Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 1, Ca-Cap.djvu/5

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c s. ni. (se, d’après, l’ancienne»ép-feflftttôji ; se- d’après la nouvellé— lettre.lattoe correspondant au kappa — *-fe-des 6recs, au kaf des Phéniciens). Troisième lettre et deuxième : consonne de l’alphabet français : Un- grand, un petit c. Une majuscule..-’■

Les Êtrennes lyriques de 17S6 avaient inséré une chanson en l’honneur diï "Vy dont l’auteur était une dame de Là Rochelle ; dans les Êtrennes de l’année suivante parurent ces trois couplets en l’honneur du C f

0 vous ! dont la douce harmonie,

L’an passé, nous chanta les V,

Vous m’avez inspiré l’envie

oe montrer mon goût pour les C :

Je n’entends pas ternir la gloire

Que vous accordent nos auteurs.

Si le C gagne la victoire.

C’est qu’il règne sur tous les cœurs.

Il est très-ancien dans la Grèce, Par lui commença Cupidon ; Il n’est pas sans C de caresse, De contrat, de «invention : Sans lui que serait la science ? La lyre n’aurait plus de sons ; On ferait des vers sans cadence. Et nous n’aurions plus de chansons.

C’est au C qu’on doit la constance. Et les charmes d’Amaryllis ï L’on doit au C la complaisance, L’aimable candeur de Chtoris : Grâce au C la jeune coquette Peut parler d’un colifichet.

Et sait quelquefois en cachette, Composer un joli couplet.

Il Datfs l’alphabet latin et dans les langues néolatînés., ç occupe également le troisième rang ; ; mais en grée..et dans les alphabets sémitiqués^ cette, place est occupée par le gamma et le^gMmel, qui correspondent à notre g. Y. plus loin a là) partie encyclopédique.

—> Le son pioûre dû c est un-son guttural exactement seinblable à celui de la lettre k. À ce point de vue, il fait -triplé emploi avec les lettres k etq ; mais k n’est pas, à proprement parier, une lettre française, et q ne sert qu’à suppléer devant t et e le son guttural que c ne conserve jamais devant ces lettres.

Le C, rival de l’S, avec une cédille, Sans elle, au lieu du q, dans tou3 nos mots fourmille ; Pe tous les objets creux il commence le nom : Une cave, une cuve, une chambre, un canon, Une corbeille, un cœur, un coffre, une carrière, Une caverne enfin le trouvent nécessaire ; Partout en demi-cercle il court demi-courbe", Et le k dans l’oubli par son choc est tombé.

(Pus, poème de VBarmonie imilative.)

Il est probable que cette lettre n’avait d’abord pas d’autre son chez les Latins, puisque nous voyons les Grecs traduire les noms Cicero, César, etc., par Kikero, Kaisar. Les Allemands eux-mêmes ont quelquefois adoptera même orthographe, comme on le voit par le mot Kaiser, traduction de Cœsar. n C aie son

tuttural de k devant les voyelles a, o, u, et evant toutes les consonnes : Colère, caco-

phoirie, acuité, clameur, Cnéius, Action, actif, - prononcez : Kolère, kakopfionie, àkuîté, klu-, meur, Knéius, Akteon, aktif. Parmi les consonnes, nous n’avons pas compris l’aspiration h, qui donnera lieu a une règle à part. ’%

-i- Devant e, i et y, c a le son sifflant et se prononce comme. s, avec lequel il fait double emploi dans une foule de cas. Toutefois c ne prend jamais, comme *, le son de « entre deux voyelles : Acéré, ciment, ceinture, excité, cyanure, .cynique, prononcez : A-séré, siment, seinture, ex-sitê, syanure, synique. U II a le même son de s devajvt at, o «t u lorsqu’il est marqué d’une. cédille  : Ça, façon, reçu, prononcez : Sa, /a-son, re-su. En général, on donne à c, au moyen de la cédille, le son de s, dans toutes les formes dérivées d’un radical où c était placé devant e ou i, et partant avait le son de s : ainsi France a donné Français ; commencer, nous commençons, je commençai, ietc. Cette règle est générale, mais n’explique pas tous les cas de l’emploi de c avec la cédille. Quelquefois l’introduction du ç a eu lieu pour une raison tout k fait seï Sable, mais d une manière moins immédiate : c’est ainsi que façon a pris le ç pour conserver à cette lettre le son de * dur que t a dans son radical latin factio. Si l’orthographe rationnelle, que bien des personnes désirent, mais que nul n’ose risquer, devait prévaloir un jour, c aurait toujours le son du k, qui disparaîtrait : e et q disparaîtraient également, s ne prendrait jamais le son de * ; il ne resterait de ces quatre lettres que c guttural et s. Cela est fort simple : qui l’essayera ?

— C final a toujowS ;’te-$64 guttural.de * lorsqu’il se pronotieè, epnttné "dans avec, agaric, bec, bloc, àquequÇt ebtignaa, estoc, trietrac, syndic^ ecAe-Cj.dans le sens de mauvaise réussite, Marc, nom propre, qui se prononcent : avêïij :âgffik, *ëk, etc. Il C final est nul dans un.certain nombre de mots, comme accroc j arsenic, blanc, broc, clerc, cric, croc, escroc, franc, jana, porc, tronc, marc (poids ou résidu), qui se prononcent accro, arseni, èlau, etc. Il Toutefois, à la fin des vers, le c se fait entendre, et tous ces mots ne peuvent rimer qu’avec des roots terminés par un c. Il faut, croyons-nous, en excepter blanc, clerc, franc et jonc, dont le c ne se fait jamais sentir en pareil cas. Il Lorsque e final est nul, si le mot suivant commence par une voyelle, la liaison n’a pas lieu. On en excepte certaines locutions très - usuelles, comme franc étourdi t franc étrier, porc-épie, du blanc au noir, qui se prononcent fran kétouréi, fran kétrier, etc.

Il Dans donc, c est généralement nul : U n’est donc.pas venu ? lisez : II n’est don pas venu ? Toutefois, si donc commence la phrase, comme il arrive souvent dans l’énoncé d’une conclusion, le c doit se faire sentir : Vous vous fâchez, donc vous ave* tort ; prononcez : donk vous avez tort.

— C, dans le classement des consonnes dites muettes, est la deuxième des gutturales et la deuxième des fortes. Elle correspond à g dur et a k ou q comme gutturale, il Q étant plus récent encore, c en tint lieu jusqu’au moment où, s’étant transformé en sifflante devant t et e, jï nécessita l’emploi de la forme compliqué^ g^( ;

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