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ractère, et notre article historique sur Catherine est, pensons-nous, beaucoup plus propre à donner une idée complète de cette femme que le roman de Mme  Junot.


CATHERINE PAULOWNA, reine de Wurtemberg, née à Saint-Pétersbourg en 17g8, morte en 1819. Elle était la quatrième fille de Paul Ier, empereur de Russie. En 1809, elle épousa le duc d’Oldenbourg et devint veuve en 1812, après avoir eu deux fils de ce mariage. En 1813 et en 1814, elle suivit son frère Alexandre en France, en Angleterre, en Allemagne, et il lui arriva souvent d’exercer sur l’esprit de ce prince une grande influence. Le prince royal de Wurtemberg ayant eu souvent l’occasion de la voir, la fit demander en mariage. Sa demande fut accueillie ; le mariage fut célébré à Saint-Pétersbourg en 181S, et bientôt la mort du vieux roi de Wurtemberg appela Catherine sur le trône avec son mari Guillaume Ier. Ses vertus la firent aimer de ses nouveaux sujets, mais elle mourut prématurément des suites d’un refroidissement qu’elle avait éprouvé en sortant à peine vêtue, Un jour que le feu s’était déclaré dans une partie de son palais.


Catherine de Heilbronn, drame chevaleresque de Henri de Kleist. Dans sa Bataille d’ffermann, Kleist n’avait produit qu’une œuvre de circonstance, douée sans doute d’un certain mérite littéraire, remarquable assurément par la conception et l’exécution d’un plan grandiose, mais qui n’eût pu donner a l’auteur une place bien distinguée parmi les poètes dramatiques de l’Allemagne. Il écrivit Catherine de Heilbronn : il voulut faire une pièce vraiment populaire, et cette fois le succès fut complet.

Catherine est la fille d’un armurier de Heilbronn. Un jour, elle voit le jeune seigneur de Strahl entrer dans la boutique de son père, et tout aussitôt elle tombe à la renverse comme foudroyée par une main invisible. De ce moment, elle ne quitte plus le comte de Strahl ; elle sait ie retrouver partout, et partout elle le préserve d’un danger. Est-ce l’amour qui lui donne cette intuition ? est-ce une cause occulte et mystérieuse ? Son père est tellement effrayé de l’influence que le comte exerce sur son enfant, qu’il le cite devant le tribunal de la Sainte-Vehme ; mais l’accusé prouve qu’il est innocent de tout le mal qu’il a causé et que sa conduite à l’égard de la jeune fille a. été celle d’un vrai gentilhomme.

Cependant le jeune comte est en lutte avec une de ses voisines, la demoiselle Cunégonde de Thurneck ; mais, ayant eu le bonheur de la sauver des mains d un chevalier félon qui l’avait enlevée, il se réconcilie avec elle, et, poussant plus loin sa générosité envers son ancienne ennemie, il va jusqu’à lui offrir sa main. Un songe lui a d’ailleurs annoncé qu’il épouserait une fille de l’empereur, et Cunégonde est précisément une descendante de la famille impériale. Mais Catherine ne le quitte pas ; en vain on la ramène dans la maison de son pire ; en vain le comte fait les voyages les plus lointains, elle sait toujours s’échapper, elle sait retrouver toujours celui auquel elle est liée par un lien surnaturel. Grâce à elle, le comte découvre toutes les trames qu’on ourdit contre lui ; il apprend que Cunégonde ne feint de l’aimer que pour trouver l’occasion de le perdre. Les yeux du comte se dessillent alors ; il déteste son ingratitude pour Catherine ; il aime la jeune fille, et tous les obstacles que la différence du rang et de la fortune élève entre eux doivent disparaître.

Un ange, qui a déjà, une fois sauvé Catherine quand elle s’était risquée dans une maison en feu, apparaît alors au comte et lui annonce que Catherine est la fille même de l’empereur. Aussi le comte se rend-il avec joie à l’ordre qui lui est envoyé de paraître devant son souverain pour rendre compte de sa conduite. L’armurier a déposé une nouvelle plainte contre lui : mais, en présence de l’empereur, tout s’explique. Catherine est reconnue pour la fille du monarque, et le titre de princesse de Souabe lui est accordé. Les fiançailles préparées pour Cunégonde de Thurneck sont célébrées avec Catherine, et Cunégonde, gui avait essayé d’empoisonner sa rivale, est punie de son crime par l’abandon de tous et par le mépris qu’elle inspire au comte de Strahl.

Les Allemands, aujourd’hui encore, ne possèdent pas un dram.e populaire aussi émouvant et aussi intéressant que Catherine de Heilbronn. Les défauts pourtant en sont tels qu’ils sautent aux yeux des moins clairvoyants et des moins délicats. C’est la nullité presque complète de tous les personnages en dehors des deux principaux | c’est l’absence presque absolue de combinaisons et de calcul dans l’agencement du drame ; c’est l’invraisemblance des moyens. Kleist, évidemment, s’est laissé entraîner par les deux caractères de Catherine et du comte de Strahl ; avec cette sensibilité qui le distinguait, cette exaltation aussi qui était un des principaux traits de sa nature, il a dû avant tout composer les scènes capitales, sans s’inquiéter d’une marche et d’un dénoument qu’il laissait presque au hasard le soin de lui fournir. Lorsqu’il eut creusé, fouillé, ciselé avec amour ses deux héros favoris, il chercha à relier les différentes scènes ; il arriva ainsi à des contradictions, à des obscurités, a des inconséquences qui amenèrent un luxe de détails d’un côté, et de l’autre des parties essentielles à peine esquisséees.

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Tous ces défauts, nous ne l’ignorons pas, na sauraient empêcher une œuvre.d’être popufaire, et le livre de Kleist a pour cela ce qu’il faut avoir : merveilleux dans les faits, pathétique dans les situations, grandeur surnaturelle dans les sentiments.


Catherine Shirley ou la Veille de la Saint-Valentin, roman par mistress Opie. Ce roman, qui date du premier empire, obtint un grand succès en 1816, lorsque Defauconpret en eut donné la traduction. Nous ne déroulerons pas sous les yeux du lecteur toutes les péripéties de ce roman ; qu’il nous suffise de dire que l’œuvre de mistress Opie est l’une de ses meilleures ; outre d’incontestables qualités de style, on y trouve un intérêt toujours croissant, des situations éminemment dramatiques et des caractères fortement tracés.


Catherine, roman par M. Jules Sandeau (Paris, 1846). Dès les premières lignes de ce livre, on est transporté au fond d’un village, en plein pays marchais, et l’on fait connaissance avec Jean-François Paty, le curé de Saint-Sylvain, dont le zèle et le dévouement sont secondés par sa nièce Catherine, un ange de douceur et de pureté. L’abondance ne règne

Eas au presbytère ; le salaire du pasteur est ien chétif, et pourtant il trouve le moyen de partager avec son troupeau. Or, voici qu’il prend à monseigneur l’évêque fantaisie de venir visiter ses ouailles. Comment subvenir aux dépenses qu’exige la réception du prélat ? Le cas est grave, car les ornements de l’église sont dans un état de délabrement complet ; la garde-robe du curé, celle du vicaire, ne renferment pas un vêtement présentable. Alors Catherine propose de se mettre en quête et d’essayer une tentative au château voisin. Le propriétaire, le comte des Sougères, passe pour un mauvais homme, mais Catherine a. pour sauvegarde le respect et l’affection de la paroisse, et d’ailleurs Claude, son compagnon d’enfance, veillera sur elle, car il l’aime ; mais la visite au château se passe sans encombre. Au lieu du comte des Sougères, Catherine rencontre son tîls ; le jeune Roger, qui, loin de repousser la jolie quêteuse, lui remet une riche offrande, La joie naît aussitôt dans tous les coeurs : le prélat sera reçu avec tous les honneurs dus à son rang ; mais Claude, lui, ne partage pas l’allégresse commune : il est jaloux, ou plutôt il a calculé instinctivement combien la rivalité de Roger serait dangereuse pour lui, et il éprouve, à cette idée, une telle anxiété, que la seule vue du jeune seigneur le trouble au point de l’arrêter tout court au milieu de son chant d’église, alors qu’il s’efforçait de charmer les oreilles de 1 évêque. C est bien pis" lorsqu’il voit Roger venir à la cure faire de longues visites à Catherine, qui paraît y prendre un grand plaisir. Claude tombe bientôt dans une espèce de marasme dont le motif n’échappe pas au curé, et chacun est d’accord que le meilleur remède serait de le marier au plus tôt avec Catherine, si toutefois elle y veut consentir. Mais Catherine, comprenant bien que le fils du comte des Sougères n’épousera pas la nièce d’un pauvre curé, et ne voulant pas, d’autre part, appartenir à un autre, déclare qu’elle ne veut point se marier. Cependant Roger continue ses assiduités auprès d’elle, et prétend l’aimer assez éperdument pour braver les préjugés de la naissance et de la richesse. Il en fait même l’aveu à son père. Le comte, en homme expérimenté, qui sait ce que valent le plus souvent ces caprices du cœur, reçoit cet aveu sans colère et se contente d’opposer aux désirs de son fils une incrédulité moqueuse ; puis il appelle à son.secours, pour convertir le jeune homme, les charmes d’une jolie cousine, spirituelle, aimable et riche héritière. La résolution de Roger est vite ébranlée, et Catherine, ouvrant les yeux, revient à Claude, dont elle récompense le véritable amour en lui donnant sa main.

De la grâce, de l’intérêt et de l’émotion, accompagnés de toutes les qualités de style que possède M. Jules Sandeau, voilà ce que I on trouve dans Catherine, une des meilleures productions de l’auteur.


Catherine d’Overmeire, roman de M. Ernest Feydeau (Paris, 1860). La fable de ce roman peut tenir indifféremment en vingt lignes ou en vingt pages : en vingt lignes, si l’on se contente d’indiquer la donnée principale : en vingt pages, si l’on entre dans le détail des marches et contre-marches, péripéties, coups de théâtre, incidents sans nombre et de toute nature, qui en occupent la partie la plus importante. Nous nous en tiendrons a l’exposé du sujet, qui, d’ailleurs, est d’une grande simplicité.

Catherine est une enfant adultérine, qui, à l’âge de dix ans, a été placée dans un couvent où plusieurs années se sont écoulées pour elle sans qu’elle reçût aucune nouvelle du dehors. Puis, un jour, la supérieure lui apprend que sa mère a disparu sans laisser d’argent pour payer les frais de la pension ; mais, en considération de sa bonne conduite, on consent à la garder par charité. C’est dans ces conditions que l’infortunée Catherine se laisse enlever par un certain comte de Goyck, libertin fieffé, marié et père de famille, qui n’est parvenu à se faire écouter de la jeune fille qu’en lui jurant impudemment qu’il voulait eu faire sa femme.

C’est une vieille parente de Catherine qui la

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forcej pour ainsi dire, à se livrer, et, à cet imbroglio, vient se mêler la propre mère de la jeune fille, qui ne peut lui pardonner d’être le remords vivant d’une véritable faute qu’elle a volontairement commise avant son mariage, et la poursuit sans relâche de sa haine, comme elle en a accablé son ancien amant, lequel expie ses erreurs de jeunesse sous le froc d’un dominicain. Catherine, ne voulant à aucun prix rester la concubine d’un homme pour lequel elle ne peut plus ressentir que du mépris, s’enfuit chez sa vieille parente, qui consent a partager avec elle ses minces ressources et son pauvre logis, voisin de l’atelier du peintre Marcel. Gelui-ci, touché de ses malheurs et enthousiasme de sa beauté, en devient amoureux, et, au moment où le comte de Goyck veut enlever à Catherine son enfant, Marcel le légitime généreusement eu épousant la jeune

Le sujet est des plus simples, comme on voit ; en revanche il n’est rien moins que neuf et original. C’est moins un roman qu’un drame, et des plus féroces, que, sous prétexte de réalisme, M. Feydeau a tiré d’une série de situations toujours exagérées et souvent fausses. Il n’a rien négligé, ni les quiproquos, ni les surprises ! ni ’es rencontres imprévues, ni les reconnaissances pathétiques, ni les apparitions subites, ni les exclamations, ni les interjections et tout ce qui constitue le bagage du mélodrame le plus complet. De tous ses personnages, un seul est peint de grandeur naturelle : c’est le peintre ; tous les autres, le comte de Goyck, Mfflo d’Overmeire, Catherine elle-même, son père le dominicain, l’ancien amant de sa mère, sont en dehors de toute mesure et de toute proportion ; le langage dont ils se servent, les sentiments qu’ils expriment sont à l’avenant : de la déclamation au lieu d’éloquence, de l’enflure et de la sensiblerie au lieu de grandeur et de véritable émotion.

M. Feydeau s’opiniâtrs malheureusement dans sa fatigante manie descriptive, dans sa crudité pittoresque, dans son amour des couleurs voyantes et son mauvais goût, combinant ensemble les procédés, si contraires entre eux, de Balzac, de George Sand et de Théophile Gautier. M. Sainte-Beuve, que nous citons si volontiers en toute occasion, est, à cet égard, d’un avis opposé au nôtre, et nous pouvons dire à celui de la majorité du public. L’illustre critique a pris, on le sait, sous son patronage l’école réaliste tout entière^ et en particulier M. Feydeau. Or, selon lui, les personnages de Catherine d’Overmeire, et surtout le comte de Goyck, .qui est le véritable héros, sont d’une vérité à faire peur. Nous avouons nous séparer complètement, en cette occasion, de M. $ainte-Beuve, et nous rapprocher de M. Cuvillier-Fleury, lorsqu’il dit, en parlant du livre qui dous occupe : « Littérairement, le comte de Goyck n’est pas no viable, il est hors de l’art, comme hors de la loi morale. L’art peut frapper l’esprit jusqu’au tremblement, Vémouvoir jusqu’aux larmes, le conduire jusqu’aux derniers contins du scabreux et du délicat ; cette limite franchie, il perd son nom pour prendre tous ceux que la mode invente, et il tombe dans le gouffre sans fond du métier. • — > Catherine d’Overmeire, dit à son tour M. Montégut, ressemble a un mélodrame représenté par des morts. Je vois des personnages placés dans des situations atroces, exceptionnellement dramatiques, qui passent,

parient, gesticulent avec violence, et cependant on dirait qu’ils ne sentent pas leur misère et que leurs douleurs les laissent indifférents. Ils ne se brûlent pas à la flamme de leurs passions, et, de leur cœur brisé, il ne s’échappe pas un accent qui aille à notre cœur, ils parlent, et quelquefois longuement, mais nous ne retenons aucune de leurs paroles ; leurs discours restent froids, et cependant ils roulent sur d’affreux sujets : la trahison, l’hypocrisie, le mensonge, la séduction... À part le peintre Marcel, qui est le personnage vraiment humain du roman, tous les autres peuvent se partager en deux catégories : mannequins dramatiques, ou farouches bétes fauves. »

Au moment même où nous écrivons ce compte rendu, il nous tombe sous les yeux le quatrième feuilleton de la Comtesse de Chalis, roman que publie M. Feydeau "dans la Liberté. Nous ne sommes.encore qu’au début, et ce sont déjà les mêmes procédés. Dès les premières pages, nous sommes au milieu d’amoureux qui n’ont plus r’en à se refuser, ni rien de nouveau à s’accorder, vivraientils encore cent ans. Voici une de ces péripéties : « Un soir, il y avait alors huit jours qu’elle (la comtesse de Chalis) était installée au chalet, me voyant prendre ainsi congé d’elle : « Ah ça, fit-elle avec dépit, êtes-vous un homme ou un prêtre ?... — hélas ! je ne lui prouvai que trop que j’étais hontme/

Walter Scott, Richardson et tous nos grands romanciers suivaient une autre méthode. La douce Lucie et le bel Henri, n’ont dans tout le cours du roman, que quelques instants d’entretien, et, pour suprême faveur, Rawenswood presse une seconde seulement la main de celle qu’il adore ; on connaît les luttes surhumaines de Clarisse, et ici nous sommes en présence d’un séducteur autrement redoutable que l’heureux amant de M"»» de Chalis. M. Feydeau s’imagine qu’il lui faut tout ce réalisme brutal pour charmer ses lectrices ; il emprunte les moyens de ces cuisiniers qui épicent fortement les ragoûts destinés h un palais blasé.

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Est-ce par mépris pour son temps, ’ïst-ce pat impuissance ? Nous préférons nous arrêter à cette dernière hypotbèsa, et nous’croyons pouvoir en tirer cette conséquence : la plume 0B l’auteur de Fanny échouerait complètement, s’il se voyait obligé de se sevrer de ce réalisme de kaulte graisse. On sait que le supplice imposé dans le Tartare à Thésée, qui avait été le plus grand coureur d’aventures de son époque, fut de rester éternellement asVis sur un siège de pierre. Si ces sortes de punitions étaient encore à la mode, M. Feydeau serait certainement condamné à écrire un romain en dix volumes, où le sentier de Tendre n’aboutirait jamais au bosquet de Satisfaction.


Catherine Howard, drame en cinq actes de M. Alexandre Dumas, représenté pour la première fois sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 2 juin 1834. La scène se passe en Angleterre en 1542. Henri VIII, roi exécré et de mœurs dissolues, est las de vivre seul et veut, pour la cinquième fois, tenter les hasards de l’hymen. Retirée dans le bourg de Richmond, vit une jeune fille charmante ; sans amis, sans parents, elle est perdue dans le peuple comme une fleur sous l’herbe ; elle se nomme Catherine Howard, et Henri la trouve digne du trône d’Angleterre. Il fait part de son projet au duc de Durhain, qui, depuis un an, est marié en secret, sous le simple nom de d’Ethelwood, à la solitaire du bourg de Riehmotid. Le duc ; effrayé du péril qui menace sa femme, imagine de lui faire boire un narcotique destiné à lui faire éprouver pendant

?[uelques heures un sommeil frère jumeau de

a mort. Ainsi endormie, elle aura cessé de vivre pour tout le monde et n’existera que pour lui seul. En effet, on retrouve Catherine clans la sépulture où ses compagnes l’ont transportée, et son mari Ethelwood attend son réveil pour la presser dans ses bras. Toute cette scène est très-belle et rappelle la descente de Roméo aux tombeaux des Capulets. Mais voilà que, parmi les tombes où repose Catherine Howard, arrive à son tour le roi Henri VIII ; il pleure sur celle qu’il croit morte et lui passe au doigt l’anneau nuptial oui, le jour même, devait lui donner le trône d’Angleterre. Catherine ne se réveille pas encore, heureusement pour Ethelwood, et ce n’est qu’après le départ du roi qu’elle tombo dans les bras de son.mari qui a l’imprudence de tout lui raconter. Quoil le roi la voulait pour épouse I elle dont tous les rêves ont été bercés par l’ambition !...

Nous n’irons pas plus loin dans l’analyse de ce drame où le roman enlace l’histoire et est à tout moment près de l’étouffer.

Dans cette pièce, l’invraisemblance tient une bien large place. L’action s’aventure, un peu embarrassée d’elle-même, aidée de moyens vieillis, souvenirs trop visibles de l’ancien mélodrame. Et pourtant on ne peut s’empêcher de dire, comme M. Jules Janin : « En présence d’une pareille conception, l’esprit reste épouvanté, muet et sans savoir à quoi se résoudre. Comment louer ou blâmer ce quiéchappe à la louange, à tous les blâmes ? Comment définir une chose sans définition, un rêve, un cauchemar, une vision ? Cela serait si facile de porter la hache sur une composition pareille et de la détruire de fond en comble jusqu’à ce qu’il ne reste plus mensonge sur mensonge et passion sur passion I Mais on voit çà. et là, dans ce rêve, tant de lueurs, on trouve en ce chaos tant de pitié, tant de terreur ; il y a, dans ce flux de paroles mal coordonnées et qui tiennent si mal l’une à l’autre, tant de mots heureux que la force de la situation arrache à l’auteur sans qu’il s’en doute, qu’on ne sait plus à quoi entendre ! On est prêt également à sauver ce drame, à le perdre, à le siffler, à l’applaudir.


CATHERINETTE s. f. (ka-te-ri-nè-te). Nom que l’on donnait autrefois, dans les collèges de Paris, aux thèses que l’on soutenait vers la fête de sainte Catherine, patronne des écoliers.

— Entom. Nom vulgaire des coccinelles,

— Bot. Nom vulgaire de la ronce commune et de l’épurge.


CATHERINOT (Nicolas), jurisconsulte et philologue français, né près de Bourges en 1628. Il recueillit un grand nombre de notes sur l’histoire et les antiquités du Berry, qu’il inséra dans une foule d’opuscules publiés à ses frais et dent le public ne s’occupait guère. Les bibliophiles, ou plutôt les bibliojnanes, recherchent aujourd’hui ces opuscules, dont la rareté fait tout le mérite.


CATHERLOGH. V. Carlow.


CATHESSE s. m. (ka-tê-se). Ichthyol. Syn. de caiMjEU-tassard.


CATHÉSIE s. f. (ka-té-zl —corrupt. do mécatésie). Entom. V. wécatÉSIE.


CATHESTÈQUE s. m. (ka-tè-stè-ke-du gr. katliestêkos, fixé). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des pappophorêes, comprenant une seule espèce encore peu connue.


CATHÈTE s. f. (ka-tè-te-du gr. kathêtos, perpendiculaire). Ane. géorn. Ligne droite perpendiculaire à une autre. Il Chacun des côtes 4e l’angle droit du triangle, rectangle.