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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 4, Chao-Chemin.djvu/154

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chauffées au moyen de poêles en fonte, et y démontra la présence d’une très-notable quantité d’oxyde de carbone. Ce gaz provenait-il de la décomposition de l’air au contact de la fonte ? Il est peu probable que ce métal puisse céder à l’air une bien forte proportion de carbone ; il faut attribuer cette production anormale d’un gaz délétère "à la combustion des matières organiques qui nagent dans l’air sous forme de poussières impalpables. Il résulte de cette observation que le principal vice du chauffage par les poêles en fonte est de ne pas assurer une suffisante ventilation.

Les calorifères a air chaud ont plusieurs des inconvénients reprochés aux poêles métalliques ; mais il n’en est pas de même des calorifères à vapeur, à eau chaude ou à eau chaude mêlée de vapeur ; ces divers systèmes sont excellents au point de vue de l’hygiène. Moins économiques, mais plus salutaires ^sont les cheminées d’appartement. Suivant le ■général Morin, qui s’est tant occupé de ces ■questions et les a si remarquablement trai-Ftées, la cheminée est le plus puissant appa-Ireil de ventilation. Par des températures extérieures de 1 à 10 degrés, et intérieures de is à 22 degrés, il passe par une cheminée tdinaire 400 mètres cubes d’air par heure, lans une pièce chauffée par une cheminée, a noté que les joints des portes et des (nôtres laissaient entrer 246 mètres cubes »ir par heure. Ces expériences démontrent Irabondammeiit que la cheminée est le procédé de chauffage le plus favorable à. la ventilation.. ■

CHAUFFAILLE9, bourg de France (Saôneet-Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 31 kilom. S. de Charolles, dans un vallon arrosé par la petite rivière de Bottoret ; pop. aggl. 1,722 hab. — pop. tôt. 4,120 hab. Moulins à blé, huileries, scieries à bois, carderies, fabriques de couvertures de coton, machine à foulon, teinturerie, blanchisseries de fil, tuileries, tissage de soie, de coton et de fil, féculerie. Commerce de gros et menu bétail, entrepôt pour la houille et les vins. Restes de l’ancien château, siège de deux établissements industriels. Dans le terrain du vieux cimetière, on a découvert récemment quatorze tombes en grès, ainsi qu’un autel votif surmonté d’une statue haute de l mètre ; sur l’une des faces, on a pu déchiffrer les mots suivants : Tarsus Gallus, Lucii filius. Jovi et Junom.

CHAUFFARD (Marie-Denis-Elienne-Hyacintbe), médecin français, né à Avignon en 1796. Après s’être fait recevoir docteur à Montpellier en 1818, il exerça d’abord la médecine dans sa ville natale, puis fut nommé médecin en chef des hôpitaux et prisons d’Avignon. Ses principaux ouvrages sont : Traité sur les prétendues fièvres essentielles (1S25) ; Traité des inflammations internes (1831,2 vol.) ; Mémoires et résumés de médecine pratique, d’anatomie pathologique et de littérature médicale (1S32, 2 vol.) ; Œuvres de médecine pratique (1848, 3 vol.). Les travaux do M. Chauffard lui ont valu la grande médaille d’or de la Société des sciences physiques et chimiques (1833), et le titre de membre correspondant de l’Académie de médecine (1835).— Son fils, Paul-Emile Chauffard, a passé son doctorat en 184G, et a succédé h son père comme médecin en chef des hôpitaux d’Avignon. On a de lui, outre sa thèse, une traduction des Institutes de médecine pratique, de l’Italien Borsieri (1855, 2 vol. in-8o).

CHAUFFE s. f. (chô-fe — rad. chauffer). Techn. Action de chauffer : Donner une chauffe. En deux heures de chauffe. One chauffe insuffisante. Il Fourneau où brûïe le combustible employé k la fonte des pièces. Il Une des deux grilles du chauffé dans une fonderie. Il Opération complète de la distillation : Édouard Adam est parvenu à obtenir par une seule chauffe tous les degrés de spirituosilé. (Chaptal.) il Action d’allumer des copeaux dans un baril en construction, pour lui donner du ventre.

— Mécan. Surface de chauffe, Portion de la surface d’une chaudière ou de tout autre apfiareil qui reçoit l’action de la chaleur déveoppée dans le foyer.

— Encycl. Mécan. On donne le nom de surface de chauffe k la surface des parois d’une chaudière qui est exposée directement à l’action du foyer ou de la flamme, ou qui est en contact avec la fumée qui circule dans les carneaux. Cette surface est à peu près la moitié de la surface totale dans les chaudières en tombeau de Watt, et un peu plus forte dans celles de Woolf avec bouilleurs. Elle se comfiose de la surface totale des bouilleurs et de a partie de la chaudière enfermée dans les carneaux.

La quantité de chaleur transmise, dans un temps donné et à surface égale de chauffe, dépend de la conductibilité de la matière de l’enveloppe et de son épaisseur ; c’est pourquoi les chaudières épaisses en fonte exigent plus de surface de chauffe que celles de tôte. D’après Clément et Desormes, une chaudière en foute avec bouilleurs produit, parmétre carré, 30 kilogr. de vapeur ; M. Christian a obtenu 100 kilogr. de vapeur en exposant une chaudière en fonte au feu le plus violent, et en la ilongeant dans la flamme ; Un résultat semlable a été trouvé par M. Clément avec.une chaudière en cuivre de 0 m. 003 d’épaisseur. Dans les chaudières en tôle de Wtttt, on compte

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CîlAtî

environ 36 kilogr. de vapeur par mètre carré de surface de chauffe et par heure.

On n’a pas d’expériences bien concluantes sur la production de vapeur résultant du contact avec les carneaux ; Stephenson a trouvé, pour les locomotives, qu’elle était d’un tiers de la surface directe, soit de 30 kilogr. par mètre carré.

Les chaudières ordinaires produisent de 6 à, 7 kilogr. de vapeur par kilogr. de houille, et de 15 à 30 kilogr. de vapeur par mètre carré de surface de chauffe totale ; généralement, on ne compte, en pratique, que 20 à 22 kilogr. ; cette donnée résulte de soixante et une expériences faites par M. Cave sur les chaudières avec ou sans bouilleurs. Les chaudières de la marine produisent de 15 à 20 kilogr. ou de 30 à 35 kilogr. de vapeur, selon que la combustion est lente ou active.

Le volume de vapeur à produire par force de cheval variant avec : le système de machine adopté, la surface de chauffe varie dans le même rapport, si le coefficient de production par mètre carré et par heure est le même. Cette surface s’exprimera donc par la relation suivante :,

"V V

s =—=—=o, osv,

J 20 ’ '

V étant le volume de vapeur à produire par heure ; s, la vapeur produite par mètre carré de surface de chauffe, reconnue par l’expérience égale à 20 ou 22 kilogr. 5 ; S, la surface de chauffe totale ou par mètre carré pour un cheval. Dans ces conditions, cette dernière est comptée par force de cheval pour machines : sans condensation ni détente, de 1 m. c. 90 à 2 m. c. ; à condensation sans détente, de 1 m. c. 10 à 1 m. c. 40 ; à détente sans condensation, de l m. c. 25 à 1 m. c. 30 ; à détente et à condensation, de o m. c. 80 à

0 m, c. 10. On admet encore, dans certains établissements : 2 m. c. pour les petites machines ; 1 m. c. 50 pour celles de 10 chevaux ;

1 m. c. 40 pour celles de 20 ; 1 m. c. 20 pour celles de 50. On calcule d’une façon empirique la surface de chauffe, en admettant 1 m. c. 5 par force de cheval-vapeur pour les machines fixes, et 1 m. c. pour celles de bateaux.

CHAUFFÉ, ÉE (chô-fé) part, passé du v. Chauffer. Rendu chaud : Pièce chauffée. Appartement chauffé. Une salle chauffée par un poêle. Sur la ligne de Versailles, tous les wagons sont chauffés à l’aide de la vapeur rejetée par la machine. (L.-J. Larcher.)

Chauffé à blanc, Se dit du fer soumis à l’action du feu, jusqu’à ce que sa couleur ait passé du rouge au blanc. Il Par exagér. Extrêmement chaud : Je me suis brûlé à l’aspect de cet immense horizon puloérulent de lumière et de chaleur, de ce ciel chauffe à blanc qui recouvre cette nature embrasée. (Th. Gaut.)

— Argot des théâtres. Soutenu, applaudi par la claque : L’acteur prétendait qu’il n’était pas chauffé suffisamment. (L. Reybaud.)

— s. m. Techn. Espace où le fondeur allume le feu sous le fourneau qui contient le métal à fondre.

CHAUFFE-ASSIETTE s. m. Econ. domest. Appareil servant à faire chauffer les assiettes pour que les aliments ne s’y refroidissent pas. 11 se compose souvent d’une espèce de panier carré en fil de fer étamé, qui est monté sur des pieds et se pose devant le feu. D’autres fois, il consiste en une boîte cylindrique de tôle, qui a 1 mètre environ de haut et dont l’intérieur est divisé en plusieurs étages, celui du bas pour recevoir de la braise ou des cendres chaudes, les autres pour, contenir les assiettes.

Il PI. CHAUFFE-ASSIETTES.

CHAUFFE-CHEMISE s. m. Espèce de panier d’osier sous lequel on met un réchaud pourychauffer du linge. Onditaussi chauffelinge. Il PI. CHAUFFE-CHEMISE OU CHAUFFECHEMISES.

CHAUFFE-CIRE s. m. Officier de chancellerie qui avait la charge de chauffer lacire pour sceller : Le chauffe-cire du garde des sceaux et sa boutique étaient dans une chambre à part, avec de l’eau et du feu tout allumé. (St-Sim.) u PI. chauffe-cire.

— Encycl. Le chauffe-cire scelleur était un officier établi pour apposer le sceau du roi, tant aux expéditions de la grande chancellerie qu’à celles de la chancellerie du palais à Paris. Le jour de la tenue du grand sceau, il se rendait en habit noir, avec l’épée, dans le cabinet du garde des sceaux, et prenait.le coffre des sceaux, qu’il portait sur la table où il devait sceller. L’office de chauffe-cire fut institué par saint Louis, en faveur de quatre enfants d’Yvonne La Choue, sa nourrice. Il était héréditaire, et le nombre des chauffecire était fixé à quatre, servankpar quartier. Des lettres patentes de Charles VIII (1484) ont confirmé les quatre chauffe-cire de France dans l’hérédité de leurs offices, gages, droits, privilèges, immunités, franchises, exemptions, etc. Le sciendum de la grande chancellerie les déclara exempts du droit de sceau. François Ier les exempta, le 2 juin 1543, d’être astreints aux subsides, aides, contributions, emprunts, etc. Lorsque les rois faisaient leur entrée publique dans la ville de Paris, les chauffe-cire étaient habillés aux dépens du trésor royal. Us jouissaient du droit de franc salé. Nombre d’arrêts et d’oidonnances ont été rendus en faveur de privilèges nui leur étaient concédés. Quand les chauffe-

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cire accompagnaient le garde des sceaux de France aux grandes cérémonies, ils étaient vêtus d’habits de satin violet, avec des manteaux de velours de même couleur et des toques de velours noir à cordon d’or. Dans une pièce curieuse, qui relate l’entrée de Charles IX à Paris, on voit figurer à la place d’honneur le sceau royal, avec ses quatre chauffe-cire. » La marche s’ouvre par les maîtres des requêtes habillés de longues robes de velours noir ; suivent les deux huissiers de la chancellerie en robe de velours violet cramoisi, la masse au poing ; puis le grand audiencier et le comiîlis du contrôleur, en robe de velours noir ; vient ensuite une belle haquenée blanche, caparaçonnée et couverte d’une grande housse de velours semée de fleur de lis d’or, traînant jusqu’à terrre ; que porte-t-ellési majestueusement dans ce coffret couvert d’un grand crêpe, .et posé sur un coussin de velours bleu semé de fleurs de lis d’or ? Elle porte le sceau royal ; deux laquais du chancelier la conduisent par la bride, et, à ses côtés, les quatre chauffe-cire, à pied et tête nue, tiennent les courroies du sceau. Derrière cet emblème de la puissance royale, et comme ne devant jamais le perdre de vue, s’avance le chancelier. ■ Ces honneurs rendus au sceau royal s’adressaient au roi lui-même, et rappelaient l’époque où, ne sachant pas écrire, il apposait son cachet sur les actes présentés à son approbation.

Il y avait en outre un chauffe-cire ordinaire qui, jusqu’à l’arrêt du conseil du 13 octobre 1739, a été désigné sous le nom de valet chauffe-cire. C’était un officier établi pour préparer la cire qui servait à sceller les expéditions de la chancellerie, et pour la présenter au scelleur. Cet office parait aussi ancien que ceux des chauffe-cire scelleurs ; il en est fait mention dans l’état de la maison du roi Philippe le Bel. Le registre de la Chambre des comptes fixe, à la date du 1er juillet 1447, les gages du valet chauffe-cire à 11 deniers parir sis par jour. Il était à la nomination du garde des sceaux. Il jouissait de plusieurs privilèges et avait le droit de commettre à l’exercice de ce même office dans les petites chancelleries et d’y percevoir tous les jours de sceau 30 sous, avec la taxe d’une simple lettre. Ces droits lui furent confirmés par arrêts du conseil du 13 août 1726 et du 28 mai nS9. il servait au sceau en habit noir, sans épée ; il prêtait serment entre les mains du doyen du conseil.

CHAUFFE-LA-COUCHE s. m. Pop. Personne qui aime le lit, qui s’y attarde volontiers.

CHAUFFE-DOUBLE s. f. Techn. Cuisson de l’ean-de-vie seconde avec de nouveau vin. il

PI. CIIAUFFES-DOtntLES.

CHAUFFE-DOUX s. m. Caisse pleine de braise et de cendre chaude, qui servait au moyen âge pour le chauffage des maisons et surtout des églises, et que l’on promenait à cet effet dans les rangs des fidèles.

CHAUFFE-LINGE. V. CHAUFFE-CHEMISE.

CHAUFFE-UT s. m. (chô-fe-li). Bassinoire, moine ou tout autre appareil servant à chauffer le lit. Il PI. CHAUFFE-LIT OU CHAUFFE-LITS.

CHAUFFE-PANSE s. m. Pop. Cheminée

très-basse.

CHAUFFEPIÉ (Jacques-George DE), pastour et prédicateur de l’Église réformée, d’origine française, né à Leuwarden, en Frise, le 9 novembre 1702, mort à Amsterdam le 3 juillet 1786. Il exerçale ministère ecclésiastique à Flessingue, puis à Delft, et enfin à Amsterdam, où il se distingua par ses prédications éloquentes. Néanmoins, ce n’est pas comme prédicateur qu’il a laissé un nom ; ce qui le recommande avant tout à notre attention, ce sont les 1,400 articles qu’[l ajouta au Dictionnaire de Bayle. Il consacra plusieurs années à ce travail, et y fit preuve d’une grande érudition. Sur les 1,400 articles, 600 environ sont traduits de l’anglais ; 200 ont été revus et retouchés par Chauffepié, et le reste lui appartient en propre. Son style est dépourvu de toutes les qualités qui distinguent et relèvent celui de Bayle, et il est presque inutile d’ajouter qu’un ministre protestant n’a pu avoir cette indépendance d’esprit et cette liberté de parole que Bayle poussait quelquefois si loin. Cependant, si l’ouvrage de Chauffepié ne brille ni par une forme originale, ni par la largeur des idées, il faut lui reconnaître le mérite de contenir des renseignements utiles. Chauffepié avait un cœur d’or. Tout le monde connaissait sa bonté naturelle, sa charité, sa passion de répandre le bien et de combattre le mal. Ses nombreux écrits témoignent de son zèle infatigable. Il travaillait presque toujours et n’était jamais content de lui. Outre deux dissertations qu’il publia durant son séjour à l’université (De iaeis innatis et De supplicio crucis), on a de lui : Lettres sur divers sujets importants de la religion (Delft, 1736) ; les sept lettres composant ce recueil ont été traduites en hollandais (Haarlem, 1738, in-8°) ; Sermons de feu Jean Brutel de la Rivière, avec un éloge historique (Amsterdam, 1746) ; Trois sermons sur Jérémie, xxxvi, v. 35-37 (Amsterdam, 1758, in-8° ; ; ces sermons étaient destinés à prouver la vérité de la religion chrétienne par l’état du peuple juif ; Nouveau, dictionnaire historique et critique, pour servir de supplément ou de continuation à celui de M. P. JJay/e (Amsterdam et La Haye, 1750 CHAU

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1756,4 vol. in-fol.) ; Sermons sur divers textes de l’Écriture sainte (Amsterdam, 1787, 3 vol. in-8°), publiés après la mort de l’auteur, par son neveu Samuel Chauffepié ; Histoire de la vie et des ouvrages d’Alexandre Pope (Amsterdam, 1758). L’auteur écrivit cette biographie sur la demande de son éditeur, qui avait publié les Œuvres diverses de Pope dès 1754 (4 vol. in-12). Il garda cependant l’anonyme. Chauffepié a, en outre, écrit diverses lettres sur quelques parties de son Dictionnaire. Quelques-unes de ces lettres ont été insérées dans la Bibliothèque impartiale (t. II et XI), et dans la Bibliothèque des sciences et des beaux-arts (t. XIII). Des traductions do Chauffepié, nous mentionnerons : Tableau des vertus chrétiennes, par Basker (2 vol. in-12), t. II de l'Histoire du monde, sacrée et profane, do Samuel Schucford ; Vies des plus illustres philosophes de l’antiquité, traduit du grec (Amsterdam, 1758, 3 v.ol. in-12) : Barbier dit qu’il’n’est pas certain que cette traduction soit de Chauffepié, il l’attribue à Schneider ; t. XV à XXIV de (Histoire universelle, depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, traduite de l’anglais {in-tojj. Ici Chauffepié n’a pas seulement traduit,)1 a aussi beaucoup ajouté et annoté,

CHAUFFEPIÉ (George-Samuel (de), ministre calviniste français, né à Amsterdam le 20 juillet 1773, mort à La Haye le 4 juin 1839. Il fit ses études préparatoires dans sa ville natale et fut adopté par le synode wallon en 1793. après avoir subi un examen très-sévère. Il refusa sa nomination par la ville de Heusden, et motiva son refus en disant qu’il ne se rendrait jamais à un poste devenu vacant par des intrigues à cause d’opinion politique. En 1797, il accepta les mêmes fonctions à Bréda, où il resta pendant cinq ans ; puis il partit pour Delft, où il demeura jusqu’en 1814. Il devint alors ministre de l’Église wallonne à La Haye, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort.

Le nom de Chauffepié se répandit dans la monde lettré de la Hollande, à la suite de sa réponse à la question posée par la Société néerlandaise des sciences ; Comme le philosophe pythagoricien Apollonius de Tyane a été placé par quelques écrivains païens et autres au même rang que Notre-Seigneur Jésus-Chrise, la Société demande en premier lieu ce qu’on doit penser, selon la vérité ou la probabilité, de cet homme singulier ; ensuite comment et jusqu’à quel point on peut prouver l’authenticité des écrits évangéliques, par une comparaison de ces écrits avec ceux que nous ont laissés Philostrate et autres, sur Apollonius de Tyane en y ajoutant les circonstances dans lesquelles les écrivains des deux côtés ont vécu et écrit. La réponse do Chauffepié lui valut la médaille d’argent. Co ministre, membre de nombreuses sociétés savantes, a, en outre, publié les ouvrages suivants : Traité sur la Dévolution, ou la Délivrance des J’ays-Bas unis comparée avec la sortie d’Israël hors d’Égypte (1814, in-8°) ; Sermons à l’occasion du choléra épidémique, la Prédication de l’Évangile semblabïe à la rosée des deux, sermon composé par Chauffepié pour son Vingt-cinquième.anniversaire de ministère calviniste à La Haye ; la mort l’empêcha de le prononcer, et il ne fut imprimé que plus tard.

CHAUFFE-PIEDS s. m. Chaufferette, boito dans laquelle on met du feu pour se tenir les pieds ehauds : Des Chauffe-pieds.

CHAUFFER v. a. ou tr. (chô-fé — lat. calefacere ; de calor, chaleur, et facere, faire). Rendre chaud : Chauffer de l’eau. Ciiauffek les pieds, tes mains d’un enfant. Cbauffeu un appartement.

J’ai mon four à ckauffer, moa vin à mettre en perce.

ANDtUEUX.

— Activer, mener rondement : Il faut chauffer cette affaire, il Faire mousser, faire valoir ; applaudir chaleureusement : Chauffeiï un candidat, un écrivain, un acteur. Chauffek un livre.

— Fam. Chauffer une femme, Lui faire assidûment la cour, chercher à l’amener vite à son but.

— Absol. Donner, produire de la chaleur : Ce bois chauffe bien, chauffe beaucoup, chauffe plus*que tel autre. Ce poêle ne chauffe pas.

— Ane. législ. Chauffer les pieds à quelqu’un, Lui donner la question en lui brûlant la plante des pieds.

— Argot de théâtre. Chauffer la scène, L’animer par un jeu vif et par un débit plein d’entrain.

— Techn. Chauffer au rouge, Pousser la chaleur au point que le fer qu’on y expose devienne rouge, il Chauffer à blanc, Chauffer au point que l’objet devienne blanc, ce qui n’a lieu qu à une température très-élevée.

— Mécan. Allumer les feux de la chaudière : Chauffer une locomotive. Chauffer un vapeur.

— Artmilit. Chauffer un poste, Faire sur le poste un feu roulant d’artillerie.

— Mar. Chauffer la carène d’un navire, Brûler de la paille, des fagots de genêt ou de brande, pour tuer les vers, faire- fondre le vieux brai et détruire les corps qui masquent les chevilles et les trous. On dit brusquer, dans le Levant. Il Chauffer les bordages, Les pénétrer, d’une vive chaleur, afin de les faire ployer et de leur donner les diverses formes que nécessite la construction»