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de traduction ou d’imitation exagèrent encore, s’il se peut, la fadeur de l’original. Et ce qu’il y a de plaisant en tout cela, c’est que l’auteur avait la conviction très-sincère d’avoir imité avec un certain bonheur le style de la Bible et celui de MiltonI II fut cru sur parole, et, pour comble de bonhrur, pour achever le succès du poëme, des théologiens allemands s’avisèrent de l’accuser d’hérésie. Le bonhomme Gessner fut convaincu de valentinianisme ; de sorte qu’à l’attrait que donnait à son livre le goût de l’époque vint s’ajouter l’attrait du fruit défendu. Peu de livres ont été aussi souvent imprimés que celui de Gessner ; aucun peut-être n’est moins lu par nos contemporains.

ABEL (Charles-Frédéric), musicien allemand, né à Cœthen en 1725, mort à Londres en 1782. Il fut élève de Sebastien Bach et joua admirablement de la basse de viole. Il passa en Angleterre en 1738, devint musicien de la chambre de la reine, et ensuite directeur de la chapelle de la cour. Les excès auxquels il se livra abrégèrent sa vie.

ABEL (Jacques-Frédéric d'), philosophe allemand, né dans le Wurtemberg en 1751, mort à Sehorndoff en 1829. Il fut nommé professeur de philosophie à l’université de Tubingue et surintendant général de l’Eglise protestante de Wurtemberg. Nous citerons, parmi ses écrits, celui qui a pour titre : Recueil et explication des événements remarquables de ta vie (3 vol. in-8o).

ABEL (Clarke), chirurgien et naturaliste anglais, né vers 17S0, mort en 1826. Ayant accompagné lord Amherst dans son ambassade en Chine, il publia une relation de son voyage, suivie de remarques sur quelques plantes de la Chine. On y trouve aussi la description du boa de Java, de l’orang-outang de Bornéo, etc. Abel fut ensuite nommé chirurgien en chef de la Compagnie des Iiules, et il mourut à Calcutta dans un âge peu avancé. C’est en son honneur que Robert Brown a donné le nom iVabèlia à un genre de la famille des caprifoliacées.

ABEL (Charles d'), homme d’État bavarois, né à Wetzlar en 1788, mort à Munich en 1859. Il fit son droit à Giessen et entra dans les emplois publics en 1827, comme conseiller du ministre de l’intérieur à Munich. Nommé, en 1831, commissaire prés la diète, il ufriima dès cette époque son esprit réactionnaire, en défendant avec ardeur les mesures de coercition contre la presse et la censure. Le jeune prince Olhou ayant été nomme roi de Grèce en 1832, M. d Abel fut nommé membre du conseil de régence et le suivit dans ce pays ; mais, à la suite de divergences d’opinion avec M. d’Armansperg, il dut. revenir eu Bavière (183-1). Quatre ans plus tard, il succéda, connue ministre de l’intérieur, au prince d’CEttiugen-Wallerstein, avec qui il eut un duel en 1840. Inféodé au parti rétrograde et ultramouiuin, il montra la plus grande intolérance envers les protestants et menaça de poursuites les signataires d’une adresse dans laquelle les membres du synode d’Anspach exposaient au roi leurs justes griefs. En 1846, il se montra le défenseur ardent des couvents et des congrégations religieuses, dont l’accroissement incessant avait été signalé à la Chambre des députés. Battu eu brèche par Lola Montés, maîtresse du roi, il refusa de signer son brevet de comtesse de Laudsfeldt, et celle-ci le força de quitter ie ministère (13 février 1847). M. d’Abel alla occuper alors le poste de ministre plénipotentiaire à Turin ; mais, à la suite des événements de 1848, il revint en Bavière. L’année suivante, il alla siéger à la seconde Chambre, où il devint un des chefs du parti de la réaction et un des hommes les plus justement impopulaires de son pays. M. d’Abel s’éteignit à la suite d’une longue maladie.

ABEL (Charles), écrivain et archéologue français, né k. Thionville en 1824. Il étudia le droit, prit le grade de docteur, puis se fit avocat à Metz. Al. Abel se livra bientôt presque exclusivement à des travaux historiques et archéologiques. Il est devenu membre, puis président de l’Académie de Metz. M. Abel a continué à habiter cette ville depuis qu’elle est tombée au pouvoir de laPiusse (1870), et ilaéie nommé, en 1874, député au Reichstag allemand. Outre un grand nombre d’artictes publiés dans des recueils d’archéologie et d’histuire, dans la Revue historique du droit français et étranger, on lui doit un certain nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Vu passé, du présent et de l’avenir de la législation militaire en France (1857, in-S°) ; Des institutions communales dans te département de laMoselle ([SG0, 'mS°) ; le Mystère de saint Clément, publié d’après un manuscrit (Metz, 1861, in-4o) ; Étude sur la vif/ne dans le département de la Moselle (1862, in-8o) ; César dans le nord-est des Gaules (1863, in-8o) ; Un chapitre inédit de l’histoire de la comtesse Mathilde (1863, in-8o) ; Séjour de Charles IX à Metz (1866, in-8oj ; Recherches historiques sur les premiers essais de navigation à la vapeur dans l’est de ta France (1866, in-8o) ; Recherches sur d’anciens ivoires sculptés de ta cathédrale de Mets (1869, in-so) ; Rabelais, médecin stipendié de la cité de Metz (Metz, 1870, in-8o) ; Deux bas-reliefs gauluis du musée de Mets (Nancy, 1875, in-8oJ ; la Bulle d’or à Mets (Nancy, 1875, in-8") ;


les Vignobles de la Moselle et les nuages artificiel* (Nancy, 1875, in-8o), etc.

* ABEL DE PUJOL. — Il était fils naturel de M. Pujol de Mortry, baron de La Grave, qui émigra au commencement de la Révolution. Le jeune Abel fut élevé à la campagne, près de Valenciennes, par sa mère et par sa grand’mère, qui lui donna sa première in struction. En 1800, il fut ramené à Valenciennes, où il continua ses études. Comme il montrait de remarquables dispositions pour les arts, le directeur de l’école des beaux-arts de cette ville l’admit au nombre de ses élèves. Au bout de quelques années, son père, revenu depuis peu en France, l’envo3>a a Paris, avec une pension de 600 francs, pour y étudier la peinture sous la direction de Louis David. Tout en étudiant sous cet il-lustre maître, il se mit à peindre des tableaux d’enseignes pour suppléer k l’insuffisance do ses ressources, puis il envoya à la municipalité de sa ville natale un tableau, Philopa : men, qui lui fit donner par ses compatriotes une pension de 1,200 francs. À partir de ce moment, il se livra sans entraves à ses études. En 1810, il envoya au Salon Jacob bénissant les enfants de Joseph, tableau qui lui valut une médaille. Cette même année, il obtint le second grand prix de peinture à l’École des beaux-arts, et il remporta, en 1811, le grand prix de Rome. Son père, lier de ce succès, l’appela auprès de lui, le reconnut légalement et lui donna son nom. Il partit ensuite pour Rome, d’où il revint en 1814. À partir de ce moment jusque dans les dernières années de sa vie, Abel de Pujol produisit un grand nombre d’œuvres. En 1835, il succéda k Gros comme membre de l’Académie des beaux-arts. Malgré son grand âge, il épousa en secondes noces, en 1856, une de ses élèves, Mllc Grandpierre, puis il s’occupa de reproduire, dans ta grande salle de la bibliothèque du nouveau Louvre, le plafond représentant la Renaissaiice des arts, qu’il avait peint dans le grand escalier du Louvre. Il venait d’achever ce travail, lorsqu’il fut atteint d’une paralysie qui finit par l’emporter. Il avait obtenu une médaille de 2"= classe en 1810, une de lr« classe en 1814, et avait été nommé chevalier (1822), puis officier de la Légion d’honneur. Abel de Pujol était un peintre de talent. Son dessin était correct, son coloris harmonieux. Il peignait facilement et composait avec goût ; mais ses œuvres sont généralement un peu froides, et ses dernières toiles attestent, par leur faiblesse ou par leur insignifiance, un affaiblissement sensible dans son talent. Parmi les nombreuses toiles qu’il a exposées, nous citerons : la Mort de Britannicus (1814) ; Saint Étienne prêchant l’Évangile (1817), une de ses meilleures œuvres, qui orne l’église Saint-Étiennedu-Mont, à Paris ; la Vierge au tonibeau (1819), k Notre-Dame de Paris ; Jules César se rendant au sénat (1819), toile qui fut brûlée lots de l’incendie du Palais-Royal en 1848 ; Joseph expliquant les songes du panetier et de t’éclianson (1822), an musée de Lille ; la Prise du Trocudéro, le Baptême de Cloois, k la cathédrale de Reims ; Germanicus sur le champ de bataille où ont été massacrées tes légions de Varus (1824) ; Saint Pierre ressuscitant Tabita (1827), à Douai ; Ruth et Noémi (1833), à Rennes ; Achille de Hurlay dans la journée des Barricades j(1843), à Versailles ; Saint Philippe baptisant l’eunuque de lit reine d’Ethiopie (1848) ; Saint Pierre, la Fin du monde (1852), tableaux très-faibles. À l’Exposition universelle de 1855, Abel de Pujol exposa, outre Saint Étienne et la Vierge au tombeau, ses meilleures toiles, une allégorie, la Ville de Valenciennes encourageant les arts, et une grisaille, les Dunaïdes. Enfin, cet artiste avait, exécuté, dans divers monuments, un grand nombre d’œuvres dont quelques-unes comptent pami ses meilleures. Nous citerons particulièrement les belles grisailles de la Bourse, à Paris ; la Renaissance des arts, plafond du grand escalier du Louvre, démoli en 1857 ; 1 Égypte -sauvée par Joseph, plafond de la Salle des antiquités égyptiennes au musée du Louvre ; vingt-deux tableaux dans la Galerie de Diane à Fontainebleau ; le plafond du grand escalier de I École des mines ; quatorze tableaux dans la chapelle des Bames-du-Sucré-Cceur, à Paris ;'la Bienfaisance, à l’hospice Boulard, à Saini-Mandé ; des peintures murales à la Madeleine ; la chapelle Saint-Roch, à Saint-Suipice, etc. — Sa femme et son élève, Mlle Adiienne-Maiïe-Louise Grandpikrru-Dkvkrzy, née à Tonnerre (Yonne) en 1798, a expose quelques tableaux et de nombreux portraits et a obtenu une médaille de classe en 1836. Nous citerons, parmi ses tableaux : Marion Déforme et te chevalier de Grammont (1833) ; la Confidence (1S34) ; Intérieur de l’atelier d’Abel de Pujol (1836) ; Scène du roman de Gil Blas. L’année qui suivit son mariage avec Abel de Pujol, elle exposa un portrait en pied sous son nom de dame (1857). Ce fut son dernier envoi.

ABELA (Jean-François), archéologue italien, né à Malte en 1582, mort en 1655. Il fut vice-chancelier et commandeur des chevaliers de Malte. Il était en correspondance avec les savants les plus illustres, qu’il avait eu l’occasion de connaître dans ses nombreux voyages. Il doit sa célébrité à un ouvrage curieux, aujourd’hui rare et qui a pour titre : Maita illustrata, ovvero detia descri-


xxone di Malta, con le sue antichitd ed allre notizie. Cet ouvrage a été traduit en latin par Seiner.

ABÉLICÉA s. m. (a-bé-li-sé-a). Bot. Arbre de l’île de Crète, nommé aussi faux sandal ou sandal bâtard.

ABELIOS, nom du soleil chez les Cretois.

ABELL (Jean), chanteur anglais, né vers le milieu du xviie siècle. On raconte qu’ayant refusé de chanter k Varsovie devant le roi de Pologne, il fut placé dans un fauteuil et hissé dans cette position jusqu’au plafond d’une grande salle. On y lâcha ensuite des ours et on lui donna le choix de chanter ou d’être livré à ces animaux. Il chanta, et l’on dit même qu’il n’avait jamais mieux chanté de sa vie. Il revint en Angleterre en 1701 et y publia un recueil de chansons.

ABELLION, dieu des Gaulois, qui était le dieu du jour suivant les uns, le dieu de la guerre selon les autres.

ABEN-BEÏTHAR ou EBN-BEÏTHAR, botaniste et médecin arabe, né vers la fin du xii* siècle, mort à Damas en 1248. Il fit de longs voyages pour étudier les plantes, et fut nommé intendant général des jardins de Damas. Il publia en arabe un Recueil de médicaments simples, où il traite des plantes, des pierres, des métaux et des animaux qui fournissent des produits propres à composer des médicaments. Une partie de cet ouvrage a été traduite en latin etpubliée à Paris eu 1602.

ABEN-HUMEYA, dernier roi de Grenade, né vers 1520, mort en 1568. Il était d’origine espagnole et s’appelait Ferdinand PB Valor ; mais il changea de nom en se faisant musulman. Les Maures, révoltés contre Ph.lippe II, l’élurent roi de Grenade et de Cordoue et trouvèrent en lui un chef habile et plein d’énergie. Trahi par un des siens, il fut étranglé ; mais les Maures continuèrent encore après lui la lutte qu’ils avaient entreprise. Mnrtinez de La Rosa a fait jouer en 1830, au théâtre de la Porte-Saint-Marlin, une pièce dont Aben-Humeya était le principal personnage.

ABENDROTH (Amédée-Auguste), magistrat allemand, né k Hambourg en 1707, mort en 1842. Il fut maire de sa ville natale pendant l’occupation française, eu 1810, et montra un grand dévouement dans ces circonstances difficiles. Le premier établissement de bains de mer fut fondé par lui à Cuxliaven, sur la mer du Nord.

ABENEZZA s. m. (a-bé-nèz-za). Astr. Autre nom do l’étoile Aldéboran.

ABENSPERG ET TRAUN, maison comtale d’Autriche, cont descendait Othon-Kerdinand, comte de Traun, dont nous avons donné la biographie (v. Traun, au Grand Dictionnaire), Le premier membre connu de cette famille figure à la bataille de Ciécy. La maison de Traun fut érigée en comté par Ferdinand III, en 1653.

ABEONA, déesse romaine qu’on invoquait en se mettant en route (de abire, partir). Une autre déesse, Adeana (de adiré, venir), présidait au retour des voyageurs. V. Adeona, au Grand Dictionnaire (tome 1er).

ABÉPITHYMIE s. f. (a bé-pi-ti-ml — du préf. ab, et du gr. epithuuiia, passion). Pathol. Paralysie du plexus solaire.

ABERCROMBY (David), médecin écossais, né vers 162û, mort en 1695. U soutenait qu’on pouvait juger de la vertu des médicaments par leur seule saveur, et il a laissé les ouvrages suh ants : Tuta ac efficax luis vénères sspe absque mercurio et semper absque salivationemerciiriati curundxméthodus (Londres, 16S4, in-12) ; De variatione et varielate putsus observationes (Londres, 1685) ; Nova médicinal tum speculativa tum practica ctavis (Londres, 1685) ;.Pur academicus, siue salira de insignioribus inler erudilos furtis (Amsterdam, 1689).

ABERCROMBY (Patrick), historien écossais, né à Forfar en 1656, mort vers 1716. On lui doit une bonne histoire militaire de l’Iicosse, intitulée : Martial achievements of the Scotch Nation (Édimbourg, 1711, in-fol.).

ABERCROMBY (John), horticulteur et agronome écossais, né en 1726, mort en 1806. Il était fils d’un jardinier, et il chercha toute sa vie à perfectionner les méthodes d’un art qu’il pratiquait avec amour. Le premier ouvrage qu’il publia avait pour titre : Que chacun soit son propre jardinier ou Almanach du jardinage ; le succès en fut si grand que neuf éditions successives furent épuisées en quelques années. Il fit encore paraître, sur le même sujet, d’autres ouvrages, qui furent traduits en plusieurs langues.

ABERDALGIE, village d’Écosse, dans le comté de Pertli, à 4 kilom. S.-O. du ch.-l., sur l'Ëarn ; 500 hab. Graud commerce de saumon. Le 12 août 1332, le comte de Marr, ré fent d’Écosse, fut vaincu aux environs d’Aerdalgie par Édouard Baliol et les Anglais. Cette sang : ante affaire est connue sous le nom de bataille de Dupplin.

ABERDARE, ville de la Grande-Bretagne (pays de Galles), dans le comté de Glamorgan, au milieu d’une vallée arrosée par le Cyuon, affluent du Tuff, à 6 kilom. S.-O. de Mertyr-Tyufii, à 324 kitom. de Londres, sur un embranchement du South Wales railway ;


36.11Î hab. Née pour ainsi dire d’hier, Aberdare est déjà très-importante au point de vue de l’industrie ; elle doit cette importance à l’exploitation des mines de charbon de terre et à la fiibrication du fer, qui y r pendent une. activité immense. EglUe | aroissiale ; chapelles pour les baptistes et les indépendants ; écoles. Mines de houille, hauts fourneaux et fonderies.

ABERGAVENNY (l’ancienne Gabanninm), ville d’Angletf rre, dans le comté de Monmoiith, au confluent du Gavenny et de l’Usk, à 26 kilom. S.-O. de Moiimouth, àî23 kilom. O. de Londres ; 4,230 hab. Forges et manufactures de laine.

ABERGELE, ville et port d’Angleterre (pays de Galles), dans le comté de Denbigh, à 15 kiloin, N.-O. de Denbigh ; 3,194 bab. Bains de mer fréquentés. A 1,600 mètres de la ville se trouve la remarquable résidence connue sous le nom de Gwrych Castle, édifice moderne à créneaux ; aux environs, sites magnifiques ; grotte à stalactites dans laquelle se cacha Richard II ; camps romanis et bretons.

ABÉRIDE, fils de Cœlus et de Vesta, dans la mythologie grecque. On le confond quelquefois avec Saturne.

ABERNETHY (Jean), théologien irlandais, né en 1680, mort en 1740. Fils d’un ministre presbytérien, il se voua à la carrière ecclésiastique et alla faire ses études en Écosse. À son retour en Irlande, il piit mie part active aux discussions religieuses qui agitaient alors les esprits et publia un grand nombre d’écrits polémiques, dont l’importance avait surtout pour cause les passions et les intérêts du moment.

ABERNETHY (Jean), chirurgien anglais, né k Derby (Irlande) vers 1763, mort en 1831. Élève de Hunier, il se lit recevoir docteur et devint chirurgien en chef de l’hôpital Saint-Barihélemy. C’était un savant professeur, un opérateur fort lubile et un homme de beaucoup d’esprit. U fut le premier qui exécuta l’opération de la ligature de l’artère iliaque externe dans certains cas d’ané vi isme. D’après lui, les mauvaises fonctions de l’estomac étaient la cause du plus grand nombre de nos maladies. Une personne fort riche lui ayant demandé un jour le moyen île se guérir de la goutte, dont elle souffrait cruellement, Abernethy lui fit cette réponse : « Vivez avec un demi-shilling par jour et gagnez-le.» On lui doit : Traité de physiologie (Londres, 1821, in-S°) ; Traite théorique et pratique de chirurgie (1S30, in-8o) ; Œuvres chirurgicales et physiologiques (1831, 4 vol. in-8«), recueil de mémoires intéressants.

ABERT1NELL1 (Mariotto), peintre de l’école flore mine, mort vers l’an 1512. Formé par les leçons de Cosue Rosegli, il acquit la réputation d’un peintre habile, et il forma quelques bons élevés, parmi lesquels on peut citer Innocent d’Iinola et Visino de Florence.

ABERYSTWITH, ville et port d’Angleterre (pays de Galles), dans le comté de Cardigan, sur la côte occidentale de la baie de ce nom, au confluent de l’Vstwith et de la Rheidol, à 48 kilom. N.-O. de Cardigan et à 332 kilom. de Londres ; 6,898 hab. Bains de nier tiès-fréquentés ; port de pèche et de cabotage. Commerce considérable ; exportation de plomb. Bâtie sur une éminence qui domine la vue de la mer, cette ville était autrefois entourée de murailles ; les ruines de son château se dressent majestueusement au sommet d’un promontoire d’ardoise. Les nombreux baigneurs qui se rendent durant la belle saison à Aber^stwith font de cette petite ville une sorte de Brighton du pays de Galles ; ils y trouvent tous les avantages d’une ville de I bains, sans le bruit et l’éclat fastueux des stations fréquentées par le grand inonde. Les mines de plomb qui se trouvent dans le voisinage, et qui étaient déjà exploitées du teinjis de Charles Ier, ont conservé une grande importance et fournissent encore une quantité d’argent assez considérab.e. Aux enviions, on remarque ie pont du Diable, jeté sur la Rheidol au xi° ou au xue siècle.

ABESTA, livre sacré des Parses. V. Avesta.

ABEUVRAGE s. m. (a-heu-vra-je — de abeucrer, qui s’est dit pour abreuver), Féod. Droit seigneurial, sorte de pourboire perçu en sus ou prix d un marché.

ABGARIDE s. m. (a-bga-ri-de). Ilist. Membre de la dynastie des Abgars.

ABHAL s. m. (a-bal). Fruit d’une espèce de cyprès oriental, qui passe pour un excellent emniénagogue, et auquel ou attribuait la vertu de faire sortir du sein des femmes les fœtus morts.

ABHIDJAS. V. Açvins.

ABHIMANYOU, dans la mythologie indoue, fils du Pàudava Ardjouua et de Soubhu irù, sœur de Crichna. Abhimanyou mourut fort jeune, dans la guerre des Pàndavas et des Kàuravas.

ABHROTTHA s. m. (a-bro-ta). Foudre d’Indra, dans la mythologie indoue.

ABIA, ancienne ville de Messénie.

ABIA, fille d’Hercule et nourrice de son frère Hylius, honorée eu Messénie, où un temple célèbre lui était consacré. Elle donna