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pêches en caractères colorés sur une feuille de papier revêtue d’une composition chimique, était assez fréquemment employé aux États-Unis. L’alphabet est le même que celui

À ce système, Wheatstone substitua le télégraphe à aiguille, qui est, à proprement parler, un galvanomètre dont l’aiguille dévie dans un sens ou dans l’autre ; généralement

lorsque l’agent expéditeur transmet la lettre en question. Ainsi quatre déviations de l’aiguille de droite à gauche correspondent à l’envoi de la lettre C ; une déviation de l’aiguille de droite à gauche, suivie d’une déviation de

gauche à droite ^ donnent ia lettre D ; trois déviations de droite à gauche suivie d’une déviation de

gauche à droite

don-

Fig. 2. — Alphabet du télégraphe à une leule aiguille de ’Wheatstone. (BlavierA

Fig. 3

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Fig. 4.

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nent la lettre W", et ainsi de suite.

Dans la télégraphie sousmarine on imprime, à l’aide du siphon recorder, une courbe qui ne comporte que deux signaux élémentaires : déviation positive, déviation négative. Ce système rentre donc dans celui de Wheatstone a une seule aiguille. L’alphabet Morse peut y être adapté ; il suffit pour cela de remplacer le trait par une déviation négative et le point par une déviation positive. Une dépêche transmise par Je siphon recorder consiste en une ligne sinueuse dont les sommets supérieurs re. présentent des points, les inférieurs des traits ; les parties inclinées indiquent les intervalles plus ou nioius longs.

Dans les appareils à deux aiguilles, l’alphabet est forme par la combinaison des mouvements simultanés ou séparés des deux aiguilles.

Une oscillation à gauche de l’aiguille de gauche indique la croix ; deux oscillations à gauche indiquent l’A, trois oscillations à gauche indiquent le B ; une, deux ou trois oscillations ù droite indiquent les lettres E, K, G. Il en est de même pour l’aiguille de droite : une, deux, trois oscillations à gauche de cette aiguille indiquent les lettres H, I, II ; une, deux, trois oscillations à droite donnent les lettres N, O et P. Quant aux lettres C, D, L et M, elles sont indiquées par un double mouvement de l’aiguille.

Mjuil Droit ? MainGauCHE

mouvements simultanés des deux aiguilles. Ainsi un coup h droite de l’extrémité inférieure des deux aiguilles donne R ; deux coups à droite, S ; trois coups à droite, T ; de même W, X et Y s’obtiennent par un, deux ou trois coups à. gauche de l’extrémité inférieure des deux aiguilles. U et V exigent deux mouvements simultanés des deux aiguilles dans les deux sens : ces deux aiguilles oscillant à droite, puis à gauche donnent la lettre U ; oscillant à gauche puis à droite, elles donnent la lettre V. Restent les deux lettres Q et Z : elles se font, la première en dirigeant les deux extrémités supérieures des aiguilles l’une vers l’autre, la seconde en dirigeant les deux extrémités inférieures l’une vers l’autre.

Les signes conventionnels : obi, non, compris, attendez, ailes, ainsi que les chiffres, se font par les mêmes signaux que les lettres C, D, E, H, L, M, N, R, U et V ; un signal préliminaire avertit l’agent qui reçoit les signaux suivants représentant des chiffres.

Chaque série de chiffres et chaque mot sont suivis du signe qui représente la croix, auquel le correspondant répond par compris ou non compris ; dans ce dernier cas, l’agent qui transmet recommence sa transmission.

Le télégraphe a aiguilles est de moins en moins répandu.

En Franco, le premier télégraphe électrique, installé en décembre 1844 et combiné par Koy et Bréguet, exécutait les signaux ordinaires du télégraphe aérien de Chappe. Mais comme, dans le nouveau système, il n’y avait de mobiles que les deux pièces correspondant aux ailes, et que le régulateur n’était figuré que par une barre fixe dans sa position horizontale, il ne donnait que la moitié des signaux du télégraphe Chappe, c’est-à-dire que quarante-neuf figures ; le vocabulaire en était donc fort restreint.

Dans la crainte qu’inspirait alors le télégraphe Morse, on remplaça l’appareil de Foy et Bréguet par le télégraphe à cadran de Brégtiet.

Dans ce dernier système, les signaux (lettres et chiffres) sont inscrits sur des cadrans. Le cadran du récepteur comprend, comme celui du transmetteur, vingt-six divisions portant les vingt-cinq lettres de l’alph : ibet et une croix placée au sommet ; à l’extérieur sont marqués les vingt-cinq premiers nombres. Une aiguille mobile autour d’un axe placé au centre du cadran s’arrête sur la lettre ou le chiffre transmis par l’ugent expéditeur ; ce temps d’arrêt est très court. La fin de chaque mot s’indique par un arrêt sur la croix, et fin de la dépêche par la lettre Z suivie de l’arrêt à la croix.

Quand, dans le courant d’une dépêche, il se présente des chiffres k transmettre, l’agent expéditeur fait fuire deux tours à la manivelle de son manipulateur et s’arrête à la croix-L’agent réceptionnaire sait alors que tous les signes qui suivent représentent des chiffres.

Outre ce signal d’indice des chiffres, l’usage a consacré quelques

Mmw Oi

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Fig. 5.

Fig. 6. — Alphabet du télégraphe Estienne.

du télégraphe Morse. L’appareil de Bouse, plus compliqué et un peu moins rapide, marque des lettres ordinaires d’imprimerie sur une bande de papier.

En 1841, Wheatstone imagina un télégraphe à cadran, appliqué en Angleterre et en Écosse en 1846, et aujourd’hui abandonné à cause des dérangements qui survenaient dans le mécanisme. L’alphabet n’était autre que l’alphabet courant.

l’appareil comprend deux galvanomètres placés l’un à côté de l’autre, et dont les deux aiguilles concourent à la formation des signaux.

Le nombre et le sens des oscillations de l’aiguille indiquent les signaux transmis.

Iyalphabet adopté pour l’appareil à une seule aiguille est représenté ci-dessus (fig. 2).

Les barres inclinées qui sont placées sons chaque lettre indiquent le nombre et le sens des oscillations que fait l’aiguille du récepteur

Fig. 7. — Alphabet du télégraphe Baudot.

Ainsi, la lettre C est indiquée par une oscillation à droite suivie immédiatement d’une oscillation à gauche de l’aiguille de gauche ; la lettre D par une oscillation à gauche et une oscillation à droite ; la lettre L par une oscillation à droite suivie d’une oscillation à gauche, et la lettre M par une oscillation à gauche suivie d’une oscillation a droite de l’aiguille de droite.

Les autres lettres sont figurées par des

autres abréviations, dont voici les principales :

aT attendez ; RZ répétez ; BCO bien compris : ZZ + final.

Les signes de ponctuation et autres signes particuliers se donnent en chiffres, quand ils sont indispensables. Dans la pratique, on supprime les signes de ponctuation, on s’arrête seulement pendant un peu Clus longtemps sur croix à la fin du mot, quand il est suivi d’un point.

Dans le service de certains chemins de fer, on a employé dessignes conventionnels pour la reproduction. de phrases se répétant souvent. Ainsi,

5 — 8 signifiait -■ le train part a l’heure.

4 — 3 signifiait : le train est arrivé, etc. Le télégraphe à cadran, à son tour, a presque entièrement disparu, et c’est le télégraphe Morsequi l’a généralement remplacé.

Nous avons donne plus haut l’alphabet du Morse ordinaire ; c’est ce même alphabet qui sert pour le (e7e"graphe Meyer. Seulement chaque lettre ou chaque chiffre est imprimé perpendiculairement à l’axe de la bande de papier, au lieu de l’être suivant cet axe.

Dans l’impossibilité pratique d’avoir, aveu le Morse, plus de deux signes élémentaires (point et barre), on a essayé d’un subterfuge consistant à donner deï significations différentes au point ou h la barre suivant l’empla-