1342
BRUL
russe, né à Saint-Pétersbourg en isoo, mort en 1852. Après avoir commencé ses études à l’Académie des beaux-arts de sa ville natale, il fut envoyé en Italie, comme pensionnaire de l’empereur de Russie ; il exécuta à Rome plusieurs grandes copies d’après Raphaël et vint ensuite en France, où il exposa, en 1834, un tableau qui avait fait sensation en Italie : le Dernier jour de Pompéi. Cette vaste composition, la plus importante qu’ait exécutée Charles Brùloff, fut très-diversement appréciée par la critique parisienne : les uns louèrent la vigueur de la conception, l’habileté du dessin, la richesse du coloris ; d’autres blâmèrent l’incohérence de la scène et la fausseté de la couleur ; Gustave Planche alla jusqu’à dire : « Le courage nous manque pour railler ce prétendu chef-d’œuvre, car l’impuissance et la vulgarité méritent autre chose que la moquerie. » De retour à Saint-Pétersbourg. Charles Brulofffut nommé peintre ordinaire de la cour de Russie. Il exécuta un grand nombre de portraits et de tableaux de genre et fit plusieurs tableaux pour les églises, notamment une Ascension pour la cathédrale de Kasan. On regarde comme un de ses bons ouvrages une toile historique représentant le Siège de Pskow.
BROLOFF ou BRUELOW (Alexandre), architecte russe, frère du précédent, né à Saint-Pétersbourg en 1802, Il a exécuté, entre autres travaux, le théâtre de Michaïlow, l’église évangélique de Saint-Pierre, l’observatoire de l’Académie des sciences, ainsi que la restauration intégrale du Palais d’hiver à Saint-Pétersbourg. Il est professeur d’architecture à l’Académie des beaux-arts de cette ville.
BRÛLOIR s. m. (brû-loir — rad. brûler). Ustensile pour brûler le café.
BRULON, bourg de France (Sarthe), ch.-l. de canton, arrond. et à 38 kilom. N.-O. de La Flèche, sur un monticule dominant le vallon qui arrose la Vègre, affluent de la Sarthe ; pop. aggl. 1,193 hab.— pop. tôt. 1,708 hab. Mines de charbon de terre ; élève de bestiaux et de volailles, et surtout d’oies ; fabriques d’étoffes de laine, de toiles de fin façon Laval ; extraction de marb’re et de minerais de fer ; tannerie, moulins à huile. L’église de Brulon possède un bel autel en marbre et un tableau remarquable représentant une Madeleine. Ruines d’un château, dans lesquelles on a trouvé plus de cent cinquante tombeaux formés chacun d’une seule pierre et remplis d’ossements humains d’une grande proportion.
BRULON (Angélique-Marie-Josèphe DuCbemin, femme), héroïne française, née au milieu des camps en 1771, morte à Paris en 1859, fut bercée au bruit des fanfares et du canon, et se maria en face de l’ennemi ; elle était fille d’un militaire, sœur d’un militaire ; elle devint femme d’un militaire, bientôt elle fut militaire elle-même. Quand furent morts, tués sous les drapeaux, et son père, et son frère, et son mari, loin de songer à vivre dans une atmosphère autre que celle où elle avait vécu jusqu’alors, sans penser à chercher un asile mieux fait que la caserne pour une femme, la veuve Brulon sollicita du général Casablanca et obtint, malgré son sexe, de servir comme soldat dans le 42e régiment d’infanterie. Elle avait vingt et un ans. Et voulez-vous savoir tout de suite de quelle façon savait se comporter devant l’ennemi ce singulier enfant de Bellone ? lisez le curieux certificat suivant :
<i Nous soussignés, caporal et soldats du
42 (Suivent
les signatures.)
Toujours en avant où était le danger, hardie,
héroïque, on la vit, une fois, dans une
sortie faite durant le siège de Gesco, chanceler
sur elle-même, puis s’affaisser : on la
crut morte ; mais tout à coup elle se relève,
ayant oublié le coup de feu qui l’a atteinte, se
jette au fort de la mêlée et contribue puissamment,
par l’ardeur qu’elle communique, à
chasser l’ennemi. Mais a quelque temps de là,
au siège de Calvi, moins heureuse, elle reçoit
une blessure grave, est obligée de renoncer
au service et va enterrer son oouillant caractère
dans les murailles froides de l’Hôtel des
Invalides. C’était en 1799 ; la veuve Brulon
n’avait que vingt-huif ans, et, par ses actes
multipliés de courage, elle était arrivée au
grade de sous-officier.
En 1822, sur la proposition du général Latour-Maubourg,
alors gouverneur de l’Hôtel
des Invalides, elle fut nommée sous-lieutenant,
et le 15 août 1851, le président de la République
lui accorda la croix de la Légion
d’honneur.
On aimait, disent les auteurs des Femmes
BRUL
militaires de la France, à la voir dans son
uniforme d’officier invalide ; on admirait son
visage vénérable et son front calme, où quelques
rides à peine avaient gravé l’histoire
d’une vie glorieuse : sa fille lui prodiguait
les soins les plus touchants. Entourée du res
{>ect de tous, Angélique Brulon s’éteignit aâge de quatre-vingt-huit ans.
brûlot s. m. (bru-lo — rad. brûler). Mar.
Bâtiment incendiaire destiné à mettre le feu
aux vaisseaux ennemis : Lancer un brûlot.
Je fis une faute que personne n’a remarquée :
je ne pensai point à placer mes brûlots à la
tête de la ligne des vaisseaux. (De Villotte.)
Un des plus terribles effets produits par les
brûlots fut l’incendie de la flotte turque par
les Français et les Anglais, dans la baie de
Navarin. (Lévy,) Le brûlot s’accroche au
vaisseau ennemi au moyen de grappins et de
chaînes de fer dont on garnit ses vergues et
son beaupré. (De Chesneî.)
— Art milit. Machine dont les anciens se
servaient pour lancer des dards enflammés.
— Fam. Individu déterminé, casse-cou qui
ne ménage rien : C’est le brûlot du parti.
C’est un brûlot.
— Fig. Attacher le brûlot, Prendre une
mesure décisive et dangereuse : Il faut que
cela finisse, et pas plus tard que demain j’attache le brûlot, dusse-je sauter moi-même
dans l’explosion. (Guillerm.)
— Pop. Morceau de viande très-épicé et qui
brûle le gosier, n Eau-de-vie brûlée avec du
sucre : Boire, faire un brûlot. Il Pipe à tuyau
très-court, brûle-gueule :
Peu de mots suffiront : sans vider le brûlot.
Chargez, chargez toujours sur Ee même culot.
Barthélémy.
— Techn. Polissoir dont se sert le fabricant
de glaces.
— Entom. Nom vulgaire de quelques insectes
qui s’attachent aux jambes, et y causent
une sensation de brûlure.
— Encycl. Mar. On appelle brûlot un petit
navire rempli de matières inflammables, qu’on
lance contre les bâtiments ennemis pour les
incendier ou pour y causer par le feu de graves
avaries. Une claire-voie placée peu au-dessus
de la quille est chargée de barils ardents
ou foudroyants, de fascines goudronnées,
d’huile de térébenthine, de pots à feu, de
brandons, de lances à feu, de panaches, de
pelotes, de grenades et de beaucoup d’autres
engins pyrotechniques. Le brûlot est ordinairement
remorqué par un navire de guerre,
qui s’approche aussi près que possible des
navires ennemis ; alors on le lance dans la
direction de ceux-ci, il vient se heurter contre
la coque de l’un d’eux, et il y enfonce les grappins
dont il est muni. Un saucisson placé au milieu
de toutes les matières inflammables, avec
une mèche allumée, fait éclater le brûlot et porte
la destruction dans les flancs du navire abordé.
Le combat de Navarin, en 1828, a montré
tout le parti qu’on peut tirer des brûlots dans
une guerre maritime : la flotte turque fut incendiée
par le moyen de ces terribles engins.
On a essayé en Angleterre un nouveau système
de brûlots à vapeur. Ils se composent
de deux fuseaux coniques fixés aux deux côtés
d’une longue poutre terminée par une
forte pointe ferrée. Une machine à vapeur de
six à dix-huit chevaux sert à imprimer à ces
brûlots une vitesse très-grande, et ils sont
armés k l’avant d’un canon obusier chargé
jusqu’à la tranche. Les expériences qu’on a
faites ont paru démontrer la puissance de
cette invention nouvelle : on a aussi désigné
ces brûlots sous le nom de javelots ou navettes de mer.
Nous avons entendu dire à un ancien officier
de marine que le moyen le moins coûteux,
le plus simple et peut-être le plus efficace
d’avoir un oon brûlot serait de charger un
bon bateau de foin, et de mettre le feu au
foin. Il serait difficile, pour ne pas dire impossible,
de s’approcher de ce bateau, à cause
de la chaleur rayonnante qui s’en dégagerait ;
on ne pourrait donc le harponner ni empêcher
son œuvre de destruction. Nous laissons,
bien entendu, au susdit officier tout le mérite
de son invention.
BRÛLOTIER s. m. (bru-lo-tié — rad. 6nllot).
Mar. Marin qui dirige un brûlot,
BRÛLURE s. f. (bru-lu-re — rad. brûler). Effet
de la combustion ou d’une élévation anormale
de la température : Je me suis fait une
brûlure à la main. Vous avez une brûlure à
votre habit. ïl vend de l’onguent pour la brûlure.
— Art vétér. Maladie des moutons qui les
amaigrit et les dessèche.
— Agric. Dessèchement des tiges ou des
bourgeons causé par l’intensité de la gelée
ou par l’ardeur du soleil : Les pêchers sont sujets à la brûlure. (Acad.) il Maladie particulière
qui donne aux jeunes pousses la couleur
noire du bois brûlé, et qui paraît être
causée par la présence d’un cryptogame microscopique,
n On dit plus souvent rouille
dans ce dernier sens.
— Fam. Incendie : Le commerce marseillais
ne souffre-t-ilvas un peu de toutes ces brûlures ? (Volt.) Une tenture comme celle-là/ Fi !
le sujet était lugubre : elle représentait la
brûlure de Troie. (Regnard.)
— Onguent pour la brûlure. Onguent propre
à guérir les brûlures, il Par plaisant.
BRUL
Ressource pour parer à quelque inconvénient :
Les protestants n’ont pas trouvé
D’onguent pour la brûlure.
BÉRANOER.
— Techn. Défaut qui se rencontre quelquefois
dans les métaux ouvrés, et qui consiste
en une oxydation profonde : Les rails des chemins de fer ne doit
LURES.
doivent pas avoir de brû-
— Encycl. Chir. La brûlure est occasionnée
par des agents comburants se rapportant à
deux types très-différents : les uns sont des
corps en ignition ou qui ont accumulé dans la
matière qui les compose une certaine quantité
de calorique ; ils agissent au contact ou
par la chaleur rayonnante qu’ils émettent ;
les autres sont des agents chimiques, qui détruisent
les tissus par la mise en jeu de leurs
affinités ; ils portent le nom caractéristique
de caustiques. L’action de ces deux ordres
d’agents comburants est la même : ils désorganisent
plus ou moins complètement, ils détruisent
plus ou moins profondément les tissus
attaqués, si peu que leur action sur ces tissus
ait été prolongée.
Aussitôt que le corps comburant est en contact
avec la peau, ou aussitôt que celle-ci
éprouve, avec une certaine intensité, l’action
du calorique rayonnant, elle commence à
rougir fortement par l’afflux du sang ; une
chaleur vive et une douleur cuisante accompagnent
ce premier effet, et, si le point rae :
nacé n’est pas promptement soustrait à l’action
de l’élément destructeur, l’action désorganisatrice
commence par les parties superficielles
et gagne en profondeur. Dans toute
brûlure, le premier élément à considérer est
le degré de la lésion, c’est-à-dire la profondeur
a laquelle a agi le corps comburant. On
s’accorde généralement aujourd’hui à reconnaître
six degrés à la brûlure, conformément
à la classification qu’en a donnée Dupuytren.
Le premier degré résulte de l’action peu
prolongée du calorique rayonnant sur la
peau. La partie exposée devient chaude,
rouge, légèrement boursouflée, douloureuse ;
mais ces symptômes se dissipent rapidement
et la guérison s’opère en peu de temps sans
desquamation de l’épidenne. Le coup de soleil
et la rubéfaction opérée par les sinapismes
appartiennent à cette forme de brûlure,
qui n’est réellement très-douloureuse que si
elle est étendue à une large surface.
Dans le deuxième degré, il y a formation
de phlyetènes ou vésicules, à la surface de
la peau ; c’est-à-dire que l’épiderme est soulevé,
et que sous cette pellicule se forme un
épanchement de lymphe claire ou opaque,
qui devient ensuite purulente. Laguénson de
cette brûlure s’opère cependant très-rapidement,
par la formation d’un épiderme nouveau
sur la surface dénudée, et, au bout de
dix ou quinze jours, la peau a repris sa teinte
naturelle. Les liquides très-chauds et les vésicatoires
appliqués sur la peau produisent
les brûlures du second degré.
Le troisième degré est caractérisé par la
destruction de l’épiderme, du corps muqueux
sous-jacent, et de la surface extérieure du
derme. Il en résulte une partie mortifiée
ou escarre, adhérente, brune ou noire, sèche
ou humide, peu sensible et entourée d’un
cercle rouge dit cercle éliminatoire. Du
dixième au quinzième jour, cette escarre se
détache et laisse à nu une plaie couverte de
bourgeons charnus, suppurants, qui grossissent,
puis s’organisent en une cicatrice toujours
plus blanche que la peau environnante,
en raison de la destruction indélébile du pigment
cutané. L’action prolongée des corps en
ignition et des caustiques potentiels donne
lieu à ces sortes de brûlures.
Au quatrième degré des brûlures, le derme
est détruit dans toute son épaisseur et transformé
en escarre. Au moment de l’accident,
on ne distingue pas toujours la brûlure du
quatrième degré de celle du troisième ; mais
après la chute de l’escarre on aperçoit une
plaie plus profonde, limitée par des bords
taillés à pic, et dont la cicatrisation est plus
longue à s’opérer. Cette cicatrisation demande
l’interposition d’un tissu nouveau, le tissu cicatriciel,
qui, en se rétractant, provoque la
formation d’une cicatrice toujours difforme et
souvent de nature à compromettre certaines
fonctions.
Si la peau et les muscles sous-jacents sont
brûlés jusqu’au voisinage des os, il y a brûlure au cinquième degré. Le danger est ici
Îilus grand encore ; l’hémorragie accompagne
a production de ces lésions et se reproduit
encore à la chute des escarres. La cicatrisation
ne s’accomplit qu’à la suite d’une très-longue
suppuration, qui expose la vie des
malades, et les laisse, en cas de guérison,
porteurs d’une cicatrice profonde et difforme.
Le sixième degré est caractérisé parla carbonisation
complète du membre jusqu’à l’os inclusivement ;
il représente donc une difformité
irréparable et il nécessite l’amputation. Tels
sont les six degrés des brûlures ; mais il est
rare qu’ils se présentent à l’état d’isolement ;
la plupart du temps, il y a à la fois brûlure
à plusieurs degrés.
À côté des symptômes locaux que nous venons
de faire connaître, il existe des phénomènes
généraux, communs à plusieurs degrés
de la brûlure, et qu’il n’est pas moins important
de distinguer. Dès qu’une brûlure vient
BRUM
de se produire, si elle est assez étendue, le
sujet affecté éprouve une soif vive, à laquelle
se joignent bientôt une fièvre plus ou moins
forte, la diarrhée, la dyspnée, les spasmes da
la glotte, le coma, le délire, symptômes qui
annoncent le développement d’une sorte d urémie
par défaut de sécrétion de la sueur et
de l’exhalation cutanée. La douleur qui accompagne
la brûlure est quelquefois assez viva
fiour causer la mort. Si, au contraire, le maade
résiste jusqu’à la période de réparation,
il peut être enlevé par 1 épuisement qui résulta
de l’abondance de la suppuration, par l’infection
purulente, ou enfin par le progrès do
complications graves souvent observées dan»
les brûlures d’une certaine intensité. Ces complications
sont : l’érysipèje, le phlegmon, les
phlegmasies gastro-intestinales et 1 état purpurique
des viscères abdominaux, les ulcérations
des muqueuses bronchiques et trachéales,
etc.
Le traitement des brûlures varie suivant
l’état du sujet, l’étendue, la profondeur et le
siège de la lésion, enfin, les complications que
l’accident a pu amener à sa suite. La brûlure
du premier degré sera traitée par des applications
de cérat, de poudre d’amidon, d’eau
froide, d’eau blanche, d’eau miellée, d’eau
végéto-minérale, d’éther, d’eau de Cologne,
en un mot d’agents ayant pour effet de provoquer
une sorte de refroidissement et de
resserrement des tissus. La gelée de groseille,
les pulpes de divers légumes et T’encre à
écrire, qui n’est qu’un astringent, sont très-vulgairement
employés, et conduisent aux
mêmes résultats. La compression sous la
ouate ou un enduit de collodion élastique est
fort utile pour préserver ces blessures du
contact irritant de l’air. Les sangsues autour
de la lésion, ou les applications émollientea
conviendront mieux si l’on redoute l’érysipèle.
On a conseillé aussi, pour guérir rapidement
les brûlures du premier degré, d’exposer
la pa-rtie brûlée à une forte chaleur ; co
procédé aventureux n’a pas toujours amené
les résultats qu’on en espérait, et ne doit être
mis en usage qu’avec la plus grande circonspection,
car, dans beaucoup de cas, il ne
pourrait que produire une aggravation de la
maladie. Dans les brûlures du second degré,
après avoir percé les phlyetènes, mais sans
enlever l’épiderme, on applique des topiques
émollients et adoucissants : le cérat, les cataplasmes,
le Uniment oléo-calcaire, ou enfin
les poudres dessiccatives, telles que le sousnitrate
de bismuth. Si la brûlure est étendue
sur une vaste surface, on se trouvera bien de
bains tièdes très-prolongés. Dans les brûlures
au troisième, quatrième et cinquième degrét
on retirers un avantage sérieux de l’emploi
des cataplasmes, pour diminuer l’engorgement ;
les moyens antiphlogistiques seront mis
en œuvre, si l’on redoute l’inflammation. À la
période de réparation, les détersifs, les topiques
astringents et toniques ou les absorbants
seront indiqués selon les cas ; d’ailleurs, on
surveillera toujours avec le plus grand soin le
travail de la cicatrisation, et, par la position
qu’on donnera au membre lésé, ou par des
débridements, on s’efforcera d’arriver à ce
qu’elle s’opère dans les conditions les moins
défavorables. Quant aux brûlures au sixième
degré, qui ne se présentent guère que sur de
petits membres, comme les doigts, l’amputation
est le seul mode de traitement à employer.
Contre les symptômes génécaux alarmants,
il sera du devoir du chirurgien de diriger un
traitement actif. On luttera contre le refroidissement
par l’emploi des potions cordiales ;
on atténuera la douleur à 1 aide des opiacés ;
la saignée locale ou générale sera employée
à prévenir les inflammations viscérales ; les
laxatifs seront utilisés dans le même but, ou
les astringents opiacés opposés à la diarrhée.
BRUMAILLE s. m. (bru-ma-lle ; ll mll. — rad.
brume). Pop. Temps brumeux : Et puis, Bruyère devine le temps, le sec, la grêle, la pluie ou la brumaille. (E. Sue.)
BRUMAIRE s. m. (bru-mè-re — rad. brume).
Chronol. Deuxième mois de l’année républicaine.
— Encycl. Hist. La date du 18 brumaire
rappelle un des événements les plus considérables
de l’histoire moderne, et particulièrement
de l’histoire de France. Nous renvoyons
le lecteur au mot Bonaparte, où cet épisode
de notre grande Révolution est raconté dans
tous ses détails. Ce coup d’État, qui a eu pour
conséquence finale l’avènement d’une nouvelle
race, a été l’objet des appréciations les
plus diverses. Ceux qui sont préoccupés surtout
des principes démocratiques et de la permanence
de la souveraineté nationale n’y
voient qu’une usurpation de la force, le triomphe
d’une ambition personnelle, la restauration
du régime des Césars et des prétoriens.
Les partisans de l’autorité monarchique, au
contraire, envisagent le 18 brumaire comme
une victoire remportée sur l’anarchie révolutionnaire,
comme un retour aux idées d’ordre,
de subordination, aux principes constitutifs
des sociétés. On a pu voir, à l’article Bonaparte, que le Grand Dictionnaire ne partage, à proprement dire, ni l’une ni l’autre de
ces deux opinions, et nous croyons inutile de
nous appesantir davantage ici sur ce point si
controversé de l’histoire.
Nous nous bornerons à rappeler l’appréciation
naturellement favorable mise dans la