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de la rétine ; par d’autres auteurs, à des corps étrangers, des particules de pigment nageant dans les humeurs de L’œil ; enfin, M. Tavignot ropose de regarder les mouches volantes molles comme résultant de l’absence de pigmentum sur un point très-restreint de la partie postérieure de l’iris. La lumière, dans ce cas, traverse l’hiaius de l’uvée, et dessine sur le fond de l’œil une fausse image qui n’est autre chose que le tissu même de l’iris, dont les éléments sont reproduits et forment une petite tache agrandie par l’appareil réfringent de l’œil. Cette explication, qui nous a semblé la

Elus vraisemblable, a, du reste, été eorroorée par l’expérience et parait mériter toute créance. En raison de cette origine, on voit que les mouches volantes mobiles n’ont aucune importance réelle, comparées aux précédentes. Ce symptôme peut persister très-longtemps, toute la vie même, sans amener aucun accident sérieux. Il arrive aussi que la forme de ces mouches subit des modifications, ou même qu’elles disparaissent d’elles - mômes, après avoir duré pendant un temps très-variable.

Le traitement de la berlue sera fort différent, selon la nature de l’impression visuelle qui la caractérise. À la berlue proprement dite et aux imaginations, on n’opposera pas d’autres moyens thérapeutiques que l’éloignément des causes qui ont dû les produire. Les mouches volantes mobiles ne réclament pas non plus un traitement énergique : rassurer le moral toujours affecté du malade, faire au besoin quelques fomentations froides sur les yeux et appliquer des révulsifs aux extrémités, telles sont les seules indications de ce traitement. Les mouches fixes, au contraire, qui semblent annoncer le commencement d’un glaucome ou d’une amaurose, et les éblouissements qui précèdent l’apoplexie, réclament les moyens thérapeutiques actifs qu’on oppose d’ordinaire aux différentes affections que la berlue précède ou accompagne.

BERLURETTE s. f. (bèr-lu-rè-te — rad. berlue). Jou d’enfant qui se rapproche du colin-maillard.

BERMANN (de), jurisconsulte fiançais, né à Nanèy en 1741, fut avocat à la cour souveraine de Lorraine, et s’occupa surtout de recherches sur l’ancienne chevalerie de cette province. Il a publié Dissertation historique sur l’ancienne chevalerie et noblesse de Lorraine (Nancy, 1703) ; et Mémoire sur la terre et seigneurie de Fenestrange (Nancy, 1763).-Sa secur rit partie de la maison de la princesse Adélaïde, fille de Louis XV, et s’occupa beaucoup de littérature. Elle se fit connaître en remportant plusieurs prix dans les concours ouverts par l’académie de Nancy et celle de Besançon. Parmi ces écrits couronnés, nous citerons : Est-il plus utile à notre siècle de faire des ouvrages de pure littérature que d’écrire sur la morale ? (1761), et Combien les mœurs donnent de lustre aux talents.

BERME s. f. (ber-me — mot allem. qui signifie lisière). Art milit. Bande de terrain, large de o m. 30 à i m, qui, dans les ouvrages de fortification passagère, sépare lo parapet du fossé, et sort a reculer lamasso du parapet, afin que le poids de celui-ci ne fasse pas ébouler les terres de l’escarpe, il Dans la fortification permanente, Tablette de pierre de taille qui couronne l’escarpe et fait une légère saillie sur le fossé, et a la môme destination que la précédente.

— Par anal. Chemin étroit qui longe une route, une chaussée, un canal : Les gardes nationaux dépassaient déjà la berme de la route- (Balz.)

BERMEO, ville d’Espagne, prov. de Biscaye, à 30 kil. N.-E. de Bilbao, sur la baie de Biscaye ; 5,000 hab. Petit port ; pèche importante ; préparation de sardines ; patrio du poëte Alonzo de Ercilla, auteur de la Araucana.

BERMIER, 1ÈRE s. (bèr-mi-é, i-è-re). Techn. Ouvrier, ouvrière qui tire la muire, dans les salines.

BERMONDSEV, ville et paroisse d’Angleterre, comté de Surrey, à 2 kil. S.tE. de Londres, dont elle est considérée comme un faubourg ; 40,000 hab. Quartier des tanneries ; marché des laines et des cuirs qui servent à l’approvisionnement de la métropole. Restes d’une abbaye où moururent les reines Catherine, femme de Henri V, et Elisabeth, femme d’Édouard IV.

UERMONTA1S, nom d’un petit pays de France, compris dans l’ancienne Marche, et dont le lieu principal était La Celle-Bermontaise, canton d’Aubusson (Creuse).

BERMUDE ou VEREMONDE 1er, surnommé le Diacre, roi de Léon [et des Asturies de 788 à 791. Il vivait dans un cloître, lorsque les grands l’élurent roi a la place d’Alphonse II. Bermude appela ce dernier près de lui, le fit combattre a. ses côtés contre les Maures, qui furent vaincus, et, étant parvenu à le réconcilier avec les grands, il se démit de sa couronne et fit élever Alphonse à sa place (791). Celui-ci retint Bermude dans son palais, et lui témoigna toujours la plus profonde déférence.

BERMUDE II, roi de Léon et des Asturies de 982 a 999, était fils d’Ordogno III. Il battit son cousin Ramire III et devint alors maître du trône. Dix ans plus tard, en 992, il fut vaincu près de l’Elza par les Maures, qui avaient envahi son royaume sous les ordres d’Almanzor. Retiré dans les Asturies, Bermude empêcha l’ennemi d’y pénétrer, puis il

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réunit ses troupes à celles des rois de CastilLe et de Navarre, et prit une part glorieuse à la victoire de Calatanazor (998).

BERMUDE III, roi de Léon de 1027 k 1037, succéda à son père Alphonse V. Forcé de fuir en Galicie devant les troupes victorieuses de Sanche le Grand, roi de Navarre, il parvint à y réunir une armée et marcha contre son ennemi. Sanche et Bermude allaient en venir aux mains, quand les évêques qui se ti ouvaient avec les deux rois les décidèrent à conclure un traité, par lequel Bermude cédait une partie de ses États a sa sœur, qui épousa le fils de Sanche. À la mort de Sanche (1035), il tenta de rentrer en possession des pays qui lui avaient été enlevés ; mais il fut tué dans un combat contre les Navarrais et les Castillans, près de Carion. Avec Bermude III s’éteignit la postérité de Pelage.

BERMUDES (les), groupe d’îles de l’océan Atlantique, au N. des Antilles, à 950 kil. E. de la Caroline du Sud, par 32° 20’ lat. N., et 67» 10’long. O. Superficie 5,664 hect. ; 10,537 hab., dont 4,000 blancs. Ce groupe se compose d’environ 300 îles ou Ilots, dont la principale est Bermude, avec son ch.-l. Hamuton ; ces îles, entourées de récifs, laissent entre elles des passages étroits et embarrassés de brisants qui en rendent la navigation peu sûre. Climat chaud et salubre ; sol fertile, produisant en abondance l’arrow-root, le café, l’indigo, le coton et tous les fruits des tropiques. Les Bermudes, découvertes en 1522 par l’Espagnol Bermudez, appartiennent aux Anglais, qui ont établi dans l’une d’elles, l’île Saint-Georges, une station militaire et une division de pontons, où ils envoient des condamnés employés à divers travaux d’amélioration. Ce petit archipel, entrepôt d’un commerce assez important entre les Antilles et le continent américain, forme un gouvernement colonial administré par un gouverneur anglais, qu’assiste une législature composée de 3fi membres élus pour sept ans.

BERMODEZ (Jean), médecin portugais, né en Galice, mort en 1575. Attaché par le roi Emmanuel de Portugal a une ambassade en Abyssinie (1520), il se concilia la faveur du negus ou roi du pays, et en reçut le titre de patriarche d’Ethiopie. Il a laissé une curieuse Relation de son voyage (1565).

BERMUBEZ (Jérôme), poète tragique espagnol, né vers 1530, mort vers 1589. Il montra de bonne heure beaucoup de goût pour les lettres, l’étude des langues et les voyages, parcourut toute l’Espagne, une partie de la France et de l’Afrique, et résida longtemps en Portugal. À son retour dans la Péninsule, il prit l’habit religieux de Saint-Dominique et’ professa la théologie à Salamanque. Après quelques essais de poésie latine et castillane, il traduisit en espagnol la tragédie portugaise d’Antoine Ferreira, Dona Inez de Castro, sous le titre de : Nisa laslimosa (Nise malheureuse), pièce à laquelle il joignit bientôt une seconde partie, intitulée : Nisa laureada (Nise triomphante) ; c’est le couronnement d’Inez après sa mort (Nise n’est que l’anagramme de Inez). Ces deux pièces ont été publiées à Madrid, en 1577, sous le pseudonyme à’Antonio de Situa, l’auteur n’ayant pas voulu les faire paraître sous son nom. La première, par l’élévation et la pureté du style, est bien supérieure a la seconde, que Moratin juge avec une extrême sévérité : « On n’y trouve, dit-il, ni intrigue ni intérêt, ni nœud ni péripétie, ni passion, ni caractères, ni situations. Tout y est longueur, incohérence, déraison, atrocité, oubli continuel des préceptes que dicte le bon sens dans ces sortes de compositions. » La vérité est que-ces deux tragédies, qui ont cinq actes et des chœurs, rappellent les formes simples du théâtre grec, mais elles attestent en même temps l’enfance de l’art. Elles paraissent avoir exercé peu d’influence sur le théâtre espagnol et avoir été inconnues à l’auteur de 1 Inez de Castro française. Don Eugenio de Ochoa a réimprimé les deux Nise dans le Trésor du théâtre espagnol (el Tesoro del tealro espanol (t. I, Paris, 1838, chez Baudry). Parmi les poëmes de Bermudez, on cite la Espepodia ou VHesperoïda, écrit en latin, puis en vers blancs espagnols (1589), et dont le duc d’Albe est le héros.

BERMUDIEN s. m. (bèr-mu-di-ain — du nom des îles Batnudes). Mar. Espèce de sloop, long de 20 m. environ, large de 6 ou 7 m., d’un grand tirant d’eau, et qui passe pour avoir d’excellentes conditions de marche et de stabilité.

— Adjectiv. Un bateau bermudien.

BERMUDIEN, IENNE, s. et adj. (ber-mudi-ain, i-è-ne). Habitant des Bermudes ; qui concerne les Bermudes ou leurs habitants.,

— Locution prov. Fin et malin comme un Bermudien, dans le langage des matelots, Très-fin et très-malin.

BERMDD1ENNE s. f. (ber-’mu-di-è-nede Bermudes, ^. géogr.). Genre de plantes de la famille des iridées.

— Encycl. Ce genre se distingue par les caractères suivants : périanthe tubuleux à la base, formé de six divisions étalées et presque égales ; étamines au nombre de trois, complètement soudées par leurs filets en un tube fort grêle ; anthères très-allongées ; ovaire infère à trois angles obtus et à trois loges multiovulées ; style terminé par trois stigmates filiformes et contournés ; graines globu — BERN

leuses ou anguleuses, renfermées dans une capsule membraneuse couronnée par le calice, de forme variée, à trois loges s’ouvrant en trois valves.

Les bermudiennes sont des plantes à racine souvent fibreuse, rarement renflée et tubériforme. Elles croissent pour la plupart dans les parties tempérées de 1 Amérique méridionale, quelques-unes à la Nouvelle-Hollande. Leurs feuilles sont ordinairement distiques, engainantes à leur base, souvent étroites ; la tige est simple ou rameuse, cylindrique ou comprimée ; les fleurs sont petites et très-fugaces. Les bermudiennes comprennent un grand nombre d’espèces dont plusieurs sont cultivées dans nos jardins. Parmi ces dernières, nous citerons : lo La bermudienne à petites fleurs, originaire de l’Amérique du Nord ; tige comprimée, rameuse, de 0 m. 16 à o m. 28, garnie de feuilles ensiformes, linéaires, supportant une spathe qui contient environ quatre fleurs bleues ; 2° la bermudienne striée ou à réseau, originaire du Mexique ; tige feuillée, de o m. 00 ou O m. 65 -, feuilles d’iris, distiques, mucrojiées ; fleurs grandes, en ombelle, à six lobes bien ouverts, ovales, d’un blanc jaunâtre et a base veinée. Ces deux espèces se cultivent en pleine terre ; la suivante demande l’orangerie ; 3° la bermudienne bicolore, originaire des îles Bermudes ; fleurs en étoile, grandes ; d’un bleu violet tacheté de jaune.

BERN, petit pays de France, dans l’ancienne prov. de Gascogne ; lieu principal Biscarosse, dans les Landes, cant. de Parentis.

BERNA, peintre italien duxrve siècle, connuaussi sous le nom de Bernard de Sienne. L’église de San-Gemignano, en Toscane, possède de belles fresques, dues au pinceau de cet artiste. On fixe ordinairement sa mort à l’an 1380, mais il y a probablement dans cette date une erreur de quelques années.

BERNA, poète italien. V. Berni.

BERNABEI (Jos.-Hercule), compositeur italien, né à Caprarola, mort en 1690, étudia son art sous Horace Benevoli, et devint successivement maître de chapelle à Saint-Jean de Latran, à Saint-Louis des Français et au Vatican (1672). L’année suivante, il se rendit en Bavière, où il avait été appelé par le prince électoral, etterminajsa vie àMumch. lia laissé deux opéras, joués dans cette dernière ville : la Conquista delvello d’oro in calco (1074), et la Fabrica di corone (1674), et des morceaux de musique religieuse. — Son fils Joseph-Antoine, né à Rome en 1659, mort en 1732, fut également un compositeur distingué. Il succéda à son père comme maître de chapelle de l’électeur de Bavière, fit jouer à la cour plusieurs opéras : Alvida in Abo (1678) ; Enea in Italia (1679) ; Ermione (1680) ; la Gloria festeggiante (1688), etc., et composa plusieurs morceaux de musique religieuse.

BERNABLE adj. (bèr-na-ble — rad. berner). Qui mérite d’être berné, d’être tourné en ridicule, d’être conspué :

Adolescent qui s’érige en barbon, Jeune écolier qui vous parle en Caton, Est, à mon sens, un animal bernable.

Voltaire.

BERNACCU1 (Antoine), célèbre sopraniste, né à Bologne vers 1700, mort vers 1750. Élève de Pistocchi, qui, pendant plusieurs années, le rompit à des exercices assidus et à tous les artifices du chant, Bernaechi produisit, lors de son apparition sur le théâtre, en 1722, une si vive sensation, qu’il fut surnommé le roi des chanteurs. En 1726, dans sa ville natale, il lutta victorieusement avec le célèbre Farinelli, alors dans tout l’éclat de sa réputation. Dans l’œuvre où les deux virtuoses devaient figurer, se trouvait un duo entre Farinelli et Bernaechi. Confiant dans l’agilité et la sûreté de sa voix, Farinelli prodigua les magies de son style et les traits les plus brillants de son répertoire. Il se croyait sûr du triomphe, quand Bernaechi, reprenant la phrase dite par son rival, reproduisit note pour note ses vocalises ardues et colora son chant d’une si merveilleuse expression et de nuances si délicates, que Farinelli s’avoua vaincu. Vers 1730, Bernaechi fut engagé par Haendel pour le théâtre que ce dernier dirigeait à Londres. C’est, paraît-il, à cette époque, que Bernaechi, abandonnant le style ample et large qu’on avait jusqu’alors admiré en lui, remit en usage les traits de chant que les Français ont nommés roulades et les Italiens gorgheggi. Le nouveau style eut une vogue prodigieuse, qui fit accuser Bernaechi de perdre l’art du chant. Vers 1736, le célèbre sopraniste retourna à Rome, où il fonda une école qui a produit un grand nombre de virtuoses renommés, Amadori, Mancini, Guarducci, etc.

BERNACHE s. f. (bèr-na-che). Ornith. Division du genre oie, comprenant celles qui ont le bec court et menu, ne laissant point paraître sur ses bords les extrémités des lamelles buccales. Il On dit aussi Berhacle.

— Crust. Nom vulgaire -donné aux anatifes, à cause du préjugé, très-répandu autrefois, que ces animaux se transformaient en canards. V. Anatife.

— Encycl. Ornith. La bernache se distingue des autres oiseaux du même genre par un bec court, convexe et comme tronqué, dont les bords sont garnis de lamelles internes qui ne paraissent point à l’extérieur. Elle a le dos varié de gris cendré et de noir, le front, les côtés de Ta tète et la gorge d’un blanc pur,

BERN

tandis que l’occiput, la nuque, le cou, le haut de la poitrine, les rémiges et la queue, sont d’un noir parfait, La bernache habite les contrées tempérées du cercle arctique. Elle est très-commune en Égypte, où on l’honorait autrefois d’un culte particulier a cause de son attachement pour ses petits. On a cru longtemps que cet oiseau naissait sur les arbres comme un fruit ; c’est pourquoi on le considérait comme un gibier maigre qu’on pouvait manger en carême.

La bernache est un oiseau assez commun en Europe, où il est souvent de passage pendant l’hiver ; on a donc songé a le rendre domestique. Des essais ont été faits dans ce but à la ménagerie du Muséum dès l’année 1839, et ils ont été couronnés du plus heureux succès. « Non - seulement, dit M. I.-G. Saint-Hilaire, nous avons obtenu un grand nombre d’individus, mais, ce qui est le caractère de la domestication accomplie, une race vraiment distincte, une race française. Jusqu’à ce jour, du moins, cette race a conservé, toutefois avec des nuances un peu éclaircies, les riches couleurs qui font de la bernache un des plus beaux palmipèdes connus. »

BERNACUM, nom latin de Bernay.

BERNADAU (Pierre), littérateur français, né à Bordeaux en 1762, mort en 1830. il fut avocat au parlement de sa ville natale et composa un assez grand nombre d’ouvrages, où l’on trouve des notions curieuses sur l’histoire et les antiquités de Bordeaux, ainsi que de piquantes anecdotes sur la Révolution française. Quelques-uns de ses ouvrages sont écrits en dialecte gascon. Les principaux sont : TabCcau historique des assemblées de la ville (Bordeaux, 1788) ; Abrégé de l’histoire des assemblées nationales (1790) ; Le règne des quatre-vingt-dix électeurs de Bordeaux (1790) ; Antiquités bordelaises (1797) ; Annales historiques, civiles, littéraires et statistiques de Bordeaux (l&Ol).


BERNADET OU BERNARDET s. m. (bèr-na-dè). Ichthyol. Syn. de Squale centrine ou Humantin.


BERNADOTTE V. Charles XIV, roi de Suède.


BERNAERT (Nicaise), peintre flamand, né à Anvers en 1608, mort à Paris en 1678 ; élève de F. Snyders. Il a peint des animaux et des chasses dans la manière de son maître, ainsi que des scènes d’intérieur et de cabaret. Ses ouvrages sont assez rares. Le musée de Dijon a de lui un tableau représentant deux chats surpris par un chien au moment où ils épient du gibier mort. C’est par erreur que la Biographie universelle donne à cet artiste le nom de Bernaret.


BEHNAERTS (Jean), en latin Bernatius, jurisconsulte et littérateur flamand, né à Malines en 1568, mort en 1601. Il devint avocat au grand conseil de sa ville natale et se lit connaître par de nombreux écrits, qui montrent une instruction des plus variées. Juste-Lipse, qui en faisait grand cas, l’appelait Flos Êelgarum. On a de lui des oraisons funèbres, des commentaires de Papinien, do Boèce, etc., ainsi que la Vie et le martyre de Marie Stuart, reine d’Écosse. (Anvers, 1588).

BERNAERTS, BERNAERDS ou BERNAKDS

(Balthazar), graveur au burin, élève de Bernard Picart, travaillait à Amsterdam dans la première moitié du xvih’î siècle. Il a exécuté des planches pour divers ouvrages, entre autres pour la Bible de son maître Picart.

BERNAGE s. f. (ber-na-go). Agric. Mélange de graines céréales et de graines légumineuses, que l’on sème en automne pour avoir du fourrage au printemps.

— Féod. Baronnago. il Par ext. Train, équipage de grand seigneur.

BERNALDA, ville du royaume d’Italie, dans la Basilicate, district et à 28 kil. S.-È. de Matera ; 5,000 hab.

BERNALDEZ (André), historien espagnol, né à Fuentes, mort vers 1513. Chapelain de Deza, archevêque de Séville, puis curé de Los Palacios, il connut intimement Christophe Colomb, qui lui confia divers papiers, et il écrivit un ouvrage, encore manuscrit, intitulé : Historia de los reyes catolicos, qui, mieux que tout autre, fait connaître l’histoire des deux premiers voyages de Colomb en Amérique.

BERNARD s. m. (bèr-nar). Argot. Derrière : Tomber sur son bernard.

BERNARD (GRAND-SAINT), le Mons Jovis des Romains, montagne de Suisse, cant. du Valais, dans les Alpes Pennines, sur la frontière d’Italie ; altitude, 3,371 m. Malgré son élévation, malgré ses flancs abrupts et escarpés, le Saint-Bernard offre un passage très-fréquenté d’Aoste à Martigny, entre le Valais et la vallée de Saint-Remy. Au point le plus élevé de cette route, à 2,620 m. au-dessus du niveau de la mer, à 10 kil. de Saint-Remy se trouvent, près d’un petit lac, l’hospice et « le couvent fondés en 962, par saint Bernard de Menthon, sur l’emplacement d’un ancien temple de Jupiter. Ce couvent est habité toute l’année par dix ou douze religieux de l’ordre de Saint-Augustin, dont les fonctions consistent a recevoir gratuitement toutes les personnes qui traversent ce passage ; ils doivent de plus, pendant les sept ou huit mois les plus dangereux de l’année, parcourir journellement les chemins, accomp : :<rnés de domestiques :>p-