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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 17, part. 1, A.djvu/266

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gnes parallèles à la côte se trouvent quelques petits villages indigènes, au milieu desquels se sont établis des missionnaires protestants. Le climat y est assez salubre ; la température la plus haute atteint 42°. La chaleur dessèche tout pendant le jour, les nuits sont froides, les pluies rares, mais remplacées par des rosées d’une abondance extrême. Il vente

;énéralement du S.-O. et il y passe parfoiseffroyables coups de vent du S.-E. Le

oissqn abonde dans la mer, et l’intérieur de a baie est visitée par d’innombrables bandes de saumons. Les chacals viennent jusqu’à la côte et les reptiles venimeux y sont nombreux. Primitivement cette baie portait le nom de Santa-Crus. Le Portugais Barthélémy Diaz, qui visita le premier, dit-on, •’eue baie en 1486, lit placer sur une petite colonne une croix aux armes du Portugal, l’extrémité de la péninsule qui couvre la Daie au S. Cette petite colonne en marbre, qui a disparu depuis longtemps, fit donner à la péninsule le nom de pointe Pedeslal, qu’elle porte encore. En novembre 1882, la maison Luderitz, de Brème, fonda une factorerie à Angrii-Pequena. L’année suivante, la même maison y envoyait M, Vogelsang, qui achetait aux indigènes appartenant à la tribu hottentote des Grands Namaquas la baie ainsi que le rivage, occupant une superficie de 50 à 60 mille hectares. Cette concession fut faite par les indigènes contre 2.000 marks d’argent, 200 vieux fusils et une certaine quantité de poudre. Les établissements de M. Luderitz se trouvent près de la petite rivière Orange, qui pendant la saison sèche n’est qu’un torrent desséché, sur les rives de la petite baie de Robert. On y trouve deux constructions en bois et dans le voisinage il y a quelques kraals ou huttes, habitées par des indigènes que l’on emploie comme travailleurs. Ce qui manque, c’est l’eau, que l’on est obligé de faire venir du Cap ; une goélette est affectée exclusivement à ce service. La position de la baie d’Angra-Pequeùa est excellente ; elle offre un des meilleurs mouillages de la côte entre l’embouchure du Congo et le cap de Bonne-Esfiérance. C’est l’atterrage ordinaire des baeiniers qui, venant d’Europe, se proposent d’exploiter la pêche de la baleine sur la côte d’Afrique. Le commerce avec l’intérieur se fait au moyen des bêtes de somme, qui seules peuvent être utilisées dans ce pays de sables mouvants. Le trafic est peu important ; les naturels du pays échangent des bestiaux, des peaux, des plumes d’autruche et de l’ivoire contre des fusils, de la poudre, de l’eau-de-vie, du tabac, etc. Antérieurement à l’occupation allemande, ce point était de loin en loin visité par les trafiquants du Cap. Angra-Pequefia prendra certainement une importance politique incontestable comme dépôt de charbon et lieu de ravitaillement des navires. La baie était le point de départ des acquisitions coloniales allemandes de ceile partie de l’Afrique et on donna au commencement le nom d’Angra-Peque3a aux territoires allemands qui depuis ont pris le nom de Lttderitzland. V. Luderitzland, Namaqua- LAiVD et Damaraland.

ANGSTROEM (André-Jean), physicien suédois, né dans la province de Medelpad, le 13 août 1814, mort à Upsal le 21 juin 1874. Il étudia les mathématiques et la physique à Upsal, fut reçu docteur en 1839, et devint successivement observateur d’astronomie en 1843, professeur de physique à Upsal en 1858 et recteur de l’université (1870-1871). De 1867 jusqu’à sa mort, il remplit les fonctions de secrétaire de la Société royale des sciences à Upsal. Angstroem a surtout étudié la chaleur, le magnétisme et tout particulièrement l’optique. Son principal ouvrage, Recherches sur le spectre solaire (Berlin, l8i»9), est écrit en français. L’auteur a donné les longueurs d’onde de la plupart des raies de Frauenhofer et a complété le grand travail de Kirchhoff sur le spectre solaire. Angstroem a revendiqué la découverte de la loi de Kirchhoff, qui fut le fondement de l’analyse spectrale ; il a fait des études relatives au spectre des aurores boréales. La plupart des travaux de ce savant ont paru dans les « Annales de Poggendorf «.

  • ANGUILLOLE s. f. — Zool. et Méd. Parasite

intestinal de l’homme, du pore, de la brebis et de diverses autres espèces animales.

— En c y cl. Au point de vue médical, une seule espèce à’anguillule a de l’importance, c’est l’anguitlula intestinalis ou stercoraiis de Normand et Bavay, rhabdomina strongyloides de Grassi. On observe souventen Cochinchine une forme de diarrhée que Normand et Bavay ont reconnue en 1876 d’origine parasitaire. Dans l’intestin des malades qui succombèrent, ils découvrirent l’A. intestinalis, et dans les selles l’A. stercoraiis, dont ils firent des espèces différentes. Depuis, ces parasites ont été trouvés en Europe ; mais les auteurs se partagèrent sur la qualité de l’espèce. Tandis que Perroncito se rangeait à l’opinion de3 premiers observateurs, Grassi, Leuckart, Golgi et Monti (« Gazette des Hôpitaux • de Milan, 1884) ont admis que les vers appartenaient à la même espèce, mais se présentaient avec des caractères différents, dépendant du milieu d’évolution ; c’est là en somme un phénomène dedimorphisme fréquent chez les animaux inférieurs. Leur opinion est basée sur îa comparaison d’individus trouvés

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dans les selles pendant la vie et dans l’intestin après la mort, et sur l’étude du développement même des larves.

Ces nématodes se présentent sous la forme femelle dans l’intérieur de l’homme (A. intestinalis). Soit par hermaphrodisme, soit par parthénogenèse, ce qui est plus probable, cette forme produit des œufs très nombreux qui laissent échapper très rapidement des larves asexuées très différentes de la mère. Ces larves ont deux destinées différentes : 1° elles s’enkystent dans leur cuticule détachée par une sorte de mue, s’allongent en s’amincissant, et acquièrent un œsophage très long privé des dents dites œsophagiennes : c’est l’ahguillule intestinale ; 2° ou bien elles s’allongent en s’épaississant, perdent leur cuticule et arrivent à maturité. Ici les sexes sont séparés, et les femelles de cette génération diffèrent beaucoup des individus à habitus femelle qui constituent l’A. intestinalis. C’est à cette forme que Bavay et Perroncito ont donné le nom d’A. stercoraiis.

Après la copulation, ces femelles produisent une nouvelle génération de larves, libres cette fois, c’est-à-dire nées hors de l’intestin de l’homme. Elles n’atteignent pas la maturité, s’enkystent en attendant le moment favorable pour se développer, c’est-à-dire l’ingestion par un autre homme. Chez cet hôte elles vont reproduire l’A. intestinalis fécondée par parthénogenèse. D’après Grassi, les larves écloses des œufs de l’anguillule intestinale peuvent subir directement cette transformation. Enfin, il fuit remarquer qu’elle ne peut avoir lieu que dans un milieu animal approprié ; à la température ordinaire, même en été, la maturation n’a pas lieu.

Le nombre de ces parasites dans l’intestin est incalculable ; l’irritation sympathique ciiusée par leur présence est te mécanisme probable des troubles qu’ils causent, surtout dans les pays chauds. Perroneito a prétendu qu’ils pouvaient sucer le sang et déterminer une anémie spéciale. Dans nos climats, où ils pullulent moins abondamment, leur présence peut passer inaperçue et n’aurait été qu’incidemment signalée si une discussion ne s’était naguère élevée à propos de l’anémie des mineurs (v. anémie et ankylostomiase). Chez les ouvriers du Saint-Gothard, d’Anzin, etc., on trouva des anguillules et un autre nématode, l’ankylostome duodénai. Lequel des deux parasites fallait-il accuser ? L’ankylostome fut reconnu coupable.

Étant donné un malade présentant des symptômes d’anémie et des troubles intestinaux, l’examen de3 selles fera savoir si l’on a affaire à l’anguillule ou à l’ankylostome, bien plus redoutable. Si l’on y trouve les vers adultes, le dernier se reconnaîtra à ses dimensions : l’ankylostome mâle a de 8 à 12 millimètres de long, la femelle 10 à 18 ; au contraire l’anguillule n’a que 2 milimètres et demi environ. Les œufs des deux espèces se ressemblent beaucoup, mais ceux de l’anguillule se reconnaîtront à ce que d’ordinaire ils sont réunis par une substance hyaline en cordons de deux à six ; leur forme est plus allongée ; leurs dimensions sont de 65 à 70 raicromillimètres sur 34 à 39 de largeur. Les œufs de l’ankylostome sont le plus souvent isolés, longs de 54 à 65 micromillimètres, larges de 38 à 44. De plus, tandis que l’existence de l’ankylostome dans l’intestin s’acccompagne de la présence d’un grand nombre d’oeufs dans les selles, il n’en est pas de même pour l’anguillule, dont les œufs sont rares dans les selles, où ils ne se montrent que sous l’influence d’un drastique, et encore contiennent-ils dès lors un embryon formé. Le point capital du diagnostic est le suivant : dans l’helminthiase anguillulaire, les selles contiennent la larve du parasite ; au contraire, dans l’ankylosiomiase elles ne contiennent que des œufs (Bizzozero et Firket, Microscopie clinique). Encore ce caractère ne peut-il s’appliquer qu’aux selles examinées aussitôt après leur évacuation ; plus tard en effet, tes œufs de l’ankylostome auront pu, si le temps est chaud, se développer et mettra l’embryon en liberté, et il est impossible de distinguer les larves.

Le traitement consiste à expulser les parasites au moyen de l’extrait éthéré de fougère mâle.

ANGUISIA s. f. (an-gui-zi-a — du lat. anguis, serpent), Zool. Genre de bryozoaires cyclostoniates, créé en 1882 par le Dr Jullien pour une espèce habitant le fond des mers à une grande profondeur.

— Encycl. Le genre Anguisia a pour caractéristique : zoarîum fixe, non articulé ; zoécies tubuleuses, ponctuées, tantôt mono sériées, tantôt bisériées et alternes ; bourgeonnement zoécial se faisant sur la portion la plus convexe des zoécies par une sorte d’empâtement qui embrasse toute la région dorsale de cette convexité ; ovicelle vésiculeux, ouvert en avant par un orifice saillant, placé aux points de bifurcation du zoarium.

M. le Dr Jullien place les anguisia après les crisies, dont elles diffèrent par l’absence d’articulations et par la forme de l’ovicelle. L’espèce type du genre, la seule jusqu’ici connue, est Yanguisia verrucosaj. Jull., connue et décrite d’après des fragments ramenés par les dragages du « Travailleur » en 1831 dans l’O^ean et la Méditerranée, à

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des profondeurs variant entre 555 et 2.018 mètres.

ANGDS (Joseph), théologien anglais, né à Bolam (Northuinberland), le 16 janvier 1816. Nommé secrétaire delà Société des missions baptistes en 1840, il devint, en 1849, président du collège baptiste de Stepney, qui fut transféré à Londres en 1857. Le docteur Angus a fait partie de la commission chargée de reviser le Nouveau Testament. On lui doit des ouvrages estimés, notamment : Manuel de la Bible, qui a été traduit en français, en 1858, par MM. Bost et Bochedieu ; Manuel de la langue anglaise ; Littérature anglaise ; le Christ ; Notre vie ; etc.

  • ANGuSTIÉ, ÉE adj. Resserré. — Supprimé

dans le ûict. de l’Acad., éd. de 1877.

" ANHALT. — Le duché d’Anhalt a une superficie de 2.347,4 kilom. carrés. Sa population, d’après le recensement du Ié décembre 1885, s’élève à 247.603 hab., soit 105,5 hab. par kilom. carré. En 1880, elle était de 232.592 hab., et en 1875 de 213.5S5 h ; ib. La religion dominante est le protestantisme ; les catholiques ne sont qu’au nombre de 4.541, et on y compte 1.752 israélvtes. La population se répartit presque également entre la campagne, où l’on trouve 2.277 villages, et les villes qui sont au nombre de 22. Des habitants, 32,2pour 100, s’occupent d’agriculture ; 43,6 pour 100 d’industrie et d’exploitation des mines ; 9,6 pour 100 de commerce et 4,8 pour 100 exercent des professions libérales. L’année se compose du régiment d’infanterie n° 93, appartenant à la 7» division du 4« corps de l’armée de l’empire allemand. Les couleurs du drapeau sont le vert et le blanc.

Le budget de l’exercice 1886-1887 s’élevait k 17.505.300 marks pour les recettes, et à 17.514.300 marks pour les dépenses. Les villes principales sont : Dessau, 27.584hab. ; Bernbourg, 21.464 hab ; Coethen, 17.460 hab. ; Lerbst, 15.072. ANHARMONIQUE adj. (a-nar-mo-ni-kede a priv., et harmonique). Math. Usité seulement dans l’expression : rapport anharmoniqob, qui, étant donnés quatre points en ligne droite, désigne le quotient des rapports des distances de deux quelconques de ces points aux deux autres, quand ce quotient est différent de l’unité. Le rapport anharmonique devient proportion harmonique quand le quotient est égal à — l.

— Encycl. Soit quatre points en ligne droite A, B, C, D ; les distances de ces points deux à deux sont des segments positifs quand ils sont parcourus dans un sens convenu, et négatifs en sens contraire, en sorte que AC = — CA, CD = — DC, etc.

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A

B

D

Cela posé, on nomme rapport anharmonique des quatre points un quotient tel que ÇA. DA CB ’ DB

des rapports entre les distances du point C aux points A et B, et les distances du point D aux mêmes points A et B. On le désigne par la notation

(ABCD)

qui indique que l’on prend dans le premier rapport les distances de C à A et B, et dans le second celles de D à A et B. On pourrait de même prendre les distances de Li et B à A et C, ce qui donnerait un autre rapport anharmonique :

On peut ainsi, avec quatre points, former vingt-quatre rapports anharmoniques ; mais six seulement sont distincts, car le rapport anharmonique de quatre points n’est pas altéré quand on échange entre eux deux de ces points, pourvu qu’on échange en même temps les deux autres entre eux. Étant donnés trois points ABC en ligne droite, on peut toujours trouver un quatrième D, sur cette droite, tel que le rapport anharmonique des quatre points ait une valeur donnée, pourvu que cette valeur soit différente de zéro, de 1 et de l’infini.

Quand le rapport est égal à — 1, on a une division harmonique Un faisceau de quatre droites O-MNPQ divise une transversale quelconque de telle sorte que le rapport anharmonique de quatre

points d’intersection, (ABCD) - (A’ B’ C D’) est indépendant de la transversale choisie ; les droites du faisceau s’appellent rayons.

En considérant le sommet du faisceau comme un centre de projection conique ou perspective, on énonce le théorème en disant que le rapport anharmonique de quatre pointa est projectif.

Le rapport anharmonique des points d’intersection s’appelle rapport anharmonique du faisceau ; on le désigne par la notation

(O.ABCD),

Ce rapport n’est pas changé quand on remplace quelques-uns des rayons du faisceau par leurs prolongements. Il est le même pour tous les faisceaux qui ont les mêmes angles, notamment pour ceux qui ont leur sommet en un point quelconque d une circonférence et dont les droites passent par quatre points fixes de la circonférence ; il s’appelle alors rapport anharmonique des quatre points de ta circonférence. Il est aussi le même pour tous les faisceaux ayant leur sommet au centre de la circonférence, et dont les rayons passent par les points d’intersection de quatre tangentes fixes avec une tangente quelconque ; il s’appelle alors rapport anharmonique des quatre tangentes ; on voit, de plus, que le rapport anharmonique des quatre tangentes est égal au rapport anharmonique des quatre points de contact. Ajoutons à ce3 définitions quelques propriétés fondamentales : lo quand deux faisceaux de quatre droites ont le même rapport anharmonique et un rayon homologue commun, les points d’intersection des rayons de l’un d’eux avec leurs homologues de l’autre sont en ligne droite ; d’où l’on déduit que deux faisceaux qui ont un rapport anharmonique égal ont aussi leurs autres rapports anharmoniques égaux ; 2° quand deux autres groupes da points ont un rapport anharmonique égal et un point homologue commun, les droites qui joignent les autres points homologues sont concourantes ; d’où Ion peut déduire que si deux groupes de quatre points ont un rapport anharmonique égal, leurs autres rapports anharmoniques sont aussi égaux.

Lorsque quatre plans passent par une même droite, et qu’on les coupe par un plan quelconque, le rapport anharmonique du faisceau des droites d intersection est indépendant du plan choisi, car si l’on prend deux de ces faisceaux, leurs rayons se coupent deux à deux en quatre points appartenant à l’intersection de deux plans et le rapport anharmonique de chacun des faisceaux est égal à celui de quatre points ; ce rapport anharmonique constant est par définition le rapport anharmonique du faisceau de quatre plans.

On appelle rapport anharmonique de quatre points pris sur un grand cercle d’une sphère le rapport anharmonique du faisceau des rayons passant en ces points. Le rapport anharmonique d’un faisceau de quatre arcs de grand cercle issus d’un même point sur une sphère est le rapport anharmonique des quatre points d’intersection de ces arcs avec un arc de grand cercle transversal quelconque. Cela permet d’étendre aux figures sphériques les démonstrations relatives aux figures planes fondées sur la considération du rapport anharmonique.

La théorie du rapport anharmonique est très simple, très féconde en applications. Nous renvoyons pour les développements au Traité de Géométrie supérieure de Chasles.

  • ANHOLT, petite lie de Danemark, au

milieu du Kattégat, district de Randers, à. 56 kilom. N.-E. d« Grenaa (Jutland), à 00 kilom. S.-O. de l’île de Lœaœ et a 45 kilom. à l’O. de la côte de Suède. Le phare de l’île se trouve par 56° 44’ de lat. N. et 9° 19’ 5" de long. E. La plus grande longueurd’Anholt, du N.-E. au S.-O., est de 10 kilom., et sa plus grande largeur de 4 kilom. Sa superficie est de 2t,6 kilom. carrés et sa population de 167 hab. L’Ile est basse et entourée de récifs dangereux qui, dans plusieurs endroits, s’étendent beaucoup au large. Le sol se compose surtout de gravier et de sable en partie recouverts de varech et de nard. La partie cultivée de l’Ile se trouve sur la côte occidentale ; les autres parties sont couvertes de sables mouvants. Le terrain cultivé consiste en une mince couche d’argile qui repose sur le sable. On y cultive surtout le seigle et un peu d’orge. L’île possédait autrefois des forêts de sapins, pins et genévriers, dont il reste encore beaucoup. Après que les habitants eurent en grande partie détruit les forêts pour l’extraction du goudron, les sables mouvants augmentèrent et, depuis 1643, ils envahirent et ravagèrent l’Ile en détruisant les terres cultivables. Un phare est construit sur la partie orientale, à 37 mètres de hauteur, et se voit k 26 kilom. de distance. Il n’y a qu’un village dans l’Ile, celui d’Anholt, sur la côte occidentale-, il est composé d’une église, de seize fermes et vingt-sept maisons. Près de l’extrémité du récif N.-E. de l’Ile se trouve le phare flottant de Knobden. L’Ile d’Anholt a une grande importance pour la navigation entre la mer du Nord et la mer Baltique. Elle surveille et domine les embouchures septentrionales du Sund, du Grand -Belt et du Petit- Belt.

Anholt fut occupé par les Anglais, après le bombardement de Copenhague en 1807,