunciade, ou il compare Welsted à une bière vieille sans être mûre, plate sans être claire, aigre sans être forte, etc. Citons encore, parmi les œuvres de Welsted, une comédie intitulée le Libertin hypocrite ou Mon fils, gagnes de l’argent, qui fut représentée avec beaucoup de succès en 1726. Pope, qui, outre le motif de rancune dont nous venons de parler, semblait en avoir un autre encore plus personnel contre Welsted, affirme qu’il était l’un des écrivains anonymes que sir Robert Walpole avait à ses gages, et qu’en 1742 il tou eba pour son salaire, en cette qualité, une somme de 12,500 francs.

WELTER (Jean-Joseph), chimiste français, correspondant de l’Académie des sciences, collaborateur de Gay-Lussac, né à Valenciennes en 1763, mort en 1852. Il inventa plusieurs appareils de chimie, entre autres les tubes de sûreté qui portent son nom. Les Annales de chimie et de physique, du tome VII au tome XIX, 2e série, contiennent de lui des travaux sur la combinaison du chlore avec la chaux, sur un acide nouveau formé par le soufre et l’oxygène, sur les soudes et les sels de soude, sur la chaleur dégagée par un gramme d’oxygène brûlant dans diverses substances.

WELW1TSCHIA s. m. (vèl-vt-tchi-a — do Weliaitsch, savant allem.). Bot. Syn. de Gtlie, genre de polémoniacèes.

WELWOOD (Jacques), médecin anglais, né à Édimbourg en 1652, mort en 1716. Il venait de terminer ses études médicales à Glascow, lorsqu’il fut obligé de quitter l’Angleterre avec son père, que l’on soupçonnait d’avoir assassiné l’évêque Sharp. Il se réfugia alors en Hollande et, rentré en Angleterre après la révolution de 1688, y devint dans la suite médecin de Guillaume lit. Outre des Notes et observations sur l’histoire de Jacques /er de Wilson, on a de lui des Mémoires sur les affaires d’Angleterre, depuis 1583 jusqu’à 1688 ; cet ouvrage n’a aucune valeur littéraire, et à chaque page éclate la partialité de l’auteur pour le nouveau roi do l’Angleterre.

WEM, bourg d’Angleterre, comté et à 16 kilom. S. de Shrewsbury, sur la Roden ; 5,500 hab. Tanneries importantes ; commerce de drèche.

WEMYSS, village d’Écosse, comté de Fife, sur le bord septentrional du Forth, où il a un petit port de commerce ; 4,500 hab. Fabrication de vitriol ; commerce de houille, sel, toiles et vitriol. Tout près du village se trouve le château de Wemyss, où eut lieu la première entrevue de Darnley et de Marte

Stuart. Ce château tire son nom des grottes (engafilique wem) qui s’ouvrent le long de la côte. L’une d’elles s’appelle la grotte du Roi (King’s Cave). Un soir Jacques IV, qui voyagenit seul incognito, s’étmit égaré, y entra pour y chercher un abri. Elle était occupée par des voleurs. On lui offrit k souper et il accepta ; mais on apporta une assiette sur laquelle se trouvaient deux poignards. C’était un signal de mort ; il en saisit un dans chaque main, tua deux voleurs et fut assez heureux pour se sauver. Le lendemain, Jacques IV revint à la tête d’un corps de troupes et prit toute la bande.