Aller au contenu

Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 4, Chao-Chemin.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

. CHAI).

8° lorsque les communications existant entre les bouilleurs ou parties de la chaudière qui sont exposées le plus directement à l’action du feu et l’espace occupé par la vapeur sont trop étroites et disposées de manière que la vapeur formée dans l’intérieur des bouilleurs ne puisse pas s’en dégager facilement pour arriver dans le réservoir de vapeur ; 3° lorsque les joints des tubulures qui mettent en communication les diverses parties de la chaudière ne présentent pas une solidité suffisante, ou lorsque cette solidité peut être détruite accidentellement. Dans ce cas, l’ingénieur timbrera la chaudière, mais signalera ces vices dans le proeès-verba).

Incrustations des chaudières. Si l’on chauffe ou si l’on fait évaporer constamment de l’eau dans un même vase sans le nettoyer, il s’y forme des dépôts calcaires qui adhèrent aux parois. Ces dépôts, que l’on appelle incrustations, proviennent de différentes substances que l’eau tient en dissolution ou en suspension et qui ne s’évaporent pas avec elle. La formation de ces dépôts dans les chaudières des machines, quand on les laisse s’accumuler, donne lieu à de très-graves inconvénients, souvent même elle provoque des

explosions. On a jusqu’ici essayé une foule de procédés pour éviter les incrustations, mais aucune méthode n’a donné nulle part les résultats désirés ; le problème est très-difficile et on ne l’a jusquici résolu que par tâtonnements et pour des cas particuliers.

L’eau non distillée contient généralement en dissolution du sulfate de chaux, du carbonate de chaux et d’autres substances en moindres proportions. Certaines eaux renferment même des parties acides qui détruiraient rapidement le vase métallique dans lequel on les évaporerait ; il faut en éviter l’emploi, Dans les eaux de Seine, la proportion des matières en dissolution varie avec l’endroit où on les puise. Ainsi, pour l litre d’eau, on y trouve des quantités de bicarbonate de chaux variant enire 0 gr. 132 et 0 gr. 230, et du sulfate do chaux ajihydre entre 0 gr. 02 et 0 gr. 04. Les eaux ne renfermant pas de sulfate de chaux, celles du puits de Grenelle par exemple, seraient très-propres à l’alimentation des générateurs de vapeur, mais elles ne sont pus’ assez abondantes et servent exclusivement aux usages domestiques. Quand on fait vaporiser l’eau contenue dans un générateur, ces sels en dissolution ne s’évaporant pas, l’eau s’en sature de plus en plus jusqu’à ce qu’ils se précipitent sur les parois. Si on ne les épuise pas fréquemment, ils se solidifient et forment une couche épaisse qui devient très-dure. Alors la conductibilité des parois métaltiques du générateur diminue, et la dépense de combustible devient plus considérable. De plus, on court des dangers d’explosion. En effet, la paroi, qui est généralement en tôls, étant intérieurement recouverte d’une substance qui arrête la transmission de la chaleur, peut s’échauffer extérieurement jusqu’au rouge, Ce qui diminue la résistance du métal, en même temps que son épaisseur diminue aussi, par suite de l’oxydation qui est ainsi favorisée. Si, en outre, il se produit quelques fissures dans la couche de tartre, l’eau peut s’introduire entre elles et la tôle affaiblie et presque rouge ; il en résulte une formation subite de vapeur qui détache cette croûte sur une grande étendue, découvre une plus grande partie de la paroi rougie et met enrtn l’eau de la chaudière en contact avec des parois surchauffées, d’où la production subite d’une grande quantité de vapeur qui cause presque inévitablement une explosion. Ce cas extrême se présente rarement ; mais les inconvénients cités précédemment sont, déjà assez graves pour qu’on se préoccupe sérieusement d’empêcher les dépôts ou de les enlever quand on ne peut les empêcher.

Extraction des incrustations. L’extraction mécanique des dépôts et le nettoyage fréquent des chaudières sont les procédés les plus généralement employés. Ils sont indépendants de la nature des dépôts. Ces opérations se renouvellent aussi souvent que l’exigent les propriétés plus ou moins incrustantes des eaux que l’on emploie. Ainsi, avec certaines eaux, au bout d’un mois de travail, l’épaisseur des dépôts pourrait atteindre de 0 m. 05 à 0 m. 06, ce qu’il faut éviter par un nettoyage fréquerit, sans quoi les bouilleurs seraient détruits au bout de six à huit mois. Le nettoyage doit se faire autant que possible avant que les dépôts aient atteint une trop grande dureté, car il est alors beaucoup plus facile. Il faut vider chaque fois la chaudière, mais la vider seulement quand elle est refroidie ; sans cela, après le départ de l’eau, le fourneau encore très-chaud calcinerait les résidus et les rendrait d’une extraction difficile. Si l’on rencontre, malgré ces précautions, des parties solides très-adhérentes, on les détache en frappant intérieurement les parois an marteau et en ayant Soin de ne pus endommager ces parois métalliques. Tous les générateurs doivent donc être disposés do façon que toutes leurs parties soient accessibles aux outils que le nettoyage rend nécessaires. On a proposé aussi, comme puissant auxiliaire, l’emploi de l’acide chtoihydriqué pour les dépôts solides contenant du sulfate de chaux. Ce procédé exige une grande expérience et beaucoup d’habileté de la part de l’ouvrier, car cet acide, employé en excès, détériorerait bien vite les parois du générateur.

CHAD

On a tout intérêt à diminuer l’adhérence des dépôts, parce que leur extraction, si facile qu’elle paraisse, nécessite une perte de temps et de travail. On a donc cherché à mettre dans la chaudière certaines matières agissant dans ce but.

Substances empêchant l’adhérence des dépôts. Un procédé que le hasard a fait découvrir il y a longtemps par un ouvrier anglais, et qui est employé aujourd’hui avec quelque succès, consiste à jeter dans le générateur une certaine quantité de pommes de terre ou de quelque autre matière amylacée. La matière amidonneuse se dissout dans l’eau, se mêle aux produits calcaires et, en les enveloppant, les empêche de se fixer aux parois. On a alors simplement une matière boueuse que l’on peut enlever par les procédés ordinaires. Cet emploi de la pomme de terre a été fait dans la marine, et, si l’on y a renoncé, c’est qu’il fallait en emporter en trop grande quantité. Pour les générateurs fixes, au contraire, on en consomme assez peu, 8 a lu litres par mois pour un générateur de 15 chevaux environ. Différents essais ont été faits par l’argile, qui est d’un prix de revient beaucoup moindre. Après quelques inconvénients qui ont été signalés, on y a complètement renoncé. On a aussi proposé la sciure de bois et le verre pilé comme substances pulvérulentes qui pénètrent dans les matières incrustantes et les divisent ; mais ces corps étaient souvent entraînés par la vapeur et produisaient les plus grands dégâts dans les cylindres. Enfin, on a dû au hasard, comme cela arrive du reste bien souvent, la découverte d’un procédé presque infaillible dans certains cas. Une chaudière ayant été alimentée par des eaux chargées de matières colorantes qui provenaient d’une teinturerie, on ne vit pas de traces d’incrustations. On colora alors les eaux d’alimentation, et les résultats furent généralement bons. La matière eolorante semble être absorbée par les dépôts et les empêche d’adhérer aux parois. Mais ce procédé n’a pas réussi pour les machines alimentées avec de l’eau de mer, non plus que pour les machines alimentées avec des eaux qui contenaient des proportions sensibles de sulfate de chaux ; ou en a conclu que probablement la matière colorante n’agit que sur le carbonate de chaux.

Il y a de nombreux procédés qui ont pour principe de transformer, par l’addition d’un, corps chimique, les sels calcaires en substances moins susceptibles de s’incruster ; par exemple, le carbonate de soude ou de potasse. On en jette 100 à 200 gr. par mois dans la chaudière et on évite les dépôts, malheureusement toujours avec cette condition que les eaux ne soient pas séléniteuses. Dans les locomotives où le tartre sa dépose sur les tubes et devient très-difficile^ à détacher, on parvient à. dissoudre les dépôts par le procédé de M. Polonceau, qui consiste à introduire successivement dans la chaudière pleine d’eau, maintenue en ébullition pendant douze à quinze heures, du carbonate de soude et de l’acide chlorhydrique.

Epuration de l’eau d’alimentation. Le meilleur moyen, sans contredit, d’éviter les incrustations, est d’alimenter le générateur avec de l’eau purifiée de toute matière incrustante et de tout acide corrosif ; mais ce mode d’action n’est pas toujours possible. On ne peut préalablement distiller l’eau que dans le eas où l’on peut utiliser des chaleurs perdues, sans quoi la dépense de combustible serait double. IPy a bien alors encore des incrustations, mais elles ont lieu à la première chauffe de l’eau dans un récipient moindre que le générateur, et qui n’est pas aussi exposé à l’action du feu ; elles sont donc sans inconvénient. On pourrait aussi diminuer l’importance des dépôts en condensant sur des surfaces froides la vapeur qui est sortie du cylindre, pour la faire servir ensuite.à l’alimentation, en lui ajoutant la faible quantité d’eau nécessaire pour réparer les pertes inévitables. Enfin, les moyens les plus généralement efficaces sont ceux qui consistent à mêler k l’eau d’alimentation les agents chimiques nécessaires pour précipiter toutes les substances incrustantes, alla de n’envoyer que de l’eau pure dans le générateur. Il faut alors analyser ces eaux avec soin et bien choisir les réactifs nécessaires. Une foule d’essais ont été faits dans ce but, et beaucoup de réactifs différents ont été proposés et employés avec un certain succès. Au moyen de cette épuration préalable, on réalise une économie notable de combustible et de temps, car les chaudières peuvent avec ces p’récautions fonctionner durant plusieurs mois sans nettoyage et sans qu’on y trouve, quand on les nettoie, le moindre dépôt adhérent. Ce procédé n’a que le tort d’être un peu coûteux, mais il est très-rationnel, très-efficace, et il doit être le but de tous les efforts tentés pour éviter les incrustations.

— Mar. Sur les navires, on donne le nom de chaudières à de grands vases de cuivre ou de tôle dans lesquels on apprête les aliments des équipages. Il y a des chaudières énormes, qui contiennent jusqu’à deux barriques d’eau. Lorsque la chaudière est pleine, sou couvercle est cadenassé par le maître-coq ou maître cuisinier, pour éviter toute addition malicieuse ou toute frauduleuse soustraction ; des chaînettes, fixées aux barreaux de la cuisine, entourent le gros ventre du réservoir, sur lequel les oscillations du navire cessent ainsi d’avoir un effet dangereux. Lorsque la soupe est faite, l’ofticier de quart est prévenu, et au premier

CHAU

son de la cloche qui annonce Je dîner, toutes les gamelles, ces soupières de bord en bois cerclé de fer, .sont symétriquement rangées autour de la chaudière bouillante, dont le contenu va s’épancher sur les morceaux de biscuit brisé dans chaque gamelle. Le service du bouillon se fait hiérarchiquement, en commençant par les maîtres pour finir aux novices ; après qu’on a partagé par égales parts tout le bouillon et les légumes qui peuvent s’y trouver, restent les portions de viande qui, liées a de petites brochettes de bois pour chaque service, sont reconnues par les novices qui s’en déclarent propriétaires, et qui les placent sur leur potage fumant. Ils ont eu le soin de faire à la brochette qui enfile leur viande une marque souvent insuffisante pour éviter les discussions qu’amène l’aspect plus ou moins friand d’un morceau suspendu au bout du croc du maître-coq.

’ CHAUDIÈRE, rivière de l’Amérique anglaise du Nord, dans le bas Canada, district de Québec. Elle sort du lac Megontic, sur le versant occidental des Alleghany, se dirige du S.-B. au N.-O., et se jette dans le Saint-Laurent, au-dessus de Québec, après un cours de 120 kilom. Le lit de cette rivière, large de 4 à 500 m., est encombré d’îles et de rochers ; aussi n’est-il pas navigable. Il On a donné le même nom a un petit lac formé par l’Ottawa, entre le haut et le bas Canada ; il a 50 kilom. de long sur 7 de large.

CHAUDOIR (Antoine), philosophe et moraliste néerlandais, né à Theusc (Spa) le S octobre 1749, mort à Harlem le 20 février 182-f. Il fit ses études aux écoles latines de Maëstricht, puis se rendit à l’université de Francker (Frise), pour s’y appliquer à la philosophie et à la théologie. En 1779, le synode wallon l’accepta comme pasteur après examen préalable, et l’envoya à Leyde, où il resta pendant sept années consécutives. Son application, son amour des sciences et son bon caractère lui valurent, en 1786, la chaire de philosophie, de métaphysique et d’astronomie à l’université de Francker. Il commença ses cours en 1787, mais ne fut détinitiveuient installé qu’un an plus tard ; à l’occasion de cette installation, il écrivit la dissertation : De juslo prœtio metaphysices statuendo. Nommé en 1795 membre de la Société scientifique de Harlein, il fit un discours sur les Français, discours qui témoigne de sa vive sympathie pour l’ordre de choses ’d’alors. En 1807, il résolut de se retirer et obtint son congé. Il voyagea en. France, en Allemagne, en Angleterre, en Suisse et même en Pologne, où séjournaient son père, son frère et sa sœur. En 1819, il s’établit à Leyde, pour y vivre tranquillement avec sa riche bibliothèque, et dans l’amitié de son collègue et ami Brugmans. La mort de celui-ci l’empêcha de prolonger son séjour dans cette ville. Il se remit à voyager et ne retourna dans sa patrie qu’en 1883.

CHAUDOIR (Stanislas), numismate polonais, sans doute parent du précédent, né à "Varsovie en 1790, mort en 1858, Il appartenait à une famille française depuis longtemps établie en Pologne. Il consacra sa vie tout entière à la numismatique, et rassembla une collection de monnaies et de médailles estimée l’une des plus précieuses de l’Europe. Outre de nombreux mémoires relatifs à cette science qu’il a fournis à plusieurs recueils français, on a de lui un ouvrage qui obtint de l’Académie des sciences le prix fondé par Paul Demidoff pour l’ouvrage scientifique le plus Utile. Il a été publié en français sous ce titre : Aperçu sur les monnaies russes et sur tes monnaies étrangères qui ont eu cours en Russie depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours (Saint-Pétersbourg, 1836, 3 vol.).

CHAUDON (dom Louis-Mayeul), littérateur, bénédictin de Cluny, né àValensoles (Basses-Alpes) en 1737, mort en 1817. Il est auteur de divers ouvrages, dont le plus connu est le Dictinonaire historique qu’il publia en 17G6, et qui fut plusieurs fois réimprimé. En 1804, il en publia la huitième édition avec Delandine, qui eut part surtout aux articles concernant les hommes de la Révolution. L’édition remaniée et augmentée, tdonnée par Prudhomme (1810-1812), du consentement de Chaudon, est peu estimée. Le dictionnaire de Chaudon a été largement mis à contribution par Feller. Malgré les erreurs dont il fourmille, ce travail méritait en. partie le succès qu’il a obtenu par la modération et l’impartialité relative des jugements. Parmi ses autres écrits, nous citerons : Dictionnaire antivh.ilosoph.ique (1767-1769) ; Éléments de l’histoire ecclésiastique (1785, 2 vol.), etc. Il a édité le Dictionnaire historique des auteurs ecclésiastiques, avec le catalogue de leurs ouvrages (1764, 4 vol.).

CHAUDON (Esprit-Joseph), littérateur, frère du précédent, né à Valensoles en 1738, mort en 1800. Il entra dans la congrégation de l’Oratoire et enseigna les humanités dans plusieurs maisons de son ordre. Le plus connu de ses ouvrages est la Bibliothèque d’unhomme de goût, pour lequel son frère lui avait laissé des matériaux, et qui, remanié successivement, fut enfin fondu dans le travail de Barbier et Desessarts (1808).

CHAUDRÉEs. f. (chô-dré —rad.chaudron). Techn. Quantité de soie que l’on teint en noir k la fois.

CHAUDRERIE s. f. (chô-dre-rî). V. chau-

DKRUS.

CHAU

1097

CHAUDBET s. m. (chau-dré). Techn. Cahier de baudruche entre les feuilles duquel le batteur d’or place les morceaux de métal qu’il veut travailler, quand ils ont déjà été amincis jusqu’à un jertain point a l’aide des cauchers. Il On dit aussi chaudkret.

CHAUdrette s, f. (ehô-drè-te). Pèch.

Syn. de cauûrettb,

CHAUDRON s. m. (ehô-dron — dimin. de chaudière, dont on avait fait d’abord chauderon). Petite chaudière de cuisine, munie d’une anse mobile qui sert à la suspendre : Faire bouillir de l’eau dans un chaudron. Ecurer un chaudron. Mettre un chaudron sur le feu. C’est en frappant des chaudrons qu’on rappelle les essaims fugitifs des abeilles. (Buff.) Dans Macbeth, les trois sorcières arrivent au milieu des éclairs et du tonnerre, avec un grand chaudron dans lequel elles font bouillir des herbes. (Volt.)

Gare la cage ou la chaudron !

La Fontaine.

— Par dénigr. Mauvais instrument de musique dont les sons ressemblent au bruit qu’on ferait en frappant sur un chaudron : Ce piano est un vrai chaudron.

— Prov. Le chaudron mâchure la poêle, Ce sont les personnes les plus sujettes à caution qui sont aussi les plus ardentes à diffamer les autres.

— Cost. Genouillère de botte aussi haute en dedans qu’en dehors.

— Mor. Calotte de plomb percée de plusieurs trous et clouée sous le pied d’une pompe, pour empêcher les ordures de la cale de s’y introduire, il Petite calotte de cuivre clouée sur l’habitacle et percée de quelques trous pour laisser passage à la fumée de lampe.

— Techn. Baquet en forme de demi-tonneau, dans lequel on met tremper les boyaux.. Il Dans une cassolette, partie concave placéo au-dessus du foyer et contenant les odeurs.

— Blas. Meuble représentant un chaudron, très-peu usité ; cependant les plus grandes familles de l’Espagne l’ont placé sur leurs écus : Chevaliers, en Flandre : D’or à trois chaudrons de sable.Beaubigoré : D’azur à cinq chaudrons d’or posés trois et deux. ''Poisson la Passonnière ; D’argent à trois chaudrons de sable.

— Superst. Chaudron du diable, Gouffre qui se trouve placé au sommet du pic de Ténériffe, et que longtemps on a considéré comme une des bouches de l’enfer. Son nom lui vient de ce que, lorsqu’on y jette une pierre, on l’entend résonner comme si elle tombait sur du cuivre.

— Bot. Nom vulgaire du narcisse des prés ou aîault.

CHACDRON-ROUSSËAU (George), membre de l’Assemblée législative et conventionnel, né à Bourbonne-les-Bains, .mort exilé vers 1820. Il siégea à la Montagne, vota la mort du roi, remplit diverses missions dans les départements, fut nommé inspecteur des forêts après le 18 brumaire, et compris en 1816 dans la loi d’exil contre les régicides.

CHAUDRON-ROUSSEAU (Pierre-Guillaume), général français, fils du précédent, né k Bourbonne-les-Bains en 1775, tué en 1811. Il se

distingua de la manière la plus brillante à l’armée des Pyrénées-Occidentales, en Vendée, en Italie, en Espagne, et périt glorieusement à la bataille de Chiclana.

CHAUDRONNÉE s. f, (chô-dro-né — rad. chaudron). Ce que contient ou peut contenir un chaudron : Une chaudronnék de lessive.

CHAUDRONNER v. v. ou intr. (chô-dro-nâ

— rad. chaudron). Mus. Se dit du son nasillard que fait entendre un instrument à cordes : Votre violon chaudronne, parce que la qua * trième est défilée. Le corps de ce violon est détestable ; il chacdronne affreusement.

— Pop. Avoir la passion d’acheter et de revendre divers ustensiles et autres objets.

CHAUDRONNERIE s. f. (chô-dro-ne-rîrad. chaudron}. Art ou commerce du chaudronnier ; Connaître la chaudronnerie. Commercer dans la chaudronnkhik. La chaudronnerie est prospère. It Fabrique où l’on fait des chaudrons et autres ustensiles de cuivre : Construire une cHAurjRONNBRtB. Porter du cuivre à la chaudronnerie, h Marchandises que fabriquent les chaudronniers : La chaudronnerie se vend bien.

CHAUDRONNIER, 1ÈRE s. (chô-drô-llié, iè-re — rad. chaudron). Personne qui fait ou vend des chaudrons et autres ustensiles de cuivre propres à la cuisine : Boutique de chaudronnier. ïacoub, qui, dans sa jeunesse, exerça la profession de chaudronnier, devint un puissant monarque. (Reynaud.)

Chaudronnier au sifflet, Chaudronnier ambulant qui achète et revend de vieux cuivres. Ce sont surtout des Auvergnats qui se livrent à ce genre de commerce ; leur nom leur vient de ce qu’ils annonçaient autrefois leur présence au moyen d’une sorte de sifflet. Il Chaudronnier planeur, Ouvrierqui plane, polit et brunit des planches de cuivré pour la gravure. Se disait autrefois de tous les ouvriers qui polissent le cuivre..Q Chaudronniers faiseurs d’instruments, Nom que l’on donnait autrefois aux facteurs d’instruments en cuivre,

— Adjeetiv. : Maître, garçon chaudronnier.

— Encycl. L’art du chaudronnier n’est pas ce qu’un vain peuple pense ; plusieurs de ses

138