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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 16, part. 3, G-Z.djvu/101

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veaux. Certains de leurs villages ont de 25 000 à 30 000 habitants et seraient chez nous des villes considérables ; par suite, il y a entre les centres de population des espaces de 10, 15 ou 20 lieues entièrement inhabités ; le cultivateur a ses champs à 25 ou 30 kilomètres de sa maison. Dans ces conditions, l’agriculture ne peut être ce qu’elle est partout ailleurs. La vigne, qui constituerait une des cultures les plus prospères en Hongrie, n’occupe pas 1 million d’hectares ; elle réclame, en effet, des soins journaliers et l’on ne peut planter en vigne qu’autour des villages ; beaucoup de terres qui lui conviendraient, restent forcément abandonnées au pâturage à cause de leur éloignement des centres de population. La Hongrie cependant récolte annuellement 20 millions d’hectolitres de vin malgré ces conditions défavorables, et il est à supposer que l’achèvement du réseau des chemins de fer, auquel le Parlement travaille avec ardeur, doublera avant peu d’années cette production déjà considérable.

Hongrie en 1848 (ÉPISODE DE LA GUERRE DE), tableau de M. Munkacsy ; Salon de 1873. Des femmes, des vieillards, des infirmes, réunis, autour d’une longue table, dans une salle sombre, font de la charpie en écoutant le récit d’un blessé. Celui-ci est assis à gauche, la jambe empaquetée, la main appuyée sur un bâton ; une longue capote grise est jetée sur ses épaules. En face de lui, une jeune femme blonde, vêtue de noir, les mains jointes et posées sur les genoux, incline la tête et se recueille en une rêverie désolée. Derrière cette belle songeuse, une jeune fille tend un joli profil sur lequel se lit une expression de naïve curiosité. Au bout de la table, une autre femme cache son visage dans ses mains ; près d’elle, une mère, berçant son enfant dans ses bras, a une physionomie presque farouche ; elle pense sans doute a l’époux retenu loin d’elle par le patriotisme et exposé à tous les dangers de la guerre. Un bossu, occupé à effilocher du linge, jette de côté au conteur un regard fiévreux qui trahit sa douleur de ne pouvoir servir et venger la patrie ; debout, derrière lui, un vieux soldat penche tristement la tête et une femme âgée joint les mains. Au premier plan, une autre vieille femme, coiffée d’un mouchoir bleu, travaille activement à faire de la charpie ; h côté d’elle est une grande corbeille, où une charmante fillette blonde vient, pieds nus, verser les flocons de fil blanc qu’elle porte dans un par de son jupon. Tout à fait à gauche, derrière le blessé, une femme prend un paquet de linge derrière une armoire. Du côte opposé, une porte s’ouvre sur une chambre qu’éclaire une petite fenêtre.

Ce tableau a obtenu un grand succès au Salon de 1873 et a valu à l’auteur, jusqu’alors peu connu en France, des éloges à peu près unanimes, o Les expressions et les attitudes sont d’une vérité extrême, a dit M. Marius Chaumelin ; c’est du réalisme, mais du réalisme qui n’a rien de trivial. L’exécution est ferme et puissante. » M. Paul de Saint-Victor a mêlé quelques critiques aux louanges qu’il a décernées à l’œuvre de M. Munkacsy : « Chaque tête, peinte en pleine pâte, a-t-il,dit, a son attention diverse, son émotion propre, sa nuance de pitié ou de sympathie. La scène est vue, sentie, éprouvée ; pas une note d’exagération ou d’emphase ne trouble son harmonie douloureuse. Il y a de la magie de Rembrandt dans son éclairage. Imaginez un rayon de lanterne sourde qui enfilerait les visages en jetant les corps dans l’obscurité. L’effet est grand, mais un peu factice ; ces tranches d’ombre sont d’un noir opaque ; c’est comme un panneau d’ébéne dans lequel les figures seraient emboîtées. La nature ne saute jamais si brusquement de la lumière aux ténèbres ; elle a des traits d’union entre le clair et l’obscur ; la nuit la plus épaisse a ses transparences. Avec ses qualités puissantes de coloriste, son modelé de haut relief, son exécution grasse et solide, M. Munkacsy pourrait se passer des prestiges violents de la peinture contrastée. Son originalité même, qui est sérieuse et sincère, gagnerait à. se dégager de ces antithèses. » Un autre critique, M. Georges Lafenestre, tout en désapprouvant les vives oppositions, d’ombre et de clair qu’offre la peinture de M. Munkacsy, a rendu pleine justice il son unité dramatique : « La scène est, il est vrai, pauvrement groupée, et les ombres violentes se séparent des clartés violentes avec une crudité qui n’est guère pittoresque ; tous les visages, hardiment brossés, se détachent, comme des plaques blanches, à remportepièce, sur un fond noir et opaque dans lequel l’œil ne pénètre pas ; mais l’impression simple et sincère qui rayonne sur tous ces visages attristés est si profonde et si puissante, qu’elle envahit, bon gré mal gré, l’âme attentive, et que l’intensité de l’émotion répandue dans toutes les physionomies donne un tableau, à défaut de l unité matérielle, une forte unité morale qui ne laisse personne insensible, «

L’Episode de la guerre de Hongrie en 1848 a été gravé sur bois par Mme Claire Duvivier.

HONNECOURT, bourg de France /Nord), cant. de Marcoing, arrond. et a. 15 kilotri. de Cambrai, sur la rive gauche de l’Escaut ; pop. aggl., 1,711 hab. — pop. tôt., 2,056 hab.

* HONNI, IE part, passé du v. Honnir. HONT

Allus. hist. Honni soit qui mal y pense, Devise de l’ordre de la Jarretière, en Angleterre. V. Jarretière (ordre de la), au tome IX du Grand Dictionnaire.

HONNISSEMENT s. m. (o-ni-se man ; h asp. — rad. honnir). Action de honnir.

HONNISSEUR s. m. (o-ni-seur ; h asp.rad. honnir). Celui qui honnit.

HONNORAT (Simon-Jude), médecin et philologue français, né à Allos (Basses-Alpes) en 1786, mort à Digne en 1852. Il étudia la médecine, prit le grade de docteur en 1817, et il alla exercer son art à Digne. Tout en soignant ses malades, le docteur Honnorat lit une étude toute particulière de la langue provençale, et il publia les trois ouvrages suivants, qui sont estimés : Projet d’un dictionnaire provençal-français ou Dictionnaire de la langue d’oc, ancienne et moderne (1841, in-8°) ; Dictionnaire provençal-français ou Dictionnaire de la langue d’oc, ancienne et moderne, suivi d’un vocabulaire français-provençal (1846-1847,3 vol. în-8°) ; Vocabulaire français-provençal (1848, in -4°).

HONORÉ (Charles Bochart de Champigny, en religion le Père), capucin français, né à Paris le 18 janvier 1566, mort à, Chaumont le 26 novembre 1624. Il avait vu le jour « rue du Roy de Cécile, » était fils d’un conseiller du roi et descendait d’une vieille famille de magistrats qui a même fourni, dans la personne de Bochart de Saron, un premier président au parlement de Paris. Il étudia chez les jésuites et y fit sa philosophie, du temps de Henri III, sous le père Suarez, que beaucoup ne connaissent que par ce qu’en disent les immortelles Provinciales. Membre d’abord d’une compagnie séculière de pénitents gris qui s’assemblaient place Maubert, il suivit l’exemple du président Henri de Joyeuse, celui dont parle la Henriade :

Il prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire,

mais seulement pour entrer comme lui dans l’ordre des Frères mineurs, et non pour en sortir. C’est à vingt et un ans qu’il s’enrôla sous la bannière de saint François d’Assise, au couvent que les capucins occupaient rue Saint-Honoré, là où est la rue Castiglione.

À peine fut-il mort, que son tombeau fut signalé comme faisant des miracles à Chaumont. Les prétendus prodiges dont retentissait la Champagne décidèrent Louis XIII à poursuivre en cour de Rome la béatification et la canonisation de ce nouveau saint. L’affaire fut suspendue sous Louis XIV par l’effet des dissentiments de la France et de Rome. Repris de nos jours, le décret d’introduction a été accordé à la cause en 1870. Le 27 septembre 1873, la sacrée congrégation des rites, « après avoir soigneusement tout examiné et entendu de vive voix et par écrit le promoteur de la Sainte Foi, » a décidé qu’il y avait lieu de pourvoir au culte du vénérable serviteur de Dieu Frère Honoré, de Paris. Le 2 octobre suivant, Pie IX ratifia le rescrit de la congrégation. Un tribunal, institué par l’évêque de Langres, a procédé au dernier examen des témoignages nécessaires pour le décret déiinitif de béatification et de canonisation.

HONORES (AD), locution latine. V. ad honores, au tome Ier du Grand Dictionnaire.

HONORIAQUES, en latin Honoriaci, peuplade barbare qui fut reçue dans l’alliance des Romains du temps de Constantin, et dont on fit une milice. Envoyés pour défendre les passages des Pyrénées contre les Vandales, les Alains et les Goths, qui voulaient envahir l’Espagne, les Honoriaques se joignirent aux envahisseurs.

HONOR1FIQUEMENT adv. (o-no-ri-fi-keman. — rad. honorifique). D’une manière honorifique.

HONOS ALIT ARTES (L’honneur nourrit les arts). Cette maxime anonyme est très-belle et très-flatteuse pour les arts ; malheureusement, l’honneur n’est pas une nourriture bien substantielle, ce qui explique pourquoi tant de poëtes et d’artistes meurent de faim. Perse a dit :

Magister artis ingentque largitor
Venter.

« La faim donne du génie et enfante les arts. » Cela peut être vrai pour l’homme fort, mais combien n’en a-t-on pas vu succomber dans la lutte, Malfilâtre, Gilbert, Chatterton! Il faut honorer les arts, comme Mécène et Colbert qui les payaient et savaient leur donner l’honneur et l’argent.

HONOVER, divinité des anciens Perses, h. laquelle on n’assigne que des caractères très-vagues. C’est à elle qu’on adressait les prières et les exorcismes destinés à repousser les génies instigateurs des crimes,

HONTHORST (Gérard), peintre flamand, né à Utrecht en 1592, mort vers 1662. Comme il excellait surtout à rendre les effets de nuit, il est connu en Italie sous le nom de Gerhardo della Notte. Après avoir étudié à l’atelier d’Abraham Bloemaert, il se rendit à Rome, où il demeura quelques années, puis il passa en Angleterre, où, sur la demande de Charles Ier, il peignit divers tableauxd’histoire, des portraits et une allégorie où le roi et la reine figuraient deux divinités païennes, tandis que le duc de Buckingham représentait Mercure protégeant les arts. On cite, parmi ses meilleures toiles, une Décollation de saint Jean-Baptiste et un Jésus devant Pilote. Le musée du Louvre possède de lui quatre tableaux d’histoire et deux portraits ; au musée d’Amsterdam, on compte cinq tableaux, dont quatre portraits. En outre, on admire un Saint Sébastien a la cathédrale de Gand, un Couronnement d’épines au musée de Bruxelles, l’Enfant prodigue à Munich, etc. La manière de ce peintre est belle, son dessin correct, et son coloris est souvent supérieur à celui du Caravage ; mais on lui reproche d’être parfois trop noir, Honthorst ayant la mauvaise habitude de travailler à la lumière artificielle.

— Son frère Guillaume excella dans le portrait et il fut en grande faveur à la cour de Berlin, où il mourut en 1683.

* HOOKER (Joseph-Dalton), botaniste anglais.— Depuis 1865, cet éminent naturaliste a été examinateur pour les emplois du service des Indes, examinateur de botanique à l’université de Londres, etc. En 1866, il a été nommé membre correspondant de l’Académie des sciences de Paris. Il a présidé, en 1868, l’Association britannique pour l’avancement des sciences. L’année suivante, il a été décoré de l’ordre du Bain. En 1871, M. Hooker a fait un voyage scientifique clans le Maroc, où il a recueilli un nombre considérable de plantes. Ce savant de premier ordre est président do la Société royale de Londres. Il a été désigné, en 1877, pour faire partie de la commission anglaise attachée à l’Exposition universelle de Paris en 1878. Outre les ouvrages que nous avons cités, on lui doit une Flore des îles Britanniques pour les étudiants (1870, in-12) ; ia Flore de l’Inde anglaise (1874), etc.

"HOPITAL S. m. — Allus. littér. Pégase est un cheval qui porte Les grands hommes à l’hôpital. V. Pégase, au tome XII du Grand Dictionnaire.

  • HOPKINS (Mark), littérateur américain. — L’université d’Harvard lui a conféré le grade de docteur en théologie, et celle de New-York celui de docteur ès lois. En 1857, il fut nommé président du conseil des commissaires pour les missions étrangères, et l’année suivante il fut chargé d’un cours de théologie au collège William, à Williamstown. Depuis 1872, il s’est démis des fonctions de président de ce collège, où il continue à enseigner la rhétorique et la philosophie. Outre les ouvrages que nous avons cités, on lui doit : Lectures sur la philosophie ; morale (1858) ; la Loi de l’amour et l’amour

considéré comme une loi (18G9, in-8°) ; Esqisse d’une étude de l’homme (1873, in-8°) ; Force et beauté (1874), etc.

HOPKINS (John Henry), théologien protestant, né à Dublin (Irlande) en 1792, mort à Brock-Point (États-Unis) en 1868. Après quelques années passées dans l’industrie du fer, il entra, en 1817, au barreau de Pittsburg ; mais, en 1823, il résolut de quitter cette carrière pour étudier la théologie. De 1824 à 1831, il fut attaché comme pasteur à la paroisse de Pittsburg, d’où il passa à, Boston, et, en 1832, il fut nommé évêque de Burlington. On lui doit, entre autres ouvrages : le Christianisme vengé (1833, in-12) ; L’Église primitive comparée à l’Église protestante épiscopale (in-12) ; L’Église romaine dans sa pureté primitive, comparée avec l’Église romaine actuelle (1837, in-12) ; Discours sur la Réformation (1844,in-12) ; Histoire du confessionnal (1840,in-12), etc.

HOPLISMÈNE s. m. (o-pli-smè-ne — du gr. hoplismenos, armé). Bot. Genre de plantes, de la fiimille des graminées, tribu des panicées, comprenant plusieurs espèces abondamment répandues dans les diverses régions du globe.

* HOPLOCÉPHALE s. m. — Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères de la famille des taxicornes, tribu des diapériales, comprenant un assez grand nombre d’espèces, dont trois habitent l’Europe.

HOPLOCHÉRE s. m. (o-plo-kè-re— du gr. hop Ion, arme ; cfieir, main). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des sténélytres, tribu des héiopiens, comprenant cinq ou six espèces, qui vivent au Sénégal et au Cap de Bonne-Espérance.

HOPLOCNÈME S. m. (o-pto-knè-me — du gr hoplon, arme ; knêmê, jambe). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, dont l’espèce type habite Java.

HOPLOGNATHE s. m. (o-plo-ghna-te — du gr. hoplon, arme ; gnathos, mâchoire). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, comprenant deux ou trois espèces, qui vivent au Brésil.

HOPLOMÈRE s, m. (o-plo-mè-re— du gr. hoplon, arme ; méros, cuisse). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des sténélytres, tribu des ténébrions, dont l’espèce type habite le Sénégal.

* HOPLOPHORE s. m. — Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures de la tribu des pénéens, voisin des éphyres et des pasiphaés, et dont l’espèce type vit dans les mers de la Nouvelle-Guinée. — s. m. pi. Ichthyol. Famille de poissons, de l’ordre d»s holobranchas, comprenant tous ceux qui ont à leurs nageoires pectorales un rayon libre, pointu et souvont denté. Elle répond en grande partie à la famille des siluroïdes.

HOPLOPODE adj. (o-plo-po-de — du gr. hoplê, sabot  ; pous, podos, pied). Mamm, Dont les pieds sont garnis de sabots.

HOPLOSIPHE s. m. (o-plo-si-fe — du gr. hnpton, arme ; siphàn, siphon). Annél. Genre d’annélides, voisin des lombrics.

HOPLOTHÉRION s. m. (o-p !o-té-ri-ondu gr. hoplon, ar.-.ie ; thêrion, bête sauvage), Mamm. Genre de mammifères pachydermes, voisin des dichobunes, et comprenant deux espèces, dont les restes fossiles se trouvent dans les terrains tertiaires du bassin de l’Allier.

HOQUETER v. n. ou intr. (o-ke-té — rad. hoquet. Double le t devant un e muet). Avoir le hoquet.

horaire adj. Qui a rapport aux heures... — s. m. Règlement des heures fixées d’avance pour un service quelconque.

* HORBOURG, ancien bourg de France (Haut-Rhin). — Cédé à l’Allemagne par le traité de Francfort du 10 mai 1871, ce bourg est aujourd’hui compris dans l’Alsace-Lorraine, arrond. de Colmar.

HORDÉIQUE ndj. (or-dé-i-ke — du lat. hordeum, orge). Chim. Se dit d’un acide gras qui se produit en petite quantité dans la distillation do l’orge avec l’acide sulfurique étendu.

HORDICIE s. f. (or-di-sî). Antiq. rom. Même sens que fordicidk. V. ce mot, au tome VIH du Grand Dictionnaire. Il On disait aussi hordicalb.

HORÉES s. f. pi. (o-ré — lat. hora, heure). Antiq. Sacrifices que l’on offrait aux Heures, aux Saisons, au commencement du printemps, de l’été et de l’hiver, et qui consistaient en fruits de la terre.

HORESGOUDSK, divinité des Lapons.

* HORLOGES, f, —Encycl. Horloges mystérieuses. À l’Exposition fluviale et maritime, qui a eu lieu à Paris en 1875, on a beaucoup remarqué trois sortes d’horloges dans lesquelles le mécanisme qui fait mouvoir les aiguilles est invisible, et que, pour ce motif, on’a nommées mystérieuses. Ces pendules, à raison même de l’énigme qu’elles offrent, excitent vivement la curiosité du public, et nos lecteurs nous saliront gré de leur expliquer le système sur lequel elles reposent. — Horloge mystérieuse de M. Cadot. Cette horloge est composée de deux aiguilles libres, placées au centre d’une double glace carrée dont les deux feuilles sont maintenues juxtaposées par un cadre étroit ornementé. La marche des aiguilles est déterminée par une impulsion qu’un mécanisme, placé d’une façon invisible dans le socle da la pendule, donne chaque minute à l’une des deux glaces (celle sur laquelle aucun chiffre n’est marqué). De ce mouvement résulte le mouvement de l’aiguille diis minutes mise en action par un petit déclic caché près du pivot des aiguilles. Une très-petite minuterie, dissimulée dans l’épaisseur de ce pivot, fiiit marcher l’aiguille des heures. Le mouvement d’une des glaces, relativement à. l’autre glace, n’a absolument rien d’apparent, et, comme la forme et la dimension des aiguilles ne diffèrent en rien de la forme et de la dimension des aiguilles des pendules ordinaires, on ne manque pas d’être surpris et intrigué de la marche de cette horloge, qui ne le eèile en précision k aucun régulateur.

Horloge mystérieuse de M. Lahmeyer. Cette horloge se compose d’une simple glaco très-épaisse sur laquelle sont gravées, incrustées ou appliquées les heures et leurs divisions. La glace est supportée par un piédestal ou une statuette ; quelquefois aussi elle peut être suspendue au moyen de deux cordons passés dans des oreillettes pratiquées de chaque côté de la glace. Le mouvement de l’aiguille des minutes est donné par un appareil placé au centre du cadran et dissimula dans le pivot des aiguilles. Une minuterie agit sur l’aiguille des heures. Cette pendule a l’avantage de marcher huit jours sans être remontée. Ce qui rend, en outre, ce système particulièrement ingénieux, c’est l’exiguïté de l’appareil, qui n’occupe qu’un tout petit volume — celui d’une montre de femme — et qui se trouve invisible, dissimulé qu’il est par une ornementation de l’axe des aiguilles.

Horloge mystérieuse de M. Henri Robert. Il est peu d’horlogers de Paris, de province ou de l’étranger qui n’aient a l’étalage de leur magasin un de ces singuliers appareils qui attirent la curiosité des passants, en leur posant un problème que nous allons résoudre. L’horloge mystérieuse de M. Henri Robert consiste simplement en un cadran. C’est une glace (sans tain, comme les précédentes) d.s om,40 de diamètre, biseautée, et sur laquelle les heures et les minutes sont indiquées au moyen de chiffres romains argentés ou dorés. Ce cadran, d’une transparence parfaite, est suspendu par deux fils, et l’on peut, sans qu’il en résulte le moindre arrêt ou le moindre dérangement dans l’appareil, lui communiquer un mouvement de