Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 2, part. 2, Be-Bi.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BESS

Cette histoire abonde en singularités, qui montrent l’absence d’esprit critique de son auteur. D’après Besse, les tours de Careassonne s’inclinaient devant Charlemagne ; cet empereur faisait jaillir des sources, rien qu’en frappant la terre de son épée, etc.

BESSË (Pierre), prédicateur français, né vers 1568 à Rosiers dans le Limousin, mort à Paris en 1639. Docteur en Sorbonne, il fut principal du collège de Pompadour, et acquit par ses prédications une grande réputation d’éloquence, qui le fit nommer prédicateur de Louis XIII et aumônier de Henri de Bourbon, prince de Condé. Il a laissé" des sermons, notamment un Carême souvent réédité, ainsi que divers autres ouvrages : Des qualités et, des bonnes mœurs des prêtres, etc.

CESSÉ (Henri de), sieur de la Chapelle-Milon,

— mort en 1693. Il fut membre et secrétaire de l’Académie des inscriptions et médailles, et c’était lui qui rédigeait les procèsverbaux des délibérations. On croit généralement qu’il est l’auteur de la Relation des campagnes de Rocroi et de Fribourg, en l’année 1643 et 1644 (Paris, 1673). Ce récit, remarquable par l’élégance du style, a été reproduit dans les Petits chefs-d’œuvre historiques, publiés par Firmin Didot en 1846.

BESSÉ (Joseph de), médecin français, né à Peyrusse vers 1670. Il fut premier médecin^ de la reine douairière d’Espagne et vint s’établir à Paris, où il soutint contre Helvétius, père du philosophe, une controverse au sujet de son livre intitulé ; ('Économie animale. Bessé, qui mourut à Paris dans un âge avancé, a laissé, outre de savantes dissertations, divers ouvrages, dont les principaux sont’ : Des passions de l’homme (1699) ; Recherches analy~ tiques sur la structure des parties du corps >«-, main (1701, 2 vol. in-8°) ; Lettre à l’autew du nouveau livre de l’Économie animale(1723), etc.

BESSÉGES, comm. de France, dép. du. Gard, arrond. d’Alais ; pop. aggl. 6,577 hab.

— pop. tôt. 7,055 hab. Riches mines de houille et de fer, dans lesquelles on trouve fréquemment des végétaux fossiles ; chemin de fer qui fait communiquer cette localité avec la Grand’-Combe et Alais.

BESSEL (Godefroi de), chroniqueur allemand, né à Buccheim, près de Mayence, en 1672, mort en 1749. Il fut employé à diverses missions par Lothaire François, archevêque de Mayence, qui le nomma membre de son conseil privé, et par l’empereur Charles VI. Elu abbé de Gottwich en 1714, il sauva la bibliothèque de son couvent lors de l’incendie qui le consuma. On lui attribue le Chronicon Gottwicense, etc. (1732, in-fol.), dans la rédaction duquel il eut pour collaborateur Joseph de Hahn. —

BESSEL (Frédéric-Guillaume), célèbre astronome allemand, né à Minden en 1784, mort en 1846, fut nommé, sur la recommandation d’Olbers, inspecteur des instruments astronomiques de l’université de Kœnigsberg. En 1812 et en 1813, il présida à la construction dé l’observatoire de cette ville, où il professait l’astronomie. Il était associé étranger de notre Académie des sciences. On lui doit : Recherches sur la longueur du pendule simple à secondes pour Berlin ; Observations astronomiques ; Tableau des recherches faites de 1835 à 1838, pour l’établissement d’un mètre-étalon pour la Prusse, etc.

BESSEMER (Henry), ingénieur anglais, d’origine bretonne, né vers 1810, était resté inconnu du public, malgré plusieurs inventions mécaniques assez remarquables, lorsque. son nom fut mis soudain à l’ordre du jour de la presse européenne et des sociétés scientifiques, par une nouvelle méthode de production de l’acier. Ces procédés, expérimentés en France par M. Frémy, dans les ateliers Jackson, et discutés par des hommes spéciaux, ont définitivement introduit une révolution économique dans les usines métallurgiques ; de plus, les études expérimentales pratiquées par les savants à ce sujet ont révélé des éléments nouveaux dans la composition chimique de l’acier, le principal instrument de l’industrie moderne.

BESSEMS (Antoine), violoniste et compositeur français, né en 1809, fut admis, en 1826, au Conservatoire de Paris, dans la classe de Baillot, dont il suivit les cours pendant trois ans. En 1829, un concours ayant été ouvert pour la place de premier violon au Théâtre-Italien de Paris, M. Bessems l’emporta sur ’ quatorze concurrents. Quelque temps après, il donna sa démission, parcourut l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et l’Angleterre en y donnant des concerts ; puis, de retour à Paris, il y organisa des séances de musique classique, dans lesquelles étaient interprétés les trios, quatuors et quintettes des maîtres. M. Bessems fut appelé en 1847 à Anver3, pour diriger l’orchestre de la Société d’harmonie, et revint en 185S à Paris, où, depuis cette époque, il se livre à l’enseignement. Ses œuvres se composent de plusieurs morceaux de musique religieuse, de mélodies à une ou plusieurs voix, et deduos, fantaisies et concertos pour le violon.

BESSENAY, bourg et comm. de France (Rhône), cant. de l’Arbesle, arrond. et à 22 kil. 0. de Lyon ; pop. aggl. 927 hab. — pop. tôt. 2,222 hab. Commerce de bestiaux ; filatures ; vignobles estimés.

BESSER (Jean), poète allemand, né à

BESS

Frauenbourg en Courlande en 1654, mort en 1729. Après avoir étudié le droit, il se rendit en 1680 à Berlin, où il devint conseiller de l’électeur de Brandebourg, Frédéric-Guillaume, puis maître des cérémonies du roi Frédéric Ier. Après la mort de ce prince, Besser se trouva dans la situation la plus précaire. Le roi de Pologne, Frédéric-Auguste II, l’appela alors près de lui et le nomma son conseiller intime. Ses Poésies complètes ont été publiées par J.-U. Kônig (Leipzig, 1732, 2 vol. in-8°).

Bëssère s. f. (bè-sè-re — de Besser, naturaliste russe). Bot. Genre de plantes de la famille des kliacées, gui a pour type une espèce unique originaire du Mexique, il Nom qui a été donné aussi aux genres roumée, cde la famille des bixacées, et au genre pulmonaire, de la famille des borraginées.

BESSÉrie s. i. (bô-sé-rî — du nom de Besser, naturaliste russe). Entom. Genre de diptères, de la famille des calyptères, qui a pour type une seule espèce trouvée sur les plantes d’une colline, aux environs de Saint-Sauveur.

BESSES ou BESSI, peuple d’origine thrace, qui résidait sur le territoire-compris entre les neuves Axius, Strymon etNestus, auN.-E. du mont Rhodope et au S. du mont Hemus, jusqu’au fleuve Hébrus qu’on appelle aujourd’hui Maritza. D’après les témoignages des géographes et des historiens anciens, les Besses devaient être une nation puissante. Suivant Hérodote, il y avait, dans une des montagnes de leur territoire, un oracle de Bacchus renommé. Strabon nous’apprend que les Besses, à son époque, habitaient le long du versant méridional du mont Hemus. Les savants s’accordent à regarder les Besses comme une des nations de race thrace les plus puissantes ; ils étaient braves, belliqueux, et résistèrent toujours victorieusement aux efforts faits par les Macédoniens pour les subjuguer. Les Romains ne parvinrent à les soumettre qu’après des combats répétés et sanglants. La nation des Besses, au dire d’Étienne de Byzance, se partageait en quatre tribus, et Pline nous a conservé le nom d’une d’entre elles, les Diobesses. La nature montagneuse de ia contrée habitée par les Besses, en même temps qu’elle leur permit de résister longtemps à 1 invasion étrangère, favorisait le brigandage ; en effet, à l’époque de Strabon, ils jouissaient d’une réputation méritée de bandits. Il ne faut pas cependant s’imaginer pour cela qu’ils étaient étrangers à toute civilisation ; nous savons, positivement, au contraire, qu’ils habitaient dans dés villes, et le nom de leur capitale, Uscudama, nous a même été conservé par Eutrope. Procope nous a également conservé le nom d une autre de leurs cités sous la forme de Bessapara, mot qui semble contenir dans sa première partie la racine qui a formé le nom même du’peuple des Besses.

BESSESTAD, ville de Danemark, — dans l’Islande, non loin de la côte S.-O. de l’île, à 10 kil. S.-O. de Reikiavik ; 4,709 hab. Gymnase, bibliothèque.

BESSÉ-SUR-BRAYE, village de France (Sarthe), arrond. et à 11 kil. S.-E. de Saint-Calais, près de la rive droite de la Braye ; pop. aggl. 1,202 hab. — pop. tôt. 2,284 hab. Papeterie, fabriques de siamoises et de cotonnades, bougies, briques ; belle galerie de portraits dans le château de Courtenveaux, habité par la famille de Montesquiou.

BESSI s. m. (bè-si). Bot. Grand arbre de la famille des légumineuses, qui croît dans les Moluques, et fournit un excellent bois do charpente qui sert aussi à faire des meubles : Lorsqu’on entame le dkssi un peu profondément, il laisse suinter un suc d’un rouge de sang.

BESSI, peuple de l’ancienne Thrace. V. Bessks.

BESSI. V. Freniccle.

BESSIÈRES (Jean-Baptiste), duc d’Istrie, maréchal de l’empire, colonel général de la

farde impériale, grand-aigle de la Légionhonneur, l’un des plus habiles lieutenants de Napoléon, né à Preissac (Lot) en 1768, mort en 1813. Il servit d’abord dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, et passa en 1792

dans l’armée des Pyrénées, où il s’éleva rapidement au grade de capitaine. Envoyé ensuite à l’armée d’Italie, pour servir sous Bonaparte, il se fit remarquer par des actions d’éclat qui lui valurent le commandement des Guides, destinés à devenir le noyau de la garde impériale. En Égypte, il déploya les mêmes talents et la même intrépidité, et prit une part glorieuse au siège de Saint-Jean d’Acre ainsi qu’à la bataille d’Aboukir. À Marengo, il décida la retraite des Autrichiens par une admirable charge de cavalerie. À Austerlitz, à Iéna, à Friedland, à Eylau, partout son intelligence et sa valeur brillante justifièrent la confiance de l’empereur. En Espagne, il gagna les batailles de Médina del RioTSecoo, de Burgos et de Somo-Sierra, puis passa à la grande armée d’Allemagne où il reçut le commandement de la cavalerie de la garde. Il se signala de nouveau à Essling et à Wagram ; commanda, en remplacement de Bernadotte, l’armée chargée de soumettre Flessingue, fut mis à la tête de là garde et d’un corps de cavalerie, lors de l’expédition de Russie, et se fit remarquer par son âme intrépide et son dévouement pendant la désastreuse retraite qui suivit cette

BESS

campagne. Appelé, en 1813, au commandement en chef de toute la cavalerie de l’armée, il fut tué d’un coup de canon, comme Turenne, lorsqu’il allait reconnaître la position de l’ennemi, la veille de la bataille de Lutzen (i" mai 1813). Bessières était un homme de guerre de premier ordre, et, ce qui est rare à toutes les époques, d’une probité et d’un désintéressement à toute épreuve. Il avait été

nommé maréchal de France en 1804 et créé duc d’Istrie en 1809. On lui a élevé une statue à Preissac en 1845.

BESSIÈBES (le baron Bertrand), général français, frère du précédent, né à Cahors en 1773, se battit sous le général Bonaparte en Égypte et en Italie, fut nommé général de brigade en 1805 pour la façon brillante dont il s’était conduit à Austerlitz, et prit part aux campagnes d’Espagne et de Russie. Nommé par Louis XVIII chevalier de Saint-Louis et commandant de Besançon, il fut, pendant les Cent-Jours, chargé de commander le département de Lot-et-Garonne. Sous la seconde Restauration, il fut mis à la retraite, et lors du procès de Ney, il déposa par écrit en faveur de l’infortuné maréchal.

BESSIÈRES (Julien), administrateur et savant français, cousin des deux précédents, né à Gramat en 1777, mort à Paris en 1840. Il prit part, en qualité de savant, à l’expédition d’Égypte, tomba entre les mains d’un corsaire en revenant en France, fut vendu à Ali, pacha de Janina, et, après trois ans de captivité, s’enfuit à Corfou, d’où il fut transféré à Constantinople. Rendu enfin à la liberté, il fut nommé directeur des droits réunis* dans les Hautes-Alpes, envoyé en mission près d’Alipacha en 1804, puis successivement chargé des. ionctions de consul général à Venise (1805), commissaire général à Corfou (1807), intendant de l’armée et des provinces du Nord en Espagne et préfet du Gers. Nommé préfet de l’Aveyron en 1814 et del’Ariégependant les Cent-Jours, maître des requêtes en 1818 et conseiller à la Cour des comptes en 1829, Bessières vota, commedéputé, avec les 221 en 1830, et fut élevé à la dignité de pair de France en 1837.

BESSIÈRES (don George), général et conspirateur espagnol, né en France en 1780, mort à Molina d’Aragon en 1825. Il passa en Espagne pour échapper à la conscription. En 1809, il senrôla dans un régiment français, puis déserta et entra dans la légion de Bourbon. En 1813, il était parvenu au grade de chef de bataillon ; mais, accusé d’avoir conspiré, il fut condamné à mort, sentence qui fut commuée en celle du bannissement. Il devint ensuite général au service de la régence d’TJrgel, et Ferdinand VII, remonté sur le trône, lui confirma ce grade. Mais bientôt, mécontent de la marche des affaires, il se mit à la tête d’un parti de révoltés, et, après avoir eu quelques succès, il fut pris les armes à la main et fusillé avec sept de ses compagnons.

BESSIN (le), ancien petit pays de France, dans la province de Normandie ; ch.-l. Bayeux. Le Bessin se divisait en Bessin proprement dit, Bocage et campagne de Caen. Les villes principales étaient : Saint-Lô, Isigny, Port-en-Bessin. Il fait aujourd’hui partie des départements de la Manche et du Calvados.

La principale, on pourrait presque dire l’unique industrie du Bessin est la fabrication du beurre. Il n’y a pas de pays au monde qui puisse lutter avec lui sous ce rapport. La vente annuelle du beurre ne s’élève pas à moins de dix à douze millions de francs pour le seul arrondissement de Bayeux.

On concevra sans peine qu’une industrie d’un si bon rapport soit l’objet de tous les soins et de toute la sollicitude du cultivateur du Bessin. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de la source de sa richesse, mais presque d’un titre de gioire. Aussi, quand on entre dans une ferme bien tenue, on peut être certain que la laiterie est l’appartement que le maître vous montrera avec le plus d’orgueil.

Toutes les vaches qui fournissent le beurre du* Bessin appartiennent à la race cotentine. On les nourrit dans ces vastes prairies normandes bordées de haies vives et d’arbres magnifiques. Deux ou trois fois.par jour, les servantes vont traire ces vaches : le lait est recueilli dans des vases de cuivre jaune, étamés à l’intérieur et nettoyés avec l’attention la plus minutieuse. Ces vases, connus dans le pays sous le nom de caunes, sont placés dans des cages et portés à la ferme par un âne ou un petit cheval uniquement occupé à ce travail, et que, pour cette raison, on appelle trayons.

Aussitôt que le lait est arrivé à la ferme, on le dépose dans des vases de terre nommés serènes. Les sirènes affectent ordinairement une forme cylindrique, ou bien celle d’un cône renversé fort allongé ; elles sont en grès de Noron ou de Vindefontaine, dont la dureté est extrême. C’est dans les serènes qu’a lieu l’ascension de la crème. Comme la propreté est une condition indispensable pour la fabrication du beurre de bonne qualité, on n’apprendra pas sans intérêt les soins et les précautions apportés par les ménagères du Bessin dans le nettoyage des vases dont nous venons de parler. On les frotte d’abord avec des orties, puis on les fait bouillir dans l’eau [tendant une demi-heure. Quand cette opération est terminée, on procède au grillage, c’est-à-dire que, pour acquérir la certitude que toute trace de

BESS

637

malpropreté a disparu, on fait sécher les serênes sur un feu de charbon modéré.

La fabrication du beurre n’est pas l’objet de précautions moins minutieuses. « La crème, enlevée au moyen d’un instrument en ferblanc nommé écrémoir, dont les trous.laissent passer le lait, est déposée, dit M. Morierff dans un autre vase en grès. Ce vase, qui contie-ht la matière première du beurre, devient l’objet de soins encore plus minutieux que.ceux qui ont été donnés au lait. Afin que la fermentation du lait et la température élevée de la laiterie n’exercent point une fâcheuse influence sur la crème, les vases contenant cette substance sont déposés dans un appartement distinct attenant à la laiterie, dont il forme une dépendance, et on les y laisse jusqu’au moment de convertir la crème

en beurre La conversion de la crème en

beurre, ou le battage, s’effectue en dehors des appartements où fermente le lait et où la crème est déposée. Dans les fermes importantes, cette opération s’effectue dans un appartementappelé laverie, où se trouve une pompe dont l’usage est d’une grande utilité, soit pour le rafraîchissement de la laiterie, soit pour le lavage du beurre. Dans les grandes exploitations, on commence à faire le beurre dès deux heures du matin pendant l’été, la fraîcheur étant considérée avec raison comme une des conditions les plus importantes de la bonne fabrication du beurre. Cette opération dure une, deux ou trois heures, suivant la saison, avec le système de baratte ordinaire. À la sortie de la’baratte, le beurre ne forme point une masse unique, il est toujours divisé en fragments plus ou moins considérables, que l’on réunit sur une table et que l’on pétrit en une motte dont le poids répond à l’importance de l’exploitation. Une fois réuni en motte, le beurre est soigneusement recouvert d’un linge très-propre, puis placé avec de la paille dans un panier ; c’est dans cette condition qu’on l’expédie pour la vente. »

Les beurres du Bessin se divisent en plusieurs catégories : le meilleur est connu à Paris sous le nom de beurre d’Isigny. Il est produit par les nombreux herbages des environs de Bayeux, de Trévières, d’Isigny, etc. « Autrefois, le beurre du Bessin ne sortait guère de la contrée qui le fabriquait, la capitale même n’en consommait qu’une petite partie ; aujourd’hui, grâce à la facilité des communications, il s expédie, non-seulement à Paris, mais en Angleterre et jusqu’aux Antilles. Celui qu’on envoie en Amérique est salé dans des barils, ou, plus souvent, dans des pots cylindriques appelés mahons.

B ESSINES, bourg deFrance (Haute-Vienne), ch.-l. de cant., arrond. et à 3i kil. E. de Bellac, sur la Gartempe ; pop. aggl. 317 hab.pop. tôt. 2,590 hab. Commerce de bestiaux et de céréales.

BESSON, ONNE adj. (bè-son, so-ne — du lat.’fiù, deux fois). Autref. Jumeau, jumelle ; né avec un autre enfant d’une même couche : Jacob et Isaïe étaient deux enfants bessons. (Trév.) Usité seulement dans quelques provinces.

— s. m. Enfant jumeau : On m’a dit qu’il n’y avait rien de plus chanceux et de plus malaisé à élever que des bessons. (G. Sand.) Une servante de la maison avait mis au monde une paire de bessonnes qui n’avaient point vécu. (G. Sand.) Fiez-vous à moi, ces deux bessons- là vivront bel et bien. (G. Sand.)

— s. m. Mar. Rondeur «tes bancs et des tillacs d’un vaisseau, et proprement tout ce qui est relevé hors d’œuvre et qui n’est pas uni.

— Astr. Signe des bessons. Nom que l’on donnait autrefois à la constellation ou signe des Gémeaux (lat. Gemelli, jumeaux).

BESSON (Jacques), mathématicien français du xvie siècle, né à Grenoble. Il professa les mathématiques à Orléans, enseigna l’art de trouver les sources souterraines, et inventa d’ingénieux instruments pour faciliter les démonstrations mathématiques. On a de lui :

l’A ri et la science de trouver les eaux et fontaines cachées sous terre (1569) ; le Cosmolabe (1567) ; Description et usage du compas euclidien (1571), etc. ■*

BESSON (l’abbé), historien français, né a Flumet, mort vers 1780. Directeur du couvent de la Visitation fondé par Mme de Chantai, il découvrit, en compulsant les archives de l’évêché d’Annecy, une Histoire du diocèse de Genève, écrite en latin par le chanoine Dumontal de Chérasson, et sur l’invitation des bénédictins, à qui il la communiqua, il résolut de compléter cette histoire, en l’étendant à toute la Savoie. Il parcourut.ee pays, visitant avec’le plus grand soin les archives, cherchant partout des renseignements utiles, et il fit enfin paraître son intéressant travail sous le titre de Mémoire pour l’histoire ecclé- 1 siaslique des diocèses de Genève, Tarentaise, Maurienne, -Aoste, et du décanat de Savoie (1759 in-12). Besson mourut dans sa cure de Chapeiry près d’Annecy.

, BESSON (Alexandre), conventionnel, né vers 1757 à Amancey, près d’Ornans, mort en 1826. Il était notaire à Lons-Ie-Saunier quand il fut envoyé par les élections à l’Assemblée législative. À la Convention, il siégea avec les montagnards. Après le 9 thermidor, il fut envoyé en mission dans les départements do