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l’âge où le service militaire 1© réclama. Il était depuis dix mois à l’École de gymnastique de joinville-le-Pont, quand il fit la connaissance de M. Cazaux, ancien té’ nor du Grand-Théâtre de Marseille, en 1870. Ce dernier, en l’entendant chanter, trouva en lui l’étoffe d’un Duprez ou d’un Poultier. Il s’agissait alors de ne plus rester un simple maître d’armes et de franchir le plus promptement possible la distance qui sépare le Conservatoire de la caserne. Une fois admis, c’est avec ardeur qu’il suivit, en 1882, les classes de chant et d’opéra de MM. Bussine et Obin. Au concours de 1SS5, il triompha encore plus devant la presse que devant le jury. Un critique compétent écrivit te lendemain de cette solennité : • Des deux premiers prix, le seul vrai est celui de M. Duc, un ténor à la voix absolument parfaite. Ce grand garçon, au physique avantageux, sera le Villaret de l’avenir. ■ Engagé à l’Opéra par MM. Ritt et Gailhard, à la suite de son brillant concours, il y débute le 31 août de la même année dans le rôle d’Arnold, de Guillaume Tell. < Depuis les commencements de Villaret, dit M. Léon Kerst, on ne se souvenait pas à l’Opéra d’une réussite aussi éclatante dans sa spontanéité. En fait, il s’afit d’un ténor complet, réunissant les qualités e charme et de vaillance qui font les grands artistes. Dès à présent il est sans défaut en tant que chanteur, et son généreux organe de ténor accomplit sans le moindre heurt, sans la plus petite faiblesse, le parcours de deux octaves dé la gamme, d’ut en ut. • Il effectua son second début, au mois de novembre, par le rôle d’Eléazar de la Juive, qu’il chanta si parfaitement que les applaudissements éclatèrent en même temps de la

salle et des coulisses. Il reprit en victorieux Raoul, des Huguenots, et Robert le Diable ; puis créa Karloo, de Patrie, à côté de Lassalle et de Mm’ Krauss. Le public les confondit, en les rappelant avec le même enthousiasme. Après le départ de M. Jean de

Reszké, il représenta le Cid avec la mâle énergie qui convient aux héros de Corneille.

Verdi a désigné M. Duc comme un des principaux interprètes, à Paris, de son Othello.

DUCAJU (Joseph-Jacques), sculpteur belge, né à Anvers en 1823. Les principales œuvres de cet artiste distingué sont les statues de : Boduognat, David Teniers, Henri Leys, érigées sur des places publiques de la ville d’Anvers ; la Chute de Babylone, au musée de Bruxelles ; le Silence et la Mort, à Saint-Pétersbourg,


•* DU CAMP (Maxime), littérateur et voyageur français, né à Paris en 1822. — En 1880, il a été élu membre de l’Académie française, en remplacement de M. Saint-René Taillandier ; il fut reçu le 23 décembre de la même année, et ce fut M. Edme Caro qui lui répondit. Depuis, il a répondu, en qualité de directeur de l’Académie, aux discours de réception de M. Sully-Prudhomme (1882), et de M. Hervé (1887). Quelque temps auparavant (juin 1885), il avait été désigné pour prononcer, au nom de l’Académie française, un discours officiel aux funérailles de Victor Hugo ; il dut y renoncer, en raison de l’attitude hostile des journaux intransigeants qui excitaient vivement la population parisienne à siffler l’auteur des Convulsions de Paris, et ce fut M. Émile Augier qui le remplaça.

Depuis 1876, M. Maxime Du Camp a publié : les Ancêtres de la Commune ; Attentat de Fieschi (1877, in-12) ; Histoire et critique ; Études sur la Révolution française ; Souvenirs de voyages (1877, in-12), recueil d’articles parus dans les journaux ou les revues ; les Convulsions de Paris (1878-1879, 4 vol. in-16), histoire documentaire de la Commune, qui lui a fait beaucoup d’ennemis (v. convulsions) ; Souvenirs littéraires (1882-1883, 2 vol. in-8°), ouvrage très curieux par les renseignements de première main qu’il donne sur la plupart des écrivains contemporains, et notamment sur ceux avec qui l’auteur entretenait d’étroites relations : Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Louis Bouilhet, Louis de Cormenin ; la Charité privée à Paris (1885, in-8°) ; la Vertu en France (1887, in-8°) ; Paris bienfaisant (1888, in-8°). Ce dernier ouvrage et la Charité privée à Paris complètent d’une façon heureuse, en mettant en lumière les diverses institutions charitables de la capitale, le magistral ouvrage de M. Maxime Du Camp, Paris, ses fonctions, ses organes.


DUCAN (canal de), détroit de l’Amérique du Nord, sur la côte du territoire de l’Alaska, par 56» 38’ de lat. N. L’entrée du canal est divisée par une lie en deux canaux, dont l’un, à l’E., porte le nom de détroit de Wrangel.

, DUCARRE (Nicolas), industriel et homme politique français, né à Lhuis (Ain) en 1819.

— Il est mort à Lyon le 2 juillet 1883. Depuis 1876 il était rentré dans la vie privée.

•DCCASSB (Jean-Marie-Auguste), médecin français, né à Toulouse le 26 avril 1786.

— Il est mort dans cette ville le 7 mai 1879.

"DU CASSB (Pierre-Emmanuel-Albert, baron), écrivaia militaire français, né à Bourges le 16 novembre 1813. — Depuis 1877 M. Du Casse a publié : Variétés militaires (1879, in-l 2) ; les Origines (1880, in-12) ; M. Patau (1881,

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in-12) ; îes Rois frères de Napoléon /•» (1883, in-8<>) ; le Panthéon fiéchois (1883, in-8») ; Souvenirs de Saint-Cyr et de l’École d’état-major1886, in-18) ; Supplément à la correspondance de Napoléon /« (1887, in-18) ; etc. Le baron Du Casse a écrit sous les pseudonymes de Pierre de Laeonr et de Valais de Forville.

DUCASSB (Félix), publiciste français, né & Saverdun (Ariège) en 1844. Fils d un ministre protestant, il collabora d’abord à un journal de Genève, ila Suisse radicale >, dirigé par M. James Fazy, puis vint à Paris tenter la fortune littéraire. Lorsque la loi du 6 juin 1868 eut rétabli le droit de réunion, il se manifesta comme un des plus fougueux orateurs des clubs populaires, où la violence des énergumènes faisait les affaires de l’Empire bien plus qu’elle ne profitait aux idées libérales, et fut à diverses reprises élu président des réunions les plus tumultueuses. Pendant le siège de Paris, il se rendit en province, à Bordeaux, puis à Toulouse, où il collabora au journal de M. Duportal, • l’Emancipation •. puis se fit nommer capitaine

d’état-major, lorsque son chef de file eut été promu préfet de la Haute-Garonne par le gouvernement de la Défense nationale. Compromis avec M. Duportal dans la tentative d’insurrection communaHste du 21 mars 1871, il fut déféré à la cour d’assises de Pau, qui l’acquitta de ce chef ; mais un peu plus tard il reparut devant celle de Toulouse, sous l’inculpation d’avoir envahi et brisé les presses d’un journal qui faisait concurrence au sien, • la Gazette du Languedoc •, et fut condamné à quinze mois de prison. Après avoir subi sa peine, revenu à des idées plus sérieuses, il se fit recevoir pasteur protestant, puis professeur agrégé à la Faculté des lettres de Lausanne et devint membre de l’Institut national de Genève (1876). La même année il publia une réfutation des théories de Darwin : Étude historique et critique sur le transformisme et les théories qui s’y rattachent (1876, in-8°). En 1877, M. Félix Ducasse a été nommé président du consistoire de l’Église chrétienne évangélique de Bruxelles.

DU CASSE (Anne-Elisa, dite Aijob), cantatrice française, née & Valparaiso (Chili) vers 1846. Elle vint fort jeune en France, et comme ses parents voulaient en faire une pianiste afin qu’elle gagnât sa vie de bonne heure, elle entra au Conservatoire de Paris, où elle obtint un prix de solfège. Laget l’accepta comme accompagnatrice auprès de ses élèves, ce qui lui permit de profiter des leçons de cet excellent professeur. Les heures dont elle pouvait disposer, elle les employait à courir le cachet en ville et dans les couvents. Cette jeune fille, si active, intéressa M°>e Caroline Duprez, qui l’aida de ses conseils et la forma pour le grand art de la déclamation lyrique. Elle débuta, au commenceraentde 1867, au théâtre de Brest. Engagée la même année au Théâtre-Lyrique, M. Carvalho ne lui confia d’abord qu un bout de rôle dans la. Flûte enchantée. Elle se montra bientôt dans Siebel de Faust, et, après avoir remplacé, au pied levé, M’e Daram, qui venait d’abandonner le page Stephano, de Roméo et Juliette, elle se fit vivement applaudir sous les traits de Mab, delà Jolie fille de Perth. Dès lors, elle aborda sans crainte : Georgette, du Val d’Andorre ; Nancy, de Marina ; Èffle, du Brasseur de Preston ; Annette, du Freyschutz ; Nérine, del7m<o ;Laurette, de Richard-Cceur-de-Lion ; etc. Elle créa, en 1869, Formosa, à’En prison, de Guiraud, et Irène, de Riensi, de Wagner. Sous la direction éphémère de Pasdeloup, elle ne put faire qu’une courte apparition dans le rôle de Thérèse, de Don Quichotte, d’Ernest Boulanger. Le théâtre ferma et la guerre survint. Quand se rouvrirent, en 1871, les salles de spectacle, Mlle Alice Ducasse prit rang parmi les pensionnaires de l’Opéra-Comique. Elle chanta pour ses débuts : Brigitte, du Domino noir ; Jenny.de la Dame blanche et Raphaéla, d’Haydée. Elle réussit mieux encore dans Nicette, du Pré-aux-Clercs, et surtout dans Madeleine, du Postillon de Longjumeau. Depuis, on n’a cessé de l’applaudir dans le répertoire, interprétant tour à tour : Suzanne, des Noces de Figaro ; Jacquefine, du Médecin malgré lui ; Jeannette, des Noces de Jeannette ; Rita, de Zampa ; Mirza, de Lalla-Bouck, un de ses meilleurs rôles ; Madame Darbel, de l’Eclair ; Milady, de FraDiavolo ; Papagena, de la Flûte enchantée ; Georgette et Rose Friquet, des Dragons de Villars ; Edile, de Joconde ; etc. Elle a créé en outre : Margot, des Trois Souhaits, de Poise (1873) ; Carita, du Florentin, deLeûepveu ; Gillotin, de Gille et Gillotin, d’Ambroise Thomas (1874) ; la Comtesse, de l’Amour africain, de Paladilhe (1875) ; Joséphine, des Travestissements, d’Albert Grisar ; Eva, de Suzanne, de Paladilhe (1879) ; la servante, du Pain bis, de Théodore Dubois, et Pépita, dans la pièce de ce nom de MM. Delahaye père et fils. Après l’incendie de l’Opéra-Comique, MH» Alice Ducasse n’a plus reparu sur aucune scène parisienne. Elle a chanté avec une voix chaude et pénétrante, dans le salon littéraire et artistique de Mme Adam, une ou deux des mélodies bretonnes recueillies par M. Bourgault-Ducoudray. C’était finir comme elle avait commencé, par la Bretagne. Le talent de MH° Ducasse était surtout gracieux et fin. Elle chanta toujours avec goût et apporta le plus grand soin dans

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la composition de ses rôles. Grande admiratrice de la musique allemande, elle doit néanmoins la meilleure part de ses succès aux compositeurs français, aux mélodistes tels qu’Auber, Adam et Félicien David.

DCCAT1 (Angelo), jurisconsulte et homme politique italien, né à Trente le 29 avril 1808. Reçu docteur & l’université de Padoue en 1836, il se fit inscrire au barreau, où il brilla comme avocat en même temps qu’il se mêlait, comme citoyen, à toutes les menées révolutionnaires et aux luttes entreprises contre

la domination autrichienne. Exilé en 1848, il rentra peu de temps après grâce à l’amnistie accordée par le gouvernement, mais se vit en butte à toutes sortes de persécutions politiques. Accusé une première fois de haute trahison et acquitté, il fut poursuivi une seconde fois et rayé du barreau de Padoue. Il se transporta alors à Florence, où il exerça la profession d’avocat jusqu’en 1859. Rentré à Padoue après la cession de la Vénétie, il y fut nommé professeur de droit commercial à l’université (1866), puis passaà l’université de Bologne (1869). Plusieurs fois élu député par la ville de Trente à la diète d’Inspruck.au temps de la domination autrichienne, il avait constamment décliné le mandat que lui conféraient ses concitoyens ; en 1867, il fut élu député au Parlement italien par les deux collèges d’Adria et de Tiene et opta pour le premier. On lui doit divers traités juridiques estimés : Leçons de droit commercial, financier et maritime (Padoue, 1868) ; Remarques sur les principales différences qui existent entre les dispositions du nouveau code de commerce italien et celles du code de commerce allemand (1869). — Son fils, Gustave Ducati, dirige la revue de droit le «Studiogiuridico internazionale • de Milan, et la • Rivista internazionale >, à laquelle il a fourni d’importantes monographies.

Du Cerceau (les), leur vie et leur œuvre, d’après de nouvelles recherches, par le baron Henry de Geymuller (Paris, 1887, in-4o, il-lustré). Peu de familles ont laissé dans l’histoire de l’art français une trace aussi glorieuse que les Du Cerceau. Il n’est personne qui ne sache quel ensemble merveilleux de modèles a créés Jacques Androuet Du Cerceau, le fondateur de la dynastie, à la fois architecte, graveur, ornemaniste ; depuis plus de trois siècles l’architecture et les arts décoratifs n’ont cessé de tirer de sa succession le plus brillant parti. Cependant rien n’était plus obscur que ce qui touchait aux Du Cerceau. Les esprits les plus sagaces avaient échoué à débrouiller un tel chaos. M. de Geymuller, en y apportant enfin la lumière, a rendu à l’art le plus signalé service. On sait et l’extrême conscience et la puissance d’investigation du très érudit architecte suisse. Peut-être n’a-t-il jamais accumulé autant de preuves que dans cette

monographie, monument définitif élevé a la gloire des Du Cerceau. Le catalogue complet de tous les dessins, de toutes les estampes de Du Cerceau, qui termine le volume, est d’un prix tout particulier pour les iconophiles.

, DD CHAFFADT (Césaire-Léon Amaudric, comte), homme politique français, né à Digne (Basses-Alpes), 19 mai 1827. — Il est mort à Digne le 7 juin 1884.

DUCHARTRE (Pierre - Étienne - Simon), botaniste français, né à Portiragnes (Hérault) en 1811. M. Duchartre a été pendant de longues années professeur de botanique à la Faculté des sciences de Paris ; depuis 1861, il est membre de l’Académie des sciences ; il a pris sa retraite comme professeur en 1886. On doit à M. Duchartre plusieurs publications importantes, notamment : le quatrième et dernier volume du Manuel général des plantes, arbres et arbustes de Jacques et Hérincq (1862, in-12) ; Éléments de botanique (1867, in-8°) ; Rapport sur les progris de la botanique physiologique (1868, in-8»), publié à la suite de 1 Exposition universelle de 1867 ; Oôseruattons sur le genre Lis (1871, in-8°) ; Observations sur le lilium Thomsonianum (1872, in-8») ; Quelques observations sur les caractères anatomiques des sostera et des cymodocea (1873, in-8») ; Observations sur la germination et sur la formation première de quelques espèces de lis (1874, in-8») ; Une visite de deux heures au jardin de l’Isola Relia, sur le tac Majeur (1874, in-8") ; Notions sur l’organisation des fleurs doubles (1878, in-8°) ; Observations sur les marronniers hâtifs (1879, in-8o) ; Notice sur le jardin du Hamma, près d’Alger (1880, in-8») ; Observations sur les fleurs doubles des bégonias tubéreux (1880, in-8") ; Note sur le bégonia Socotrana (1885, in-8°). M. Duchartre est officier de la Légion d’honneur depuis 1867.

. DUCBASSEINT (Jean-Baptiste-Félix Delapchibr), homme politique français, né à Lezoux (Puy-de-Dôme) le 20 janvier 1814.-Le 21 août 1881, il fut réélu dans l’arrondissement de Tbiers, prit part a la discussion des propositions de loi d’organisation municipale (1883) et vota pour le rétablissement du divorce, contre les conventions avec les compagnies de chemins de fer (1883), pour la proposition Barodet tendant à la revision de la constitution (1884), contre les lois protectionnistes, contre le ministère Ferry

(30 mars 1885). Aux élections du 4 octobre 1885, il fut élu au scrutin de ballottage par

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76.314 voix, sur 131.907 votants, député du Puy-de-Dôme et se prononça pour l’expulsion des princes (1886).

DUCHATBAU, groupe de trois lies désertes de l’archipel delà Louisiade (Océanie), par no 16’ 41" de lat. S. et 150" 2’ 36" de long. E.

. DUCHATEL (Charles - Jacques - Marie-Tanneguy, comte), homme politique français, né à Paris le 19 octobre 1838. — Le 27 mars 1878, M. le comte Duchâtel fut nommé ministre plénipotentiaire en Belgique, et un décret du 17 avril 1880 lui confia le poste d’ambassadeur à Vienne ; mais il donna sa démission après l’avènement du cabinet Gambette. Aux élections du 4 octobre 1885, il se présenta à la députation dans la Charente-Inférieure, comme candidat républicain indépendant et en dehors de toute liste ; il obtint au premier tour 15.968 voix, fut porté sur la liste républicaine unique, au scrutin de ballottage, et fut élu le sixième sur sept. Il a voté contre l’expulsion des princes (1886), pour le ministère Rouvier (31 mai 1887) et contre la proposition Pelletan ayant pour but de reviser la constitution (30 mai 1888).

" DU CHATELUER (Armand-René Maofras), écrivain français, né à Quimper le 7 avril 1797.— Il est mort à Kernuz, près de Pont-1’Abbé (Finistère), le 8 mai 1885. Ce laborieux écrivain continua jusqu’à la fin ses études sur l’histoire de Bretagne pendant la période révolutionnaire. Parmi ses dernières communications à l’Académie des sciences morales, dont il faisait partie comme membre correspondant depuis 1858, on cite : l’Église pendant la Béuotutton (septembre 1878) ; Un essai de socialisme (1793, 1794, 1795), réquisitions, maximum et assignats (janvier 1885). On doit encore à M. Du Chatellier : le Finistère et la persécution religieuse après le 18 fructidor an V (Angers, 1882, in-8") ; Études sur quelques anciens couvents de la Bretagne (Angers, 1884, in-8°) ; Quelques journées de la première République dans les départements bretons (Nantes, 1884, in-8») ; le Maire Leperdrit (Nantes, 1885, in-8«) ; les Laênnec sous l’ancien et le nouveau’régime, de 1736 d 1836 (Vannes, 1885, in-8°). M. Du Chatellier a également édité la Correspondance du conventionnel Guermeur (1884, in-89).

DUCHÉ (Emile), médecin français, né à Auxerre en 1814. Reçu docteur en 1839, il vint exercer aux environs de sa ville natale. M. Duché se tint toujours à l’écart de la politique ; il est cependant membre du conseil général depuis 1874, mais il s’attache, dans cette assemblée, aux questions relatives aux enfants assistés et à la protection du premier âge. On mémoire sur la Question des tours, qu’il présenta en 1888 & l’Académie de médecine, fut très remarqué. M. Duché a reçu du ministère de l’Intérieur deux médailles d’argent pour ses travaux sur la statistique, l’ethnologie et la démographie médicale de

l’Yonne. À l’Exposition universelle de 1876, il obtint également une médaille pour ses travaux résumant la distribution géographique de certaines maladies de l’Yonne. M. Duché est membre du conseil d’hygiène, et, depuis de longues années, secrétaire général de la Société médicale de l’Yonne. On lui doit un certain nombre de travaux, dont les plus importants sont : Une question de races dans le département del’yo>me(1860) ; Recherches sur la vie moyenne dans les cantons et communes du département de l’Yonne (1863) ; Étude historique sur les enfants assistés de l’Tonne (1865) ; De la distribution des races humaines à la surface du globe {l&6S) ; le Dépôt de mendicité (1876) ; la Question des tours pour les enfants abandonnés (1878) ; Distribution géologique et géographique de la taille, des hernies, des mauvaises dents, et de l’aptitude militaire dans les 37 cantons de l’Yonne (1878) ; Une saison à Contrexiville (1881) ; Esquisse d’une géographie médicale de l’Yonne (1881) ; Questions d’hygiène à propos de la fièvre typhoïde (1883) ; Recherches sur te choléra dans l’Yonne (1858-1884). On cite encore de M. Duché des notices biographiques estimées sur : Pierre Larousse, dont il était l’ami ; Bourdois de Lamotte, Robineau-Desvoidy, Bally, Joseph Fourier, Bertillon, Leroercier (du Muséum), Larabit, Charles Lepère, Paul Bert, Charles Flandin, etc.

DUCHÉ (Antoine-Marie-Scévola), homme politique français, né à Saint - Étienne en 1843, mort le 24 décembre 1887. Fils d’un représentant du peuple proscrit par le second

Empire, il resta en Angleterre avec son père jusqu’en 1865 et y dirigea diverses entreprises industrielles. Rentré alors en France, il débuta dans la presse républicaine de Paris et ne cessa de montrer le plus sincère dévouement à la démocratie, après comme

avant les événements du 4 septembre 1870. Secrétaire général de la Loire après la proclamation de la République, il fut porté,

aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste. Elu au scrutin de ballottage, il déposa, de concert avec M. Crozet-Fourneyroa, une proposition concluant à l’abrogation des lois qui avaient autorisé les princes d’Orléans et les Bonaparte à séjourner en France. Il a voté pour le cabinet Rouvier, interpellé par les groupes radicaux de la Chambre le jour même de sa constitution (31 mai 1887).

  • DUCHBSNE (Édouard-Adolphe), médecin