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GANN

pnr Désiré, Lanjallais, M’Ies périer, Boneîli, Breton.

GAIVESA, dieu de la sagesse et de la prudeut-e, dans la mythologie indoue. V. Ganeça, « u tome VIII du Grand Dictionnaire.

’ GANESCO (Grégory), pnbliciste français. — il est moi t à Montmorency, d’une attaque du typhus, au mois d’avril 1877. En 1872, il avait vendu le Républicain, journal à 5 centimes, puis il avait fondé les Tablettes d’un spectateur, correspondance autographiée qu’il rédigeait encore au moment où il mourut. Cet aventurier politique avait posé sa candidature à !a Chambre des députés dans l’arrondissement d’Etampes en 1876, puis au dernier moment il l’avait retirée,

  • GANGES, ville de France (Hérault), rh-I.

de cant., arrond. et à 46 kilom. de Montpellier ; pop. aggl., 4,345 hab. — pop. tôt., 4, **’<) hab.

GANGLAT, serviteur de Héla, dans la mythologie Scandinave.

GA.N-HÉDEN s. m. (gann-é-dènn). Nom que les juifs modernes donnent au paradis où les gens vertueux goûtent une félicité parfaite dans leur seule union avec Dieu.

GANIVELLE s. f. (ga-ni-vè-le). Douve pour tonneau, dont la largeur est réduite. — Merrain pour les petits tonneaux.

GANIVET (Louis-Aiban), avocat et homme politique français, né à Angoulême en 1859. Il exerçala profession d’avocat dans sa ville natale, où il devint, sous l’Empire, membre, puis vice-président du conseil de préfecture. Elu député de la Charente le 8 février 1871, il alla se ranger dans le petit groupe des bonapartistes, prit fréquemment la parole et prouva qu’il était un avocat aussi verbeux que médiocre. Il n’intervint d’une façon plus ou moins utile que dans les discussions relatives à l’interprétation du règlement de la Chambre, dont il avait fait une étude spéciale. l’artisan du régime odieux qui a valu à la France tant d’années de despotisme, dignement couronnées par l’invasion et le démembrement, le député d’Angoulême a constamment voté pour toutes les mesures de réaction. Il contribua à la chute de M. Thiers, appuya le gouvernement de combat et vota contre la constitution du 25 février 1875. Aux élections du 20 février 1876, il posa sa candidature a la députation dans la jo circonscription d’Angoulême. Il annonça qu’il demanderait l’appel au peuple, lors de la révision légale des lois constitutionnelles. Grâce aux votes des campagnes, il futélu député par 9,193 voix contre M. Marrot, candidat républicain. A la Chambre, il devint le questeur du groupe de l’Appel au peuple, et il joua un râle tout aussi insignifiant qu’à la précédente Assemblée. Il vota constamment contre la majorité républicaine, si sage et si patriotique, applaudit au renversement du cabinet Jules Simon, que le maréchal de Mac-Manon remplaça Je 17 mai 1877 par un ministère composé d’ennemis achiimèsdes institutions républicaines, et vot’i, le 19 juin suivant, contre l’ordre du jour de défiance adopté par les 363 députés des gauches contre le cabinet de Broglie-Fourtou. Le U octobre 1877, M. Ganivet, à la fois candidat bonapartiste et candidat officiel du maréchal do Mac-Mahon, fut réélu député de la 2e circonscription d’Angouiéme par 9,158 voix contre 6,681 données à M. Marrot, républicain. Il a repris sa place dans le groupe de l’Appel au peuple, et il a voté naturellement, le 15 novembre, contre la nomination d’une commission d’enquête parlementaire chargée de rechercher les abus de pouvoir de tout genre commis pendant les élections par l’administration de BroglieFourtou.

GANJA s. m. (gan-ja). Préparation faite avec les rieurs desséchées du chanvre indien, GANNAT, ville de France (Allier), ch.-l.’ d’arrond, à 58 kilom. S. de Moulins ; pop. aggl., 4,97î hab. — pop. tôt., 5,568 hab. L arrond. comprend 5 cantons, 66 communes. 65,727 hab.

  • GANNEAU (Charles), orientaliste français,

également connu sous le nom de Ciermoni-Gnnneno - H est né en 1846, et non eu 1844. Son père était le sculpteur Ganneau, qui acquit un instant de célébrité en fondant une religion nouvelle, l’évadisme, et en prenant le titre de mapah. M. Charles Ganneau est attaché, comme drogman, à l’ambas.-ade de Fiance à Constantinople, et non, comme nous l’avons dit, à Téhéran. Plein d’activité et d’ardeur, il s’est livré à des recherches qui l’ont amené à la découverte de divers monuments d’un grand intérêt archéologique. A Jérusalem, il a découvert une pierre provenant du temple de Salomon et sur laquelle se trouve une inscription portant défense aux gentils, sous peine de mort, de pénétrer à l’intérieur des enceintes sacrées. En compulsant une vieille chronique arabe, M. Gauneau a été amené à rechercher remplacement de la ville de Gezer et a le déterminer avec certitude «u nord-rat de Jérusalem. Eu 1870, il a trouve à Dhiban, dans le pays de MoabJ à l’est de la mer Morte, une stèle, aujourd’hui céjèbre, qui fournit à la fois la plus ancienne inscription sémitique connue (elle date du temps de Jéhu) et le plus ancien spécimen de l’emploi des caractères alphatétiques. M. Cleriuont-Ganneait a découvert

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deux autres inscriptions moins considérables et en mauvais état, mais qui n’offrent pas moins un intérêt réel. En 1874, il fut chargé, avec l’autorisation du gouvernement, de diriger des fouilles en Palestine aux frais de la Palestine Exploration Fund, société anglaise créée sous les auspices de la reine Victoria. Il fit d’intéressantes trouvailles, notamment une inscription gréco-hébraïque, qui établissait l’emplacement du Gezer. Mais cette inscription lui fut enlevée par un Allemand nu moyen de procédés difficiles à qualifier d’une façon courtoise. Au mois de mars 1875, le jeune archéologue a reçu la croix de la Légion d’honneur.

GANOT (Adolphe), physicien français, né à Rochefort en 1804. Il s’est adonné à l’enseignement des mathématiques et de la physique et s’est fait connaître par deux ouvrages classiques qui ont eu un grand succès. Us sont intitulés : Traité élémentaire de physique expérimentale appliquée à la mëtéorolnyie (1851, in-ia), dont la ne édition augmentée d’appareils et d’expériences a paru en 1876, et Cours de physique purement expérimentale et sans mathématiques (1863, in-12), dont, ia 60 édition a été publiée en 1875.

GANQUAI, un des plus illustras disciples de Confucius. U mourut à trente-trois ans, laissant son âme à un disciple de Xéquia.

  • GANT s. m. — Gants jaunes, Nom donné

à de jeunes élégants qui portaient des gants jaunes. On a dit : un gants jaunes, comme on dit aujourd’hui : un petit crevé ou un gommeux.

GAO, célèbre forgeron persan, qui s’ailia contre Zohak avec Féridoun, auquel il donna la couronne après la défaite du premier. En récompense, il obtint la ville d’Ispahan ainsi que son territoire. Son tablier devint un étendard sacré, qu’on portait dans toutes les processions.

GAOTHEL, personnage fabuleux du temps de Moïse. Accompagné de sa femme Scota, fille de Pharaon.il quitta l’Égypte, dit la légende, et aborda en Écosse, pays auquel il donna le nom de Scotia, du nom de sa femme.

  • GAP, ville de France (Hautes-Alpes),

ch.-l. du départ., sur la Luye ; pop. nggl., 6,110 hab. — pop. tôt., 9,294 hab. L’arrond. comprend 14 cant., 186 comm., 63,303 hab. Si l’on excepte le vaste bâtiment de la caserne, terminé en 1810 et situé a l’entrée de la ville, G»p ne possède aucun édifice offrant un caractère vraiment monumental. On voit à la préfecture le mausolée du connétable de Lesdiguières, qui se trouvait auparavant dans la vieille cathédrale, aujourd’hui démolie. La ville possède une bibliothèque contenant plus de 15,000 volumes et à laquelle est annexé un musée. Au nord-est de la ville, entre la route d’Embrun et le torrent de la Luye, se trouve la pépinière départementale, longée dans toute son étendue (environ 200 mètres) par une avenue de noyers qui forme une belle promenade.

GÂPERON s. f. (gâ-pe-ron). Fromage fait avec le caillé qui se trouve encore dans le petit-lait.

  • GARACHAMNE (Élie), homme politique

serbe. — Il est mort en juin 1874.

GARAMANT1DE ou GARAMANT1S, nymphe de Libye, qui eut de Jupiter trois enfants : Iarbas, Philée et Pilumnus.

GARAMAS, fils d’Apollon et d’une fille de Minos. Il donna son nom aux Gemmantes. Quelques-uns le font roi de Libye et père de la nymphe Garamantide.

GARANCINIER s. m. (ga-ran-si-niérad. garancine). Celui qui fabrique la garancine.

GARAND (Julien-Charles), auteur dramatique, né à Fribourg-en-Brisgau (grand-duché de Bade) le 4 octobre 1832, de parents français. Son père étant revenu en Alsace l’envoya au collège de Strasbourg, où il termina ses études. Après avoir rédigé la chronique théâtrale du Courrier du BasJlliin, il vint à Paris et devint maître répétiteur au lycée Saint-Louis. Il entra ensuite au ministère d’État, puis aux travaux publics. Tout en se livrant à son vif penchant pour l’art dramatique, il n’a pas cessé de faire partie du personnel administratif. M. Charles Garand a donné successivement au théâtre : en 1862, à la Porte-Saint-Martin, les Etrangleurs de l’Inde, drame en cinq actes et sept tableaux ; le succès de cette pièce fit naître une parodie en trois actes, qui fut jouée au théâtre Déjazet sous le titre des Êtremgleurs des dindes ; en 1867, à Beaumarchais, l’Amour qui tue t drame en sept actes ; en 1868, à la Gaîté, les Orphelins de Venise, drame en cinq actes ; en 1869, au Gymnase, le Garçon d’honneur, comédie en trois actes ; le 10 mars 1871, à laGulté, le Chien des cuirassiers de Beischshoffen, scène dramatique, —éprise à l’Ambigu et interprétée avec beau.’^up de feu par Vannoy le 6 avril 1873, le 2y juillet, au Vaudeville, l’Aile du corbeau, fantaisie en un acte, avec Louis Thomas (Lafontaine) ; Pour les pauvres, comédie de salon, avec le même, en 1872, à Cluny, les Chevaliers de l’honneur, comédie en quatre actes ; en 1876, à la Renaissance, le Lion et le Moucheron, opérette en un acte ; à l’Aihénée-Comique, Ma cousine Oclavie, comédie en un acte ; en 1878, au Château-d’Eau,

GARC

Georges le mulâtre, grand drame tiré du roman d’Alexandre Dumas père. On a inséré de lui dans le Correspondant deux proverbes : Un mari d’occasion et Tout ou rien, qui ont paru en librairie (Paris, 1869, in-4o). Il est auteur de Mimes libres, parmi lesquelles on distingue les Deux Marseillaises(1870, in-18), et d’une étude contemporaine, en 1 volume, intitulée : Pénélope et Phryné.

GARANTISSEMENT s. m. (ga-ran-ti-seman — rad. garantir). Action de garantir, li Peu usité.

GARATISME s. m. (ga-ra-ti-sme — rad. Garât). Nom donné, sous le Directoire, au grasseyement en faveur parmi les incroyables, et dont le chanteur Garât était la suprême expression. V. incroyable, an tome IX du Grand Dictionnaire.

  • GARCHES, village de France (Seine-et-Oise),

cant. de Sèvres, arrond. et à s kilom. de Versailles ; 1,210 hab. Ce village porte encore de nombreuses traces du séjour des Allemands ; un grand nombre des anciennes maisons n’ont pas été réédifiées et leurs murs dévastés par l’incendie, leurs toits effondrés rappellent douloureusement avec quelle dureté nos ennemis ont appliqué ce qu’on appelle les lois de la guerre. L’église n’a pas été reconstruite ; son pignon principal, resté debout, porte encore un cadran d’horloge qui marque l’heure de l’entrée du premier soldat prussien dans le pays. Une douzaine de petites maisons neuves portent sur leur façade une inscription rappelant qu’elles ont été bâties au moyen de fonds de l’œuvre du « Sou des chaumières. »

Un monument funèbre y a été érigé en janvier 1874, pour honorer la mémoire des gardes nationaux du ne bataillon tombés le 19 janvier 1871 pendant la bataille de Montre tout.

Après un service religieux, célébré dans une petite bâtisse en bois servant pour le moment d’église, le cortège s’est formé pour se rendre au lieu où est élevé le monument très-simple des gardes du lie bataillon, c’est une pyramide en granit, haute de 3 mètres environ, entourée d’une grille en fer. Sur la face principale, qui est tournée vers le nord, on lit :

Armée de Paris. ~ Garde nationale, et plus bas : Les gardes du lie bataillon, à la mémoire de leurs camarades morts en combattant le 19 janvier 1871 ; puis, sur la face opposée : Combat de Montrelout, 19 janvier 1871. Le lieu est solitaire, assez éloigné des habitations et bien plus près du fameux parc de Buzenval que de Garches. Du pied de cette pyramide, l’œil embrasse une vue magnifique, le bois de Boulogne, Paris entier et tous ses environs du nord et.de l’ouest, à plus de 20 kilom., jusqu’aux coteaux de Montmorency et de Saint-Germain, puis, tout près, un peu vers la gauche, la grande masse du Mont-Valérien.

M. Journault, député de Seine-et-Oise et maire de Sèvres, prononça une chaleureuse allocution. Après lui, M. Noreb, maire de Garches, remercia les nombreux assistants qui n’avaient point oublié ce triste anniversaire.

La cérémonie n’avait, d’ailleurs, aucun caractère officiel. Les pompiers de Saint-Cloud et de Garches faisaient seuls escorte à un petit cortège, dans lequel on remarquait, outre MM. Noreb et Journault, M. Louvet, conseiller général de la Seine ; M. Frévillr, ’ conseiler général de Seine-et-Oise ; M. Dcsfossés, adjoint au maire de Saint-Cloud, et la plupart des conseillers municipaux de Garches et de Saint-Cloud.

GARCIA DE LA VEGA (Désiré), publiciste belge, né à Flostoy en 1820. Il étudia le droit et prit le grade de docteur. Étant entré dans la diplomatie, M. Garcia de La Vega devint conseiller de légation, fonctions dont il se démit au bout de quelques années. Il s’est faitconnaîtreparquelques ouvrages écrits en français, notamment : Recueil des traités et des conventions concernant le royaume de Belgique (1850-1875, 9 vol. in- 8») ; Guide pratique des agents du ministère des affaires étrangères en Belgique (1855, in-8°), réédité en 1874 ; la Suppression du péage de l’Escaut (1862, in-s») ; les Catholiques belges, le libéralisme et la révolution (1863, in-8») ; 1 Encyclique et la Belgique (1865, in -sa) ; M. FrèreOrban et l’incident franco-belge (1869, in-8«) ; la Neutralité de la Belgique et la liberté de la presse (1870, in-8").


GARCIN (Eugène-André), publiciste français, né à Alleins (Bouches-du-Rhône) le 31 décembre 1831. En 1848, la Voix du peuple, fondée à Marseille par Alphonse Esquiros, publiait de lui un hymne républicain. « Ces vers, disait le journal, sont d’un enfant, et d’un enfant du peuple. ! Roumanille, qui, dès 1849, cherchait à constituer la pléiade des félibres, attira le jeune Garcin parmi ses disciples. Mais jl ne devait pas rester longtemps dans cette école. Il s’en sépara bientôt, conservant toujours envers Roumanille la reconnaissance des conseils littéraires qu’il en avait reçus. Après s’être donné une forte éducation scientifique, il publia nombre de travaux dans ia Libre recherche de Bruxelles, les Nationalités de Genève, la Bévue de Paris, la Bévue moderne et la Morale indépendante. En IS68 parut son premier livre : les Français du Nord et du Midi. Cet ouvrage, qui reste plein d’actualité, attira l’attention de toute la presse. Peu après, il publiait dans la Revue moderne les Païens à travers les siècles, où il montre l’influence bienfaisante du polythéisme aryaque et hellène, se perpétuant h travers le moyen âge et les temps modernes. La guerre empêcha la publication de cet ouvrage en volume. II écrivit ensuite les Soldats citoyens, série de biographies éloquentes des héros de la Révolution, dont la publication fut encore interrompue par fa guerre. Notre Grand Dictionnaire a emprunté à M. Eugène Garcin une partie de sa biographie de La Tour d’Auvergne.

Nommé, après le 4 septembre, sous-préfet de l’arrondissement de Muret (Haute-Garonne), M. Garcin se signala par son ardeur patriotique et provoqua de toutes manières le concours des populations à l’œuvre de la défense nationale. Au mois d’avril 1871, on lui confiait la rédaction en chef de l’important journal l’Émancipation de Toulouse. Là, il lutta ardemment pour la ce.-salion de la guerre civile, pour l’union des groupes républicains, et il s’attira l’estime de s^s adversaires politiques ; mais il donna sa démission de rédacteur en chef lorsque quelques hommes voulurent le pousser dans une voie contraire a sa conscience.

Appelé alors dans le Gers, à la tête du journal l’Auent)-, M. Eugène Garcin entreprit avec M. Jean David, maire d’Auch, une campagne de propagande républicaine dont les résultats furent très-remarquables.

Vers la fin de 1872, il commença une série de conférences patriotiques dans les villes du Sud-Ouest, sous le patronage des municipalités républicaines d’alors. Ces conférences obtinrent un grand succès, mais un ministre ennemi de la démocratie ne tarda pas à les interdire.

Depuis, M. Eugène Garcin n’a plus guère pris la parole qu’en Belgique, développant dans ses discours des thèses historiques et sociales qu’il se propose d’exposer dans de futures publications ; car il poursuit, dans la retraite, les travaux sérieux qui lui ont valu une légitime réputation de savant et de patriote; — Sa femme, Euphémie Vauthier, fille d’un savant ingénieur en chef des ponts et chaussées, M. Vauthier, sœur de l’ingénieur et ancien représentant de ce nom, se voua d’abord à l’enseignement. Sa première publication, Conseils aux jeunes filles, lui valut les plus-illustres suffrages. Bientôt elle écrivit Léonie, essai d’éducation par le roman, qui parut sous le patronage de Lamartine et obtint un très-grand succès. Peu après, elle publiait Charlotte, que devait suivre un autre roman, Une expiation, et diverses nouvelles publiées pur le Bulletin de la Société des gens de lettres. Les préoccupations politiques et sociales se faisaient sentir dans chacun de ces ouvrages. Aussi, lorsque son mari fut appelé à diriger des journaux, Mme Eugène Garcin le seconda puissamment par des articles qui furent remarqués. Un de ces articles (celui sur Rossel, qui débutait ainsi : « Ils croient l’avoir tué, et à jamais ils le font vivre ! ») l’amena, en 1872, sur les bancs de la cour d’assises, où elle fut acquittée. Elle est peut être la première femme qui ait été poursuivie pour un délit politique commis par la voie de la presse.


  • GARCIN DE TASSY (Joseph-Héliodore-Sagesse-Vertu),

orientaliste français. — Cet aimable et infatigable érudit continue, avec une ardeur que I âge ne parait pas ralentir, son enseignement au Collège de France et ses publications très-estimées des orientalistes. Outre les ouvrages que nous avons cités de lui, on lui doit : Ithétorique et prosodie des langues de l’Orient musulman (1S4S, in - 8°) ; Chrestomathie hindie et hindouie (1849, in-8°) ; Mémoire sur les noms propres et tes titres musulmans (1854, in-8») ; les Auteurs hindoustanis et leurs ouvrages (1855, in-8°) ; Notice des biographies originales des auteurs qui ont écrit en langue indienne ou iiindoustanie (1856, in-8»)- les Animaux, extrait de Tuhfat Ikhwan Ussafa, traduit en français (1864, in-8°) ; la Science des religions, l’islamisme d’après le Coran (1874, in-so, 3e édit.) ; la Langue et la littérature hindoustanies de 1830 à 1869 (1869, in-8°), discours d’ouverture de son cours. Depuis lors, M. Garcin de Tassy publie chaque année, sous le même titre, un discours dans lequel il résume l’histoire de la langue et de la littérature de l’Indoustan dans l’année qui vient de s’écouler. Cette revue annuelle est d’un grand intérêt pour tous ceux qui s’occupent du mouvement de la civilisation dans cette partie du monde.

GARÇONNE s. f. (gar-ko-ne). Sorte de peau de mouton.

  • GARD (département do). — D’après le

recensement de 1876, la population du département du Gard est de 423,804 hab. Aux termes de la loi constitutionnelle, ce département nomme 3 sénateurs et 6 députés. Dans la nouvelle organisation militaire, il appartient à la 156 région militaire et concourt à former le 15« corps d’armée, dont le quartier général est à Marseille. Nîmes est une subdivision de région et la résidence du général commandant la 39e brigade d’infanterie.

  • GARDANNB, bourg de France (Bouches-