Aller au contenu

Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 1, Ca-Cap.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

-<—■-, ’ '-.’7->■ :’■■"-’"•’ ', ■.’" *. W■■*<%■ Vf^t* v **" £.-^’ï" ^’*■■<"’ r""- ■. ’,

44

CADE

réelle, faisant bonne harmonie avec les autres parties, tandis que la note supérieure n’en est que la broderie. On peut a volonté commencer la cadence par la note réelle OU par sa broderie ; néanmoins la deuxième manière est bien plus usitée. Elle se fait ordinairement sur l’avant-dernière note de la cadence harmonique. L’emploi trop multiplié de cette cadence est un défaut auquel certains compositeurs modernes se laissent souvent entraîner par le désir de faire briller le talent des chanteurs.

Il résulte de tout ce que nous venons de dire qu’une cadence musicale est, à proprement parler, le moyen qu’emploie le musicien pour marquer un repos plus ou moins complet dans le chant-, mais on peut aussi appliquer ce mot a l’ensemble d’une composition musicale, et alors, devenant synonyme de rhythme, il signifie l’art d’amener ces repos avec une régularité parfaite, ou quelquefois de la manière la plus capable de produire, soit une impression agréable sur l’oreille, soit des émotions plus ou moins vives sur l’âme des auditeurs. Dans ce sens général, cadence est vn mot qui n’appartient pas seulement à la musique, niais à la danse, à la marche réglée des militaires, à la poésie, à la prose elle-même et à tout ce qui suppose un mouvement plus ou moins régulier. Danser en cadence, c’est faire en sorte que les pieds viennent toujours frapper la terre au moment précis où le musicien a voulu marquer une cadence, c’est-à-dire un repos plus ou moins complet ; et cela peut se dire aussi d’une troupe de soldats qui marchent en cadence &a son de la musique militaire ou du tambour, des forgerons battant le fer sur l’enclume, des rameurs frappant l’onde a temps égaux, etc. Un poste doit avoir un juste sentiment de la cadence s’il veut rendre ses vers harmonieux, et il est impossible de lire une belle poésie sans en marquer, même involontairement, la cadence. Non^seulement ici la cadence consiste en ce que chaque- vers est distinct de celui qui le suit et coupé lui-même en deux parties par la césure, mais encore en ce que ces coupures, exigées par les lois matérielles de la versification, sont amenées avec art, et semblent résulter du sens même des mots. Il y a aussi de la eadence dans les périodes de nos grands prosateurs. Lisez une page de Bossuet, de Fénelon, de Buffon, de J.-J. Rousseau, et, si vous savez distinguer un beau style du langage ordinaire, vous vous sentirez comme entraîné malgré vous dans le mouvement que ces grands écrivains ont voulu donner à leurs périodes, mouvement qu’ils savaient toujours choisir le plus propre à faire pénétrer profondément leurs idées dans l’esprit du lecteur.

CADENCÉ, ÉE (ka-dan-sé) part. pass. du v. Cadencer. Réglé par la cadence, exécuté en cadence : Mouvements cadencés. Une troupe qui marche au pas cadencé, gui prend le pas cadencé, Je crois entendre encore les coups cadencés des fléaux qui battaient la moisson, au soleil, sur l’aire endurcie de la cour. (Lamart.)

Ou entend le tambour, aux son» vifs et pressés. Elle Bol qui frémit sous les pas cadencés-

Barthélémy et MÈttV.

-*- Qui a de la cadence, du nombre, une harmonie variée de chutes et d’intonations : La prose cadencéede Fénelon. Mien n’est miellé cadencé que les.vers de Boileau. Les langues cadencées du Midi étonnent plus qu’elles ne charment les oreilles du Nord. C’est proprement ici un petit impromptu, et vous, n’allez entendre chanter que de la prose cadencée ou des manières de vers libres. (Mol). À Grasse et dans les environs, le langage est un récitatif’cadencé, presque susceptible d’être noté avec tes caractères de la musique. (Ab. Hugo.)

Mats jeter ma colère en strophe» cadencées :

V. Hooo.

D’une mesure cadencée

Je connais le charme enchanteur.

Voltaike.

Qu’il est doux de voir sa pensée En mètres divins cadencée ! Lamartine.

— Bquit. Cheval cadencé, Cheval dont les temps sont assez purs, assez égaux, pour laisser distinguer aisément le mouvement de chaque jambe, celle-ci restant un moment comme suspendue en l’air.

— Tech. Cardes cadencées, Cardes dont les files sont de même hauteur et de même grosseur.

— Antonymes. Brisé, rompu.

— CADENCER v. a. ou tr. (ka-dan-sé — rad, cadence). Faire aller en cadence, régler sur la cadence les mouvements de : Cadencersob pas, les mouvements de son cheval. Ce danseur ne cadence pas bien ses mouvements. (Acad.) Jl cadknça si bien l’allure de son cheval, qu’on eût ait d’une pendule parfaitement réglée. (G, Sand.).

fanai des chœurs légers la fille de Pallas ye^piollesse un jour cadençait quelques pas. •r^-^Rhjrtîimeri ; donner de la cadence, du nombre »isaa périodes, à son style, a ses parole/S} àl soAléWiition : Cadencer sa phrase, Sp»t)i«iaFJ !j.iGAMNOER’iSOJi débit. Cadencer sa pand9 :C§ tt’^stiT33eiÀq»i !^7Uitomme qui à la fin de sa vie n’aurait fait Que cadences ses rêves

poétiques, pendant que ses contemporains combattraient avec toutes les armes le grand combat de la patrie et de la civilisation ? (Lamart.)

... Sur tes flots dormants se répand une voix, Une voix qui cadence une langue divine.

Lamartine.

— Intransitiv. Mus. Faire des cadences, soit avec la voix, soit sur un instrument ; marquer le repos musical selon les règles de la composition. Il Faire des trilles : Cadencer sur la tonique,

— Techn. Arranger les files des cardes de façon qu’elles soient toutes de même hauteur, de même grosseur et de même élasticité, et qu’elles travaillent toutes également.

CADÈNE s. f. (ka-dè-ne — lat. catena, chaîne). Chaîne de fer à laquelle on attachait les forçats, ti Vieux mot usité encore en Provence, dans le sens général de chaîne, et désignant particulièrement l’épine dorsale, qui est, en effet, une véritable chaîne dont les vertèbres forment les chaînons.

— Mar. Cadène de haubans, Chaîne de fer au bout de laquelle est tixô un cap-de-mouton qui sert a amarrer et à rider les haubans contre les bordages.

— Pêch. Petite planche de liège sur laquelle les pêcheurs roulent leurs lignes.

— Comm. Sorte de tapis du Levant.

cadeneau s. m, (ka-de-no). Ancienne forme du mot cadenas, usitée encore dans le midi de la France.

CADENELLE s. f. (ka-de-nè-le — rad.carfe). Bot. Nom vulgaire des fruits du cade ou genévrier oxycèare.

CADENET, bourg de France (Vaucluse), ch.-l. de cant., arrond. et à 21 kilom. S. d’Apt, sur la Durance ; pop. aggl., 2,263 hab. — pop. tôt., 2,675 hab. Débris d’antiquités romaines, inscriptions, médailles, fûts de colonnes, etc. Ruines d’un château démantelé en 1668. Église remarquable du xivo siècle. Une vasque antique, ornée de figures, sert de fonts baptismaux.

CADENET, chevalier et troubadour provençal, né vers 1156, mort vers 1220. Le récit de sa vie aventureuse offre quelques traits curieux et intéressants. Il était fils d’un gentilhomme, qui possédait la quatrième partie de la seigneurie de Cadenet, bourg situé à trois lieues d’Aix, sur la rive droite de la Durance. Son nom était Elias, et non Cadenet, qu’il prit plus tard pour rappeler son héritage, dont il était prive. Raymond Bérenger, comte de Provence, ayant fait la guerre à Guillaume, comte de Forcalquier, le bourg de Cadenet fut envahi, le père d’Elias fut tué, et le jeune enfant se trouva le même jour pauvre et orphelin. Comme il était fils de chevalier, un seigneur, nommé Guillaume Hunaud de Lantur, le recueillit et l’emmena à Toulouse, où il prit soin de son éducation. Elias y fut élevé comme un fils de chevalier : il apprit à chanter, à composer des vers et à jouer de divers instruments. Désirant se suffire à lui-même, il se fit jongleur et quitta le seigneur qui avait pris soin de son enfance, pour aller chercher fortune. . Ses débuts ne furent pas heureux : quoique habile, grand et bien fait, il ne trouva aucune dame qui voulut agréer son amour, aucun seigneur pourl’équiperetlui faire desprésents. Ilcourait de château en château, voyageant modestement à pied, sous le nom de Bagas. Après maintes courses infructueuses, il revint chez lui, où, moins heureux que le Tasse, il ne trouva pas même une sœur pour le reconnaître et l’embrasser. C’est alors qu’il eut l’idée de prendre le nom de Cadenet, qui rappelait le rang de sa famille et le distinguait des jongleurs ordinaires. Dès ce jour, sa fortune changea. Il trouva un excellent accueil auprès du troubadour Blacas, seigneur riche et magnifique, en même temps que poëte estimé ? qui tenait à Aulps une cour brillante. Là, il fut traité comme un chevalier et comme un poëte d$ talent, et il se lia d’amitié avec Blacas, qui l’avait secouru si fort à propos. Cette aventure de Cadenet, pauvre et errant une partie de sa vie, confirme les récits de cette époque, où l’on voit maint chevalier obligé de renoncer à combattre dans les tournois, faute d’une armure et d’un cheval. Walter Scott s’est souvenu de ce détail dans son roman A’Ivanohé, et si son héros peut assister au tournois d’Asby, ce n’est que grâce au juif Isaac. Cadenet passa le reste de sa^vie à aller de château en château dire ses vers, qui n’eurent jamais de succès auprès des dames. Après avoir vainement soupiré pour Marguerite, femme du seigneur de Riez, il chanta la femme de Raymond VI, la comtesse Éléonore, qui ne répondit pas mieux à ses hommages. Vers la fin de sa vie, Cadenet se livra à la dévotion, quitta le monde et entra chez les hospitaliers de Saint-Jean. Nostradamus prétend que le chevalier troubadour devint amoureux d’une religieuse, l’enleva, l’épousa, en eut un fils, puis se fit templier à Saint-Gilles et mourut en Palestine, vers 1280, en combattant contre les Sarrasins. Cette version, en ce qui concerne du moins l’époque de la mort de Cadenet, paraît peu vraisemblable, car il aurait eu plus décent vingt-cinq ans. Il y a plus de charme et de facilité que de force dans ses vers, dont nous avons une vingtaine de pièces..Le passage le. plus curieux, au point de vue historique, c’est celui où il reproché aux barons de se livrer au métier de pillards. « Au lieu, dit-il,

CADE

de tenir des cours somptueuses, de briller dans les tournois, de distribuer de riches présents, répandus avec leurs cavaliers dans la campagne, armés à la légère, pour se sauver en cas de péril plus rapidement, ils détroussent les voyageurs, enlèvent les bœufs et même les bergers, » Si Cadenet parlait ainsi des barons du Midi, qu’eût-il donc dit de ceux du Nord, cent fois pires encore ?

CADENET (Antoinette), dame de Lambesc, s’est rendue célèbre au xiutt siècle, par ses compositions poétiques et par ses relations avec les troubadours les plus renommés de son temps.

CADENET (le seigneur de). V. Chaulnes.

CADENET. V. LUVNES (de).

CADENETTE s. f. (ka-de-nè-te — du lat. catena, chaîne, ou, selon Ménage, du nom de Cadenet, frère de Charles de Luynes, qui paraît avoir introduit cette mode à la cour). Tresses de cheveux qui formaient la coiffure de certains corps de troupes au xvute siècle, et dont les hussards conservèrent l’usage jusqu’au temps de la Révolution. Les cadenettes devinrent à la modo après le 9 thermidor, parmi les muscadins et la jeunesse réactionnaire, dont elles étaient un des signes distinctifs : La cadenette a fait longtemps partie de la tenue militaire. Un règlement du 25 avril 1767 prescrivit la cadenette pour l’infanterie. (De Chesnel.) Les grenadiers^ et surtout les hussards, ont longtemps conservé’la cadenette. (Gén. Bardin.)

Elle met sous la toilette ■*

La dent et la cadenette,

15s fard et la savonnette. Perbih.

— Hist. Jeunes gens à cadenettes, Nom donné, après le 9 thermidor, aux élégants qui composaient la troupe dorée, parce qu’ils portaient leurs cheveux en cadenettes.

CadeuiiB et Vanessa, poSme de Swift. L’auteur y célèbre, sous une fiction allégorique, cette infortunée EstherVan Homrigh, qui partagea la célébrité poétique et le malheur de Stella, autre victime de son insensibilité. Encourageant et retenant tour à tour la passion et les vœux de cette belle jeune fille, dont l’unique tort était d’être trop aimante et de posséder des attraits et des qualités qu’il eut la barbarie de dédaigner, l’égoïste Swift écrivit des vers à sa louange ; c’était en réalité la dernière scène de cette poignante tragédie, Walter Scott, dans sa biographie de Swift, raconte le dénoùment de ce drame domestique ; l’entrée de Swift dans l’appartement de Vanessa, à Marley Abbey ; entrevue qui frappa de terreur la pauvre Vanessa. Swift apportait une lettre écrite à Stella par elle-même ; c’était un arrêt de mort.

Ce poôrae a près de neuf cents vers. Swift y donne une description achevée de ta manière dont son attachement pour miss Van Homrigh prit naissance et grandit. Les dieux, sur la plainte que l’Amour dépose à leur tribunal, exposant que ses flèches sont sans force, s’accordent à créer une nymphe douée de tous les attraits. Vénus fait croire à Pallas que ce nouvel être est un garçon, et la déesse de la Sagesse comble Vanessa de ses dons. Il en résulte que Vanessa, quand elle paraît sur la terre, met en fuite toutes les daines de la cour et tous les fats de Saint-James. Le sage Cadenus peut seul lui plaire. « Mais le succès que Vanessa put obtenir, dit Swift, est resté un secret pour le mondé. Soit que la nymphe, pour plaire à son ami ;, lui parle un langage romanesque, soit que lui-même condescende à agir d une manière moins séraphique, soit enfin qu’entrant en composition, ifs mêlent la science et l’amour : voilà ce que le genre humain ne saura jamais, et ma muse discrète ne lui en fera nulle confidence. »

M. Taine parle en termes’ sévères de la poésie de Swift : « Sa meilleure pièce, Cadenus et Vanessa, est une pauvre allégorie râpée. Pour louer Vanessa, il suppose que les nymphes et les bergers plaident devant Vénus, tes uns contre les hommes, les autres contre les femmes, et que Vénus, voulant terminer ces débats, forma dans Vanessa un modèle de perfection. Qu’est-ce qu’une telle conception peut fournir, sinon de plates apostrophes et des comparaisons de collège ? Swift, qui a donné quelque paît la recette d’un po6me épique, est ici le premier k s’en servir. Encore ses rudes boutades prosaïques déchirent à chaque instant cette friperie grecque. Il met la procédure dans le ciel ; il impose à Vénus tous les termes techniques. Il amène « des témoins, des questions de fait, des sentences avec dépens. » On crie si fort, que la déesse craint de tomber en discrédit, d’être chassée de l’Olympe, renvoyée dans la mer, sa patrie, « pour y vivre parquée avec les sirènes crot-1 tées, réduite au poisson, dans un carême perpétuel. >

CADER ou KADER-E1LLAII, calife abbasside de Bagdad, qui régna de 991 à 1031 de notre ère. Petit-fils de Moctader, il fut appelé au trône par le sultan Bahr-Eddaulah, qui venait de déposer le calife Thay. Savant et lettré, aimant avant tout la vie recueillie et tranquille, Cader-Billah était peu fait pour gouverner à la façon des successeurs de Mahomet. Après son avènement, il continua a s’adonner à ses goûts favoris, ne prit aucune part aux affaires de l’empire, consentit à tout ce qu’exigeaient les sultans, et se contenta d’être le chef spirituel de la religion

CABE :

musulmane. Grâce à cette conduite, il régna pendant quarante et un ans, sans que la paix fût un instant troublée dans ses États. Cader-Billah avait composé un traité dans le but de prouver que le Coran n’est pas l’œuvre d’un nomme.

CADERE1TA, ville du Mexique, départementetà^o kilom. E. de Queretaro, à lis kilom, N.-O. de Mexico ; 3,000 hab. Aux environs, mines d’argent et carrières de beau porphyre.

CADEROUSSE, ville de France (Vaucluse), arrond., cant. et à 5 kilom. O. d’Orange ; pop. aggl., 1,711 hab. — pop. tôt., 3,111 hab. Culture du mûrier, des céréales et de la garance ; fabriques de serges ; commerce de grains et de vins. Caderousse, située dans une riante vallée sur la rive gauche du Rhône, paraît être bâtie sur l’emplacement de l’antique Vindale, où les Romains avaient élevé un templo à Jupiter-Amman.

C ADES (Giuseppe), peintre italien, né à Rome dans la seconde moitié duxvme siècle, étudia dons l’atelier de Domenico Corbi, puis chercha à se perfectionner en copiant les tableaux des maîtres. Il ne tarda pas a acquérir un talent d’imitation tellement grand, que ses copies trompaient l’œil des connaisseurs les plus exercés. On raconte à ce sujet que le directeur du cabinet de Dresde, alors à Rome, s’étant vanté de reconnaître h première vue un dessin de RaphaSt, Cades exécuta un grand dessin dans la manière de ce maître sur du papier du temps, et le fit parvenir au directeur. Celui-ci s’empressa de l’acheter 500 florins, et, lorsque Cades lui eut raconté sa supercherie en lui rapportant la somme, il déclara qu’il n’en croyait pas un mot, sïmaginant qu’on voulait, par une ruse, lui enlever sa précieuse trouvaille. Cades a laissé d’excellentes copies des maître» ; mais ses tableaux se sont tous ressentis de sa remarquable facilité d’assimilation. Il lui a été impossible d’acquérir une. originalité propre.

CADÈS ou CADÈS-BARNÉ, nom d’un endroit situé à l’extrémité S. du pays de Chanaan, à environ 55 kilom. S. de la rive méridionale du lac Asphaltite, et où les Israélites séjournèrent assez longtemps pendant leur voyage à travers le désert, après la sortie d’Égypte. Ce fut de Cadès que Moïse envoya des espions dans le pays de Chanaan, et que les Israélites cherchèrent à pénétrer pour la première fois dans la terre promise, lorsqu’ils en furent repoussés par les Amalécites et les Chananêens. Moïse y fit jaillir l’eau du rocher. Cet endroit est souvent mentionné dans les récits du Pentateuque, mais il n’en est plus question que deux fois dans les autres livres de la Bible. Rowlands a très-probablement retrouvé la place de Cadès dans une localité que les Arabes appellent encore de ce nom, et qui est située à onze jours de marche du Sinaï. Une fontaine jaillissante que l’on y voit encore a pu donner lieu au récit du miracle de Moïse, C’est là que Moïse et Aaron, ayant manqué de foi, furent condamnés à ne pas entrer dans la terre promise, || Ville au nord de la Palestine, sur le territoire de la tribu de Nephtali, était la capitale d’un petit royaume chananéeh. Josué l’emporta d’assaut. Elle était encore florissante au temps des Macchabées. Un pauvre village arabe, que Robinson trouva abandonné à cause de la mauvaise qualité des eaux, occupe maintenant l’emplacement de Cadès. Ruines assez importantes, et position magnifique sur un plateau, d’où l’on découvre une grande étendue de pays.

CADET, ETTE adj. (ka-dè, è-te — dimin. du lat. caput, tête, qui a d’abord donné capdet, proprement le petit chef, le second chef de la famille). Qui est né le second de sa famille, qui a un seul frère aîné ou une seule sœur aînée : Outre son fils aîné et sa fille cadettb, il a encore six enfants. 11 Qui est né aprèis un ou plusieurs autres de ses frères ou de ses sœurs : J’ai trois frères cadets. L’aine de celte maison est obligé de nourrir tous ses frères cadets. La vieille Mademoiselle était au désespoir que ses sœurs cadettes et gueuses au prix d’elle se mariassent à sa barbe. (L’abbë de Choisy.) Il Qui est né après tous ses frères, ou après toutes ses sœurs, ou après les uns et les autres : C’est te frère cadet de mes garçons, ta sœur cadette de mes filles. C’est le fils cadet de mon frère. •

Branche cadette, Descendance d’un fils cadet d’une famille : Les Bourbons de la branche cadette. La branche aînée des Bourbons est sèchée sauf un bouton ; la BRANCHE cadette est pourrie. (Chateaub.)

— Substantiv. Enfant né après l’ainé ou après un ou plusieurs des enfants, ou après tous les enfants de la famille : L’aîné et le cadet. Je suis le cadet de deux et l’ainé de quatre ; nous sommes sept enfants. Voici le cadet de la maison. La cadette était belle et agréable au possible, (St-Sim.) Le mariage des cadettes apporte d’ordinaire de l’abaissement dans les grandes maisons. (La Bruy.) Je pleurai don César comme un bon cadet pleure l’ainé qui l’enrichit. (Le Sage.) Dans les familles nobles de certains pays de l’Europe, les cadets, sans avoir la même richesse que l’ainé, testaient aussi oisifs que lui. (De Tocquev. )Dans le partage des biens, en plusieurs pays et à des époç/ves différentes, les aines ont été avantagés au détriment des cadets, (E. Hêreau.)

Une aînée en tous lieux parle.avant sa cadette. >

Bourbault.