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CARR

le premier tome d’une Anthropologie (1704), où il proscrit tous les remèdes galéniques et donne la préférence a ceux que fournit la chimie.

CABRU, bourg du royaume d’Italie, province et h. 14 kilom. Î>î.-K. de Mondovi, cheflieu de mandement ; 3,800 hab.

CARKUCCI (Jacques), peintreitalien. V.PON TORMO.

CARRUE s. f. (ka-rû). Forme ancienne du

tilOt CHARRUE.

CARRUÉE s. f. (ka-ru-é — rad. carrue). Etendue de terrain qu’on peut labourer avec une seule charrue. Il Vieux mot.

CARRUQUE s. f. (ka-ru-ke — lat. earruca, même sens). Antiq. rom. Voiture a quatre roues pour la ville et la campagne.

— Encycl. Ce char était spécialement à l’usage des grands, qui l’ornaient d’or et d’argent ; il était traîné par des mules ou des mulets. D’abord les sénateurs avaient seuls le droit de couvrir leurs carruques d’ornements d’or et d’argent ; les autres ne devaient employer à cet usage que le cuivre ou l’ivoire. Plus tard, Auréhen accorda à, tout le monde le droit de se servir d’ornements d’argent. La carruque était avant tout une voiture de luxe, où les dames élégantes paradaient en habits magnifiques. U y avait des carrucœ darmitoriœ, c’est-à-dire des voitures fermées où l’on pouvait dormir. C’est du mot earruca qu’est venu l’italien carrossza, le français carrosse et l’anglais carnage, qui tous ont la même signification. V. CARROSSE.

CARRURE s. f. (ka-ru-re — du lat. quadratura ; de guadrare, carrer). Largeur du dos prise d’une épaule à l’autre : Cet homme est d’une forte carrure, d’une belle carrure. J’ai une bonne carrure, la poitrine large ; mes poumons doivent y jouer à l’aise, (J.-J. Rouss.) Il se fait prier pour chanter ; comme fa lui va, un homme de sis ; pieds, avec une carrure de tambour-major et une voix de chantre de cathédrale ! (E. Sue.) Des gentilshommes damerets

Qui n’ont ni carrure ni taille.

BÉIIANGER.

II est beau, ce colosse h la maie carrure,

Ce vigoureux porto-haillons.

Ce sublime manœuvre à la veste de bure

Teinte du sang des bataillons.

A. Barbier.

Il So dit aussi d’un habit, dans le même sens : Un habit trop large, trop étroit de carrure.

— Par ext. Forme large, ample, carrée, vigoureuse : La carrure de la poitrine. Quelle belle carrure a cet homme ! Il avait les mains fortes et peu effilées ; mais elles étaient si blanches, si grasses, si fermes, que leur carrure inspirait la sympathie et la confiance. (E. About.)

— Fig. Grandeur, ampleur, netteté, franchise : La carrure de l’expression ne va guère sans un esprit mâle et indépendant. La carrure des manières est la grâce de l’homme, et l’élégance la force de la femme. Je me mis à étudier le droit avec une certaine ardeur ; cela me plut ; la carrure des lois romaines me séduisit surtout. (P. Fév.)

CARRUTAGE s. m. (ka-ru-ta-je — rad. carrue). Ane. coût. Droit perçu sur les charrues.

CARRUYER s. m. (ka-ru-îé — rad. carrue). Se disait, dans certains patois, comme le vieux mot charruyer, pour Garçon de charrue.

— Navig. Corruption de charrier.

CARRY s. m. Art culin. V. cari.

CARIIY ou CARY (Robert-François), corsaire français, né en 1762, mort en 1810, à Boulogne-sur-Mer. Il se fit remarquer par son audace et sa bravoure lors des guerres maritimes de la République. Pendant la guerre de l’indépendance de l’Amérique, il était à bord de la corvette Y Hirondelle, dans les eaux de Cayenne, lorsque cette corvette fut attaquée par deux bricks anglais de 16 canons chacun ; VHirondelle se défendit vigoureusement et repoussa cette double attaque, grâce à la bravoure de son équipage et notamment du lieutenant Carry. Jusqu àl’an IV, Carry continua à se battre contre les Anglais, sur des navires de l’État ; il commanda plusieurs canonnières, avec la mission spéciale de protéger les convois de caboteurs, que les ennemis empêchaient souvent d’atterrir dans nos ports. Un jour, Carry escortait devant Dieppe plusieurs navires marchands, avec les deux canonnières la Surprise et la Méchante ; une frégate anglaise de 40 canons ayant voulu barrer le chemin a. ce convoi, Carry soutint le feu de ce redoutable adversaire pondant une heure et demie et y riposta si vaillamment, que la frégate dut finalement a’enfuir toutes voiles dehors, extrêmement endommagée, pendant que le convoi jetait tranquillement ses ancres, sous la protection des batteries de la côte. Quelque temps après, Carry, alors chargé d’escorter les convois depuis Ostende jusqu’à Cherbourg, convoyait trois bâtiments de transport avec la canonnière la Brutale, lorsqu’il fut attaqué par une corvette de 24 canons, puis successivement par trois cutters et un lougre, que le bruit du canon avait attirés. Il ne se laissa pas entamer cependant, doubla le cap Gris-Neï et entra sain et sauf avec ses trois

CARS

transports dans le port de Boulogne, aux applaudissements d’une foule immense.

| Nommé lieutenant de vaisseau, Carry quitta bientôt le service de l’État pour accepter le

! commandement d’un corsaire, l’Unité, lougre

de 7 canons de 3. Il commença sa pre , mière croisière en frimaire an Af, et enleva un gros brick anglais, nommé la Diligence, sous le feu d’une oatterie de la côte britannique, dont il était à peine séparé par quatre ou cinq longueurs de câble. Quelques jours après, il fit baisser pavillon à un sloop de la même nation ; il allait l’amariner lorsque arriva, toutes voiles dehors, un cutter des douanes anglaises, appelé le Swan, et por I tant 16 caronades. Pendant huit heures consécutives, l’Unité et le Swan combattirent bord abord, l’Unité avec ses petites pièces, le Swân avec ses 16 gros canons. Ecrasé et à peu près désemparé par la terrible artillerie du cutter, Carry, redoublant d’énergie dans cette position désespérée, lança ses hommes a l’abordage, et un combat à l’arme blanche commença sur le pont du Swan. Carry animait son équipage de la voix et de l’exemple. Le capitaine anglais fut tué avec six de ses hommes en moins de quelques secondes, et bientôt le pavillon britannique fut remplacé par le pa . villon tricolore. En arrivant au Havre avec sa

florieuse prise, Carry fut porté en triomphe, eu après, à la distribution des aigles au camp de Boulogne, il reçut une hache d’abordage et la croix d’honneur, À quelque temps de là, au commencement de pluviôse, Carry, toujours sur l’Unité, donna la chasse à deux navires anglais : un trois-mâts de 300 tonneaux portant en batterie 6 canons de 12 et 2 de 9, là Dorothée, et le Tame, caboteur, armé seulement de 2 pierriers et chargé d’orge et de pois. Le corsaire atteint la Dorothée et le Tante après une chasse assez longue, attaque vigoureusement le trois-mâts, échange un feu terrible, puis aborde son ennemi et l’enlève après deux, heures de combat La Dorothée enlevée, le Tome, qui s’était échappé à force de voiles, fut bientôt rejoint, et entra à Boulogne avec ses vainqueurs. L’année suivante, en vendémiaire, Carry se distingua dans une affaire plbs glorieuse encore. Cette fois, il croisait avec un autre corsaire de Boulogne nommé Sauvage ; les deux corsaires n’avaient pas même un modeste lougre sous leur commandement ; leurs navires consistaient en

deux simples péniches, que le poids de leurs 36 hommes d’équipage et de leurs 2 pièces de 2, faisait enfoncer dans les lames, bien au-dessous de la ligne de flottaison. Malgré la faiblesse de leurs ressources, ils ne craignirent pas de s’approcher des côtes anglaises, à une faible portée du canon, et de s’attaquer à deux bâtiments plus forts que les leurs : l’un, de 400 tonneaux, armé de 18 pièces de S, et chargé de sucre et de coton ; l’autre, armé de 4 canons. Pendant une heure, ils essuyèrent san^faiblir le feu des deux bâtiments anglais, auquel se joignit bientôt celui des batteries de la côte ; puis ils manœuvrèrent intrépidement pour aborder leurs redoutables adversaires, parvinrent à les accrocher, et s’en emparèrent bientôt après une mêlée des plus sanglantes, sous le feu des batteries de terre, et en vue des populations accourues sur le rivage. À partir de cette glorieuse alTaire jusqu’en l’an XI, les documents nous manquent sur les faits d’armes auxquels dut prendre part le brave Carry. En l’an XI, il fut nommé capitaine du port de Boulogne, fonctions importantes à cette époque, qui est celle de la réunion de la flottille dite de Boulogne. Carry mourut à ce poste, en 1810 ; il n’avait encore que quarante-huit ans. Cette fin prématurée priva la France des services que cet homme intrépide n’aurait pas manqué de lui rendre dans les guerres terribles qui signalèrent les derniers temps de l’Empire.

CAHS (des), ancienne famille du Limousin, dont le nom patronymique est Pdrn»o, et qui remonte par titres au xinc siècle. Elle avait. pour chef, au milieu du xve siècle, Audoian de Pérusse ; marié à Hélène de Roquefeuil, dont il eut trois fils : Antoine, dont on va parler ; Jean de Pérusse, auteur de la branche des seigneurs de Saint-Bonnet, e’t Gautier de Pérusse, auteur de la bronche des seigneurs de la Vauguyon, fondue dans la maison de Stuerde Caussade.—Antoine de Pérusse, seigneur des Cars, fut l’aïeul de Jacques de Pérusse, seigneur des Cars, qui laissa entre autres enfants : François, dont on va parler ; —Jacques de Pérusse. auteur de la branche des marquis de Merville, d’où sont sortis des rameaux, dont l’un a hérité de la branche aînée ;

— Charles de Pésusse des Cars, évêque et duc de Langres, et Anne des Cars, cardinal, évêque de Lisieux, puis de Metz, un des plus fougueux partisans de la Ligue.—François de PÉROSstî, gouverneur de la^ville de Bordeaux, obtintt’érection de la terre des Cars en comté, sous Henri III. De son mariage avec Claude de Bauffremont il eut deux fils, morts sans postérité j de son second mariage avec Isabeau de Beau ville vint un fils, Anne de Pérusse des Cars, baron d’Excideuil, qui mourut sans alliance.

CARS (Jean-François), graveur français, né en 1670. Il travailla d’abord à Lyon et Vint ensuite s’établir à Paris, où il mourut en 1739. On a de lui quelques sujets religieux et divers portraits, entre autres ceux de Louis XV et de sa femme, d’après Vaiiloo ; du cardinal de Polignac, de Fleurian d’Armenonville et de

CARS

Pierre de Sève, d’après Hyacinthe Rigaud ; de Le François de Saint-Prisst, d’après Antoine Terlin ; du duc du Maine, du P. de Bussières, du P. Jean-François Régis, d’Antoine Escobar, de Mendoza, etc.

CARS (Laurent), l’un des plus habiles graveurs du xviue siècle, fils du précédent, né a Lyon en 1699 ou 1702, mort à Paris en 1771. U vint fort jeune dans cette dernière ville, et, après avoir fait de bonnes études littéraires, fut placé par son père sous la direction de Joseph Christophe, peintre du roi. Ses premiers tableaux donnèrent de grandes espérances ; mais sa véritable vocation l’entraînait vers la gravure. François Le Moine, qui l’avait pris en affection, le dirigea dans l’étude de cet art et lui confia le soin de reproduire ses principaux ouvrages. Laurent Cars rendit à merveille la chaleur, la délicatesse et la grâce un peu maniérée de son modèle, et sut en corriger les imperfections. U n’est pas vrai que son style soit « mâle, fier et hardi, » comme le prétend l’abbé de Fontenay, qui écrivait en 1776, à une époque où l’école française se consumait dans la mièvrerie ; mais on peut dire, avec le même critique, que > sa touche est large, moelleuse et expressive, son dessin correct et savant. • Parmi les nombreuses estampes qu’il a exécutées d’après Le Moine, on remarque  : Adam et Eve tentés par le serpent ; l’Annonciation ; l’Aurore et Céphale ; l’Enlèvement d’Europe ; Bercule filant aux pieds d’Omphate ; Hercule assommant Cacus ; Persée et Andromède ; le Sacrifice d Iphigénie ; le Temps qui enlève la Vérité ; l’Allégorie sur la fécondité de la reine ; la Baigneuse ; la ' Thèse pour l’abbé de Ventadour, etc. On lui

! doit en outre les pièces suivantes : le Jugement de Salomon ; Bethsabée au bain ; Suzanne

et les vieillards ; l’Evanouissement d’Esther, d’après J.-B. de Troy ; l’Adoration des bergers, et le portrait de M"" Clairon dans le rôle de Médée, d’après Carie Vanloo ; la File vénitienne ; la Diseuse de bonne aventure, d’après Watteau ; les Amusements de la vie privée ; la Serinette, d’après Chardin ; le Silence, d’après Greuze ; les portraits de Michel-Ange Siodtz, de François Boucher, de Chardin et de sa femme, d’après Cochin • ceux de Sébastien Bourdon, du cardinal de Rohan et de l’abbé Jean d’Estrées, d’après H. Rigaud ; celui de la Camargo, d’après Lancret ; celui de Michel Anguier, d’après G. Revel ; ceux de Pierre d’Hozier, du chevalier Gaspard de Real et de plusieurs grands maîtres de Malte, etc. Laurent Cars fut reçu à l’Académie royale en 1733, et en fut nommé conseiller en 1771, année de sa mort.

CARS village et commune de France (Gironde), arrond. et à 3 kilom. E. deBlaye ; 1,517 hab. Banc d’huîtres fossiles. Débris gallo-romains, il Ville d’Arménie. V. Kars.

CARSAIE ou CARSAYE s. f. (kar-sè). Comm. Etoffe croisée qui se fabrique principalement en Angleterre. Il On dit aussi creseau s. m.

! CARSEOLI ou CARSCL.X, ville de l’ancienne

1 Italie, dans le pays des Sabins, à 33 kilom. N.-E. de Rome. C’est aujourd’hui le village d’Arseoli dans les États de l’Église.

CARS1C1S PORTCS, nom latin de Cassis.

| CAltSON (Alexandre Ross), recteur de l’école supérieure d’Édimbourg, né vers 1778 dans le comté de Dumfries, mort en 1851. A

1 l’âge de vingt-quatre ans, il fut nommé directeur de l’école de Dumfries, et quatre ans après, ayant donné de nombreuses preuves de son intelligence, de son instruction et de sa fermeté, il fut chargé de diriger l’école supérieure d’Édimbourg, à la tête de laquelle il resta pendant vingt-cinq ans, jusqu’au moment où il prit sa retraite en 1S45. On a de lui des Exercices sur le dialecte attique.

CAHSTAHES (Guillaume), théologien écossais, né à Cathcart en 1649, mort en 1715. Il lit ses études à Utrecht et devint secrétaire intime du prince d’Orange. Lorsque celui-ci fut devenu roi d’Angleterre, il nomma Carstares son chapelain pour l’Écosse et se laissa souvent guider par ses conseils. Après la mort de Guillaume, Carstares devint principal de l’université d’Édimbourg, et rendit de grands services à tout le corps enseignant d’Écosse. Ses papiers d’État et ses lettres ont été publiés à Édimbourg (1774).

CAltSTENS (Adolphe-Gotthard), administrateur et littérateur danois, né en 1713, mort en 1795.11 dirigea avec habileté pendant plusieurs années la chancellerie allemande, et fut élevé au rang de conseiller privé. Il cultiva simultanément l’histoire et la poésie. Les recueils de l’Académie des sciences de Copenhague ont donné de lui une foule de travaux deiiaute critique, qui jettent un jour nouveau sur l’histoire du Danemark pendant toute la période du moyen âge. Ses poésies latines et danoises accusent une connaissance approfondie de la versification, dans l’art de laquelle il était passé maître. Tous les poètes, ses contemporains, Ewald surtout, ont eu recours a ses conseils ; en sorte que son influence sur la littérature de son temps, principalement en ce qui regarde la correction et la finesse de la langue, a été considérable. Carstens fonda, en 1759, la Société des beaux-arts de Copenhague.

CAHSTENS (Asinus-Jacob), peintre danois, né près de Sleswig en 1754, mort à Rome

CART

en 1798. Après avoir reçu les premiers principes de.son art à l’Académie des beaux-arts de Copenhague, il tenta un voyage à Rome ; mais, se trouvant en route sans protection et sans ressources et réduit à faire des portraits pour vivre, il n’alla pas plus loin que Milan, et revint à travers 1 Allemagne jusqu’à Berlin, où il grava des planches de mythologie par l’ouvrage de Ramier, et où U décora la salle du palais Dorville. Ses compositions furent remarquées ; il fut nommé professeur h l’académie, et il put enfin faire ce voyage de Rome, objet de son ambition artistique. Il arriva dans cette ville en 1792, commença de très-fortes études sur l’antique et sur Raphaël, et déjà voyait s’étendre sa réputation, lorsqu’il fut enlevé dans la fleur de son talent par une maladie de poitrine. Il s’était surtout préoccupé de la pureté du dessin et avait négligé jusqu’alors le coloris et l’expression. Ses compositions les plus remarquables sont : la Chute des anges, contenant plus de deux cents figures ; la Visite des Argonautes au centaure Chiron, et le beau tableau à’Œdipe roi, resté inachevé, Carstens a laissé des pastels et des aquarelles extrêmement remarquables.

CABSTENSEN (George - Jean - Bernard), littérateur danois, né à Alger en 1812, mort en 1857. Après avoir achevé ses études à Copenhague, il entra de bonne heure dans la carrière littéraire et fonda plusieurs journaux, entre autres : le Portefeuille, le Figaro et le Nouveau portefeuille. Il s’occupa aussi de journalisme dans le cours de ses voyages a l’étranger, notamment à Philadelphie et a Paris, où il fit de longs séjours. Rentré à Copenhague en 1841, il y exerça une très-grande influence sur l’organisation des fêtes et amusements populaires. Le Tivoli, un des plus beaux établissements de plaisance qui existent en Europe et le Casino, le second théâtre de la capitale danoise, ont été fondés par lui. Pendant la guerre de 1849 à 1850, il fut officier dans la réserve, puis servit dans le régiment détaché aux Indes occidentales. S’étant rendu à New-York e» 1852, il y prit part, en collaboration avec un architecte allemand, au concours ouvert pour le projet d’un bâtiment destiné à l’Exposition universelle, et remporta le prix. À son retour à Copenhague, il entreprit la construction du théâtre de l’Alhambra, qui ne fut achevé qu’après sa mort. Carstensen avait au suprême degré l’intelligence des plaisirs propres a capter le peuple. Avant lui, les habitants de Copenhague n’avaient dans ce genre que des exhibitions monotones et vulgaires, auxquelles il a substitué des amusements pleins de variété, d’honnêteté et de bon goût.

CARTAEELLE s. f. (kar-ta-bè-le — dimin. du lat. charta, papier), Liturg. Table qui indique pour l’organiste et les chantres les détails de l’office du jour qu’ils ont besoin de connaître.

CARTABLE s. m. (kar-ta-ble — du lat, charta, papier). Papet. Feuilles de grand papier ou peaux maroquinées, cousues ou collées ensemble, avec ou sans couverture, que l’on pose sur un bureau, pour y écrire plus commodément. || Nom provincial des cartons à dessin. Il A signifié reoistre.

GARTACÉ, ÉE adj. (kar-ta-sé — du lat. charta, papier). Bot. Qui a l’aspect du papier ; se dit particulièrement de l’enveloppe du fruit ou de la graine, quand elle est sèche, flexible et tenace : Péricarpe cartacé. Episperme cartacé. Syn. de parcheminé.

CARTAGE s. m. (kar-ta-je — rad. carte). Bibliogr. Action de mettre sur des cartes ou fiches les titres des ouvrages d’une bibliothèque : Le CARTAGE est une opération longue et minutieuse.

CARTAGER v. n. ou intr. (kar-ta-jé — du lat. quartus, quatrième). Agric, Donner un quatrième labour a la vigne.

CARTAGO, ville d’Amérique, dans la république de Costa-Rica, à 35 kilom. S. de Saii-José, ville autrefois florissante, ruinée en grande partie par le tremblement de terre do 1841. Aux environs, sources thermales et montagne volcanique. Il Ville do l’Amérique méridionale dans la république de la Nouvelle-Grenade, État de Cauca ; à 180 kilom. O. de Bogota, près du versant oriental de la Cordillère occidentale, sur la rive gauche du Cauca ; 5,000 hab.

CARTAHU s. m. (kar-ta-u). Mar. Cordage volant qui passe par une poulie et qui sert à monter ou à descendre divers objets.

CARTAJO (Antonio-Maria), poète italien du milieu du xvie siècle, fut membre de l’Académie des Jiozzi (rustres) à Sienne, laquelle s’était donné pour mission de composer des pièces vives, amusantes et gaies, dont les sujets étaient tirés pour la plupart des habitudes locales. Cartajo a donné une comédie de ce genre, intitulée El Farfalla (1549), qui a eu plusieurs éditions.

CARTALLE s. m. (kar-ta-le). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, formé aux dépens des callidies, et dont l’espèce type habite le raidi de l’Europe et la Barbarie.

CARTAMA s. m. (kar-ta-ma). Linguis»t. Nom d’un idiome, aujourd’hui disparu, et qui était parlé par les indigènes de Cartanm, par ceux de la rive orientale du rio Marthu de la