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CHAU

L’héritîire de Pyney était fort riche par le défaut des enfants du premier lit, dont l’état parut à tV. le prince un chausse-pied pour faire Bouteoille duc et pair, (St-Siro.)

CHAUSSER v. a. ou tr. (chô-sé — du lat. catceare ; de calceus, soulier. Voir, pour plus de détails, le mot chaussure.) Mettre à son pied ou à celui d’un Jiutre, introduire son

Jiied ou celui d’un autre dans : Chausser des mites. Chausser une paire de bas. Chausser des souliers à un enfant, des sandales à un évêque, t ! Munir d’une chaussure, mettre une chaussure à ; Chaussek son pied droit. Chausser un enfant, 3e chausse mes pieds nua de ses souliers à clou.

Lamartine.

— Paire habituellement les chaussures de : Ce cordonnier me chausse depuis longtemps. C’est lui gui chausse toute la maison.

— En parlant de la chaussure, Être porté aux pieds de ; convenir, aller au pied de ; Les souliers qui me chaussent ne sont pas encore payés. Ces bas, ces souliers me chaussent, me chaussent assez bien, ne me chaussent pas du tout.

— Par plaisant. Mettre, poser sur soi ; Chausskz votre habit et partons. Vous h’avez pas bien chaussé vos besicles sur les prophéties que vous faites. (M"10 de Sév.) Sans-culotte en 1793, Napoléon chausse la couronne de fer en 1804. (Balz.)

— Pop. Aller, plaire, convenir, accommoder : Ahl cela nous chausserait proprement. (Bal : ;.) Les diamants ! ça me chausse. (Mélesville.) u Plus trivialement encore : Cela me botle.

— Fig. S’infatuer, s’embéguiner, se coiffer de : Chausskr mie opinion, une idée. Quand une fois il a chaussé «ne idée, pas moyen de le faire démordre. fl Accommoder, conformer : Considérant le pauvre mendiant à ma porte, souvent plus enjoué et plus sain que moi, j’essaye de chausser mon Ame à son biais. (Montaigne.) Ce sens est vieux.

, — Absol. Faire de la chaussure : Ce cordonnier chavssb bien, chausse mal. Il n’y a que lui pour bien chausser, il Aller, convenir en parlant de la chaussure : Ces souliers ne chaussent pas.

— Loc. fam. N’être pas aisé à chausser, Avoir le pied mal conformé, trouver difficilement des chaussures pour son pied, et fig. Être difficile à convaincre ou à satisfaire :

Esyrits ruraux volontiers sont jaloux, Et sur ce point heliausscr difficiles, N’étant point faits aux coutumes des villes. La Fontaine.

Chausser les bottes de sept lieues, Se jeter dans tous les écarts de l’imagination. Se dit par allusion au conte du Petit Poucet : L’esprit de tout rêveur chausse les bottes db

SEPT LIEUES. (V. HugO.)

Chausser sa tête, Se mettre une idée dans la tète :

J’aurai chaussé ma ttle. et l’on me contraindra ! Ah ! vous verrez comme on réussira.

Regnard.

— Loc. poétiq. Chausser le cothurne, Écrire ou jouer des tragédies ; prendre un ton très-élevé, enfler son style : •

Mais quoi ! je chausse ici le cothurne tragique : Reprenons au plus tôt le brodequin comique.

Bon. eau.

Il Chausser le brodequin, Écrire ou jouer des comédies ; prendre un ton comique ou badin.

— Chevalet*. Chausser les éperons à Quelqu’un, Lui attacher- les éperons en le recevant chevalier ’ Je venais de chausser l’éperon du libérateur du Saint-Sépulcre. (Clateaub.) L’officiant me chaussa les éperons en me donnant accolade. (Chateaub.)

Nous te voulons tous deux chausser tt.s éperons. C. Dei-avione.

Chausser de près les éperons à quelqu’un, Le poursuivre de près dans sa fuite.

•— Manég. Chausser les étriers, Enfoncer trop avant ses pieds dans les étriers.

— Art vétér. Chausser une vache, Envelopper de linge le paturon d’une vache fatiguée.

— Fauconn, Chausser la grande serre d’un oiseau, Entourer l’ongle du gros doigt de l’oiseau avec un morceau de peau qui lui sort d’entrave.

— Mus. Chausser les voix à leur point, Proportionner l’étendue des chants, tant au grave qu’à l’aigu, à l’étendue des voix qui doivent les chanter.

— Agrie. Chausser un arbre, une piaule, Ramener de la terre au pied d’un arbre ou d’une plante, pour augmenter la vigueur de Sa végétation, pour la mieux enraciner ou pour accroître la production : Quand on chausse des pommes de terre, on fait naître de nouvelles racines à ta base des tiges. (Bosc.) Il On dit aussi hutter.

— v. n. ou intr. Avoir le pied fait pour des chaussure ; d’une longueur déterminée : Chausser à six, a sept points.

— Pig. Chausser à même point, Être de même humeur.

Se chausser v. pron. Mettra sa chaussure : Cet enfant ne sait pas se chausser.

— Loe. fam. Se chausser de, S’éprendre, s’infatuer de : Lorsque Paris se chausse n’une manie ou se coiffe d’une toquade, il en devient idiot. (Alb. Second.)

CHAU

Se chçusser la tête pour quelqu’un, S’en enticher, s’en coiffer : Il est prévenu et s’est chaussé la tête pour ce vilain baron. (Brue.vs.)

— 5e chausser au même point, Avoir la même humeur, le même caractère :

Toutes, en fait d’amour, se cftaussent en un point.

Requakd.

Il On dit aussi Chausser à même point,

— Antonyme. Déchausser.

CHAUSSETIER s. m. (ehô-se-tié — rad. chaussette). Ouvrier qui fait, marchand qui vend des bas et autres articles de bonneterie : Quand nous voyons un homme mal chaussé, nous disons que ce n’est pas merveille s’il est chaussetier. (Montaigne.) Il On dit aujourd’hui bonnetier.

CHAOSSE-TRAPE s. f. Art milit. Nom donné à des fers à plusieurs pointes aiguës disposées de façon que l’une soit toujours en haut, et que l’on sème dans un champ pour empêcher l’ennemi de s’y engager : On jette des chausse-trapes dans les gués, dans les avenues d’un camp, pour enferrer les hommes et les chevaux. (Acad.) l) Pieu aigu que Von enfonçait autrefois parmi les herbes, pour servir au même usage. Il Chausse-trape brûlante, Sorte de brûlot que les assiégés lançaient autrefois sur les assiégeants.

— Chass. Machine de fer servant de piège pour prendre des loups et d’autres bêtes : Dresser une chausse-trape. Prenez garde ; on a dressé là une chausse-tkape.

— Fig. Piège, ruse que l’on emploie pour tromper : Ses chausse-trapes furent si bien tendues que les infortunés s’y prirent tous. (Balz.) Ceux d qui le cœur et la main tremblent ont, pour faire tomber leurs victimes, des chausse-trapes de combinaison scélérate, (Th. Gaut.)

— Moll. Nom vulgaire d’une coquille du genre rocher.

— Bot. Nom vulgaire, d’une espèce de centaurée : On ne trouve pas la chausse-trape dans le nord de l’Europe. (Bosc.) La chaussetrape est très-commune dans les lieux stériles. (A. Du puis.)

— Blas. Meuble d’armoiries qui représente un instrument de fer garni de quatre pointes disposées en triangle : Hérault : D’azur, semé de chausse-trapes d’or, au bossard du même, brochant sur le tout.Chemillê : D’or, semédeciiv&SE-TRWEsdesabie.Gnetteville de Guenonville : D’argent, semé de chaussetrapes de sable.— tf Estrappes : D’argent, au chevron de gueules accompagné de trois chausse-trapes de sable.Le Picart : De gueules, à trois chausse-trapes d’argent.

— Encycl. Art milit. On fabrique les chausse-trapes en fer, en soudant à la forge par leurs têtes trois gros clous, et étirant la soudure pour former la quatrième pointe, ou encore en soudant en croix deux barreaux, dont on écarte les quatre pointes de manière à les diriger suivant les quatre axes d’un tétraèdre régulier. On obtient aussi des chaussetrapes par la coulée en fonte douce. Ces chausse-trapes, fabriquées de diverses manières, ont des formes peu différentes, et toujours les mêmes dimensions. La figure cijointe représente une chausse-trape coulée en fonte douce.

On place les chausse-trapes à 0 m. 30 environ les unes des autres, dans le fond des fossés, dans les gués, qui deviennent par ce moyen impraticables, sur les glacis et, en un mot, dans tous les endroits où l’on veut rendre la marche, de l’ennemi difficile, sinon impossible.

— Bot. La chausse-trape est une espèce de centaurée vivace, a tigedre.ssée, très-rameuse, à capitules entourés de bractées épineuses, trifurquées, rappelant par leur forme l’engin de guerre de même nom. Cotte plante est très-commune dans les lieux stériles et au bord des chemins, ou ses fleurs purpurines s’épanouissent dans le cours de l’été. Toutes ses parties possèdent une saveur amère plus ou moins prononcée ; on prétend néanmoins que c’était une des plantes employées par les Juifs pour assaisonner l’agneau pascal, et que les Arabes s’en servent encore pour le même objet. Dans nos contrées, on mange quelquefois sa racine et ses Veuilles, et surtout les écailles de son involucre, dont la saveur est assez agréable, et qu’on pourrait consommer en guise d’artichaut, si elles ne renfermaient une quantité trop minime de ma ; i..c alimen CHAU

taire. Les fleurs sont recherchées par les abeilles, et les graines servent à la nourriture des poules. La racine est assez douce, et a joui autrefois d’une vogue extraordinaire pour le traitement des maladies des voies urinaires. Les feuilles sont très-amères, et ont été administrées avec succès, sous forme de décoction, de suc ou d’extrait, contre les fièvres intermittentes. Les fleurs possèdent des propriétés encore plus actives. Cette plante est quelquefois tellement abondante dans les pâturages, qu’il devientnéeessaire de la détruire, en la coupant entre deux terres pendant l’hiver.

CHAUSSETTE s. f. (chô-sê-te — dimin. de chausse, qui a signifié bas). Demi-bas que l’on porte seul ou sous le bas ordinaire : Une paire de chaussettes. Des chaussettes de fit, de laine, de coton. Mettre ses chaussettes.

— Pop. Chaussettes de deux paroisses, Chaussettes dépareillées.

CHAUSSIER (François), célèbre chirurgien et anatomiste français, né à Dijon en 174G, mort en 1828. Fils d’un artisan, il commença ses études médicales au milieu de la plus extrême pauvreté. Lorsqu’il se sentit assez fort pour enseigner ce qu’on lui avait appris, il donna des répétitions, et leur mince produit, ajouté k la pension de 30 fr. que lui faisait sa mère, lui permit alors do vivre sans le secours de personne. Reçu docteur, il s’établit à Dijon, se maria, et fut nommé chirurgien des prisons et médecin de l’hôpital. En même temps, il fut chargé de rédiger les rapports juridiques pour les affaires médico-légales, ce qui fut pour lui une source féconde de travaux, dont nous dirons quelques mots plus loin. En 1769, à vingt-trois ans, Chaussier ouvrit à ses frais un cours d’anatomiédescriptive et d’anatomie comparée, auquel il admit les élèves de l’école de peinture, et, précurseur des chirurgiens allemands et italiens, il lit le premier des leçons cliniques sur les maladies des yeux. Au bout de onze ans, les états de Bourgogne, voulant donner un témoignage de reconnaissance à Chaussier, lui votèrent des honoraires. L’Académie de Dijon institua également, d’après son exemple, des cours publics sur les différentes branches des sciences naturelles, et appela Maret et Guyton de Morveau pour y professer. C’est à cette époque que Chaussier publia ses instructions sur les inhumations précipitées, ses observations sur les valvules, sur l’abus des onguents et sur le rachitisme. Les mémoires qu’il envoya à l’Académie de chirurgie sur ces deux derniers sujets lui valurent des médailles d’or. En 1776, il lut un rapport sur la structure et les usages des épiploons. Les années suivantes, il écrivit des remarques sur les propriétés absorbantes du sel sédatif de mercure, sur les phénomènes consécutifs à l’inflammation des gaz aériens, sur l’emploi de l’air vital pour ramener la respiration chez les enfants malades ; il fit même, a cette occasion, des expériences très-nombreuses, qui lui servirent dans quelques cas de phthisie. Correspondant de la Société royale, associé de l’Académie de chirurgie, des Académies royales de Nîmes, de Toulouse, de Montpellier, Chaussier était consulté par les administrations de toutes les provinces pour les cas de médecine légale et les instructions à donner aux paysans contre les morsures des serpents et des animaux venimeux. Le petit traité que Chaussier publia sur ce dernier sujet, en collaboration avec Enaux, est encore aujourd’hui regardé comme un chef-d’œuvre, et les antidotes qu’il recommande n’ont pas cessé d’être indiqués. Chaussier concourut, en 1783, à la description de l’aérostat de l’Académie de Dijon, avec Bertrand et Guyton. U coopéra aux opuscules de chirurgie publiés par Lombard et Thomassin.

Ici commence une autre période dans la vie de Ôhaussier. La Révolution était arrivée, et de grandes réformes allaient être faites dans l’enseignement médical. Sur la proposition de la Société royale, Chaussier et Fourcroy furent chargés d’élaborer un projet d’écoles générales ; on sait quel • en fut le résultat : trois écoles fuient fondées, et Chaussier fut choisi pour la chaire d’anatomie et de physiologie de Paris. Lors de la création de l’École polytechnique, il en fut le médecin. Plus tard, il obtenait une place à la Maternité, et était envoyé dans les départements comme président des jurys médicaux. Tant de travaux no l’épuisèrent pas, car ce fut alors qu’il donna cette longue série d’ouvrages et d’études qui ont immortalisé son nom. Pendant vingt-huit ans, il professa à Paris, et s’il cessa seS cours six ans avant sa mort, c’est un ordre ministériel qu’il en faut accuser. Chaussier mourut d’une attaque de paralysie, au moment où il venait de dieter un discours pour la distribution des prix de la Maternité.

Esprit vaste et généralisateur, Chaussier possédait des connaissances très-étendues. Ses cours avaient un caractère encyclopédique ;des digressions et des réticences même faisaient comprendre que l’anatomiste pouvait, ajuste titre, se flatter d’être un physiologiste et un médecin éminent. Jamais un aperçu ne s’ouvrait devant lui sans qu’il eût la tentation d’y jeter un regard profond, et son génie scrutateur et facile y découvrait toujours quelque chose de neuf et d’intéressant.

Ses Tables synoptiques, un des travaux scientifiques les plus remarquables du xvme siècle, forment un ensemble de plans séparés, d’esquisses générales parfois incomplètes et super CHAU

flcielles, mais qui témoignent néanmoins d’un esprit ample et fécond. Chaussier avait écrit peu de traités sur l’anatomie et la physiologie, mais il connaissait à fond tous ceux qui étaient publiés en France ou ailleurs, et son esprit méthodique savait tirer grand parti de cet arsenal. Quoique la partie philosophique de ses Tables synoptiques soit peu importante, on peut dire que l’auteur est vitaliste, et qu’on y sent l’inspiration des docteurs de Montpellier. Ses classifications des muscles sont remarquables par leur simplicité ; il prend pour point de départ des noms les étymologies des attaches. Il faut cependant faire observer qu’en se servant presque toujours de mots grecs, il a eu la grave inconséquence de garder des néologisme» latins et français.

Chaussier publia aussi des Tables chirurgicales ; mais "ce sont surtout ses travaux sur la médecine légale qui ont fait sa réputation. Le premier écrit qu’il donna sur cette matière fut : Considérations générales sur un point important de justice criminelle (1790), ouvrage où il se montre beaucoup plus criminaliste qua médecin. En 1814, il publiait des Dissertations sur la manière de procéder à l’ouverture des cadavres dans les cas judiciaires ; puis sur Yecchymose, ïixsigillation, a.contusion, la meurtrissure. Peu de temps auparavant, il avait déjà donné un mémoire intitulé : Consultations médico-légales sur une accusation d’empoisonnement par le sublimé coriosif(lSU). Tous les rapports, mémoires, traités, articles de journaux écrits par Chaussier sont sans aucune valeur littéraire. Son éloquence était d’ailleurs à peu près nulle, et s’il n’avait pas eu cet esprit de méthode et de clarté qui le caractérise, s’il n’avait pas dévoilé des aperçus neufs et originaux, il est à croire qu’il n’eût jamais compté un élève à ses cours. La postérité lui a néanmoins conservé une place dans son panthéon, car il contribua beaucoup aux progrès de la science moderne par ses critiques savantes, par son érudition rare et par ses observations fines et curieuses.

CHAUSSIER (Hector), auteur dramatique et médecin français, né à Paris vers 1775, fils du précèdent. On a de lui quelques ouvrages do médecine dont la plupart sont sans doute des rééditions des mémoires de son père sur les mêmes sujets : Conlre-poisons ou Moyens reconnus les plus efficaces pour combattre l’effet des diverses espèces de poisons, etc. (S" édit., 1819, in-12) ; manuel pratique des contre-poisons (2" édit., 1836) ; Traité sur la goutte, et des moyens de la guérir ; Vivants crus morts, et moyen de prévenir cette erreur (18i 9, in-#°), etc.

— Au théâtre, il a donné, seul ou en collaboration avec Martain ville, Villiers, Château vieux, Bizet et quelques autres : le Concert de larue Feydeou ou Agrément du jour, un acte, représenté aux Variétés-Montansier, le 19 janvier 1795 ; Anacréon à Suresne, hilarodie en trois actes (1797, in-so) ; les Diableries ou Gilles ermite, hilarodie en trois actes, précédée du Comité de Lucifer, prologue en un acte, sans date (1797, in-8°) ; le Parachute, comédieparade en un acte, mêlée de vaudevilles (an VC-n98, in-go)-, Un trait d’ffelvélius, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, représentée au théâtre Molière, le 12 vendémiaire an IX (in-8°) ; Un et un font onze, vaudeville, etc. Citons aussi quelques mélodrames : Maria ou la Forêt de Limbert, en trois actes (an VIH, in-so) ; les Prestiges ou Anine et Sotis, en trois actes (an X, in-3°) ; la Vielleuse du boulevard, en trois actes (an XI). Hector Chaussier a donné en collaboration avec Bizot : le Tombeau, .ouvrage posthume d’Anne Radcliffe, traduit sur ]e manuscrit (1799, 2 vol. in-12 ; 3e édit., 1821) ; le Pacha ou les Coups du hasard el de la fortune, par les auteurs du Tombeau (1799, in-12), traduit comme le précédent en espagnol (Paris, 1825). On lui doit encore : le Gros lot ou Une journée de Jocrisse au Palais-Égalité (1S00, in-18) ; l’Enfant Jésus ou le Fils sans père (1801, in-12), et les Crimes du Vaudeville, vaudeville en-un acte (1801), qui ne parait pas avoir été imprimé

CIUUSSIN, bourg de France (Jura), ch.-l. de cant., arrond. et à 20 kilom. S.-O. de Dôle, sur la rive gauche du Doubs ; pop. aggi. 1,190 hab. — pop. tôt. 1,199 hab. Commerce de fil, légumes, volailles, beurre, œufs, bétail, chevaux. L’église, construction do la Renaissance, renferme quelques bons tableaux.

CHAUSSINE s. f. (chô-si-ne — rad. chaux). Miner. Nom donné, dans les houillères de l’Auvergne et du Velay, à une variété do houille sèche qui est propre à la cuisson de la chaux.

CHAUSSON 3. m. (chô-son — rad. chausse). Chaussure qui ne couvre que le pied, et qui.se met dans le soulier, sous ou sur la bas : Une paire de chaussons. Des chaussons de toile, de fil, de cofon, de flanelle. En se levant, lu pli d’un chausson lui a déplu ; toute la journée sera orageuse. (Fén.) il Chaussure d’étoffe ou de lisière que l’on met quelquefois en guise de pantoufle, pendant l’hiver : Dé bons chaus sons bien fourrés.

— Pop. Compagnon, associé : Un scieur de long ne peut travailler sans un chausson. Celte ferme ferait bien pour moi, mais il me faudrait trouver un chausson.

— Argot. Femme usée de débauche.

— Loc. fam. Un peigne dans un chausson, Un équipage, un ameublement fort misérable ; Le comte d’Avaux est parti pour Lyon, et puis