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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 2, Caq-Cel.djvu/333

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SiiSiÀs

« ’lfi.ipotle plus faible et celui dont l’emploi est

; fe* puis ordinaire ; il signifie en général ce
  • qu’on dit d’urje personne, soit en bien soit en

mal, et quand on ne veut parier que de la moralité, sans aucune allusion à la gloire, il est le mot propre : L’homme d’honneur tient à conserver sa réputation intacte.

— Antonymes. Obscurité, oubli.

Célébrités do ta rue (les), étude publiée en iSM, par M. Charles Yriarte. Qui ne se rappelle ces singulières figures désignées par le peuple sous le sobriquet de l’Arménien de la bibliothèque, le Colonel belge, etc. M. Charles Yriarte a eu l’idée de les faire dédier devant nous comme les vieux de la vieille défilent la 5 mai. Aucune célébrité ne manque dans ectto galerie des illustrations de la rue : originaux, excentriques, fous, misérable^, tous se sont donné rendez-tous dans ce volume édité somptueusement et orné de curieux dessins. L’auteur a patiemment étudié ces fugitives physionomies dont on s’amuse un instant et que l’on oublie. Ce sont les originaux surtout que l’écrivain s’est attaché à étudier. Mangin, Mutti étaient des industriels qui s’enrichissaient à faire leur métier ; mais les malheureux, comme Chodruc-Duclos, comme :.î« ; anlournet, ceux-là ne demandaient que l’aumône d’un peu de sympathie. L’ont-ils obtenue ? M. Charles Yriarte a employé tout son talent à nous émouvoir en faveur de ces infortunés qu’a perdus une généreuse utopie. Le style simple et concis de ce livre intéresse déjà le lecteur, l’infortune de ses héros le touche, et nous ne crovons pas que personne puisse lire les pages de M. Yriarte sans accorder un peu de pitié aux. célébrités à qui le sort a donné, d’une façon si ironique, le renom qu’elles avaient rêvé.

CELÉE s. f. (se-lé — rad. celer). Déguisement, cachette. Il Vieux mot.

CELÉEMENT adv. (se-lé-man —rad. celer). Secrètement, en cachette. Il Vieux mot.

CÉLÉINÉ, ÉE adj. (sé-lé-i-né), Ornith. Qui ressemble au cétéus.

— s. f. pi. Sous-famille de pics ayant pour type le genre céléus.

CÉLÉMINE s. f. (sé-lé-mi-ne). Métrol. Mesure espagnole pour les matières sèches, valant en litres 4,696.

CELENDERIS, bourg de l’ancienne Grèce, dans l’Argolide, au S.-E. de Tiézène. On y visitait un endroit appelé berceau de Thésée, et où ce héros passait pour être né. il Ville de l’ancienne Asie Mineure, dans la Cilicie Trachée, aujourd’hui Caramanie ; c’était une colonie de Samos, sur l’emplacement de laquelle on trouve actuellement Kelendri.

CÉLÉNÉEN, ÉENNE s. et adj. (sé-lê-néain, é-è-ne). Géogr, Habitant de Cêlènes.

— Mythol. Surnom de Cybèle, adorée à Cêlènes.

CELENES, ville importante de l’ancienne Asie Mineure, dans laphrygie, dont elle était la capitale lorsque Cyrus en rit la conquête. Elle s’élevait sur le penchant et au pied d’une hauteur, près des sources du Méandre. Patrie de Marsyas et capitale des États du roi Midas. Sous Antiochus Soter, Célènes fut détruite et ses habitants furent transportés à Apamée.

CÉléno s. f. (sé-lé-no — nom mythol.). Maiiun. Genre de chauves-souris, de la famille des vespertilions.

— Encyci. Ce genre est très-voisin des sténodermes, dont il se distingue surtout en ce qu’il n’a que deux incisives supérieures, pointues et simples. Le troisième et le quatrième doigt des ailes ont trois phalanges ; le cinquième ou l’externe n’en a que deux, La membrane interfémorale se prolonge un peu au delà des doigts des pieds de derrière. Ce genre ne comprend qu’une seule espèce, la cêléna de Brooks, dont la couleur générale est ferrugineuse, avec le ventre et les épaules jaunâtres et les membranes noires. Ses oreilles sont pointues, à bord intérieur arrondi. On ne connaît pas sa patrie.

CÉLÉNO, reine des Harpyes, dont Virgile parle dans son Enéide (livre M, v. îioetsuiv.), et dont il fait le portrait suivant ;

« Servalumextmdts Strophadum melittara primum Accipiunt. Stropkades Gr&io strml nomine dictes, Insulai lonio m magno, quas dira Celœno Sarppimgxie colunl alite, Phineta poitquam Clausa dormis, mensasque melu liquére primes. Tristius haud Mis monstrum, nec sœviorulla PesiU et ira Deûm. Sty<jii$ sese extulit undis. Virginei volucrum vullus, fœdissima ventis Prolvvies, uncœque tnarnts, et pallida semper Ora famé.

Vain espoir ! Céléno, la reine des Harpies, Infesta ces beaux lieux de ses troupes impies. Depuis que Calais à leur brutate faim Du malheureux Phinée arracha le festin, La terre ne vit pas de fléau plus terrible, L’enfur ne vomit pas de monstre plus horrible. Leurs traits sont d’une vierge ; un instinct dévorant De leur rapaee essaim conduit le vol errant. Une horrible maigreur creuse leurs flancs avides, Qui, toujours s’emplissant, demeurent toujours Surchargés d’aliments sans en être nourris, [vides, En un fluide infect en rendent les débris. Et de l’écoulement de cette lie impure Empoisonnent les airs et souillent la verdure.

Quandles Troyens abordé rentaux îles Strophades, ils les trouvèrent occupées par ces mons m.

CÉLÊ

très qui fondirent sur les mets qu’ils avaient préparés pour leur repas, en enlevant une partie et souillant le reste. Les Troyens les combattent, les mettent en fuite ; mais Céléno, du haut d’un rocher, reproche aux agresseurs de venir troubler leur solitude, leur prédit les épreuves qui les attendent et leur annonce qu’ils ne seront maîtres du sol ausonien que lorsque la faim les aura forcés à manger leurs tables elles-mêmes.

CELBNZÀ, bourg du royaume d’Italie, province de la Capitanate, district et à 34 kilom. S.-O, de San-Severo, ch.-l. de cant. ; 3,850 h.

Celer v. a. ou tr. (se-lô — lat. celo, de la racine sanscrite çal, même sens. Fait exception à la règle qui régit les verbes en eler ; ne redouble pas l et prend un è quand la terminaison commence par un e muet : je cèle, ils cèlent, je cèlerai, je cèlerais). Ne pas faire connaître, tenir secret : Celer ses sentiments, ses intentions, ses projets, ses espérances. S’expliquer sans rien celer.

Soupirs d’autant plus doux qu’il les fallait celer.

Racine. ... Si dom coursier voulait Ne point celer sa maladie, Lui, loup, gratis le guérirait.

Li Fontaine.

Ne pas celer, Avouer, convenir de : Je ne le cèle point, j’ai toujours souhaité Les applaudissements des gens de qualité.

Boussault.

— Se faire ’celer, Faire dire qu’on n’est pas chez soi, bien qu’on y soit en réalité : C est une fort mauvaise politique de se faire celer aux créanciers. (Mol.)

Il faut absolument qu’il se fasse celer !

Racine. Lorsque des créanciers cherchent a nous parler, Je trouve qu’il est mal de se faire celer.

Corneille.

Se celer v. pron. Être caché, tenu secret : Vit grand contentement malaisément se cèle.

RÉGNIER.

— S’enfermer pour ne voir personne : Être forcé de se celer pour échapper à des visites,

— Se cacher l’un à l’autre :

On dit que les amants, pour ne« rien celer. Au défaut de la voix ont les yeux pour parler.

Boursaolt.

— Syn. Celer, vacher^ couvrir, etCU V. CACHER.

CELER, architecte romain, qui vivait dans la seconde moitié du i« siècle. Néron, après l’incendie de Rome, lui fit élever un palais magnifique environné de paysages créés par l’art, de lacs, de bois, de perspectives, etc. Il en reste encore quelques vestiges. Le même prince, qui aimait l’extraordinaire, voulut aussi que Celer creusât un canal navigable depuis le lac Averne jusqu’à l’embouchure du Tibre ; mais cette entreprise échoua.

CÉLÈRE adj. (sé-là-re— du lat. celer, même sens). Prompt, rapide : Somme célére, Course célére. Ce qui me plaît dans mes mousquetaires, c’est cette gaieté célére avec laquelle ils se portent au combat. (Louis XIII.) u vieux mot.’

— Mythol. Les déesses célères, Les Heures.

— s. m. pi. Hist. Corps déjeunes cavaliers qui, créé par Romulus, fut porté de 300 à 1,800 hommes, et qui fut, pense-t-on, l’origine de l’ordre équestre.

— Encyci. Hist. Les célères formaient un corps d’élite qui servait de garde aux premiers rois de Rome. La tradition en fait remonter la création à Romulus, qui l’aurait composé de 300 jeunes gens choisis parmi les plus illustres familles, et désignés par les suffrages des curies du peuple : chacune d’elles en fournissait dix. Ils étaient toujours sous les yeux du souverain, toujours prêts à exécuter ses ordres. En campagne, toujours les premiers au combat, les derniers à la retraite, ils formaient le corps entier de la cavalerie, et ils furent les premiers représentants de cette arme, ce qui ne les empêchait pas de mettre souvent pied à terre et de combattre en fantassins. Le nom de célères leur venait soit de la vitesse avec laquelle ils pouvaient, grâce à leurs chevaux, exécuter les ordres qu’on leur donnait, soit de Celer, leur premier chef ? compagnon de Romulus, et qui aida ce prince à se défaire de son frère Remus. Une semblable institution existait à Sparte, où 300 jeunes gens des premières familles formaient également la garde du roi et la cavalerie de l’armée. Le commandant do cette troupe romaine s’appelait tribun des célères, et était le second personnage de l’État. Numa, ne voulant avoir d’autre garde que l’amour et l’affection de ses sujets, supprima les célères ; mais son successeur les rétablit, et ce corps subsista jusqu’à la chute de la royauté. Même alors on retint de cette institution ce qu’elle avait d’utile ; on laissa subsister les célères, comme cavalerie, mais on supprima son nom pour effacer tout souvenir de la royauté dont elle avait été un des instruments. On donna à ces cavaliers le nom de trossuli, pour rappeler le souvenir de la ville de Trossulum, qu’ils avaient prise sans le secours de l’infanterie. Quand Tarquin fut chassé de Rome, la charge de tribun des célères appartenait à Brutus. C’est en cette qua CELE

lité qu’il assembla le peuple ot parvint à le soulever contre la royauté. Le tribun des célères n’exista plus depuis la république ; mais une charge correspondante s’établit, celle de maître de la cavalerie, qui conférait à peu près les mêmes prérogatives. Les dictateurs seuls avaient un maître de la cavalerie, qu’ils choisissaient le jour même de leur nomination. Cet office était donc seulement un oflîco d’exception, qui n’existait qu’aux jours où la république était en danger.

CÉLERET s. m. (sé-le-rè). Pêch. Sorte de filet en usage en Normandie pour la pèche côtière. il On dit aussi coi.oret.

CÉLERI s. m. (sé-le-ri — altérât, de l’ital. sellaro, qui, par la forme bresciane seleno, se rattache au lat. selinum, gr. selinon, persil)-Bot. Nom vulgaire d’une espèce d’ache, améliorée par la culture et rendue alimentaire pour l’homme : Le céleri est une plante saine et fort agréable. (Ch. d’Orbigny.) Les céleris demandent une terre meuble. (Ch. d’Orbigny.) Le céleri a une racine pivotante et fibreuse. (Féburier.) On sème le céleri en janvier sur une couche chargée de six pouces de terre et sous cloche. (Raspail.)

— Piov. popul. dans le Midi : Si femme connaissait la vertu du céleri sur l’homme, elle eu planterait de Paris jusqu’à Home.

—■ Encyci. Le céleri, appelé aussi uche douce ou éprault, appartient au genre ache (apium), de la famille des ombellitères ; mais il ne constitue pas une espèce distincte, c’est une race particulière de Tache des marais (apium graveolens), améliorée par la culture et dépouillée des propriétés dangereuses que possède le type sauvage de l’espèce. Cette plante est bisannuelle, a racines fibreuses ou renflées, à feuilles grandes, pennées et très-découpées, à gros petiotes charnus et creusés en gouttière, à fleurs petites, d’un blanc jaunâtre, groupées en ombelles. Le céleri a produit un certain nombre de variétés ; les plus répandues dans les jardins sont le céleri plein blanc, le céleri nain frisé, le céleri turc, le céleri plein violet, le céleri plein rose, toutes variétés à côtes pleines. Vient ensuite le céleri creux ou à couper, dont les côtes sont creuses, et qui est moins estimé que les autres, mais que Ton cultive néanmoins aux environs de Paris, dans le but d’obtenir des feuilles pour les potages. Mais la variété la plus curieuse est le céleri-rave, ainsi nommé à cause de sa racine renflée, arrondie, à chair blanche et compacte, et qui atteint 0 m. 10 de diamètre ; on distingue les céleris-raves ordinaire, frisé et d’Erfurth.

Les céleris proprement dits se sèment depuis la fin de février jusqu’en mai, d’abord sur couches, puis en pleine terre. Le semis, à peine couvert, est arrosé fréquemment, mais peu à la fois. Quand les plantes ont atteint la hauteur de 0 m. 10 environ, on les repique en planches et en lignes ; on les arrose abondamment pendant toute la durée de leur végétation, jusqu’au moment de les faire blanchir. « Cette opération, dit M. A. Hardy, à Heu de diverses manières. Si le céleri est destiné à être livré tout de suite à la consommation, il suffit d’attacher chaque pied avec des liens de paille, puis d’introduire entre les rangs de la grande litière qu’on mouille fortement. Au bout de quelques jours, le céleri est blanc. Si, au contraire, le céleri doit être conservé, les pieds sont enlevés en motte, plantés droits et rapprochés dans une tranchée de 0 m. îo environ de profondeur ; on les rechausse de terre à la moitié de leur hauteur ; on arrose. Quand le céleri commence à pousser de nouvelles feuilles, on achève de remplir avec de la terre les intervalles laissés entre les rangs ; il est alors presque entièrement enterré ; l’extrémité seule des feuilles reste découverte. Le céleri ainsi traité met à peu près six semaines pour blanchir. Ce mode est le plus généralement suivi ; cependant il en est un qui est préférable. Il consiste à laisser en place les pieds, à prendre de la terre dans les planches à côté, et à butter chaque rang, comme nous venons de le dire. De cette manière, le céleri se conserve beaucoup mieux. > La culture du céleri creux a lieu de la même manière ; mais il n’est pas besoin de faire blanchir cette variété. Quant au céleri-rave, il se sème sur couche, en février. Vers la fin d’avril ou au commencement de mai, on repique en pépinière sur couche, et, dans la seconde quinzaine de juin, on plante en lignes. On arrose abondamment durant Tété, et Ton a soin de retrancher les plus grandes feuilles et les racines latérales, afin de favoriser le développement de la racine principale. En Alsace, on butte le céleri-rave & plusieurs reprises, afin de le faire grossir. En septembre, on commence la récolte, qui se continue durant tout l’automne. On peut facilement conserver ce céleri jusqu’au printemps, à la condition de le préserver de la gelée.

Le céleri joue un grand rô|e dans l’art culinaire ; on le met dans les potages, les ragoûts, les pâtes, etc. ; on le mange aussi cru en salade. On fait avec ses tiges une conserve très-bonne pour les maladies de poitrine et les coliques venteuses. La racine est employée en médecine comme apéritiva et diurétique ; on Ta préconisée contre la jaunisse, la colique néphrétique, l’intempérie froide du foie ou de la rate, la pituite, les embarras des voies urinaires, etc. La graine renferme un principe aromatique qu’on en sépare par l’alcool, mais

CÉLÈ

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contient peu d’huile essentielle ; en médecine, on la range parmi les quatre semences chaudes. Les issues et résidus du céleri sont mangés avidement par les bestiaux.

CÉLERIER s. m. (sé-le-rié). Hist. Nom que l’on donnait anciennement aux fermiers du Dauphin de France, dans la baronnie do la Tour et dans les terres au delà du Rhône.

CÉLÉRIFÈRE s. m. (sè-lé-ri-fè-re — du lat. celer, rapide ; fero, je porte). Sorte do voiture publique qui était très-légère et plus rapide que les autres : Partir par un céleripère. Il C’est citifëre qu’il eût fallu dire ; célérifêre signifie qui porte des choses rapides.

— Adjectiv. : On traversait en ce moment une ville où les messageries célérifkres voulaient bien qu’on dinât en vingt minutes. (E. Ourliac.)

GÉLÉRIGRA.DE adj. (sé-lé-ri-gra-de — du lat. celer, rapide ; gradior, je marche). Zool. Qui marche avec rapidité. s

— s. m. pi. Mamm. Ordre des rongeurs, dans la classification de Blainville.

CÉLÉRIMÈTRE s. m. (sé-lé-rî-mè-tredu lat. celer7 prompt, et du gr. metron, mesure). Phys. Instrument qui, adapté à la roue d’une voiture, fait connaître la longueur du chemin parcouru. C’est au moyen d’un système semblable que Fernel, médecin dû Henri II, mesura la distance de Paris à Amiens, villes situées sous le même méridien. Il Célérimètrb est un mot hybride et mal composé, puisqu’il signifie prompte mesure, au lieu de mesure de la vitesse, et dans lequel, d’ailleurs, le mot vitesse est mal interprété ; il s’agit ici du chemin parcouru dans un temps donné et non de la célérité absolue. Tachymètrb, que Ton a aussi employé, n’est pas hybride ; à cela près, il est tout aussi défectueux.

CÉLER1N s. m. (cé-le-rain). Ichthyol. Autre nom du célan.

CÉLERIN (saint), vivait dans le me siècle, et appartenait a une famille dont plusieurs membres avaient souffert le martyre. Arrêté lui-même comme chrétien et conduit devant l’empereur Dèce, il Tétonna par la fermeté de ses réponses et fut remis en liberté. Il passa ensuite en Afrique, où saint Cyprien l’ordonna lecteur, et il édifia les fidèles par ses vertus jusqu’à sa mort. On a de lui deux lettres adressées à saint Cyprien. L’Église célèbre sa fête le 3 février.

CÉLÉRIPÈDE adj. (, sé-lé-ri-pè-de — du lat. celer, céleris, prompt ; pes, pedis, pied), Zool. Qui marche rapidement.

CÉLERI-RAVE s. m. (sé-Ie-ri-rave — de céleri et de rave). Bot. Variété de céleri, dont la racine, grosse et charnue, est comestible : Le cÉLERr-RAVE est un excellent légume, qui mérite d’être plus connu et plus répandu en France qu’il ne l’a été jusqu’ici. (Hoeffer). Le céleri-rave demande beaucoup d’eau à toutes les époques de sa croissance. (Belèze.) Il V., pour plus de détails, l’encyclopédie du mot

CÉLERI.

CÉLÉRITÉ s. f. (sé-lé-ri-té — du lat. celeritas ; de celer, rapide). Rapidité, grande vitesse de la marche ou du mouvement : Marcher, courir, voler, nager avec célérité, il Rapidité d’action, d’évolution : Le temps s’envola avec célérité. Cette a/faire demande plus de célérité que de réflexion.

— Syn, Célérité, activité, diligence, promptitude, rapidité, vélocité, viteaae. V. ACTIVITÉ.

— Antonyme. Lenteur.

— Encyci. Art milit. Si, dans toutes les entreprises, la célérité est une qualité d’un

frand prix, dans la guerre il n’y en a pas e plus indispensable, et sans elle il n^st point de grand général. C’est par la célérité qu’on prévient l’ennemi, qu on s’emparo d’un poste important, d’une position avantageuse, qu’on frappe de terreur les villes assiégées, et surtout qu’on tire d’une victoire tous les avantages qu elle peut donner. Chez tous ’ les grands capitaines on trouve cette qualité au suprême degré, et on reconnaît que c’est à elle qu’est due la majeure partie de leurs succès. Xénophon dit nue Jason le Thessalien fit voir, après la bataille de Leuctres, que la célérité a plus de pouvoir que la force. Les villes ennemies le voyaient avant d’avoir entendu parler de lui, et il avait disparu avant même qu’on eût eu le temps de rassembler des troupes pour le combattre. Alexandre se lit remarquer par la promptitude avec laquelle il savait poursuivre ses ennemis et profiter des occasions que lui offrait la fortune. Après la bataille d’Arbelles, loin de se reposer, il poursuivit Darius toute la nuit et tout le jour suivant ; puis, après quelques instants de repos accordés à ses troupes, il marcha encore toute la nuit, et arriva au camp que ce roi venait de quitter. Malgré la fatigue des hommes et des chevaux, il n’en continua pas moins sa marche forcée, et, au bout d’un jour et demi, il arriva dans un village où Darius avait passé la veille. Apprenant qu’il y avait un chemin plus court que celui qu’avait pris le roi de Perse, mais que ce chemin était difficile, et qu’il n’y avait point d’eau, il le prit avec 500 cavaliers de choix, et, après avoir fait dans la nuit 400 stades ou ie lieues, il atteignit sur le matin Darius et son escorte. 11 les attaqua et les mit en fuite, et trouva bientôt le corps de Darius que Bessus avait assassiné. La conquêté de la Perse fut le fruit de cette poursuite vigoureuse, qui n’avait pas

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