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chain, à& l’on achèvera n’eCATALOGOER ces •manuscrits de la bibliothèque qui gisent misérablement inconnus.- { Chateaub.) On a déjà catalogué cinq à jdx mule étoiles. (Arago.) Depuis 1804 jusqu’à 1851, les astronomes ont catalogué quatre-vingts comètes. (Babinet.) Pendant que les avocats déclament sur le tréteau politique, pendant que les rhéteurs pérorent sur le tréteau scolastique, moi, je vais dans les prés, je catalogue des moucherons et je collectionne des brins d’herbe. (V. Hugo.)

  • CATALOGUEOR s. in. (ka-ta-lo-gheurrail,

cataloguer). Celui qui dresse, qui rédige des catalogues : Je ne suis plus libraire, mais je serai toujours catalogueur. (M. Barrois.)

CATALONO s. f. (ka-ta-lo-no). Nom donné à des prêtresses des lies Philippines, qui prédisent l’avenir et font ensuite le sacrifice d’un cochon aux mauvais génies.

CATALOTIQUE adj. (ka-ta-lo-ti-ke — du gr. kataloud, je lave). Méd. anc. Se disait des médicaments que l’on prenait en lotions.

CATALPA s. m. (ka-tal-pa). Bot. Genre d’arbres, de la famille des bignoniacées, tribu des téeoméés, renfermant six. espèces originaires de l’Amérique du Nord : le catalpa a les feuilles très-grandes, très-légères, d’un beau vert satiné. Les catalpas ne doivent pas être tourmentés par la serpette. Le catalpa reproduit la fleur de l’oranger. (Chafceaub.) On ad~ mire l’avenue de catalpas du Jardin des Plantes de Paris. (Bouillet.)

— Encyci. Le catalpa, rangé autrefois dans le genre bignone et qui est devenu le type d’un genre particulier, est un grand et bel arbre de la famille des bignoniacées. Toutefois les sujets que nous voyons en Europe sont loin d’atteindre le superbe développement que présente cette espèce dans son pays natal. Sa tige, qui mesure jusqu’à 10 mètres de hauteur, est souvent irrégulière et peu gracieuse ; mais ses rameaux, nombreux et étalés, forment une cime majestueuse et élégante à la fois, quand ils sont couverts de larges feuilles en forme de cœur, d’un beau vert, et dont le diamètre atteint 0 m. 20. Les fleurs, grandes, blanches, tachées de pourpre, forment, à l’extrémité des rameaux, des pauiculos un peu lâches, mais très-élégantes, et qui rappellent assez par leur aspect les thyrses du marronnier d’Inde. Elles ont une odeur faibie, mais assez agréable, et ont l’avantage de s’épanouir au milieu de l’été, c’est-à-dire à une époque où. les fleurs des autres arbres.sont passées. Les fruits qui leur succèdent sont des capsules en forme de gousse ou desilique, longues de o m. "20 environ et dépassant à peine la grosseur d’une plume a écrire ; leur couleur est d’un brun foncé. Pendantes et facilement agitées par les vents, ces capsules donnent encore un certain agrément à 1 arbre après la floraison. Le catalpa est originaire des États-Unis. Il croit en plein air jusque sous le climat de Paris ; les jeunes plants sont toutefois assez délicats, et "leurs pousses annuelles sont souvent détruites par les fortes gelées ; mais cet accident se répare l’année suivante. Arrivé a un certain âge, le catalpa résiste aux froids les plus rigoureux, et si l’extrémité de ses rameaux est quelquefois pincée par la gelée (suivant l’expression technique), c’est plutôt un bien qu’un mal, car les pousses latéoiles qui se développent dans ce cas, et qui seraient restées inertes, rendent lu cime de l’arbre plus épaisse et partant plus belle. On peut en faire de superbes allées et des berceaux impénétrables aux rayons du soleil ; mais, en général, le catalpa produit beaucoup plus d’effet quand il est isolé. Il préfère les terres franches et argileuses, bien qu’il soit peu difficile sur le sol ; dans la Carofine, on le cultive dans les sables, qu’il fixe par ses racines traçantes. Il se propage très-facilement de graines et de boutures, et croit avec une rapîtité étonnante. Il demande une exposition à l’abri des grands vents, qui endommageraient son feuillage. Son bois, d’un ’

brun fauve clair, agréablement veiné, est poreux, mou, d’un grain et d’un poli grossiers, en somme de peu de valeur. Le miel que les abeilles vont butiner sur ses fleurs est très-âcre et de qualité inférieure.

CATALYSE s. f. (ka-ta-li-ze — du gr. katalusis, dissolution), Chim. Influence que certains corps exercent sur la composition chimique de certains autres, sans altération appréciable de leur état propre, n Ou dit aussi

JSFFET BB CONTACT OU ACTION DE PRÉSIiNCK.

— Encyci. On a donné le nom de catalyse h un ordre de phénomènes qui consiste en ce qu’une ou plusieurs substances se combinent ou se séparent sous l’influence d’un corps particulier qui ne prend aucune part à la réaction. Ainsi, lorsqu’on fait arriver de l’oxygène et de l’hydrogène sur de la mousse de platine, les deux gaz se combinent pour former de l’eau, sans que la mousse de platine subisse la moindre altération. De même, l’argent en poudre placé dans de l’eau oxygénée détermine la décomposition de ce liquide, sans se modifier en quoi que ce soit. Les faits de ce genre sont le plus souvent inexpliqués. On avait cherché d’abord à s’en rendre compte en admettant dans les corps qui les produisent une force particulière cachée, inconnue, que l’on désignait sous le nom de force catalytique ; mais M. Regnault fit justement remarquer que la force catalytique était une entité métaphysique qui n’expliquait rien, et qu’invoquer une

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telle force, c’était mettre un mot à la place d’un fait et se déclarer satisfait. Dans quelques cas, cependant, on se rend compte des actions cafalyiiques. Ainsi l’action de l’éponge de platine ou du charbon de bois sur un mélange d’oxygène et d’hydrogène paraît résulteras la propriété qu’ont ces corps d’absorber les gaz, d’en rapprocher les molécules et de leur permettre ainsi de réagir plus facilement les unes sur les autres,

CATALYSÉ, ÉE (ka-ta-li-zé) part. pass. du v. Catalyser : Corps catalysé.

CATALYSER v. a. ou tr. (ka-ta-li-zé — rad. catalyse), Chim. Décomposer, modifier par catalyse,

CATALYTIQUE adj. (ka-ta-li-ti-ke). Chim. Qui a les caractères de la catalyse : Influence

CATALYTIQUE.

CATALYTIQUEMENT adv. (ka-ta-li-ti-keman

— rad. catalyse). Chim. D’une manière catalytique, par catalyse : Un corps catalytiQubment décomposé.

CATAMANTALKDE, roi séquanais et père de Casticus. César parle de lui dans son livre sur la guerre des Gaulés.

Catamarans (Expédition des). Cette expédition est une des entreprises que forma le gouvernement anglais pour détruire notre flottille de Boulogne. Après avoir vu échouer plusieurs attaques de vive force, ce gouvernement voulut essayer de moyens nouveaux, dont i] attendait de merveilleux résultats. < A la tête de l’Amirauté anglaise, dit un écrivain, se trouvait alors, comme il est assez ordinaire, non un de ces grands hommes de mer qui s’étaient illustrés dans le commandement des armées navales, mais un homme d’État tout à fait étranger aux affaires de la marine. Élevé à ce poste éminent par des considérations purement politiques et des convenances de parti, lord Melviile était doué d’une haute capacité ; mais le défaut de connaissances spéciales, et l’ardeur de sa haine contre la France le rendaient par trop accessible aux faiseurs de projets pour l’anéantissement de notre marine. C’est ainsi qu’il avait primitivement adopté l’idée extravagante de renfermer la flottille dans les ports de Boulogne, Wimereux et Arableteuse en coulant des navires chargés de pierres a l’entrée du chenal de chacun de ces ports. Il ne faut donc pas s’étonner de l’empressement qu’il mit, dans l’été de 1804, à accueillir un autre plan pour consommer d’une manière infaillible la destruction de la flottille. N’envisageant que l’importance du résultat qu’on lui promettait, et séduit par ce qu’oftruient d’ingénieux en apparence certains détails de ce plan, il l’adopta d’enthousiasme et fit partager a tout le ministère son engouement et ses espérances. »

C’était avec des machines infernales disposées de différentes manières que l’on prétendait détruire la flottille. Par les ordres de l’Amirauté, on construisit à grands frais et aussi Secrètement que possible un grand nombre de ces engins, consistant en un coffre en boîs, long d’environ 7 m., large de i m. et profond de o m. eo à 0 m. 70, qui était aigu par les deux bouts et fixé sur une espèce 3e radeau. Ce coffre contenait près de cinq milliers de poudre en grenier, et, par-dessus cette poudre, une cinquantaine de pelotes d’artihee, grosses comme des melons et assemblées deux a deux par un bout de corde. Les Anglais se proposaient de conduire ces engins, connus sous le nom de catamarans, près du navire ou au milieu des navires ennemis ; on y mettait le feu au moyen d’une mèche à combustion assez lente pour donner a l’équipage le temps de se retirer. Quand tout fut prêt, lord Melviile se fit transporter à bord du Davire monté par l’amiral Keith, commandant des forces anglaises réunies devant Boulogne, tandis que Pitt et plusieurs autres ministres vinrent s’établir au château de Walmer-Castle, d’où ils pouvaient être témoins du succès, infaillible, croyaient-ils, d’une expédition qu’ils avaient préparée avec tant de soin.

Pendant que ceci se passait de l’autre côté du détroit, on prenait sur la rive française, en affectant la plus grande sécurité, toutes les précautions pour se garantir d’une surprise. On avait eu connaissance des projets de l’Amirauté anglaise et des préparatifs mystérieux Qu’elle avait ordonnés. Quoiqu’on n’eût que es renseignements peu précis sur le nombre et la nature des machines qui seraient employées, ou en savait cependant assez pour deviner le genre de l’attaque dont on était menacé, et 1 on avait pris les mesures que l’on jugeait les plus propres à faire échouer les projets de l’ennemi. Une seule chose était tout a fait incertaine : c’était l’époque du danger, parce qu’elle dépendait d’une foule de circonstances impossibles à déterminer d’avance ; mais on espérait pouvoir la connaître par les mouvements que l’escadre de blocus ne manquerait pas de faire. On était donc sur le quivive à Boulogne, lorsque, dans les derniers jours de septembre, la station anglaise ayant reçu un accroissement successif et considérable, l’amiral français en conclut aussitôt que le moment critique approchait. Le 2 octobre, les Anglais, établis à leur mouillage ordinaire, à environ 6 a 7 kiloin. de la ligne d’embossage française, présentaient une masse de cinquaute-deux bâtiments de guerre, de grandeur et d’espèces différentes, parmi lesquels se remarquaient vingt à vingt-cinq bricks et

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cutters de mesquine apparence, que l’œil exercé de nos marins jugea être des brûlots. Pendant toute la matinée, il n’y eut, parmi tous ces bâtiments, aucun mouvement remarquable, sauf de très-fréquentes allées et venues de canots, qui indiquaient des transmissions d’ordres ou de renseignements. Peu après midi, une division composée d’un vaisseau de ligne, de trois frégates, de deux bricks et de plusieurs cutters, se détacha du gros de la station, et vint jeter l’ancre au vent de l’aile gauche de la ligne française, mais hors de portée da canon. On comprit dès lors que le moment du danger approchait. Le temps, d’ailleurs, était des plus favorables aux desseins de l’ennemi. On approchait de la nouvelle lune, ce qui promettait une nuit obscure, et-la force du* courant de syzygte, jointe à une bonne brise de l’O.-S.-O., offrait les plus grandes facilités pour lancer des brûlots contre les bâtiments français. La ligne d’embossage des Français, l’une des plus fortes qui eussent été établies jusqu’alors, comptait environ centcinquante bateaux de toutes les espèces qui composaient la flottille, sauf les transports et les paquebots. Elle était disposée sur trois rangs : le premier et le plus au large, entièrement formé de canonnières ; le second, de bateaux plats, et le troisième, de péniches et de calques. Au centre du rang des canonnières se trouvait une prame armée de douze pièces de 24. De plus, en avant de ta ligne d’embossage se tenaient tous les canots de grande dimension et plusieurs péniches à Obusier de fort calibre, pqjir avertir de l’approche de l’ennemi, repousser ses embarcations, accrocher et éloigner ses brûlots. Enfin, les commandants de tous les bâtiments avaient reçu les instructions les plus détaillées sur les manœuvres qu’ils devaient faire, dans les différentes circonstances qui pourraient se présenter. L’action commença vers neuf heures et demie du soir. Depuis ce moment jusqu’à trois heures et demie du matin, l’ennemi envoya une quinzaine de grands brûlots ; en même temps, il lança un nombre très-considérable de machines infernales, qui, sans mâts et sans voiles, et lestées de manière à être maintenues à fleur d’eau, étaient beaucoup plus difficiles à apercevoir. Poussés par le vent et la marée, ces engins arrivèrent sur la ligne d’embossage, dont ils parcoururent successivement diverses parties, de la gauche au centre et à la droite, pendant que, pour en assurer l’effet, des centaines d’embarcations cherchaient, sur tous les points, à inquiéter nos bâtiments, en dirigeant sur eux, soit des artifices lancés à la main, soit un feu très-violent de mousqueterie et de mitraille. Tout cela fut inutile. Grâce au sang-froid et à, l’intrépidité de nos équipages, ainsi qu’à la parfaite exécution des ordres de l’amiral, les embarcations ennemies furent repoussées, les

machines infernales purent être évitées, les brûlots sautèrent dans les vides qu’on leur avait faits, en sorte qu’au lever du jour !« flottille se trouva à son poste dans le même ordre que la veille et avec le même nombre de navires. Dans cette nuit mémorable, qui avait attiré des milliers de spectateurs sur les deux rivages opposés, nous ne perdîmes, en effet, qu’une péniche et une vingtaine d’hommes ; nous eûmes, en outre, une trentaine de blessés. Quant aux Anglais, ils prétendirent n’avoir éprouvé aucune perte ; mais l’histoire des guerres de l’empire a surabondamment prouvé combien leurs assertions sur ce chapitre ont toujours été peu véridiques. Du reste, en Angleterre même, l’expédition des catamarans couvrit de ridicule le chef de l’Amirauté, On la qualifia « d’entreprise aussi follement conçue que dispendieusement exécutée, • et un journal des plus autorisés déclan» qu’elle serait à jamais « une tache indélébile imprimée à la mémoire des hommes puissants qui avaient été assez faibles pour approuver et faire exécuter un tel projet, mélange absurde d’ignorance et de témérité. •

CATAMARCA, ville de l’Amérique du Sud, dans la république Argentine, chef-lieu de l’État de son nom, à 400 kilom. S.-O. de Salta ; 4,500 hab. Fort qui protège la viile contre les attaques des Indiens ; commerce de poivre et de coton, à L’État de Catamarca^ un des quatorze de la Confédération Argentine, au N.-O., est borné au N. par la Bolivie, a l’O, par la Chili, au S. par le Rioja, et à TE. par le Tucuman. Superficie, 1,800 myriamètres carrés ; 105,000 hab. Son territoire est traversé, sur beaucoup de points, par les contre-forts orientaux des Andes, parmi lesquels une chaîne, située dans la partie occidentale de cet État, contient, dit-on, du minerai d’or. Ces diverses ramifications forment de nombreuses vallées qui, favorisées par le plus magnifique climat, présentent les plus riches pâturages et une luxuriante végétation. Les principaux cours d’eau qui l’arrosent sont : le Catamarca ou Rio del Valle, qui sort des pampas du Tucuman, et va se perdre dans un lac situé au S.-E. de la ville de Catamarca-le Rio-Me- ’ danos, et le Rio-Guachipas. Le sol, admirablement fertile, produit surtout du coton, du poivre et du blé, dont on fait une exportation considérable.

CATAMBO s. m. (ka-tan-bo). Antiq, Sorte d’exercice que l’on croit avoir été semblable à celui qu’on appelle actuellement le monde renversé, et dans lequel deux personnes se tenant, 1 une debout sur les pieds, l’autre la

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tête en bas, se renversent et prennent toiir h . tour la position opposée.

CATAMÉNIAL, ALE adj. (ka-ta-mé-nï-al, a-le — eatamênia, menstrues ; de kata, par, et mên, mois). Méd. Qui a rapport aux règles ou mois des femmes  : Flux cataménial,

CATAM1STE ou CATHAMISTE s. m. (kata-mi-ste

— du gr. catamistos, mélangé). Éntom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des clavicornes, syn. do

OÉ0RISSE.

CATANA1S, AISE s. et adj. (ka-ta-nè, è-ze), Géogr. Habitant de Catane ; qui appartient à Catane ou à ses habitants : Quand les catanais partent de ce volcan terrible qui les écrase et les ruine si souvent, Us poussent l’amour du sol jusqu’à dire notre Etna. (G. Sand.)

CATANANCHE s. f. (ka-ta-nan-ehe — du gr. katanagehê, contrainte, parce que cette plante, employée dans la composition des philtres, passait jpour inspirer l’amour). Bot. Genre de la famille des composées, tribu des chteoracées, appelé aussi cupidone. u On dit encore catanancb.

— Encyci. Le genre catananche ou cupidone appartient à la famille des composées ; ses caractères essentiels le rapprochent des chicorées, tandis que son aspect extérieur le fait ressembler davantage aux centaurées. Les

j espèces qui le composent font partie du groupe des fleurs dites immortelles ; les véritables

j fleurs, à peine visibles, passent très-vite ; mais les bractées, qui sont colorées, scarieuses et réunies en capitule globuleux, persistent pendant très-longtemps. La cupidone bleue

! est une charmante plante, qui croît abondamment

dans les terrains secs et découverts du midi de la France. On l’a regardée, en médecine, comme apéritive et vulnéraire ; elle est à peu près abandonnée aujourd’hui sous ce rapport, mais elle mérite une place dans les jardins d’ornement. Les catananches jaune et grecque, qui croissent en Orient, ne sont pas moins remarquables. La catananche bleue est vivace, mais on ne la cultive le plus souvent que comme annuelle ou bisannuelle ; elle se propage très-facilement de graines, et craint l’humidité. Cette espèce a produit une jolie variété à fleurs blanches. L’une et l’autre font un bel effet en été dans les plates-bandes.

CATANANCHE, ÉE adj. (ka-ta-uaii-elié). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la catananche.

— s. f. pi. Section de îa tribu des chieora.cées, dans la famille des composées, ayant pour type le genre catananche.

CATANDUANES, lie de l’Océanie, dans la Malaisie, archipel des Philippines, près de la côte S.-E. de Luçon, par 14» de lat. N. et 122» de long. E. Elle a 50 kilom. de long sur 25 do large, et renferme huit bourgs ou villages placés sous la dépendance du gouverneur des colonies espagnoles ; 10,715 hab.

CATANE, la Catana des Romains, nommée Catania par les Italiens, ville du royaume d’Italie, sur la côte orientale de l’Ile de Sicile, au pied du mont Etna, près de l’embouchure du Uiaretta dans la mer Ionienne, à 90 kilom. S.-O. dé Messine, ch.-l. de la prov. et du district de son nom, par 37» 30’ fat. N. et 130 l’ long. E, ; 62,453 hab. Placede guerre, port de mer jadis excellent, aujourd’hui encombré par la lave et partiellement remplacé par une rade ouverts qui sert de lieu de débarquement. Siège d’un archevêché, d’un tribunal d’appel, d’un tribunal de commerce, ainsi que d’un grand prieuré de l’ordre de Malte ; université fondée en 1444 par Alphonse d’Aragon ; bibliothèque publique ; musée Biscari, collections d’histoire naturelle de l’Académie Giojena, etc. L’industrie deCatane est très-aetive ; la soie est une des principales branches ds cette industrie, et la fabrique des riches soieries de cette ville est presque sans rivale dans la péninsule ; l’industrie cotonnière n’est pas moins importante ; la matière première est produite en fort belle qualité dans les environs de la ville. On évalue k 1,200 le nombre de métiers mis. en activité pour les étoffes ordinaires en coton, et à 6,000 les ouvriers employés à cette industrie. Ajoutons à cela quelques tanneries, plusieurs fabriques de pâtes alimentaires et de nombreux ouvrages de corail, d’ambre jaune et de lave. Le commerce a principalement pour objet l’exportation des produits du sol, grains, pommes de terre, olives, figues, amandes, vins, huile, lave, manne et neige du |mont Etna. La valeur totale des exportations s’est élevée dans ces dernières années à 9,500,000 francs. Les articles d’importation sont les épiées, les bois de teinture, le fer en barre, la quincaillerie, la houille, les cristaux, etc., pour une valeur moyenne de 5,700,000 fr. Le mouvement de la navigation, cabotage compris, a donné les résultats suivants : entrée, 1,095 bâtiments jaugeant 31,47» tonneaux ; sortie, 693 bâtiments jaugeant 31,058 tonneaux, dont la cargaison était d’une valeur de 2,189,900 fr.

Catane, placée comme l’antique Portici au pied d’un volcan, bâtie sur on amas de ruines et de lave, souvent ruinée par des tremblements de terre, toujours reconstruite, est remarquable par la beauté de ses constructions particulières et publiques, et par sa propreté. Ses rues droites, spacieuses et bien bâties sont pavées de blocs carrés de lave, unis avec une rare perfection ; de grandes places, corn-