Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 16, part. 2, C-F.djvu/153

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Officiers tués Officiers blessés Tués (troupe) Blessés (troupe) Disparus (troupe)
Officiers généraux et d'état-major 5 10
Infanterie 63 353 698 5201 162
Infanterie de marine et fusiliers marins 7 14 205
Équipage de la flottille et canonniers marins 1 3 1 32
Cavalerie 1 4 3 48 7
Artillerie 6 35 41 318 8
Génie 5 8 20 103 3
Intendance et troupes d'administration 1 11 3
Prévôté et gendarmerie 2 10 12 16
Totaux 83 430 790 5994 183

de la rue Magnan ; de là, elle se précipite sur la porte de la caserne du Prince-Eugène, dans la rue de la Douane ; la porte est enfoncée par le génie, et la tête de la colonne (2e provisoire) s’élance dans l’intérieur et s’en rend maître.

« La brigade Blot appuyant l’attaque de la brigade de Courcy, se porte d’abord droit devant elle, enlève brillamment la double barricade du carrefour des boulevards Magenta et de Strasbourg, s’empare de l’église Saint-Laurent, de l’hôpital Saint-Martin, de la barricade de la rue des Récollets, tourne alors à droite et, après avoir délogé les insurgés des barricades du quai Valmy et de la rue Dieu, s’empare de l’entrepôt de la douane.

« Pendant ce temps, la division Garnier, qui a bivouaqué à la Bourse et dans la rue dos Jeûneurs, s’avance par les rues parallèles au boulevard et se porte sur l’église Saint-Nicolas-des-Champs, poste avancé du Château-d’Eau.

« Les troupes prennent d’assaut ou en les tournant toutes les barricades, dans les rues Montorgueil, des Deux-Fortes-Saint-Sauveur, des Gravilliers, au carrefour des rues Turbigo et Réaumur, enlèvent les barricades des rues Meslay, de Nazareth et du Vertbois, entourent l’église de Saint-Nicolas-des-Champs, qui tombe entre nos mains, en même temps que le Conservatoire des arts et métiers, entraînant dans sa chute le marché Saint-Martin et son parc d’artillerie, l’école Turgot, le marché et le square du Temple et de nombreuses barricades dans les rues voisines.

« La tête de colonne de la brigade de Brauer pousse jusqu’au boulevard du Temple, et le 14e provisoire s’empare du passage Vendôme et du Théâtre-Déjazet. Dans la nuit, le 2e provisoire (brigade de Courcy) pénètre dans les Magasins-Réunis.

« Le corps de Ladmirault, qui doit concourir à l’attaque des buttes Chaumont, prépare son mouvement en cherchant à occuper les principaux points de passage du canal Saint-Martin et en se prolongeant par sa gauche le long des fortifications ; il s’empare dans ce but, à droite, de l’usine à gaz, de l’école professionnelle et des abords de in rotonde de la Villette, et à gauche des bastions 36, 35, 34 et 33.

« Dans la soirée du 25 mai, toute la rive gauche était en notre pouvoir, ainsi que les ponts de la Seine ; la prison de Mazas et le Château-d’Eau étaient enlevés, la Bastille et la rotonde de la Villette menacées.

« 26 mai. Les opérations de la journée doivent être dirigées de manière à repousser les insurgés entre les fortifications, le canal de l’Ourcq, le canal Saint-Martin, le boulevard Richard-Lenoir, la place de la Bastille, la rue du Faubourg-Saint-Antoine, la place du Trône et le cours de Vincennes, de façon que, dans la journée du 27, les corps des ailes, c’est-à-dire ceux des généraux Ladmirault et Vinoy, puissent, en longeant la ligne des fortifications, venir s’emparer des hauteurs qui, près des portes des Prés-Saint-Gervais, de Romainville et de Ménilmontant, dominent toutes les positions occupées par les insurgés, c’est-à-dire les buttes Chaumont, le cimetière du Père-Lachaise et les barricades des boulevards extérieurs de Belleville, Ménilmontant et Charonne.

« De ces hauteurs, les troupes de ces vieux corps doivent descendre sur les positions des insurgés et s’en emparer successivement, en les repoussant sur la ligne occupée par les corps du centre (Douay et Clinchant).

« L’armée du général Vinoy doit s’emparer de la Bastille et de la place du Trône en exécutant un changement de front sur son aile gauche, pendant que les corps Douay et Clinchant s’établiront sur la ligne du canal Saint-Martin et que le corps Ladmirault s’étendra par sa gauche le long des fortifications.

« La place de la Bastille, étant inabordable par les boulevards et les rues de l’ouest, doit être tournée par l’est. Le général Derroja est chargé de cette opération, qu’il doit exécuter en profitant du remblai du chemin de fer de Vincennes.

« À cet effet, la brigade Derroja se porte à deux heures du matin, par le quartier de Bercy, jusqu’à l’embarcadère de Bel-Air, enlève le poste-caserne du bastion n° 8, tourne à gauche et, suivant la voie ferrée, où elle est assaillie par un feu violent sur son flanc droit, gagne la gare de Vincennes, dont elle s’empare.

« De son côté, la brigade La Mariouse, secondée par la brigade Langourian, enlève les barricades de l’avenue Lacuée et du boulevard Mazas, à l’ouest du chemin de fer, et atteint la rue du Faubourg-Saint-Antoine, par les rues barricadées entre les hospices Eugénie et des Quinze-Vingts.

« Pendant ce temps, la division Vergé, franchisant le boulevard Beaumarchais, enlève brillamment les barricades des rues de la Roquette, de Charonne et du Faubourg-Saint-Antoine.

« Toutes les défenses de la place de la Bastille se trouvent ainsi tournées, et les insurgés qui ne sont pas tués ou pris se réfugient vers la place du Trône.

« Maître de la Bastille, le général Vinoy dirige vers deux heures ses colonnes d’attaque sur la place du Trône.

« La brigade La Mariouse, suivant la rue Erard et le boulevard Mazas, se trouve arrêtée par l’ennemi, solidement établi dans la caserne Reuilly et derrière une formidable barricade construite à l’intersection des rues de Reuilly et du Faubourg-Saint-Antoine. Le 35e de ligne enlève avec vigueur la caserne, mais ne peut s’emparer de la barricade qu’après l’avoir contre-battue avec de l’artillerie.

« La brigade Derroja, quittant la voie ferrée, se porte sur la place du Trône par le boulevard Mazas et la rue Picpus. La brigade Bernard de Seigneurens, suivant les quais de la Râpée, se dirige par les boulevards de Bercy, de Reuilly et de Picpus. Enfin, la brigade Crémion occupe les postes des fortifications depuis la Seine jusqu’à la porte de Vincennes. Vers huit heures du soir, les insurgés, résolument abordés par les brigades Derroja et Bernard de Seigneurens, sont délogés de la place du Trône ; mais nos soldats, exposés au feu des batteries placées près de la mairie du XIe arrondissement, ne peuvent s’y maintenir et bivouaquent dans les rues voisines.

« Le corps Douay, dont les troupes bordent les boulevards du Temple, des Filles-du-Calvaire et Beaumarchais, franchit vaillamment cette ligne sous une pluie de balles et se rend maître, après une lutte acharnée, du grand triangle formé par la ligne des boulevards et par le boulevard Richard-Lenoir.

« C’est en dirigeant sa tête d’attaque que le général Leroy de Dais est frappé mortellement dans la rue Saint-Sébastien.

« Le corps Clinchant s’empare au point du jour du théâtre du Prince-Impérial et du cirque Napoléon, et, cheminant à travers les maisons, il s’établit le long du canal. Ses troupes supportent bravement, toute la journée, un feu violent d’artillerie venant des buttes Chaumont et du Père-Lachaise.

« Le corps Ladmirault, à la gauche, achève de préparer son mouvement sur les buttes Chaumont ; dans ce but, il s’empare des barricades des rues Riquet, de Flandre et de Kabylie, qui assurent la possession de la place de la Rotonde, dont les insurgés sont débusqués, après avoir toutefois incendié la raffinerie de sucre et les magasins de la douane. La brigade Dumont, se prolongeant vers la gauche, conquiert la ligne du canal de Saint-Denis, enlève les bastions 29, 28, 27 et 26 et atteint l’abattoir général.

« La ligne de bataille de l’armée forme, dans la soirée, une demi-circonférence s’étendant de la porte de Vincennes à la porte du canal de l’Ourcq, en suivant la rue du Faubourg-Saint-Antoine, le boulevard Richard-Lenoir, le canal Saint-Martin et le bassin de la Villette.

« 27 mai. Les insurgés, chassés de leurs positions de la place du Trône, de la Bastille, du Château-d’Eau et de la rotonde de la Villette, se sont réfugiés sur les buttes Chaumont et les hauteurs du Père-Lachaise.

« Leurs batteries dirigent un feu violent sur notre ligne de bataille ; mais depuis trois jours la batterie de Montmartre répond à leur feu, balaye les buttes de ses projectiles et prépare ainsi l’attaque des dernières positions de l’insurrection.

« Pendant que les corps Douay et Clinchant se tiendront sur la défensive sur le boulevard Richard-Lenoir et sur le canal, le corps Ladmirault et l’armée de réserve attaqueront les positions des insurgés en les enveloppant par l’est.

« Les buttes Chaumont et les hauteurs du Père-Lachaise forment deux contre-forts qui ont leur origine à l’est, près des remparts, entre les portes de Romainville et de Ménilmontant. C’est vers ce point, qui domine les buttes et le sommet du Père-Lachaise de 25 à 30 mètres, que l’aile gauche du corps Ladmirault et l’aile droite de l’armée de réserve (général Vinoy) devront se réunir pour se porter ensemble à l’ouest sur les positions des insurgés.

« À cet effet, le 1er corps (général Ladmirault) se dirigera vers les buttes Chaumont, en formant des échelons, l’aile gauche en avant. La colonne formant l’échelon de gauche suivra la rue militaire, le long des fortifications ; les autres colonnes ne devront se mettre en mouvement que successivement, lorsque l’échelon qui les précède aura enlevé les hauteurs qui sont à leur gauche.

« L’armée de réserve (général Vinoy) exécutera une opération semblable, l’aile droite en avant ; l’échelon de droite suivra les boulevards Davout et Mortier, le long des remparts, pour venir se joindre à l’échelon tête de colonne du corps Ladmirault, sur les hauteurs indiquées, entre les rues de Belleville et de Ménilmontant.

« Les colonnes des ailes marchantes du corps Ladmirault et de l’armée de réserve (général Vinoy) étant réunies, tous les échelons exécuteront un mouvement de conversion vers l’ouest, de manière à envelopper les insurgés et à les rejeter vers le canal Saint-Martin et le boulevard Richard-Lenoir.

« La division Grenier, qui forme l’aile gauche du corps Ladmirault, se met en mouvement à six heures et demie ; l’échelon de gauche franchit le canal de l’Ourcq, s’empare du poste-caserne du bastion 26, enlève la porte de Pantin et se rend maître des bastions 24, 23 et 22.

« Les échelons en arrière de cette division s’emparent des barricades de la rue de Flandre ; la compagnie d’éclaireurs, lieutenant Muller, enlève brillamment la mairie du XIXe arrondissement et l’église Saint-Jacques.

« Les troupes entretiennent alors une vive fusillade contre l’ennemi embusqué dans les jardins et les maisons de Belleville, pendant que des batteries établies dans les bastions 25 et 24, sur la voie ferrée, et en avant du marché aux bestiaux, canonnent les hauteurs de Belleville.

« La division Montaudon, qui forme les échelons de droite, se met en mouvement à onze heures.

« La brigade Dumont tourne le bassin de la Villette en franchissant la place de la Rotonde, enlève les barricades de la rue d’Allemagne et s’établit au marché de la rue de Meaux.

« La brigade Lefebvre, à l’aile droite, se concentre dans les rues de la Butte-Chaumont et du Terrage, franchit à son tour le canal sous une grêle de balles, enlève la grande barricade du rond-point et celle de la rue des Ecluses-Saint-Martin et atteint le boulevard de la Villette par les rues Grange-aux-Belles, Vicq-d’Azyr et de la Chopinette.

« Il était six heures ; à ce moment, les brigades Lefebvre, Dumont et Abbatucci sont rangées en demi-cercle au pied des buttes Chaumont ; le brigade Pradier s’est élevée jusqu’au bastion 21, où l’artillerie a monté une mitrailleuse et une pièce de 12, prenant les buttes à revers. La charge est sonnée, nos troupes s’élancent à l’assaut et couronnent bientôt les hauteurs, s’emparant des carrières d’Amérique, des hauteurs de Belleville et du sommet de la butte Chaumont, où la tête de colonne du régiment étranger plante le drapeau tricolore.

« La prise des buttes Chaumont fait tomber en nos mains une artillerie nombreuse et une gronde quantité de munitions.

« De son côté, l’armée de réserve se met en mouvement, mais n’avance qu’avec difficulté.

« La brigade La Mariouse se porte en avant, le long des fortifications. La brigade Derroja reste en réserve sur le cours de Vincennes. La brigade Bernard de Seigneurens, formant des échelons en arrière, s’avance par la rue Puebla et enlève toutes les barricades.

« Un bataillon du 1er régiment d’infanterie de marine s’avance contre une barricade qui l’inquiète et se laisse entraîner jusqu’au Père-Lachaise, où il rencontre une défense énergique ; mais il est soutenu par deux bataillons de sa brigade et par un régiment de la division Faron et parvient à se maintenir dans le cimetière et à s’en rendre maître.

« La brigade Langourian remonte jusqu’à la place du Trône, où elle assure les derrières en procédant au désarmement des quartiers environnants.

« L’armée de réserve rencontre de grandes difficultés. La place Voltaire est fortifiée d’une manière formidable, et l’artillerie des insurgés tire à mitraille sur la place du Trône. Le général Faron fait contre-battre ce réduit de l’insurrection par le feu de 6 pièces établies sur la place du Trône.

« Le général La Mariouse, continuant ses mouvements par la route militaire, se rend maître de la porte Bagnolet et de la mairie du XXe arrondissement.

« Les corps Douay et Clinchant se consolident pendant ce temps dans leurs positions le long du boulevard Richard-Lenoir et du canal Saint-Martin et établissent des batteries pour enfiler les principaux débouchés par lesquels les insurgés pourraient franchir la ligne de bataille.

« Le corps Douay dirige, de la place de la Bastille, un feu d’artillerie très-actif sur la mairie du XIe arrondissement et sur l’église Saint-Ambroise.

« Ainsi, dans la soirée du 27, l’armée est maîtresse des buttes Chaumont et du cimetière du Père-Lachaise. La ligne de bataille forme les trois quarts d’un cercle, l’aile gauche appuyée au bastion 21 et l’aile droite à la porte Bagnolet.

« Le général de Cissey procède au désarmement de la population sur la rive gauche.

« 28 mai. L’armée de réserve et le corps Ladmirault continuent leur marche enveloppante. Les colonnes qui longent les fortifications doivent se rejoindre et se rabattre vers l’ouest pour enlever de concert les positions que l’insurrection occupe encore.

« Les corps Douay et Clinchant, se tenant sur une vigoureuse défensive, ont pour mission de repousser les insurgés qui, refoulés des hauteurs, se porteraient vers l’intérieur de Paris.

« Les troupes du général Vinoy se mettent en marche à quatre heures du matin. La brigade La Mariouse suit le boulevard Mortier, le long des remparts, atteint la porte de Romainville, enlève une forte barricade dans la rue Haxo et prend 2,000 insurgés, ainsi qu’un matériel d’artillerie considérable. La brigade Derroja se dirige par le boulevard de Charonne vers le cimetière du Père-Lachaise, occupé par la brigade de Seigneurens, enlève vigoureusement les barricades des rues des Amandiers, de Tlemcen et des Cendriers, de Ménilmontant, et occupe par sa droite la place de Puebla.

« La brigade Langourian, traversant la place du Trône, suit l’avenue Philippe-Auguste, enveloppe la prison de la Roquette à cinq heures du matin et délivre les otages, au nombre de 189.

« Les insurgés en avaient malheureusement fusillé 64 l’avant-veille.

« La brigade Langourian descend alors de la rue de la Roquette, s’empare de la mairie du XIe arrondissement, pousse ses têtes de colonne sur l’avenue du Prince-Eugène, pour se relier avec le corps Douay sur le boulevard Richard-Lenoir, et sauve de la destruction l’église Saint-Ambroise en coupant des fils qui doivent communiquer le feu aux poudres qu’elle renferme.

« De son côté, le corps Ladmirault poursuit sa marche en avant. Le général Grenier se dispose à attaquer le bastion 19, lorsqu’il aperçoit à son sommet le drapeau tricolore que la division Faron vient d’y arborer.

« Les deux divisions font alors leur jonction et se rabattent vers l’ouest.

« Dès lors, les insurgés, acculés dans leurs derniers retranchements, entourés et attaqués de tous les côtés, sont forcés de se rendre ou de se faire tuer.

« es insurgés sont débusqués des rues des Bois et des Prés-Saint-Gervais. À dix heures, l’église de Belleville est enlevée, ainsi que la partie haute de la rue de Paris, et successivement toutes les fortes barricades de cette rue.

« Un grand nombre de prisonniers et un matériel considérable d’artillerie tombent en nos mains. L’hôpital Saint-Louis est pris et, peu après, la grande barricade du faubourg du Temple.

« Il était 3 heures de l’après-midi ; toute résistance avait cessé ; l’insurrection était vaincue.

« Le fort de Vincennes restait seul au pouvoir des insurgés, qui, sommés de se rendre dans la matinée du 29, se constituent prisonniers à dix heures du matin.

« En résumé, l’armée réunie à Versailles avait, en un mois et demi, vaincu la plus formidable insurrection que la France ait jamais vue. Nous avions accompli des travaux considérables, creusé près de 40 kilomètres de tranchée, élevé 80 batteries armées de 350 pièces de canon. Nous nous étions emparés de cinq forts armés d’une manière formidable et défendus avec opiniâtreté, ainsi que de nombreux ouvrages de campagne.

« L’enceinte de la place avait été forcée et l’armée avait constamment avancé dans Paris, enlevant tous les obstacles, et, après huit jours de combats incessants, les grandes forteresses de la Commune, tous ses réduits, toutes ses barricades étaient tombés en notre pouvoir.

« L’incendie des monuments avait été conjuré ou éteint, et d’épouvantables explosions avaient été prévenues.

« L’insurrection avait subi des pertes énormes : nous avions fait 25,000 prisonniers, pris 1,600 pièces de canon et plus de 400,000 fusils.

« Les guerres de rues sont généralement désastreuses et excessivement meurtrières pour l’assaillant ; mais nous avions tourné toutes les positions, pris les barricades à revers, et nos pertes, quoique sensibles, ont été relativement minimes, grâce à la sagesse et à la prudence de nos généraux, à l’élan, à l’intrépidité des soldats et de leurs officiers.

« Les pertes, pour toute la durée des opérations, s’élèvent à :

« Dans ces diverses opérations, les troupes de toutes armes ont rivalisé de bravoure et de dévouement.

« Le génie, dans l’attaque des forts, a fait ce qui ne s’était pas vu jusqu’ici. Afin de bloquer les assiégeants, il a dirigé ses tranchées